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Udaipur

25 novembre 2010 – Pushkar – Udaipur

(302 km – 8h00 de route)

À chaque jour, notre guide nous arrête pour déguster un thé chaï.  Le premier fut selon mon goût ignare d’une horreur alors qu’à son goût il était délicieux!  À chaque jour, nous goûtons.  Après 2 semaines, il est pur délice surtout lorsqu’il est parfumé aux épices, cardamone et un soupçon de sucre.  Plus il est monté et descendu dans le plat, plus il est onctueux!  Daniel est un guide avec une connaissance de l’Inde qui semble l’habiter en permanence.  Il connaît, il se souvient, il ressent, il est présent au moment présent.  S’il ne sait pas, il se renseigne, il demande.  Nous sommes choyés d’avoir un guide d’expérience en Inde, car imaginez-vous qu’il a eut à se « retourner de bord » lorsque la flotte a tombé sur Pushkar.  Ici, à Udaipur, un mariage nous a fait raté notre tour en bateau sur le lac Pichola.  Il se ravise, réfléchit une minute, trouve une solution et nous voilà ré-enligné.  Chapeau Daniel!

Udaipur

Coup de cœur pour cette ville au cœur de la chaîne des Aravalli.  Voilà que mon chum siffle alors que je partage mon voyage avec vous : quel bonheur!

Je reviens à Udaipur : elle fut capitale de la province du Mewar, « La perle du Rajasthan » et l’une des villes les plus romantiques de l’Inde.  Construite par Udai Singh autour de plusieurs lacs, sa lumière a attiré les peintres et les artistes.  Encore aujourd’hui, elle la ville où nous trouvons les fameuses miniatures sur « dromadaire dos » pour ne pas dire os de dromadaire.  Elles sont d’une beauté et d’une finesse incroyable.  J’ai offert à Pascal, celle d’un maharana (ici on oublie les maharajahs) et moi celle d’une maharani.  Un artiste peut prendre jusqu’à 6 mois pour accomplir une miniature.  Francine : je crois que tu as vécu ici dans une vie antérieure.  Avec tes petits pinceaux, tu serais une artiste zen où tu pourrais pratiquer ton art sans jugement.

De notre chambre et de la terrasse sur le toit, nous avons une vision de rêve.  La ville est entourée de collines, de montagnes, et ses beaux palais se reflètent dans les calmes eaux bleues du lac Pichola.  Le City Palace date des années 1568.  On la nomme « Venise orientale » car ses palais se mirent dans les eaux du lac, tout comme à Venise.  La ressemblance s’arrête là.

Il faut bien dire  que les lacs sont artificiels.  Ce sont des réservoirs obtenus en barrant la rivière Berach.  C’est le maharana Udai Singh qui les fit construire pour les besoins de la nouvelle capitale, après qu’Akbar eut mis à sac son réduit montagnard de Chittorgath.

J’ai acheté 35 cartes postales et j’en écris quelques-unes à la fois.  J’ai débuté par celles à Varanasi où la crémation à ciel ouvert a marqué mon séjour dans ce coin de l’Inde.  Ensuite, ici, Udaipur ville paradis où mes états d’âme sont revenus vers le plaisir.

Nous avons visité le temple Jagdish où on y retrouve une remarquable statue de pierres noires du dieu Vishnu, représenté sous les traits de Jaggath, seigneur de l’Univers.  Vient ensuite la visite du City Palace.  Ce palais comprend toute une série d’édifices, de terrasses et de jardins d’époques différentes mais relativement harmonieux.

N’ayant pas de vêtement avec poche, je suis contrainte d’utiliser mon soutier-gorge en tant que porte-monnaie.  Je fais de la Ginette Reno!  Lorsque j’achète mes petites cloches de Noël, je demande au jeune homme assis par terre, de fermer les yeux afin que j’aille dans ma caisse.   Nous rions de bon cœur.

Les foulards Pashmina deviennent la risée de nos conjoints.  Mon amour, veux-tu voir le Pashmina que je viens d’acheter.  Celui-ci de repondre : Pas encore un autre Paschmina!  À combien es-tu rendu?  Tous pareils ces hommes.  Ils ne comprennent pas grand-chose au magasinage de ces dames!

