Jour 40 – VERS KANYA KUMARI – Billet de Raymonde

Kanya Kumari

22 décembre 2010 – Vers le Cap Comorin

J’ai à peine dormi et il me semble que ça ne va pas!  J’ai mal au cœur et une course à la toilette, à 02h30 m’indique que madame Téflon a brisé sa réputation.  Ça ne va pas!  Pascal me donne une pilule genre Imodium que Claire lui a donné.  Je me recouche et je verrai bien.

Au réveil, je mange une rôtie et je bois un thé chaud.  Rien à faire, ça ne va pas.  Au moins je  ne cours plus à la toilette.  Seul les maux de cœur persistent.

Pascal et mes amie(s) m’offrent de monter à l’avant.  Je l’apprécie grandement.  Mais ça ne va pas mieux.  J’essaie de me changer les idées en posant des questions au chauffeur Vijhi.  Son accent est énorme et je devine plus que je ne comprends, même si c’est l’anglais qui est utilisé.  Je me tais.  Guylaine demande si je vais mieux, vu que je parle.  Dans mon cas, parler n’est pas un signe de santé; c’est un signe que  je m’intéresse à ce qui m’entoure.

Pendant un arrêt à un Palais, sur la route vers Cap Comorin, je me couche sur la banquette arrière.  Malgré les 36oC, je suis juste bien.  Vijhi  vient vérifier mon bien-être.  Il part la clim.  Je pense à l’environnement et à la pollution.  Je lui demande de tout fermer.  J’ouvre les fenêtres pour continuer mon sommeil.

Les amis reviennent et nous repartons.  Mais là, ça ne va pas du tout.  Je demande à Pascal s’il a vu de l’eau en bouteille, des limes ou autres.  Il dit oui!  Il échange avec nos amis de ce qu’il a admiré au Palais.

A quelque km de notre arrivée à Cap Comorin, je suis malade.  J’avais prévu le coup.  Un sac de papier dans un grand sac en plastique à mes pieds recueille mon souper d’hier soir.  Les crevettes et nouilles aux langoustes s’y retrouvent assez vite.  Guylaine m’assiste rapidement et j’inquiète Pascal.  Le chauffeur me passe des papiers mouchoirs et après quelques minutes, je me sens mieux.

À l’hôtel avec vue sur les mers, je me couche alors que les trois autres partent visiter avec notre chauffeur et Clode.  Je dors jusqu’à 17h00.

Pas de souper pour moi ce soir.  Tant qu’à être malade, aussi bien l’être ici à cet hôtel qui offre bien des services.

Anniversaire à Clode

Hier soir, nous avons fêté l’anniversaire de Clode avec elle.  Les échanges fusaient de toutes parts afin de savoir ce qu’elle a vécu depuis notre dernière rencontre.  Pascal énumère ses récriminations avec le guide Prashant, mon genre à devenir selon lui.  C’est celui qui à Mumbai nous a drôlement organisé.  Nous appuyons Pascal et Guylaine et moi prenons quelques photos pour appuyer l’intensité des propos.

J’attends que mes petits aaamis reviennent.

Surprise

Le service au chambre m’apporte une énorme bouteille d’eau dans laquelle je presse deux limes vertes.  Un Seven Up que je laisserai ouvert afin d’enlever le gaz.  Mon chum est revenu à l’hôtel pour la livraison et il est reparti.  Je suis descendu à l’entrée, mais il était déjà être reparti.  Ça me fait un bien immense de boire cette eau citronnée.  J’apprécie cette attention.

Biologie totale

Naturellement, je ne laisse pas cet état de santé tranquille.  Je pense aux aspects psychosomatiques.  Je le prends comme un nettoyage de la mer et de la mère, dans tous les sens.  Ce qui m’a blessé, je l’envoie à la poubelle.  Toutes ces pensées, je les élimine : je n’en ai plus besoin.  Toutes ces femmes mères qui ont traversé ma vie, je les remercie.  Je reconnais ma fragilité face aux pensées des autres.  Comme disait l’astrologue indien : « vous n’avez pas à croire ce que les autres pensent de vous ».   Je nettoie donc tous les jugements passés et les méchancetés gratuites qui ont entachées ma vie.

À la rencontre des trois mers : océan Indien, golfe de Bengale et la mer d’Oman; je fais la paix avec les mères.  Je sais que ça doit paraître bien confus, mais je vous assure que je vis quelque chose de profond face aux mères et aux femmes qui ont traversé ma vie, et par ricochet, avec les hommes aussi.  Je fais la paix « Shanti »!  Quel endroit merveilleux pour effectuer ce rituel de nettoyage involontaire mais conscient.

Je continue à utiliser la douceur, tout comme avec la clé de la chambre.  Gentil, dit le jeune homme qui est monté ouvrir ma porte.

Shanti! Au cœur de ma vie!

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