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SulawesiMakassar, Sulawesi - Samedi 31 janvier 2015

Après la journée fatigante d'hier, nous avons récupéré aujourd'hui en demeurant à notre très bel hôtel Jogjakarata Plaza jusqu’à notre départ en avion pour Sulawesi.

Comme à chaque matin au déjeuner, nous sommes surpris par la qualité et la quantité des mets mais surtout par le nombre de personnes sur le plancher. Nous nous demandons comment cet établissement parvient à faire ses frais pendant la saison morte actuelle car l'affluence débute seulement en juin avec juillet et août comme les mois les plus occupés.

Et à chaque déjeuner, un nouvel environnement est  créé, différent de celui de la veille, avec un décor et un montage typique aux mets indonésiens présentés par des gens venus de l’extérieur en costume traditionnels. Ce matin, un musicien et une chanteuse en costume nous ont enchantés par de la douce musique de xylophone.

Un autre sujet d’étonnement et de fascination : les musiciens du souper! À chaque soir, sur l’heure du souper, un groupe de musiciens vient faire de la musique dans le salon face à la réception et attenant à la salle à manger. Présentement l’hôtel est pratiquement vide et ils se produisent devant une salle vide sinon les employés de l’hôtel qui semblent indifférents à leurs prestations! À chaque soir, c’est un groupe différent proposant soit de la musique traditionnel, populaire, etc. Après notre souper, nous allons les écouter, et les applaudir surtout, car à les voir réagir à notre présence, c’est une marque d’attention très appréciée!

Nous avons passé la journée à peaufiner nos blogues et pour moi, à enseigner à Raymonde la façon de réduire la taille des photos avec le logiciel ACDSee et la méthode pour les mettre ensuite sur chacune des pages de son blogue ce qu’elle a réussi parfaitement toute seule par la suite. Vous pourrez voir le résultat sur le lien de son blogue au bas de cette page.

Nous avons laissé la chambre à 13h00. Pendant que Raymonde attendait dans le lobby je suis allé me faire faire un autre massage au Spa, un traditionnel d’une heure à 27$. Je me demande encore combien la jolie masseuse retire de ce montant!

LE MASSAGE

Le massage débute par l’application d’une serviette humide et très chaude à la grandeur du dos. Elle monte sur la table de massage et fait de fortes pressions tout le long de la colonne vertébrale à plusieurs reprises. Elle enlève la serviette en essuyant le dos et va ensuite laver la plante des pieds. Elle procède ensuite au massage des jambes et du dos et une fois retourné, au massage des bras, des jambes à nouveau et termine par le cou et la tête.

Une particularité des massages que j’ai reçus est l’application de pressions par les pouces à différents endroits… surtout où ça fait mal! Mais c’est endurable! Viennent ensuite les «serrages» des muscles, comme des pincements mais avec la main. Finalement la masseuse enduit la partie traitée d’huile de massage et procède au massage que l’on connait chez-nous.

Pour la tête et le massage du cuir chevelu, encore là, beaucoup de points de pressions sont faits sur le dessus du crane, sur le front et les temples. J’ai sursauté un peu aujourd’hui lorsque la masseuse a pressé sur la bosse que je me suis faite hier sur la tête en franchissant une porte basse au château d’au du sultan.

Nous sommes ensuite allés au bar de la piscine manger le «Special super hot-dog» suffisant pour deux accompagné de chips et d’une bonne bière froide le tout pour 80 000 IDR.

PANDRI & MAMANE

À 16h00 pile, Pandri et le chauffeur Mamane sont arrivés dans leur vanette Suzuki APV pour nous conduire à l’aéroport. Notre guide est désolé car il pleut averse sur la ville mais nous le rassurons : nous sommes chanceux et nous apportons le beau temps partout où nous allons et notre prochaine destination est l’île de Sulawesi où nous aurons à nouveau du soleil.

Nous avons beaucoup apprécié le service que nous avons eu et Pandri, avec son très bon français, a été une bonne source de renseignements. J’ai apprécié son habilité à nous résumer de façon concise et précise les renseignements qu’il nous transmettait. Il savait exactement nous donner ce que nous voulions savoir. Un très bon guide!

DÉPART VERS SULAWESI

L’aéroport est petit et facile à naviguer : à gauche pour l’international, à droite pour le domestique où nous nous dirigeons. Une jeune fille de Garuda nous fait passer tout de suite au kiosque «Priority» et rapidement nous avons nos cartes d’embarquement. Ensuite, passage obligé à la taxe d’aéroport (35 000 IDR chacun) et à la sécurité où, à mon suprême étonnement, je n’ai pas sonné! Surprenant!

L’attente s’est faite dans un salle commune avec trois portes d’embarquement avec chacun un tableau d’affichage lumineux indiquant le vol en partance. Les avions sont devant chaque porte et on y monte directement par un escalier.

Pour la première fois dans ce voyage, nous montons dans un avion Bombardier CRJ 1000 fabriqué au Québec. Je suis pas mal fier! Il est moderne et d’un design intérieur très réussi et épuré. Vraiment une belle cabine de passager.

MAKASSAR, SULAWESI

Le vol a duré vers Sulawesi a duré pres de 1h40 et nous avons atterri à Makassar, une très grande ville, à 20h00 ou 21h00 heure locale. Nous avançons nos montres.

Notre guide Richard et le chauffeur Rashni nous accueillent dans leur van 9 passagers qui sera notre transport pour les 8 prochains jours. Nous avons beaucoup de place, les sièges sont confortables et les fenêtres d’une bonne grandeur pour faciliter la prise de photos en déplacement. Vraiment comblés!

HÔTEL SANTIKA

Notre hôtel Santika est situé au centre-ville, près de la mer. Il compte plusieurs étages et notre chambre #818 est au 8ième. Le resto est au 3ième. La chambre, sans être spacieuse, est belle et moderne. Un long bureau le long du mur sera adéquat pour y poser nos valises ouvertes et il nous restera encore de la place pour nos deux mini-pc.

En voyage, surtout au début en raison du décalage horaire, nous préférons avoir des lits jumeaux car ainsi notre partenaire peut se lever à son heure sans déranger l’autre.

Nos lits ont des matelas plus confortables qu’à Jogjakarta où mes hanches ont été un peu éprouvées par la dureté du matelas rendant mes nuits un peu difficiles. Je n’aurai pas ce problème ici.

