Jour 27 – DES HAUTS ET DES BAS À MUMBAI – Partie 1

Mumbai

9 décembre 2010 - Visite de MUMBAI

PANTALON TACHÉ

Pendant le copieux et délicieux déjeuner que nous prenons dans le resto du lobby de l'hôtel, Guylaine nous montre son pantalon nois qu'elle portait hier soir au souper: il est maculé de peinture blanche au fessier! Oh mon dieu!

Hier après midi, pendant que nous mangions nos grill cheese dans le resto du 9ième, nous regardions les employés de l'hôtel peindre au fusil à air comprimé les chaises métallique de la terrasse sans trop se soucier des «dommages collatéraux» qu'ils pouvaient provoquer au mobilier autour d'eux. Nous avons donc déduit que la chaise de Guylaine provenait des chaises «à peindre plus tard» contaminées par une fine couche de peinture blanche provenant des «fumes» du fusil. «This is India!».  Les Indiens n’ont pas le monopole  des incongruités que nous notons à chaque jour, mais ils ont une très bonne moyenne.

Nous passons ensuite à la réception pour exiger que l'hôtel les fasse nettoyer et demandons aussi que l’on nous fasse une copie supplémentaire d’un document sur l’Inde du Sud sur lequel Raymonde a écrit des notes et que nous voulons  partager avec nos amis. «No problem, sir, it will be ready tonight!»

LE TOUR DÉBUTE MAL!

À 9h00 pile, le guide délégué par l'agence Trimurti arrive accompagné du chauffeur de  taxi pour débuter notre tour de ville. Première coinçage: il peut nous parler en allemand, en anglais et en français, mais pour cette dernière langue, nous devrons lui payer un surplus! Et il est sérieux! Et si nous avions été anglais, nous aurait-il fait aussi payer un extra sinon il nous aurait parlé dans la langue de Wagner? Si le ridicule tuait... Bons joueurs, nous lui disons que nous allons nous accommoder de l'anglais. Le seul problème c'est que Raymonde parle mieux cette langue que lui! OK! On va s’en accommoder!

Le tour débute sur les chapeaux de roues : «On your left this, on your right that, in front another building...». Wow les moteurs! Je lui signifie mon indignation totale de ne pouvoir arrêter prendre des photos! STOP! STOP! Nous nous expliquons et lui demandons quel genre de mandat il a eu de Trimurti. Quelques explications vagues nous indiquent que plusieurs items que nous pensions inclus ne le sont tout simplement pas. Deuxième coinçage! Raymonde insiste pour parler avec quelqu’un de l'agence pour savoir exactement ce que contient ce tour guidé. Elle apprend alors que c'est un «tour d'orientation»,  un «sightseeing tour» qui comprend peu d'arrêts. Elle réussi tout de même à leur faire comprendre que nous sommes les clients et que c’est nous qui allons décider des arrêts-photos. OK! Nous nous en accommoderons.

Une fois ces mises au point faites, les visites se font à notre rythme. Mumbai est une ville très moderne avec de hauts édifices et même des gratte-ciel! Le guide nous montre une tour de 27 étages avec 3 héliports sur le toit construit par un riche industriel pour y loger sa famille de 6 personnes : lui, sa mère, son épouse et leurs trois enfants! Hier, en atterrissant, Guylaine a pu voir les «slums», les bidonvilles  de Mumbai. Aujourd’hui, nous voyons cela. C’est ça l’Inde des contrastes!

LES JARDINS SUSPENDUS

Nous faisons ensuite la visite des jardins suspendus – les hanging gardens - qui sont en fait un grand parc où les gens aiment se promener tranquillement. Mais c’est aussi là que les adeptes de la religion farsi vont déposer leurs morts. Dans leurs croyances, le corps d’un décédé ne peut être incinéré ni enterré pour ne pas polluer la terre. Donc, ce qu’ils font c’est qu’ils accrochent les corps dans des tours, ici sept, nommées les tours du silence où les oiseaux de proies viennent les «déguster»! Nous n’avons pu voir ces tours car elles sont situées à l’intérieur d’une enceinte interdite d’accès.

LA BUANDERIE

Un autre point intéressant fut l'arrêt à une buanderie à ciel ouvert où sont lavés les vêtements et les articles d'hôtel dans des bacs en béton. Assez spectaculaire merci! Nous avons ainsi compris pourquoi toutes les serviettes de nos salles de bain à Delhi étaient grises et non blanches: après lavage elles sont étendues à sécher sur les clôtures bordant les rues de la ville où elles accumulent la poussière et le smog! Comme ils disent : «This is India!».