Durant notre séjour à Udaipur, nous prenons un bateau pour visiter les îles environnantes.  Les maharanas d’Udaipur, le clan le plus ancien de la dynastie solaire des Rajputs, possédaient cinq palais situés à Udaipur et aux environs : le palais de la Ville, où ils prenaient leurs quartiers d’hiver; le Jagniwas au milieu du lac Pichoa, où ils séjournaient l’été (plus connu à présent sous le nom d’Hôtel du Palais du Lac); le Jag Mandir, celui que nous avons visité, également sur le lac Pichola, pour la célébration des fêtes; le palais Lakshmi Vilas, destiné aux hôtes, à coté du second lac, le Fateh Sagar, et un palais pour l’époque de la mousson dans les collines d’Aravalli.

Demain matin, nous verrons sur le gath près de notre chambre, un  homme ou deux faisant leur toilette dans l’eau de ce merveilleux lac Pichola.

Après le dîner, j’ai décidé de prendre un autre massage.  C’est là que commence l’histoire de mes « gros john ».  Ce matin, je porte mes petites culottes, pour ne pas dire mes « john », culotte que j’ai achete tros grande pour mes petites fesses.  Il me faut les rouler un peu mais elles sont de qualité et sèche très rapidement, raison de leur achat avant de venir en Inde.  Bon, je continue!

Me voilà partie pour la journée, et voilà que je décide de me faire masser.  J’arrête donc prendre mon  massage.  Oups! J’avais oublié que je portais mes « john ».  Le jeune homme à la réception me demande de m’installer.  OK.  J’arrive pour enlever mes pantalons, seule dans ma petite pièce isolée de rideaux semi-transparents, et là, je n’exagère absolument pas, et je réalise que je porte mes « john ».  Il entre! Beau petit mâle de 24 ans, aux grands yeux qui me dit de m’allonger.  Je suis tapie derrière mon pantalon pour qu’il ne voit pas mes « john ».  Y-a-t-il une couverture pour  me cacher! Non, c’est juste un morceau de tissus de la grandeur d’une débarbouillette pour placer sur mes seins.  Merde!  Mes « john ».  Je les roule tant bien que mal, et voici que je ressemble à ces sadhus avec leur culotte roulé jusqu’au menton, tellement étiré qu’on pourrait en faire un string.  Je suis tellement gênée.  Hier, avec mes belles petites culottes pêche, j’aurais fait sensation.  Bien non, je choisis aujourd’hui, jour des « john ».

Il commence mon  massage.  Oups! Quelle douleur!  Délicatement, le jeune!  Oups! D’autres cris étouffés sortent de ma gorge comme Clôde entre dans l’atelier.  Je peux entendre le rire dans sa voix.  Oups! Du stress ici.  Oups! Du stress là!  Je suis pleine de douleur partout où il touche mon corps.  Ce petit jeune est déchaîné avec ses doigts qui semblent labourés mon corps meurtri.  Molo, le petit jeune.  Mamie a mallllllll…

Je préfère compter mon histoire moi-même, car les amis pourraient changer mon histoire.  Ils ont tellement rit lorsque je leur ai raconté que le masseur était rendu à masser mon crâne.  Tout bonnement je lui dis « Attention à ma cabassa »… Pas rapport, la grande!  Ils ont tellement rit de ce mélange de langue pas rapport.  Enfin! On s’amuse.

Je vous parlerai de mon magasine une autre fois!

Namaste!

Udaipur

25 novembre 2010 – Pushkar – Udaipur

Nous avons quitté Pushkar à 8h30 ce matin dans la grisaille. Daniel nous avait prévenu qu’il fallait s’attendre à 9 heures de déplacement jusqu’à Udaipur mais tout alla très bien et nous arrivâmes à destination sur le coup de 16h00 soit 1 heures et demi de moins. Et il fait un beau soleil de fin d’après-midi!

Notre hôtel étant situé dans la vieille ville d’Udaipur sur le Gâth* Lal, les ruelles à cet endroit sont très étroites de sorte que notre minibus ne pouvait se rendre à destination. Deux tuk-tuks servirent donc de porte-bagages pour les derniers 300 mètres.