TÉLÉ ET SUPER BOWL

Depuis notre arrivée, le seul contact avec la télé a été dans les aéroports où les écrans sont omniprésents. Donc, pour la première fois, j’ai ouvert la télé ici à Makassar: très bons choix de canaux internationaux dont TV5 Asie pour les nouvelles du Québec. Aussi CNN, Al Jazira et la BBC pour les nouvelles internationales.

Pour le sport, j’en ai noté quelques uns car j’aimerais bien regarder le Super Bowl de dimanche soir mais j’ai bien peur de ne pas pouvoir satisfaire ce désir car, avec 13 heures de décalage horaire, lorsqu’il va débuter ce dimanche soir en Amérique, nous, nous serons déjà lundi matin et nous quittons l’hôtel à 8h30 donc pratiquement à l’heure du début de la partie. Mais j’ai pris mes précautions et il sera enregistré : je pourrai le regarder à mon retour au Québec. Interdit à quiconque qui lira ce blogue de me dire qui aura gagné!

Pendant que j’écrivais ces lignes, j’ai dégusté un bon thé que Raymonde a préparé. Il est 23h00 et je vais maintenant me coucher!

 


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Auteur : Pascal
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JavaJogjakarta, Java, 29 janvier 2015

Journée intense de visites extrêmement éreintante aujourd’hui. Notre guide Pandri et le chauffeur Mamane sont venus nous chercher avec la vannette Suzuki à 7h00. Nous sommes tous en forme et le soleil brille. Il va faire très chaud mais la matinée sera confortable.

LA COMMISSION KPK

Sur toutes les chaînes télé ici, c’est la commission anti-corruption KPK qui fait les manchettes. Pandry nous explique que la polémique actuelle entre la Police d’état et KPK vient du faire que le président a nommé un nouveau directeur de la police mais la commission a découvert que ce haut-gradé est soupçonné lui-aussi de corruption. Donc à la télé, c’est la parade de tous officiers supérieurs qui viennent tour à tour essayer de discréditer la commission en prenant partie pour le nouveau directeur dont la nomination est maintenant en suspend tant que le comité des sages nommés par le président n’aura pas dénouer cette impasse. Et comme ici la police relève directement du président alors que l’armée relève d’un ministre, on voit tout de suite l’importance politique de la police ici.

BOROBUDUR

Pendant une heure et demie ce matin nous avons gravi et parcouru les 9 niveaux de l’immense temple bouddhiste Borobudur, le plus grand d’Asie : 6 niveaux carrés décorés de bas-reliefs relatant la vie de Bouddha surmontés par trois circulaires et un stupa. Les explications de Pandri, concises et précises ont été un très bon récapitulatif de ce que nous avions appris en Inde et en Thaïlande au cours de nos derniers voyage en Asie.

LES MOUSTIQUES

Après la visite du temple et sur notre chemin vers le véhicule, Padri, soudain, se retourne vers nous : «Avez-vous de l’anti-moustiques?». Nous lui demandons pourquoi. «Parce que vous allez en être entourés bientôt. Vous en aurez tout le tour de vous. Ils ne piquent pas cependant mais ils sont très achalants!». Nous continuons notre chemin sans voir le moindre moustique. Comme tout site touristique qui se respecte, la sortie est configurée de sorte que les visiteurs sont obligés de passer à travers une horde de vendeurs de toutes sortes de choses. C’est alors que nous avons apprécié l’humour de notre guide : les moustiques, ce sont ces vendeurs et vendeuses!

LE PALAIS DU SULTAN

Après une courte escale au petit temple bouddhiste Mendut, nous sommes allés visiter le palais-musée du 9ième sultan de Jogjakarta Hamengku Buwono IX. Le palais lui-même on ne visite pas car il est encore occupé par les descendants du sultan. Nous avons visité plusieurs salles racontant la vie de ce sultan qui a été, avec Soekarno, un des fondateurs de l’Indonésie. Une belle histoire que vous pourrez trouver sur Internet

.Par la suite, nous sommes allés voir le «château d’eau» Saman Sari qui est en fait un ensemble de trois piscines royales : deux grandes pour les enfants et les concubines et une, plus petite pour le sultan… qui invitait parfois une concubine à se joindre à lui en lançant son mouchoir du haut du minaret surplombant la piscine des femmes. La chanceuse qui l’attrapait pouvait aller faire cui-cui avec le monsieur.

LE MARCHÉ DES OISEAUX

Il est 13h00 et nous avons faim. Depuis 6 heures ce matin que nous n’avons rien ingurgiter de solide. Mais l’itinéraire des visites a été fait afin de minimiser le temps de transport et nous devons visiter le marché des oiseaux avant d’aller dîner. Des oiseaux on en a vus, de très beaux, de très colorées et dans des cages de bois et de métal. Un étalage incroyable de tout ce qui peut se faire dans ce domaine.

AU RESTO

14h00 : enfin le resto! Nous sommes les seuls clients dans une magnifique maison coloniale convertie en restaurant. Une bonne grosse bière froide me ravigote le québécois. En entrée, on nous présente un plat de «chips» faites avec du manioc : excellentes avec ma bière!
On nous apporte les plats de poisson, de poulet, de légumes variés, de languettes de bœuf et… de riz blanc. Délicieux. Il y en a pour trois et nous ne sommes que nous deux. Les jeunes serveuses sont ravissantes et Raymonde capte les plus hardies sur sa caméra.

LA TIGE À CELLULAIRE

Parlant de caméra, ce matin à Borobudur nous avons encore une fois été les vedettes des jeunes filles. Elles sont toujours en groupes d’une dizaine et nous regardent discrètement. Si Raymonde ou moi avons le «malheur» de les regarder ou de leur sourire, c’est le déclenchement de l’avalanche : elles se ruent sur nous pour se faire photographier à tour de rôle. Comme elles ont toutes une caméra ou un cellulaire, les séances de pose peuvent s’éterniser et nos sourires se figer! À un moment donné, notre guide nous a averti que nous serons en retard sur notre horaire si nous les encourageons trop! Un autre phénomène pas encore vu chez-nous : les cellulaires ou tablettes au bout d’une tige pour se prendre en photo! Ici cet instrument fait fureur. Toutes les jeunes filles… et les moins jeunes aussi, en ont un.