MUSÉE GANDHI

La dernière visite fut pour la maison d'un ami de Gandhi où il séjournait lorsqu'il venait à Mumbai et qui a été convertie en musée. Visite exceptionnelle! Marcel, qui est en train de lire la bio de Gandhi, y a retrouvé beaucoup de références à ce qu'il a lu jusqu'à maintenant. Quant à moi, j'ai été plus marqué par l'escalier où Geneviève Borne de l'émission Shanti au coeur de l'Inde avait dit sa phrase célèbre avec des trémolos dans la voix: «Et dire que je foule les marches que Gandhi a monté!». Pour assurer une plus grande valeur à ces marches historiques que Mme Borne a foulées, j'ai enlevé mes sandales pour les monter à pied, oui, nu-pied, pour ainsi laisser un peu d'ADN de Bouchard sur les marches de Gandhi. On contribue à l'histoire comme on peut!

NOUVEAU COINÇAGE AU DÎNER…

Pendant nos déplacements, le guide nous a demandé où nous voulons manger pour dîner. D’un commun accord, nous lui soumettons qu’un repas léger ferait bien notre affaire, préservant ainsi notre appétit pour le souper. Notre réponse ne semble pas le satisfaire du tout et il nous persuade de manger à un buffet à 400 roupies où nous pourrons déguster plusieurs mets typiques des Indes du Sud. OK! Nous nous accommodons à nouveau.

En entrant dans le resto, il nous demande si nous voulons manger seuls ou si nous préférons qu’il nous accompagne. Hésitation de notre part… mais nous nous accommoderons très certainement de sa présence d’autant plus qu’il pourra nous donner des infos sur les mets. La bière et le vin sont gratuits et tout va très bien jusqu’à l’arrivée de la facture où, à notre grand étonnement, le repas de monsieur le guide est à notre charge puisque nous l’avons invité! Oh! Oh! Nouveau coinçage! Ouais! Ok d'abord. Nous en discutons et nous nous accommodons en consentant à payer la facture mais de diminuer son pourboire. Coincé mon homme!

SUIVI D’UN ULTIME COINÇAGE!

Pendant le repas, nous apprenons que nous pourrions aller visiter le musée du Prince of Wales moyennant 300 roupies chacun. Raymonde vérifie dans son livre sur l’Inde et nous apprend qu’il est dédié en majorité à la culture rajput du Rajastan où nous venons de passer un mois! On est experts en rajputerie mon homme! Fuck le musée! À la sortie du resto, ultime coinçage: le taxi est parti, renvoyé par monsieur sans nous consulter! Il nous apprend alors que le taxi devait d’une façon ou une autre nous quitter à 13h00 pour un autre engagement et comme nous avions désiré manger au buffet (Désiré ? Nous? Il nous l’a presque imposé!) et que nous en sortirions que vers 14h00, il avait pris la décision de le renvoyer plus tôt (Voir la note plus bas). Mais le plus comique, c’est qu’il justifie sa décision en disant que nous pouvons nous permettre de rentrer en taxi vu que nous avons épargné 300 roupies chacun en escamotant le musée! Sacrement!  On aura tout vu aujourd’hui!

On a dû se payer un taxi pour revenir à l'hôtel! Là, ça va faire! On est en beau fusil et nous nous promettons de faire une grosse mise au point avant de poursuivre ce voyage! Et ce n’est pas l’envie qui me manque d’écrire le nom de ce guide en lettres majuscules! OK, Pascal! Respire par la bouche… Soit zen… Souffle par le nez… Compassion… Compassion… Pas de gros mots… Ça fait du bien de laisser couler… AAAAAAOOOOOOUUUUUUMMMMM!

LE GENDRE ?

Pendant que je tape ces mots, Guylaine entre dans la chambre et me rappelle que le guide avait dit à Raymonde qu’il était célibataire. Raymonde lui ayant naïvement dit qu’elle avait deux belles filles, il s’est immédiatement mis en mode «séduction de belle mère» et lui a dit qu’il rêvait depuis son enfance de faire sa vie au Canada et de devenir le plus merveilleux des gendres que le Québec aurait connu!

Bon là, Guylaine, dis en pas plus car le Bouddha que je suis en train de devenir va exploser de fureur ! Le sacrement! Ajouter l’injure à l’insulte! Il manquait pas de toupet! Pauvre Vicky! Pauvre Valérie! Ne vous en faites pas je serai toujours là pour veiller sur vous et vous protéger des méchants guides!

NOTE :  le lendemain matin nous avons eu le même chauffeur pour aller à l’aéroport et il nous a dit qu’il aurait pu attendre notre sortie du buffet pour nous ramener à l’hôtel mais que le guide ne l’a pas consulté avant de le renvoyer.

À suivre….

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