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Sarnath

Publié le 22 novembre par Marcel Merette

Notre voyage se poursuit. Tout aussi exaltant, mais vraiment différent. Nous visitons 2 temples bouddhistes; le premier illustrant la vie du bouddha qui , issu d’une famille très riche décida de connaître la vérité . I parti jeûner et méditer durant 44 jours et reçu l’illumination sous un arbre dont un rejeton de 350 ans trône sur un site sacré dont on a récupéré 2 feuilles que nous rapporterons à la maison.

La base du bouddhisme tibétain repose sur 4 vérités :

1.   La vie est imprégnée de souffrance (maladie, mort, froid. )

2.   La cause de la souffrance : Attachement, plaisirs, désirs

3.   Il est possible d’éliminer la souffrance

4.   On élimine la souffrance par l’octuple sentier (8 sentiers)

Vers Agra en train de nuit

Train de nuit vers Agra , ville du Taj Mahal: prévision 11 heures ; temps réel 19 heures. Pas très trippant, mais on a beaucoup rigolé avec la gang.

La visite du Fort rouge :

Forteresse et palais du « roi du monde » selon son nom moghol, le fort rouge se veut une des trois villes fortifiées qu’a fait construire ce richissime roi et celle où il finit ses jours emprisonnés par son propre fils dans son somptueux château. C’est lui qui a fait construire le Taj Mahal (qui veut dire la couronne du palais), Mausolée construit en l’honneur de son épouse chérie décédée à l’accouchement de son 14e enfant. Le palais comporte de luxueux appartements destinés principalement à ses 300 concubines, les employés et l’armée protégeant l’empire. Il comporte pas moins de 10 niveaux de fortification ne laissant aucune chance à l’envahisseur de pénétrer dans la forteresse.

Visite du Taj Mahal :

Splendeur, perfection, éternité; voici les mots qui me viennent pour exprimer de ce somptueux monument, un des plus parfaits par la symétrie, les formes arrondies des dômes et le luxw du marbre blanc incrusté de pierre précieuse et semi-précieuse. Une particularité de ce marbre est sa transparence qui fait en sorte que selon l’intensité de la lumière, il change de couleur passant du blanc pur au rose et même orangé selon l’intensité du soleil. Aucune photographie ne peut rendre justice à ce spectacle grandiose du lever du soleil sur le Taj Mahal.

Jaipur la cité rose

Visite de Jaipur :

Dans un tout autre ordre d’esprit, Jaipur est la capitale du Rajasthan, la plus grande et la plus riche province de l’Inde (29); C’est le pays des maharajahs. Ville populeuse surnommée « ville rose » en raison de la couleur des murs et des maisons construites avec une argile rosée. Comme Delhi, il y a la vieille ville qui est protégée par une muraille et comporte 9 portes. Une ville s’est édifiée en périphérie. Cette ville a été construite par un maharajah érudit de mathématiques et d’astronomie qui fit construire une ville qui a inspiré les villes modernes des 18-19 ième siècle : Rues larges et quadrilatères intersections et carrefour giratoire…. Elle comporte 9 quartiers les  deux du centre réservés au palais et les sept autres représentant les 7 planètes. Un centre d’astronomie impressionnant a d’ailleurs été édifié à l’intérieur du palais on on peut mesurer l’heure du jour à 2 secondes près.

Visite de la forteresse d’Ambert :

Située à 11 km de Jaipur Ambert fut la résidence des Rajpout avant de construire Jaipur. Elle fut édifiée autour des années 1100. Forteresse la plus impressionnante de notre voyage à ce jour , située sur le sommet de collines formant un bouclier naturel, entourée d’une muraille similaire à celle de Chine (modèle réduit tout de même) la forteresse fût agrandie à chaque successeur pour devenir le siège d’un empire à l’époque. On accède à la forteresse à dos d’éléphant , petite hallucination touristique et on découvre une autre extravagance de richesses avec le palais des miroirs vraiment impressionnant.

Premier contact avec l’Inde moderne, on visionne un film dans un méga cinéma : Humour, chorégraphies, burlesques…. On se croirait dans les années 70, mais le spectacle est dans la salle : toute l’assistance participe au spectacle, ils connaissent les héros, etc. Pascal a des choses à raconter à ce sujet.