PRAMBANAM

Notre journée de visites des temples s’est terminée par le temple hindou Prambanam. Ils sont coniques et ressemblent beaucoup à ceux de Angkor Wat. Le plus haut, au centre, est dédié à Shiva, celui de gauche à Brahma et celui de droite à Vishnou, la trinité hindou. Le soleil nous a quittés et de gros nuages menacent. Mais comme nous sommes chanceux, nous terminons la visite avant que quelques gouttes de pluie n’agrémentent notre trajet de retour à l’hôtel que nous avons atteint à 17h30.

Je suis fourbu. Je ne veux qu’une bonne douche et m’étendre sur le lit tranquille! Demain est une journée libre. Nous prenons l’avion à 16h00 pour un périple de 7 jours sur l’île de Sulawesi où d’autre aventure nous attendent.


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Auteur : Pascal
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JavaJogjakarta, Java, 29 janvier 2015

Quel plaisir de pouvoir me lever à 8h30 ce matin! Première fois depuis notre arrivée en Indonésie. C’était toujours 4-5 heures du matin!
Le petit-déjeuner a été pris à 9h00. Nous étions les seuls au resto et nous avons eu toute l’attention du jeune personnel souriant et affable qui nous a servis. Vraiment ces indonésiens m’étonnent par leur chaleur et leur sourire. Merveilleux!
Nous avons réservé un massage d’une heure et demi à 16h00. Le reste de la journée sera consacrée à la relaxation, aux blogues et aux photos.
Ce qui suit sera du pèle-mèle, une suite d’observations, d’expériences et d’informations reçues de nos guides depuis notre arrivée en Indonésie.
Pendant que j’écris ceci, j’entends Raymonde derrière moi qui chante «Release me» et «Always on my mind» sur son iPod Nano. Sans vouloir offenser mon amour, je préfère les versions originales par Tom Jones et Willie Nelson!

L'ESSENCE

L’essence est à 6 500 IDR (65 cents) le litre. Il faut dire que le pays est un producteur et un exportateur de pétrole. Nous voyons partout des stations service de la compagnie nationale Pertamina l’équivalent de Petronas en Malaysie, le pays voisin.

LA CORRUPTION

Depuis notre arrivée ici, sur toutes les chaines de télé, on en a que pour le KPK. Rien à voir avec notre PKP québécois. C’est plutôt l’équivalent de la Commission Charbonneau sur la corruption mais à la grandeur du pays et tout le monde politique est concerné et c’est la frayeur totale pour beaucoup de gros bonnets politiques et financiers. La corruption en endémique ici et ce n’est qu’à la suite des pressions, protestations et manifestations du peuple que cette commission indépendante a été crée. Elle découle entièrement de la constitution du pays et personne n’est à l’abri et ne peut s’y soustraire. Donc, nous assistons depuis une semaine à des assauts de tous ceux concernés par l’enquête pour la faire abolir ou lui enlever ses pouvoirs. Tous les gens du peuple à qui nous en parlons la soutiennent et espèrent qu’elle pourra enfin commencer son travail. Partout pareil!

LES BECAKS

On prononce «béchak». Ce sont l’équivalent des tuk-tuks indiens. Ils sont tous pareils : une moto avec un side-car sur le coté pour transporter 2 personnes assises, donc un trois-roues home-made. Ils ont été développés après la dernière guerre à partir des motos-side-cars des armées britannique et australiennes qui ont délivré le pays des japonais. Même si la majorité des motos utilisées sont récentes et japonaises, on en voit encore beaucoup propulsées par des BSA et des Norton, des motos d’origine anglaises qui ne sont plus fabriquées aujourd’hui. Il y a donc, ici comme à Cuba, des artisans qui fabriquent des pièces pour permettre à ces engins de fonctionner. Ces vieux becaks ont un son caractéristique ressemblant à s’y méprendre aux poum-poum-poum des Harley Davidson.

LES RELIGIONS

Le pays est musulman à 80%, le reste se répartissant entre chrétiens et hindous. Certains régions, comme celle des Bataks à Samosir, sont à majorité chrétiennes. La constitution garantit la liberté de religion et l’état est civil. Les musulmans ici tout très modérés et personne n’a protesté lors des événements de Charlie Hebdo et des caricatures du prophète Mahomet comme cela s’est produit dans les états arabes du Moyen-Orient. Selon Effendy, les musulmans eux-mêmes seront les premiers à réprimer fortement tout mouvement terroriste ou extrémiste afin d’assurer la paix sociale actuelle et future. Le port du foulard chez les musulmanes est permis et mais nous n’avons vu aucun tchador ou niquab ici. Effendy nous a fait remarquer les jeunes filles à la sortie des écoles : plusieurs d’entre elles avaient leur foulard dans la poche. Nouvelle génération!

LES SALAIRES

Un ouvrier non spécialisé sur la construction gagne entre 10-12 $ par jour soit environ 3 000 $ par an. Il travaille de 8 à 5 avec une pause d’une heure le midi. Le taux de chômage étant de plus de 20 %, très peu travaillent 12 mois par an.

Un instituteur au primaire gagne 700 $ par mois et un chauffeur comme le nôtre un peu plus. Même si le coût de la vie est à peu près la moitié du nôtre, avec de si bas salaire, beaucoup de gens demeurent en campagne où le logement est accessible alors que pour habiter en ville, il faut absolument un second travail pour arriver.

LES PLANTATIONS

Sur Sumatra, nous avons vu plusieurs sortes de plantations chacun tributaire du marché. Lorsque l’Indonésie était une colonie hollandaise, avant 1943, les plantations de cacao (chocolat) et d’hévéa (caoutchouc) ont fait la fortune des grands propriétaires des Pays-Bas. Aujourd’hui, ce sont leurs petits enfants qui reviennent en grand nombre visiter les endroits où leurs grands-parents ont fait fortune et dont ils ont hérité les sous. On voit encore des plantations d’hévéa mais les prix du marché sont très instables.

Au niveau mondial, la hausse des prix du cacao est une résultante du fait que les plantations de cacao ont presque toutes été remplacées par celle des palmiers à huile, une industrie florissante à cause des carburants bio-diésel qu’elle produit en quantité et qui lui apportent des revenus substantiels. Mais écologiquement c’est désastreux car ces palmiers siphonnent énormément d’eau et épuisent les sols de leur minéraux. Les écologiques pensent que d’ici 50 ans toutes ces plantations vont devenir désertiques.

