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18 mars 2013

Raymonde tousse beaucoup ce matin mais elle est quand même en bonne forme pour entreprendre notre dernière journée de visite de Beijing. Tous nos compagnons et compagnes sont aussi «sur le piton»!

Marie, notre guide, a déjeuné avec nous ce matin et nous a averti qu'il faisait froid à l'extérieur et qu'il ventait. Mais ce qu'elle ne nous avait pas dit, c'est que les Pékinois avaient commencé leur journée sous un magnifique ciel bleu sans aucune trace de brume à des kilomètres à la ronde! Il aura donc fallu que j'en parle dans mon bloque d'hier pour les dieux nous envoient enfin une belle journée... malgré la froidure que nous savons contrôler!

LES INSTALLATIONS OLYMPIQUES DE 2008
Notre guide et son chauffeur forment vraiment une bonne paire. Ce matin, il y a des embouteillages dans le quartier du zoo de sorte que le chauffeur suggère d'inverser les visites prévues à l'agenda. Notre première visite sera donc celle des installations olympiques de 2008 dont le fameux stade olympique surnommé bien à propos le «nid d'oiseau» à cause de sa forme et de sa structure extérieure rappelant les brindilles du nid.

À force d'interroger notre guide, je finis par savoir que ce stade n'a plus vraiment de vocation car en Chine, le sport de masse le plus pratiqué n'est pas le football (soccer) mais le basketball. Donc, comme à Montréal, leur stade n'est utilisé que très rarement pour des concerts et de grands événements. Cependant, tous les touristes chinois sont prêts à payer un supplément pour pouvoir entrer à l'intérieur pour y voir les 100 000 sièges car il n'y a rien d'autre à voir.

Je ne vous parlerai pas de l'arrêt à un magasin de perles car je suis resté dans le mini-bus pour composer ce qui suit et dont je voulais vous entretenir aujourd'hui.

LA CIRCULATION AUTOMOBILE À BEIJING

Dans cette ville comme dans toutes les villes de Chine, les véhicules augmentent à un rythme effarant forçant les autorités à prendre des mesures drastiques pour réduire les embouteillages maintenant chose commune aux heures de pointes malgré ses six périphériques de 4 à 6 voies dans les deux sens. Un système a été instauré pour réduire le nombre de véhicules en ville: le lundi, les plaques terminant par un 0 ou un 5 sont exclues. Le mardi ce sont les 1 et 6, mercredi les 2 et 7, jeudi les 3 et 8 et le vendredi les 4 et 9. En fin de semaine, aucune restriction. Ainsi, le propriétaire d'une voiture se verra obligé de trouver un autre moyen de transport un jour par semaine pour se rendre à son travail. Mais comme l'a si bien dit notre guide: «Si un Pékinois a le moyen de se payer une auto, il a le moyen de s'en payer une deuxième pour contrer ce système!».

LE GASPILLAGE
Même si Marie a, comme tout chinois, une opinion bien arrêtée sur le Tibet qui diffère avec la mienne mais qui reflète exactement celle de l'État chinois, elle ne se gène pas cependant pour dénoncer devant nous tous les exemples de gaspillages et de corruptions des fonctionnaires de l'État et son opinion se réflète à la grandeur du pays grâce au réseau social QuQu, l'équivalent chinois de Facebook. Aucune censure sur ce réseau, du moins pas encore! Tout se dit, tout se critique!

LA LOI SUR LA PROPRIÉTÉ PRIVÉE
En Chine, la terre, le terrain appartient à l'État. Sauf dans les régions rurales où l'état octroi des lopins de terre aux paysans pour cultiver et y construire leur maison, personne ne peut posséder un terrain pour le vendre ou spéculer. Si un promoteur veut construire une tour à logements, un hôtel, un édifice à bureaux ou commercial, il doit en faire la demande à l'État et obtenir toutes les signatures requises... moyennant, à chaque palier, des «contributions volontaires» pour chaque fonctionnaire.

Au début des années 1980, lorsque les chinois ont commencé à acheter des appartements dans les zones urbaines, le droit d'usage des immeubles a été modifié pour permettre la propriété privée car auparavant seul les propriétés d'État et les propriétés collectives étaient permises sous le régime communiste.

Cependant, ce droit a été restreint à 70 ans pour les appartements et à 50 ans pour les édifices commerciaux à partir de la date de mise en service. Ainsi, si aujourd'hui en 2013, un chinois achète un appartement construit en 1990, il pourra en être propriétaire seulement pendant 47 ans, l'État devenant propriétaire de l'immeuble en 2060.

La logique de cette politique du 70 ans n'est absolument pas évidente à nos yeux d'occidentaux et même les chinois la trouvent ridicule. Elle n'a de sens que dans l'optique où l'État se réserve le droit de revoir, après 70 ans, la vocation du quartier dans lequel l'immeuble se trouve, décidant s'il faut tout démolir pour reconstruire en neuf ou pour en faire une zone industrielle par exemple.

Tous les guides à qui nous en avons parlé ne s'en formalisent pas car il s'est passé tellement de réformes dans les dernières années que ce n'est qu'une question de temps avant que ça change encore. Mais une chose dont ils se formalisent présentement c'est la nouvelle taxe de vente des appartements qui passe de 1% à 20% dans toute la Chine avec le but avoué de freiner l'inflation galopante dans le prix des logements. Pas certain que cette politique va freiner quoique ce soit! Un bon capitaliste sait contourner toutes les lois.

LES PANDAS
Après la visite du Palais d'été de la méchante impératrice Cixi dont je vous invite à lire la biographie sur Wikipedia, nous sommes passés au zoo de Beijing visiter les fameux pandas car c'était une occasion unique de les voir et nous les avons vus! D'abord un panda adulte qui, malgré la froide température, a posé pour nous à l'extérieur en faisant toutes les contorsions possibles pour nous dévoiler son anatomie. Ensuite, à l'intérieur, deux petits pandas qui ont su charmé tous les visiteurs. Nous avons été vraiment choyés! Et il va sans dire que la boutique de souvenirs a été prise d'assault!

Cette belle journée s'est terminée par une dégustation du canard laqué de Pékin, un incontournable et une tradition à laquelle nous avions tous bien hâte de participer. Nous avons tous aimé ce repas et avec un désir évident de renouveler l'expérience au Québec lorsque ce sera possible.

Voilà.

Cet article sera le dernier en provenance de Chine. Demain avant-midi nous ferons une balade en métro pour le plaisir et ensuite nous prendrons la direction de l'aéroport pour nos vols de retour au Québec. C'est là que nous dirons au revoir à nos amis car nous volerons sur des compagnies différentes.

À bientôt!

 

 


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE : 

Le Jour 46 sur le blogue de Raymonde.