Jaipur est la ville rose. Selon le guide hindou, C’est le prince des lieux qui a fait peindre la ville en rose pour recevoir le roi d’Angleterre à une certaine époque. La ville  a inspiré le principe des villes modernes : architecture géométrique, rues larges , carrefour giratoire, etc. La ville comporte 9 quartiers : 7 représentant les planètes avec leurs portes respectives (lune soleil…) et 2 pour le roi.

Visite de Amber , ville fortifiée :

Amber est située à 11 km de Jaipur sur une montagne entourée de fortification. On arrive au pied de la ville en bus et on accède au palais à dos d’éléphant ; un peu exotique comme balade . La forteresse a été érigée avant la ville de Jaipur vers 1100.

À plus,

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Agra : visite du Taj Mahal

20 novembre - Le Taj Mahal

5h15. Il faut se lever très tôt pour être dans les premiers au Taj Mahal et éviter d'attendre pendant des heures en file. Départ en mini-bus pour le stationnement du Taj Mahal et marche ultra rapide pour faire la queue devant la billetterie. Nous voulons être les premiers à entrer!

Mai près de 200 personnes sont déjà là en 2 rangées qu'un fonctionnaire en uniforme vérifie constamment: les hommes d'un bord et les femmes de l'autre. Raymonde combat ardemment  les imposteurs qui osent s'infiltrer parmi nous: «Hey là vous autres! Pas question! Faites la queue comme tout le monde!» qu'elle leur dit dans son plus bel Hindi. L'effet tonal est tellement impressionnant que personne n'ose par la suite défier son autorité!

Froid matinal

C'est pas mal frais, même «frette» selon les madames! Je suis bien avec ma chemise à manche courte... du moins c'est ce que je leur dis mais ce serait très peu macho de leur avouer que je leur envie leur grands foulards (des pashminas d'après une source très bien informée) dont elles se drapent les épaules et qu'elles ont mis des heures à magasiner ces derniers jours avec une joie que seule une autre femme peut comprendre.

Les contrôles de sécurité

Les guichetiers arrivent à 5h50, 10 minutes avant l'ouverture, et débutent méthodiquement leur sinécure, le tamponnage de billets étant un grand classique du travail de masse en Inde!  Même si quelques guides indiens parviennent à passer devant nous pour faire valider les billets de leurs clients «VIP», Daniel et Mohamed, le même guide local qu'au Fort Rouge hier, résistent et nous voilà nous aussi à l’intérieur.

Les restrictions

En fait, nous n'avons accompli que l'étape la plus facile car  franchir le poste de sécurité et ses détecteurs de métal est en lui-même un événement très stressant: tout est interdit et seules les caméras et les batteries sont permises. Toute forme de nourriture est proscrite et on confisque toutes les bouteilles d'eau en notre possession... pour nous en donner une autre gratuitement! Parmi les restrictions étonnantes on spécifie que «les crayons à papier et les crayons de couleurs» sont interdits mais pas les stylos à encre, peut être pour éviter que les gens écrivent des graffitis sur le marbre du Taj Mahal.

François a le malheur d'avoir sur lui un objet que le soldat ne reconnait pas: «Confisqué!». Mohamed réussi à le convaincre de lui remettre ladite arme de destruction massive pour qu'il la confie à un ami propriétaire d'un commerce tout près. C'est OK. Le minuscule trépied de caméra très design de François ne verra jamais le Taj Mahal!

Passé les murailles entourant le site du Taj Mahal, nous voici devant l'énorme porte monumentale toute de grès rouge construite sur laquelle deux rangées de  11 coupoles rappellent les 22 années de labeurs que des milliers d'artisans et d'ouvriers on mis à construire ce monument à l'amour. Cette porte majestueuse  rappelle déjà les incrustations fines et détaillées que nous allons voir dans le Taj Mahal.

Visite du Taj Mahal

Un autre voeu exaucé!