LA FLORE

Au hasard de nos déplacements pédestres, Effendy nous a montré plusieurs espèces de plantes et d’arbres dont beaucoup proviennent des forêts tropicales de l’Amérique du Sud comme le cacao par exemple.

Les palmiers :

  • Palmier de noix de coco
  • Palmier à huile
  • Palmier à sucre
  • Palmier Salak qui produit le délicieux fruit à la peau de serpent
  • Palmier à rotin dont les lianes produisent le matériel de base aux meubles en rotin

Les arbres & arbustes :

  • Karité dont le fruit produit une huile
  • Durian dont le fruit sent très mauvais
  • Giroflée dont les bourgeons séchés produisent le clou de girofle
  • Cacaotier dont la cabosse produit le cacao
  • Rambutan dont le fruit chevelu ressemble au litchi .

Je ne peux terminer sans vous dire que nous avons reçu un massage qui nous a ravi. Raymonde et moi étions dans la même salle avec deux jeunes masseuses petites mais énergiques! Mon traitement a consisté en un massage conventionnel d’une heure suivi d’un traitement du visage aux huiles aromatiques. Je m’en ferais faire un à chaque jour tellement j’ai apprécié!

Voilà pour cette belle journée libre!

Demain à 7h30, nous reprenons la route pour la visite des temples et palais des alentours de Jogjakarta.


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Auteur : Pascal
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JavaJogjakarta,Java, 28 janvier 2015

Vers 6h00, Raymonde est allée chercher nos boites de déjeuner au resto : 2 tranches de pain beurrées, une tranche de formage blanc, une petite banane et un morceau de gâteau. Elles ont été préparées spécialement pour nous car nous quittons le Tabo Cottages à 6h45 par un petit bateau de passagers.

Le lever de soleil est magnifique sur le lac Toba! La traversée vers Parapat prendra une demie-heure. Raymonde est restée sur le pont supérieur pour admirer le paysage. C’est frais là-haut en manche de chemise et je suis descendu avec Effendy dans la cabine où 3 femmes devisaient allègrement! Nous ne sommes que 10 passagers.

Notre chauffeur Djoko nous attendait sur le quai de Parapat. Le trajet vers l’aéroport de Medan se fait sur une belle route où seul le dépassement de longs camions chargés de billes de bois nous retardera. Nous admirons l’adresse de notre chauffeur à chaque fois qu’il engage le véhicule dans un dépassement sur ces routes étroites et tortueuses.

À chaque fois c’est un tour de magie car souvent nous sommes trois de large : le gros camion que nous dépassons, nous au centre, une moto intrépide à notre droite et un autre véhicule venant en sens inverse dans la courbe en face de nous! Délirant! Une couple de coups de klaxon d’avertissement et nous voilà passés, chacun ajustant ses distances afin de n’accrocher aucun miroir! Terrifiant et époustouflant!

AÉROPORT KUALA NAMU DE MEDAN

Djoko connait très bien la région et tous les raccourcis possibles de sorte que nous sommes à l’aéroport Kuala Namu bien avant notre temps soit à 11h00 pour notre vol à 13h45. Effendy procède aux enregistrements mais nous avons un surpoids de valises car j’ai mis notre petite valise aussi dans la soute. La limite est de 20 kilos et nous dépassons de 8 kg. Effendy convainc la jeune fille de résoudre le problème avec une surcharge de 50 000 IDR (5$). Avec la taxe d’aéroport, nous avons déboursé 200 000 IDR (20$).

LES POURBOIRES

Nous faisons nos adieux à Effendy et Djoko en leur remettant leur pourboire dans des enveloppes séparées en appréciation de leur service. Afin de nous assurer que nos pourboires seraient suffisants, nous avions demandé à Ana, notre agente, de nous donner un barème de base : «25-30 $ par séjours pour vous deux ensemble pour le guide» nous avait-elle dit via Skype ce qui donne environ 6 $/jour pour le guide et 4 $/jour pour le chauffeur. Mais nous avons été plus généreux que cela car nous avons vraiment apprécié notre accompagnement à Sumatra.

L’envolée vers Jakarta a débutée à 19h00 et à durée 2 heures dans un Boeing 737-800. Nous avions les sièges de la rangée 30 devant la porte de secours avec beaucoup de dégagement pour les jambes. Les seuls inconvénients sont que le dossier du siège est fixe et on ne peut laisser nos sacs à dos sous le siège. Pour notre prochain vol, nous serons encore à l’Exit d’un Boeing 737-800 avec dégagement pour les jambes mais dans la rangée 31 dont les dossiers sont ajustables. Plus confortable ainsi.

Notre prochain vol vers Jogjakarta s’est effectué à l’heure, 19h07, mais encore une fois nous avons dû changer de terminal à la dernière minute passant de F4 à F7. Seconde fois que cela nous arrive. Il faut être constamment à l’affut des annonces en Bahusa (indonésien). Si on entend le nom de la ville de destination, il faut aller vérifier au kiosque à chaque fois car l’annonce en anglais est incompréhensible.

Une heure plus tard, nous avons repris toutes nos valises et fait connaissance avec notre nouveau guide, Pandri, et Mamane, le chauffeur. Notre véhicule est très bien encore. Notre agence ici est la Java Traveller et notre bel hôtel 4* est le Jogjakarta Plaza Hotel près de l’université.

La connexion internet WiFi est gratuite mais très lente. Je ne sais pas jusqu’à quel point nous allons être capables de mettre des photos demain sur le blogue. C’était notre intention car nous avons la journée libre pour ce faire.

Je suis fatigué et à 21h00 je suis profondément endormi. Raymonde s’est couchée à 22h00.

Et voilà!


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Auteur : Pascal
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SumatraTuk-Tuk,Samosir, 27 janvier 2015

La journée d’aujourd’hui a été parfaite du fait que toutes les visites se sont faites sur l’île de Samosir et à proximité de notre hôtel sans longs déplacements.

