Jour 30 – CROISIÈRE DANS LES «BACKWATERS»

Allepey-Backwaters

12 décembre 2010 – ALLEPEY

Nous avons quitté Kochi à 10h00 pour aller à Allepey pour notre croisière. En chemin, léger accrochage avec un autobus qui a coupé le chemin à notre chauffeur alors qu’il le dépassait. Traces de peinture rouge et bosselage sur l’aile arrière gauche. Guylaine, qui est assise à l’avant réconforte Rajesh, notre chauffeur, en lui faisant comprendre qu’il a toute notre confiance pour la suite du voyage.  Son grand sourire nous fait comprendre qu’il a saisi ses encouragements!

Croisière dans les «Backwaters»

Alors que je m’étais fait à l’idée de faire une croisière sur un genre de péniche avec des chambres rudimentaires à mi-cale, c’est toute une surprise qui nous attend! Le bateau a certainement une centaine de pieds de longueur sur 15 de large, sa partie centrale contenant quatre belles chambres à lit double et salle de bain complète et la partie avant, une salle à manger et un boudoir à vitrage amovible d’où nous pouvons nous délasser tout en admirant le paysage et en écoutant les explications du capitaine assis sur la proue et qui guide le navire d’une main experte.

Lac Vamaned

Il nous explique que nous naviguons sur le Vamaned, le plus grand lac de l’Inde situé 6 pieds plus haut que le niveau de la mern à quelques kilomètres d’ici. Il engage le bateau dans des canaux bordés de rizières. On se croirait en Hollande! En effet, chaque année, au temps de la mousson, l’eau du lac monte et envahi les rizières qui le bordent. On a donc installé de puissantes pompes dans chaque village pour pomper cette eau dans les canaux et permettre à nouveau la culture du riz.

Visite d’un village

Vers 16h00, le bateau accoste à un village pour une balade à pied autour d’une rizière bordée de maisons typiques.  Raymonde et Guylaine préfèrent faire une sieste en attendant notre retour. Nous passons devant  une belle église catholique dédiée à un homme vénéré ici mais dont je ne parviens pas à saisir l’importance car le vocabulaire anglais du capitaine est très limité, substituant souvent des mots en malayalam hors de notre compréhension.

Comme nous cheminons sur un petit sentier de terre limitant la rizière, nous en apprenons beaucoup sur la semence et la culture du riz. Nous visitons une station de pompage et photographions des gens souriants et heureux de poser pour nous. Mais de mauvaises habitudes se sont aussi installées ici et certains enfants nous demander des «Pen! Pen!», n’hésitant pas à pointer le stylo de ma poche de chemise. Pas question que je m’en départisse! Une heure plus tard, retour au bateau et reprise de la croisière.

Les repas

Le dîner a été copieux et succulent, comprenant du poisson et des mets du Sud aux goûts différents et forts appréciés. Tellement qu’après nos bières et nos chips traditionnels de 17hoo, nous nous demandions bien si nous aurions assez d’appétit pour le souper!

Même si, sur le coup, nous avons été surpris et légèrement déçus de voir apparaître des mets du Nord dont le dahl honni de tous, nous avons tout de même honoré nos hôtes en mangeant à peu près tout aidés en cela par les trois bouteilles de vin que notre ami Chris avait mis à notre disposition. Nous avons tous apprécié ce geste vu la rareté du vin en Inde et le peu d’occasion de le déguster sans à avoir à le camoufler en «Special tea*» comme au resto Océanos les deux jours précédents.

*Special tea : dans les restos n’ayant pas le permis de boissons alcooliques, nous pouvons parfois demander du «Special tea» à la bière ou au vin. On nous apporte alors nos consommations dans des théières que nous buvons dans des tasses à thé. Au resto Océanos, nous avions apporté nos propres bouteilles de vin.

La coquerelle de Chris

Vers la fin de la soirée, alors que nous passions ensemble les dernièrs moments de cette belle journée dans le salon avant du bateau, une grosse coquerelle a fait son apparition. Saisissant sa sandale, Chris l’aplatit sur l’énorme insecte. Le claquement de la sandale sur le plancher nous ayant  tous fait sursauter, nous voyons alors une grande tâche noire  en étoile à l’endroit où la coquelle avait passé. «Il l’a eue!» crions-nous tous en cœur! Mais non, il l’avait loupé! Ce que nous avions pris pour les restes éclatés de cet insecte dégelasse étaient en fait de la terre séchée résultat de notre marche dans les sentiers boueux de la rizière!

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