C'est dans le porche de cette porte que nous voyons en perspective le majestueux Taj Mahal encore embrumé dans la fraîcheur matinale. L'émotion est à son paroxysme et nos cœurs battent la chamaille! Le Taj Mahal, majestueux, apparaît au fond d’un superbe jardin, nimbé des toutes premières lueurs de l’aube.  Les minutes qui vont suivre vous seront très certainement décrites avec force détails dans les émotions par nos compagnes. Je vais donc me contenter de vous livrer les «émotions» ressenties par un ingénieur en mécaniques devant ce monument extraordinaire.

Le Taj Mahal est construit sur la rive de la rivière Yamuna et entouré de jardins magnifiques où la hauteur des arbres est contrôlée afin de diriger les regards vers la blancheur laiteuse de l'édifice. Un grand rectangle d'eau faisant parti d'un ensemble de fontaines, permettait de refléter le Taj Mahal. Je suis déçu de voir qu'on n'est pas parvenu à contrôler la limpidité de cette eau de sorte qu'aujourd'hui, aucune des nombreuses fontaines ne contient d'eau. Pour un ingénieur, c'est un anti-climax: tu construis une Ferrari mais sans la peindre en rouge. Very shocking!

Mon dieu qu'on a pris des photos: en groupe, tout seul, avec Raymonde, en amoureux, en extasié... tout y passe. Certaines personnes sont plus loufoques que d'autres et vont jusqu'à mettre le doigt sur la pointe de la coupole du Taj. J'avais fait quelque chose de semblable à Pise en poussant du doigt la tour penchée pour la redresser. Very amazing!

Soudain, le soleil perce la brume pour ajouter une teinte jaune au marbre laiteux du Taj. Combien de click de caméras en ce moment précis? À peu près autant que lorsque le premier mineur a été sorti de son trou l'autre jour au Pérou. Very interesting indeed!

Les tombeaux

Soldats en arme et... pichous !

Parvenus à l'esplanade surveillée par des soldats en arme, nous mettons des couvres-chaussures en tissu synthétique pour ne pas érailler les dalles de marbre sur lesquelles nous allons marcher. Des minarets ont été érigés sur chacun des coins de l'esplanade mais ils penchent légèrement vers l'extérieur, l'architecte ayant prévu qu'ainsi ils ne s'écrouleraient pas sur le Taj Mahal advenant un tremblement de terre.

L'utilisation des flashes et des caméras est totalement interdites à l'intérieur du mausolée - on le fait en cachette! - dont la visite est émouvante mais décevante car tout est dans la pénombre, une minuscule lampe parvenant difficilement à éclairer les tombeaux de Shah Jajan et de son épouse Mumtaz réunis ici pour l'éternité.

Fait étrange, le seul élément non-symétrique du Taj Mahal est cette tombe de son constructeur placée près de celui de son épouse bien-aimée qui vient briser l'harmonie des lieux.  Shah Jahan avait pourtant prévu un mausolée de marbre noir pour abriter sa dépouille mais son fils, le méchant Aurangzeb, n'a pas exaucé son voeu.

Incrustations de marbre

Pendant la visite je m'extasie cependant devant les incrustations de pierres précieuses et semi-précieuses qui ornent pratiquement tout le marbre exposé. C'est tellement fin et délicat que je me demande si c'est encore possible aujourd'hui de refaire un tel travail. Je m'étais posé jadis la même question en visitant l'intérieur de St-Pierre de Rome où l'ingénieur en moi avait calculé le coût en «stades olympiques de Montréal» d'une reconstruction à l'identique. Aujourd'hui, c'est en «CHUM de Montréal» que je ferais l'évaluation du temps de reconstruction du Taj Majal tellement cela prendrait de temps à se faire : une éternité !

Atelier d'incrustation

La visite terminée, nous repassons à l'hôtel vers 9h30 pour y déjeuner à un très bon buffet. Ensuite, Sanju charge nos valises dans le mini-bus et nous amène dans une boutique d'artisanat où nous pouvons voir de nos yeux qu'il se fait encore aujourd'hui des oeuvres d'art aussi belles que celle que nous avons vu au Taj Mahal! Moi qui croyait que l'incrustation de marbre était un art perdu à jamais!