Nous sommes d’abord allés visiter le petit village fortifié Huta Siallagan d’Ambarita où six maisons ancestrales sont encore habitées. Avant l’arrivée des missionnaires et leur conversion au catholicisme, les gens de ce village (et de la région) punissaient sévèrement les viols et les désertions des soldats au combat par un châtiment mortel. Après avoir «quelque peu» chatouillé le criminel avec un couteau bien affuté pour s’assurer qu’il n’avait pas de pouvoirs l’empêchant de mourir, on lui coupait la tête qui était exposée à l’entrée du village au bout d’une pique. Le chef du village et les notables le dépeçaient ensuite et lui mangeaient le cœur et le foie tout cru pour lui prendre le reste des pouvoirs de son âme. Charmant!

Un autre village batak fortifié nous attendait à Simanindo pour, cette fois, assister à une série de danses traditionnelles au centre de la place. À la fin, Raymonde et un autre couple de touristes ont participé à la danse.

Nos visites de la journée se sont terminées à Tomok où nous avons dîner au resto New Tomok de riz et poulet frit pour moi et d’une soupe au légumes et poulet pour Raymonde. La visite fut de courte durée puisqu’elle consistait à voir les sarcophages en pierre des anciens rois de l’endroit. Le plus difficile a été de passer à travers une longue rangées de boutiques d’artisanat et de souvenirs et de nous faire achaler pour acheter. On ne pouvait pas leur dire mais nous ne sommes plus en âge d’acquérir des choses mais bien de s’en départir! Et Raymonde déteste énormément se faire appeler «Mama! Mama!» par les vendeuses. Je crois que je viens de trouver un point faible à ma belle amie!

Nous sommes revenus à l’hôtel vers 14h40 pour un après-midi libre.
Voilà pour mon résumé de la journée. Aucune expérience marquante à vous raconter… mais j’en ai une en réserve que je suis en train d’écrire.

Demain, nous prendrons un petit bateau de passager pour retraverser sur la terre ferme à Parapat où nous attendra notre chauffeur et notre véhicule. Nous prendrons ensuite la direction de Medan pour notre vol de midi vers Yogyakarta sur l’île de Java. Une autre série d’expériences et de découvertes va commencer à cet endroit!


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Auteur : Pascal
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Voici un autre épisode vécu de la série

 « VOYAGER C'EST AUSSI CELA...» 

SumatraSamosir, Lundi 26 janvier 2015

Dès que le bateau eut pris le large sur le lac Toba pour nous rendre sur l'île de Samosir, je suis allé occuper un siège derrière la cabine de pilotage afin de relaxer et passer le temps en lisant sur ma liseuse.

Oh surprise! Je fais mieux de laisser l'appareil dans mon sac à dos sur le plancher car ce sera impossible de focusser mes yeux tellement les vibrations du siège sont monstrueuses!

Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, je réalise que, si je persiste à laisser mon postérieur en contact avec ce siège, J’aurai droit à une séance de massage gratuite tellement tout vibre à une fréquence élevée! Je compte et j’arrive à 7 secondes d’intenses vibrations suivies de 3 secondes de répit. Aucun fauteuil de massage commercial ne peut arriver à ce résultat. Impossible! C'est comme comparer le décollage d'un ascenseur à celui d'une fusée Soyouz!

Pendant ces 7 secondes de vibrations intenses, les dents nous claquent comme une mitraillette déréglée, les lunettes nous cascadent sur le nez et nous tombent sur le menton, les yeux deviennent fous et flous en tentant de faire le focus et tous les battements impairs du cœur sont sautés! 7 secondes et puis... tout cesse!

C'est le répit! Pendant les 3 secondes suivantes, il faut rapidement se remonter les fesses sur le banc, ajuster ses lunettes sur le nez à temps pour le prochain cycle sinon on risque de se crever un œil  en le faisant et saisir fermement les bras du banc pour le prochain cycle. Et c'est reparti!

Malgré ces «légers» inconvénients, le massage du dos et de tout ce que contient mon enveloppe corporelle est extrêmement efficace, il faut l’avouer et on ne s'en lasse pas. Le propriétaire du traversier ne le sait pas mais il a une petite mine d'or qui dort ici!

Mais j'ai une grosse réserve :  je ne sais pas pour combien de temps encore ce massage sera tout simplement disponible sinon gratuit car  J’ai fait un calcul scientifique assez poussé pendant mes «caresses mécaniques» et si la fréquence de 7 secondes de vibrations pour 3 de répit passe à 9 pour 1, c’est la cabine de pilotage au complet qui va prendre le bord!

En sortant du bateau, j’ai failli aller voir le mécano dans la chambre des machines pour lui conseiller de changer le «béring de centre du shaft du screw» qui est la cause certaine de ces vibrations monstrueuses! Bon! Ce sera pour la prochaine fois!

Oh! J'oubliais! Ma montre à remontage mécanique est foutue! Après avoir accumulé 6 mois de remontage grâce aux vibrations, le ressort accumulateur a rendu l'âme. Finalement c'est un massage qui me coûtera assez cher merci!

Voilà pour l'expérience personnelle du jour.


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Auteur : Pascal
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SumatraSamosir, Lundi 26 janvier 2015

Le petit-déjeuner était plutôt sommaire : deux œufs cuits façon McDo, une tranche de formage dans le plastique et trois roties avec café et jus synthétique. Finalement l’hôtel Sinabung de Berastagi ne nous aura pas charmés. C’est OK.

VILLAGE DOKAN KARO

Aujourd’hui nous traversons une région Batak et notre premier arrêt se fait au village Dokan Karo qui possède encore 6 maisons ancestrales comme celle visitée hier. Comme Effendy est lui-même Batak, il parle le dialecte de l’ethnie Karo ce qui nous a ouvert la porte d’une de ces maisons où 8 familles habitent. Nous avons rencontré les occupants présents soit un couple de vieillards et quatre femmes, les autres étant partis au travail. Tous ces gens sont locataires de la maison. Nous avons pu prendre beaucoup de photos et poser toutes les questions que nous voulions.

À l’extérieur, nous avons jasé avec des jeunes gens du village occupés à planter des arbustes décoratifs le long de la petite rue. Ils le font volontairement pour améliorer l’aspect visuel du village et attirer plus de touristes. Effendy a discuté avec eux et leur a fait des suggestions :

  • Convaincre les gens de nettoyer leur environnement et de ramasser tous les détritus qui jonchent le sol car c’est vraiment sale partout.
  • Publier un petit pamphlet qui sera remis aux visiteurs pour leur donner toutes les explications nécessaire sur la culture du village.
  • Demander une contribution minimale aux touristes à la fin de leur visite comme nous avons vu partout ailleurs dans nos visites.

SIPISO PISO

Nous avons poursuivi notre route vers le lac Toba dont nous avons découvert la majesté à la cascade Sipiso Piso. C’est une chute étroite mais très haute, au moins 200 mètre à première vue, qui se jette du haut d’une falaise escarpée dans une petite rivière se jetant dans le lac Toba.

Ce lac, immense, est situé dans le cratère d’un ancien volcan qui a fait irruption il y a des milliers d’années et qui a causé une petite ère glaciaire sur la planète. Ses cendres ont été retrouvées sur tous les continents et même au Canada. Ce fut une irruption catastrophique. Espérons que ce sera plus tranquille pendant notre séjour sur l’île se Samosir située en plein centre de ce lac.

Après le dîner pris dans un resto de montagne où j’ai pu comparer le soto ayam d’aujourd’hui avec celui d’hier, celui de Berastagi était meilleur, nous sommes allés visité l’ancien palais du sultan Moimoon.

PALAIS DU SULTAN

Je pensais voir un palais du genre Versailles. Mes ambitions ont été vite réduites car j’avais oublié que nous sommes ici dans une région de l’ethnie batak qui n’a jamais produit de bâtiments en pierre, seulement en bois. En fait, le palais est une très longue maison ancestrale sur des pilotis décorés. À l’entrée, dans la partie où vivait le roi, une haute colonne s’élève au centre sur laquelle 10 cornes de buffles ont été accrochées représentant les 10 premiers rois. Sur le fronton de la porte menant à la section des concubines, 4 autres cornes sont accrochées pour les derniers rois à y avoir vécu. Le dernier a été assassiné en 1947 lors de la révolution sociale. Tous les tombeaux de ces rois et de leurs descendants sont sur ce site de même que d’autres bâtiments comme le poste de garde, la prison, etc.

LAC TOBA & SAMOSIR

Nous avons pris un ferry, un petit traversier, pour nous rendre sur l’ìle de Samosir que nous visiterons demain. Pendant la traversée de 30 minutes j’ai vécu une autre expérience particulière.


Un nouvel épisode de la série
«VOYAGER C'EST AUSSI CELA»
Le béring de centre


Aujourd’hui et demain, nous coucherons à Samosir au Tabo Cottages  tenu par une allemande qui a marié un Indonésien qui a investit tout son héritage dans la construction d’un véritable complexe avec piscine respectant l’architecture des maisons ancestrales batak. Pour la construction des sections de chambres, ils ont récupéré les structures de maisons ancestrales abandonnées et s’en sont servi pour les incorporer avec des matériaux moderne. L’effet est très réussi.

Notre chambre est magnifique dans sa simplicité : pas de frigo, ni clim ou télé. Nous allons vivre 2 journées de simplicité «involontaire»! La partie avant est tout en bois, murs, colonnes et plancher de grosses planches équarries à la main sous un très haut plafond pointu alors que la partie arrière, la salle de bain, est tout en dur et porcelaine et plus conventionnelle et bien équipée. Le grand lit muni d’une moustiquaire est super confortable. Sur notre balcon, un hamac et un divan en rotin attendent notre visite. C’est beau!

Nous avons terminé notre journée en compagnie de Effendy qui est venu souper avec nous. Raymonde et moi avions apporté nos mini-pc pour rédiger nos blogues car le WiFi n’est disponible qu’au resto et dans le lobby. Comme il adore notre tablette Galaxy Tab 4, nous la lui prêtons pour qu’il puisse lui aussi naviguer sur Internet… et lire ce que nous disons de lui sur nos blogues tout comme vous!

Avant de nous coucher, nous avons fait nos valises et préparé un sac de jour pour demain soir car notre chauffeur doit retraverser sur la terre ferme avec le véhicule et nos valises à la fin de nos visites demain. Cela lui permettra d’avoir une place sur le traversier et de nous assurer d’arriver à temps à l’aéroport de Medan pour notre vol vers Yogyakarta dans deux jours. Simple question de logistique afin de rien laisser au hasard des horaires et des places disponibles sur les traversiers. Bien pensé!
Rassurant!

 


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Itinéraire du voyage

 


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Pour la version «cartésienne» de ce voyage, ne manquez pas de consulter le blogue INDONÉSIE PASCAL que Pascal rédige minutieusement au jour le jour!


 

Auteur : Pascal
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Leçon de vie

Voici un autre épisode vécu de la série
« VOYAGER C’EST AUSSI CELA…» 

SumatraBukit Lawang, Sumatra, 25 janvier 2015

Ce matin nous quittons notre rudimentaire Ecolodge de  Bukit Lawang. Nous sommes en retard car les porteurs ne sont pas encore là. Nous devons faire vite. Raymonde prend son sac à dos sur le lit et, me montrant le plafond me dit «Avertis quelqu’un qu’il y a une fuite d’eau à l’étage, le pied du lit est tout mouillé!». C’est bien le cas et, juste au dessus, au plafond, pend le fils de la lumière. C’est par là que l’eau à dégouté.

«Je m’en occupe!» que je lui réponds. Et elle part rejoindre le guide pour lui dire que j’arrive avec les valises.

Je vois un jeune garçon passer devant la porte : un jardinier avec ses bottes à vache vertes décorées de jaune. Je le fais entrer et lui montre le dégât d’eau sur le lit et la source au plafond en prenant bien soin de pointer les deux endroits du doigt. Il ne comprend pas l’anglais mais je suis convaincu qu’il a tout saisi.

Les porteurs arrivent et nous voilà à peine engagés sur le pont suspendu que le jeune jardinier revient à la course et, avec le sourire fendu jusqu’aux oreilles, me tend une bouteille d’eau en parlant  rapidement à un porteur qui me traduit : «Il vous donne une bouteille d’eau pour remplacer celle que vous avez perdue et il a averti quelqu’un pour changer l’ampoule au plafond de la chambre.»

Éberlué! Je suis sans mot! Il a tout compris de travers! Pas le temps de lui expliquer d’autant plus que je suis malade ce matin et la seule chose que  je veux c’est de m’asseoir tranquille dans le véhicule. Avec mon plus beau sourire «forcé», j’accepte la bouteille et lui dit « Terimakasi! (Merci!) ». « Sama Sama » (De rien) me répond-il. Et nous repartons de plus belle vers le stationnement.