Tout peut se faire

On y voit des artisans tailler minutieusement des plaquettes de marbre coloré et des pierres fines sur des tours manuels alors que d'autres sont à buriner et creuser des cavités dans les plaques de marbre pour recevoir ces pièces.  Il faut modifier et polir de nombreuses fois les différents éléments pour pouvoir les ajuster parfaitement. Les différentes couleurs des veines des pierres fines et des plaquettes de marbre sont judicieusement choisies pour reproduire la structure naturelle des feuilles et des fleurs. Un travail de moine! Le résultat est spectaculaire tout comme le prix de ces objets d'art!

Dîner sur la route vers Bharatpur

11h30. Nous voilà enfin partis pour Bharatpur. Pendant le trajet, nous avons droit à une leçon d'astrologie de la part de Raymonde qui s'y connait passablement dans ce domaine! Même les sceptiques se surprennent à s'intéresser à ses paroles et les discussions vont bon train.

Vers 13h00, nous arrêtons dîner à l'extérieur d'un petit restaurant routier sous un large parasol de nylon bicolore qui nous abrite du soleil.  Le gérant ou propriétaire est là pour nous accueillir. On se croirait dans un film.  Tous les plats de service en métal gris argent, comme au Château Frontenac, les serveurs en livrée noire et blanche sont attentifs à nos moindres besoins.   Et la bouffe est bonne! C'est magique! Souvent il n'en faut pas beaucoup pour transformer un repas simple en quelques chose d'extraordinaire et mémorable!

BHARATPUR

Nous atteignons Bharatpur vers 14h30. Notre hôtel, situé en bordure de l'autoroute n'a de palace que le nom! Histoire à suivre!

Bharatpur

Le Parc Keoladeo

Le reste de l'après-midi fut consacré à la visite en bicyclette du parc national Keoladeo pour y voir de multiples oiseaux, surtout aquatiques, mais aussi des antilopes et de grosses tortues «mangeuses d'hommes». C'est du moins ce que notre guide local nous a dit en nous prévenant de ne pas chuter à l'eau car... Ça ajoute du piquant à l'excursion et ça fait de quoi à raconter car moi, mon «hostie»  de becyque, j'en avais plein le cul! Une disgrâce totale pour un ancien coureur cycliste des années 60 comme moi!

La selle était trop basse et impossible à ajuster de sorte que j'ai fait 2 heures de tape-cul assis pratiquement sur l'aile d'en arrière. Les poignées étant trop basses, je devais pédaler avec les genoux à l'extérieur - en position de yoga - pour éviter de me faire des bleus en frappant les poignées. Finalement, au retour, mon garde-chaîne a rendu l'âme - un boulon dans ce cas-ci - et ce fut dans un tintamarre indescriptible que je suis revenu à la ligne de départ la chaîne frottant directement sur la tôle du foutu bidule mal attaché.

Faut dire que ce fut un mal pour un bien car, devant moi, tous les usagers de la route m'entendaient venir à 1 kilomètre et s'écartaient pour laisser passer le «véhicule d'urgence» qui s'en venait! C'est le seul bon coté de la chose! Very, very, very embarrassing moments for me indeed!

Raymonde et Clôde en richshaw

J'aurais dû faire comme Raymonde et Clôde et prendre un rickshaw! Leur pédaleur, Kalou, était hyper sympathique et gentleman.  Elle sont beaucoup ri de ses remarques pertinentes teintées d'une touche d’humour comme « Les amours des oiseaux rechauffent leurs nids! ».

Oh! L'ai-je mentionné ? On a vu des oiseaux, des antilopes et des tortues «mangeuses d'homme». Mais ça c'est une autre histoire sans grande importance car moi, ce qui m'a marqué, c'est la selle de la bicyclette que j'ai incrustée dans le croupion et ça fait encore mal!

Le Pratap Palace Hotel

Ce soir, notre hôtel est «cozy» et familial. Il se nomme Pratap Palace. Faut pas être complexé pour donner un nom pareil à son hôtel quand il est situé sur le bord de l'autoroute et qu'il n'a rien qui le distingue spécialement des autres édifices autour.

Même la «swimming pool» annoncée en grandes lettres sur le panneau réclame n'a rien de vraiment invitante avec son eau croupie envahie par les algues. Mais on y travaille car je vois des outils près des équipements de filtration rouillés et en piètre état. Un pouce de poussière les recouvre cependant ce qui  fait  plutôt croire à une inéluctable résignation des gens de l'entretien quant à la possibilité de la remettre en marche d'ici les 5 prochaines années.

Le bon coté de la chose étant....

Le proprio est très gentil et au devant de tous nos besoins. La chambre est propre et grande. À coté, une grande salle où dorment les employés. Nous sommes tous satisfaits même si on a pas Internet car la nourriture est bonne et la bière Kingfisher Extra Strong coule à flot ici! Longue vie à Bharatpur la dépravée!  Choooooouuuuuu à Varanasi, la ville sainte, prude et sans alcool!

Vers Agra en train de nuit

Train de nuit - 19 novembre 2010

Daniel est malade aussi. Il tousse. Peut-être le rhume. On ne sait pas trop mais Guylaine soupçonne un début de pneumonie. Oh boy!

Ce matin nous nous sommes tous réveillés à la même heure, vers 6h30, les rires et les flashes de la caméra de Raymonde aidant car elle voulait immortaliser cette fin de nuit assez spéciale. Nous avons tous bien dormi sauf Guylaine qui a été incommodée par le peu de rembourrage des couchettes.

Les toilettes sont de type turc mais très propres et bien entretenues. Rien à voir avec la puanteur du wagon de classe populaire que nous avons visité à Delhi l'autre jour. Pour nos ablutions, Claire partage avec nous ses serviettes humidifiées qui font notre bonheur.

Un questionnement persiste : lorsque nous allons à la toilette du wagon, nous apportons toujours du papier de toilette pour le numéro 2. Mais les Indiens, eux, ne semblent pas se concerner avec ce détail. Imaginez donc toutes les hypothèses qui ont fusées en discutant de cette situation ce matin. Je me souviens avoir vu un gars l’autre jour préparer notre pain nam dans un four tandori : je me demande si le dessous de ses ongles étaient propres ?

J'écris ceci alors que le train est immobilisé sur une voie de garage afin de laisser passer train après train. Presque tous les indiens sont descendus pour aller prendre l'air. Il est 9h45 et on ne bouge pas. Guylaine et Marcel ont sorti leur Mac pour montrer une vidéo de leur belle maison écologique de St-Henri de Taillon.

9h50 : on repart. Il nous reste probablement encore 2 heures avant Agra. Nous mangeons des bananes, des noix et des dattes ainsi qu'un reste de gâteau aux amandes que Daniel avait acheté avant notre embarquement.

Il a plu cette nuit de sorte que les champs et les petites routes sont couvertes de flaques d'eau. Le soleil chauffe la campagne et dégage un manteau de brume et d'humidité. Ça va être chaud et humide!

Retour vers le futur... Même jour - 18h00.

Je suis seul au bar en plein air sur le toit de notre hôtel Howard Park Plaza à Agra. Superbe hôtel moderne avec, minimum, 4 étoiles selon moi. Un gain de 6 sur celui de Varanasi! On se penserait dans une chambre du Concorde à Québec. Dépaysement total ! Raymonde tape ses émotions sur le Pc dans la chambre et moi, je bois une bonne Kingfisher froide. Une lager blonde. Pas possible, ici,  d'avoir une Kingfisher Extra Strong comme à Delhi. Dommage. En tout cas, c'est drôlement plus agréable après avoir passé 3 jours «au sec» dans la ville sainte de Varanasi où tous les plaisirs sont interdits!

Bière, maringoins et Taj Mahal

Nos amis sont partis à l’aventure dans Agra pour prendre une bière. Je ne sais pas pour eux, mais moi, j’ai le «spot» ce soir! Il commence à faire noir et la pleine lune monte dans le ciel illuminant la majestueuse coupole du Taj Mahal. «It is two kilometers away» me dit le barman avec son accent Indien où tous les T deviennent des D. Des maringoins rodent autour de ma tête et de mes jambes car j’ai pris une douche et je sens bon le savon et le shampoing. Le barman vient mettre gentiment à mes pieds une soucoupe avec un bâton d’encens qui projette une douce odeur qui fait fuir les moustiques. Je me replonge dans mes pensées...