Pendant le long déplacement vers Medan, la seule chose que je veux c’est contrôler mes nausées et essayer de dormir un peu car la nuit a été difficile. Entre mes périodes de somnolence, j’entends  le bruissement de feuilles de papier que Raymonde et Effendy s’échangent.

Vient l’arrêt technique du matin et la pause-pipi. Il fait super chaud et le soleil plombe. Nous repartons. C’est alors que je remarque des feuilles étendues sous le pare-brise. «C’est quoi ça?» que je demande à Raymonde. «Ben, imagines-toi, mon amour, que ma bouteille d’eau s’est ouverte dans mon sac ce matin et a mouillé mes 40 feuilles de notes! La bonne nouvelle, Effendy me les a fait sécher sous la chaleur du pare-brise! Tout va bien. Pas de problème.»

Oh boy! La fuite d’eau était dans le sac, pas à l’étage! Sans rien ajouter, je me retourne vers la fenêtre, ferme les yeux et repenses à ce jeune garçon aux bottes à vache verte et jaune de ce matin : au fond, contrairement à ce que je pensais, peut-être qu’il avait tout compris et qu’il ne voulait pas que je perde la face devant lui!

Je suis peut-être dans le champ avec mon interprétation mais je tiens de tout mon cœur à partager cette leçon de vie de la part d’un jeune indonésien aux bottes à vache verte et jaune d’une gentillesse bien représentative de ses compatriotes.

Voilà. C’est dit!

 


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Published on Categories Indonésie 2015Tags bottes à vache, jardinierLeave a comment

SumatraBerastagi, 25 janvier 2015

Après l’euphorie d’hier, le réveil de ce matin est perturbé par des nausées et une faiblesse générale. Je vais tout de même au déjeuner mais je suis incapable d’ingurgiter quoi que ce soit de solide. L’eau, ça va. C’est comme un lendemain de veille bien arrosé mais dont je n’ai aucun souvenir ni le mal de tête heureusement. Seulement l’inconfort total. Je vais le traiter comme tel en me commandant un Sprite à défaut de 7Up. Quelques minutes plus tard, j’ai un regain d’énergie. OK. Ça va aller molo aujourd’hui mais ça va aller!


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«VOYAGER C'EST AUSSI CELA»
Leçon de vie


Nous retraversons le petit pont suspendu en direction du stationnement où Effendy et Djoko nous attendent. Les gentils garçons de notre EcoLodge portent nos valises. Ils ont toujours le sourire.

Ce matin, nous allons à Berestagi, plus au sud. Mais aucune route carrossable ne s’y rend de sorte que nous devons nous payer à nouveau les «nids d’éléphant» de la route vers Medan où nous allons bifurquer vers le sud.

Premier arrêt pour acheter un 2 litres de Sprite pour me sustenter suffisamment jusqu’à ce que l’appétit revienne. Quelques sacs d’arachides au miel aussi que je me sens capable de manger.

C’est dimanche et, comme par coïncidence, les visites aujourd’hui seront pour des temples religieux. Ce n’était pas planifié comme tel mais le hasard fait bien les choses!

Effendy profite de la pause-pipi à Medan pour nous faire visiter un petit temple hindou sous forme de tour carrée flanqué d’une immense statue doré de la même hauteur. J’ai cru reconnaitre Shiva qui forme avec Vishnu et Brahma la trinité de l’hindouisme. Assez époustouflant … tout comme la chaleur torride qu’il fait aujourd’hui. Le soleil plombe sur nous depuis que nous sommes arrivés à Sumatra mais c’est ce que nous avons demandé. C’est mieux que la pluie constante comme à Jakarta.

Nous quittons Medan vers le sud, en direction des montagnes de la région de Berastagi où vit la minorité Batak dont Effendy, notre guide, fait parti. Il est né dans cette région-là et des oncles, tantes et cousins-cousines y vivent encore.

Le prochain arrêt ne fait pas partie de notre programme mais Effendy tient absolument à le faire car, étant catholique, l’histoire de cette église le touche énormément et il est convaincu que nous serons tout autant émerveillé. C’est l’histoire d’un jésuite de Madras en Inde qui a construit cette église toute spéciale alliant l’architecture du temple hindou à l’église catholique. Comme je ne filais pas tellement bien, j’ai tout de même visité mais sans trop m’attarder pour revenir me reposer à l’auto. Vous trouverez beaucoup plus d’explications sur le blogue de Raymonde dont le lien est au bas de la page.

Après le dîner où je n’ai mangé que quelques bouchées de riz blanc, nous avons fait un dernier arrêt à l’église Saint-François dont la construction a été faite selon l’architecture typiquement batak avec les couleurs blanc, rouge et noir bien en évidence : le blanc pour les dieux supérieurs du ciel, le rouge pour les dieux du milieu i.e. les hommes avec le sang rouge et le noir pour les dieux inférieurs sous la terre. J’ai été étonné de réaliser qu’ici, les autorités religieuses catholiques sont capables de hardiesse en incorporant les éléments de la culture locale dans leur église. Belle leçon!

Comme je revenais lentement à la vie, j’ai continué la visite avec Raymonde et Effendy pour aller voir, près de l’église, une maison ancestrale typiquement batak avec le toit noir en forme de pirogue renversée. Dans ces grandes maison carrées sur pilotis vivaient 8 familles sous l’autorité d’un chef de clan.

Deux familles partageaient une des quatre places de feu dans la maison. Aucune cloison à l’intérieur, l’intimité étant préservé par des rideaux. Effendy est né et a vécu dans une maison comme celle-ci où son père était chef de clan. Il nous a raconté ce qui se passait à la naissance d’un enfant. Ainsi le cordon ombilical de chaque bébé était mis à sécher et conservé dans la maison. Dès qu’un enfant était malade, on infusait le cordon et on lui donnait l’eau à boire pour le guérir. Le placenta était enterré sous la maison afin que l’enfant devenu adulte se souvienne et puisse revenir à ses racines. Vers l’âge de 12 ans, les garçons devaient dormir à l’extérieur de la maison commune, dans une petite construction sur pilotis aussi. Comme dit Effendy, c’était pour éviter les «scandales»!