Arrivée à Agra

Il sera notre chauffeur pour les prochaines semaines

Vers 13 heures, nous avons finalement atteint Agra la magnifique après 19 heures de train. Il était temps car les tempéraments commençaient à s’échauffer. Valises en main, nous faisons connaissance avec notre chauffeur, Sanju, un beau grand ténébreux selon ces dames! Son mini-bus est climatisé et spacieux ayant même un siège inoccupé! Il sera avec nous pour le prochain mois.

Il y a beaucoup de frustrations non exprimées causées par le long déplacement, le manque de nourriture et d’eau et surtout le retard! Daniel doit négocier avec tout ça en plus de trouver le moyen de remplir sa cédule de visites sans frustrer encore plus ses clients. Il doit donc couper sur le temps libre et surtout nous permettre d’aller au plus vite nous sustenter adéquatement.

Notre accueil à l'hôtel est assez spectaculaire d'abord par le portier en costume blanc et rouge arborant une splendide moustache fleurie et ensuite par les dames qui nous ont remis des colliers et fait des bindis sur le front. Cela augure bien!

Une fois nos bagages dans nos chambre, d'un commun accord, nous allons dans un Coffee Day tout près pour y dévorer des hamburgers au poulet, des muffins et des cafés latte toujours délicieux!  Ensuite, tous dans le mini-bus de Sanju pour la visite du Fort Rouge d'Agra et le palais du Mogol Akbar le Grand. Guylaine est malade depuis notre arrivée et ne viendra pas à cette visite.

 

Retour vers le futur... Même jour - 19h00

«Mon Taj Majal!»

J’en suis à mon dernier verre de bière et, l’alcool aidant, je repense à l’émotion (ben oui, j’en ai parfois…) que j’ai eue lors de la visite du Fort Rouge et du Palais en fin d'après-midi en voyant le magnifique Taj Mahal à travers les brumes éclairé par le soleil couchant. J'ai pris plusieurs photos de cette vision exceptionnelle comme celle que l'on peut voir en entête de ce blogue.

En choisissant cette photo avant notre départ, je souhaitais du fond de mon cœur avoir la chance d'en prendre une moi-même aussi formidable. Mais ce qui m'a le plus troublé, je crois, ce fut d'apprendre la petite histoire du Taj Mahal :  Shâh Jahân, constructeur du Taj Mahal et de la grande mosquée de Delhi, a passé les huit dernières années de sa vie dans une prison dorée à l'intérieur du Fort Rouge. C'est son troisième fils,  le méchant Aurangzeb, qui l'avait fait enfermer à cet endroit poussant la cruauté jusqu’à lui permettre de voir, au loin, le monument d'amour qu’il avait dédié à son épouse bien-aimée.

Bon. Assez d'émotions pour aujourd'hui. Il est temps que je rejoigne le groupe pour le souper-buffet au resto de l’hôtel. On va se payer la traite pour oublier les bananes et les dates du train! Tout est bon à déguster mais le  service est à l'image de l'Inde:  on demande du thé et on reçoit beaucoup de sourires, beaucoup de gestes de la tête et après beaucoup d'attente et de patience, voici enfin nos tasses de thé qui arrivent alors que nous sommes sur le point de quitter la table!

Internet sans fils

En arrivant à Agra et comme nous n'avions pas le temps de chercher un café internet abordable, Guylaine et moi avions acheté à la réception de l'hôtel une carte Internet à 50o roupies pour 24 heures. C'est donc en empruntant passablement sur notre sommeil et en travaillant jusqu'aux petites heures du matin que nous avons finalement réussi à poster quelques photos et nos derniers billets.  On vous aime pas mal pour faire tout cela!

Demain, 6h00, c’est la visite du Taj Mahal et une longue route vers notre prochaine destination, Bharatpur. Daniel nous a dit de bien profiter de l'hôtel car demain nous allons reculer d’au moins 5 étoiles! Et on n'aura pas Internet à cet endroit. Faudra attendre Jaipur. Je vous reviendrai donc de là dans 2 jours.

Itinéraire du voyage : Carte détaillée

Pascal Bouchard
Pascal Bouchard

Publié par Pascal