Notre trajet automobile s’est poursuivi en gravissant les montagnes sur de belles routes en épingle à cheveux. Il y a affluence sur la route en ce beau dimanche et la raison est toute simple : les gens de la plaine viennent en montagne en fin de semaine pour y trouver un climat plus frais.

Dès notre arrivée à Berastagi vers 16h00, notre guide nous amène au marché publique des fruits et des fleurs. Je demeure dans l’auto et j’observe de jeunes gens avec des petits chevaux qui font faire leur première expérience équestre aux visiteurs très nombreux aujourd’hui. Raymonde est revenue avec trois sacs de fruits : des mandarines, des rambutan et des salak à la peau de serpent.

Notre hôtel est le Sinabung Hills. Il n’est pas jeune mais c’est beau et confortable avec grande piscine extérieure. Nous serons bien ici. Le Wi-Fi est disponible dans le lobby et dans la salle à manger où Raymonde et moi allons souper… car l’appétit m’est revenu! Raymonde se commande un plat de nouilles au bœuf et moi j’opte pour le soto ayam, une soupe-repas au vermicelle de riz avec de beaux morceaux de poulet immergés dans un bouillon jaune au lait de noix de coco et gingembre. Jamais dégusté une soupe aussi délicieuse!

Le reste de la soirée a été passé à rédiger nos blogues et à sauvegarder nos photos sur les disques durs de nos ordinateurs portables et à déguster nos fruits très savoureux. Le rambutan est chevelu avec des teintes de rouge. Il vient en grappes. Il ressemble et goûte au lechee sans en être un. Le salak est une découverte : un peu plus gros qu’une prune, de forme allongée, une mince écorce noire au motif de peau de serpent lui vaut son surnom. À l’intérieur, trois lobes renferment chacun un noyau. La texture et le goût s’apparente à la pomme. Yum Yum!

Voilà pour aujourd’hui.

 


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Auteur : Pascal
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2

SumatraSumatra, 24 janvier 2015

Voici un épisode de la série «VOYAGER C'EST AUSSI CELA!»

Saga à Sumatra : pièce en 2 actes où un voyageur prouve une fois de plus qu’un malheur n’arrive jamais seul!

ACTE 1 : EN VITESSSE!

Vers la fin de la visite d’un marché publique, de soudains gargouillements gastriques me font actionner une alerte jaune en vue d’un urgent besoin d’une toilette. Je demande à Effendy de m’en trouver une. «Impossible, ici.» me dit-il. «Nous allons arrêter dans une station-service à 10 minutes d’ici. Vous pourrez tenir?». Ai-je le choix? 20 minutes plus tard (eh oui!) nous arrivons enfin à l’endroit fatidique où je cours à la toilette.

Surprise! Une toilette turque!

Pour ceux qui ne le savent pas, après le buisson inventé par Adam et Ève, la toilette turque est l’équipement le plus répandu en Orient. C’est une patente de merde avec un trou encastré dans le plancher où les fidèles font leur offrande accroupis sur les talons comme un macaque.

C’est donc sans arrière-pensée aucune que je m’exécute rapidement à mon plus grand soulagement, deux fois plutôt qu’une. Ah! Enfin délivré!

Oh! Malheur!

La toilette turque n’a pas d’indication Avant-Arrière et, dans ma hâte, je me suis exécuté à contre-sens. Le désastre est sur le plancher! Rien dans le trou! Avec la louche qui fait office de chasse d'eau, je réussi à tout remettre dans le trou mais ma provision de kleenex y a passé et je n'ai pas fini de nettoyer.

Je sort et passe en vitesse devant Raymonde et Effendy pour aller chercher d'autre kleenex au véhicule. «Je dois y retourner!» leur dis-je en revenant à la toilette. J'y entre mais déjà un préposé est en train de terminer mon «ouvrage» avec une «moppe». Je lui refile un 10 000 IDR (1$) et retourne au véhicule rassurer mes compagnons de voyage que tout est maintenant sous contrôle.

ACTE 2 : EMPRISONNÉ!

Une couple d’heures plus tard, nous arrivons à notre hôtel à Bukit Lawang pour notre excursion dans la jungle à la recherche des orangs-outans. Une autre alerte est en cours depuis plusieurs minutes et seuls les encouragements d’Effendy parviennent à me convaincre de la délivrance prochaine.

Dès mon entrée dans la chambre, je me débarrasse de tout ce que j’ai sur moi et me précipite à la course vers la toilette moderne qui l’équipe. Pendant ce temps, Raymonde est partie dîner car je lui ai dit qu’avec mes problèmes gastriques je n’irai malheureusement pas à l’excursion cet après-midi préférant me coucher pour récupérer.

Mais, comme vous vous en doutez bien, un malheur n’arrive jamais seul et je l’ai constaté rapidement en voulant sortir de la toilette : impossible! La poignée est brisée et la penne est bloquée. Me voila prisonnier de la toilette et Raymonde qui ne reviendra pas avant 3-4 heures.

Tabarnouche!

Je forcerais bien la porte mais les dégâts seraient considérables. C’est dans des moments comme celui-là qu’on regrette de ne pas être Sikh et d’avoir sur soi en permanence le fameux couteaux courbé, le kippa. Pour un ingénieur en mécanique comme moi, dans la condition où je suis présentement, je me convertirais subito presto à toute religion qui prônerait le port sur soi d’un tournevis bien pointu comme symbole ostentatoire!

Réfléchissons : comme je n’ai pas de couteau Sikh ni de tournevis, que pourrais-je utiliser pour m’évader d’ici?

Comme nous sommes dans un EcoLodge, un grand récipient remplis de roches et de galets soutient 3-4 pots de plantes décoratives. Les galets sont trop épais et trop courts pour m’être le moindrement utiles.

On dit qu’on a tous les outils en soi pour réussir dans la vie : c’est ce qui m’a sauvé. La tige de la boucle de ma ceinture. Après quelques essaies j’ai finalement pu faire bouger la penne suffisamment pour me délivrer de ma fâcheuse position.

Et juste comme je sortais de ma prison, voilà mon amour de Raymonde qui, avant de partir en excursion, revient à la chambre pour voir si je filais mieux!

Merde de merde!

FIN


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Auteur : Pascal
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