Le Kankarwa Haveli, notre hôtel est un ancien haveli qui était jadis propriété d’un riche marchand. Construit à même le Ghât Lal, nous sommes donc dans un endroit privilégié ayant, de notre chambre au rez-de-chaussée, une vue imprenable sur le lac Pichola. C’est tout simplement magnifique comme emplacement... et comme hôtel aussi avec ses portes et ses meubles anciens. Nous avons accès gratuit à Internet mais il faut le faire à partir du lobby, le signal ne pouvant traverser les épais murs de nos chambres. C’est un mal pour un bien car l’endroit pour ce faire est muni de canapés dignes des milles-et-une-nuits!

Après  une brève excursion d’orientation dans les alentours, Daniel nous donne rendez-vous sur le toit de l’hôtel pour le souper au coucher de soleil sur le magnifique lac Pichola et d’où nous pouvons voir l’ancien palais blanc construit sur une île et maintenant converti en hôtel de luxe, le Jag Niwas. Comme il a plu beaucoup au cours des derniers mois, le niveau du lac est à son maximum ce qui fait le bonheur de tous.

La soirée se passe à prendre des photos du coucher de soleil et à discuter et donner nos impressions et nos perceptions sur ce que nos avons vu et appris sur l’Inde depuis que nous sommes arrivés ce qui donne lieu à d’intéressants échanges. Je vous ferai part de mes observations éventuellement dans un billet dédié à ce volet de nos expériences.

Gâth : pour rappel, le gâth est un quai en escalier qui descend dans la rivière ou le lac. Il est l’aboutissement d’une rue ou d’une ruelle et une porte en délimite généralement l’accès. C’est l’endroit où les gens vont faire leurs ablutions et laver leur linge qu’ils mettent à sécher sur les parapets du quai. Des petites embarcations y accostent parfois.

Pushkar

Publié le 24 novembre par Marcel Merette

Visite de Pushkar :

Petite ville charmante, Pushkar est considérée comme une autre ville sainte. Construite entre les montagnes autour d’un tout petit lac, on se retrouve un peu comme à Varanessi avec une multitude de Gaths ou escaliers qui précèdent les villas et les temples autour du lac. Ces gaths ont été construits pour tenir compte de la crue extraordinaire de la mousson qui peut amener le niveau de l’eau jusqu’à 10 mètres de plus selon les années. On peut donc accéder à l’eau quel que soit le niveau et l’escalier s’allonge à mesure que le niveau descend. Ça change des plages d’occident.

Nous faisons un tour de ville sympathique, mais pas très différent de ce qu’on a vu précédemment : Boutiques, gogosses et multiples vendeurs sont toujours prêts à te faire un « DEAL » pour pas cher. On visite le seul temple hindou dédié à Brhama, le dieu créateur… Le monde aurait-il commencé ici ????

Il pleut averse, c’est inhabituel en ce temps de l’année, on devait se lever à l’aube pour escalader une montagne et méditer dans un temple qui domine la ville offrant une énergie particulière et une vue panoramique exceptionnelle. On relaxe pour reprendre cette activité un peu plus tard et cet après-midi on va faire une « ride » en chameau … Dans le prélart.

On a finalement visité le temple Guylaine et moi. Une traversée de la ville avec 30 cm d’eau dans les rues ; c’est avec un rickshaw qu’ on traverse la ville pour escalader environ 1000 marches et se rendre au minuscule temple tout au sommet du pic . D’une grande simplicité et complètement seuls avec le gardien nous faisons une méditation intense, si proche du ciel….

Arrivé au pied de la montagne un jeune de 10 ans environ c’est parti une nouvelle business : Il nous invite à nous peser pour 100 roupis pour  vérifier si on a perd du poids dans notre randonnée. Pas mal comme créativité.

Les Sadhous :

Un mot sur les Sadhous. Pushkar est une ville sainte. Elle est le siège de nombreux pèlerinages particulièrement par ce genre de moine pour le moins hétéroclite : Cheveux longs, vêtements flamboyants ou même se promenant nu (on en a pas vu à Pushkar). Ces personnages ont fait le vœu de mortification, de jeûne, et de sacrifice. Ils vivent en reclusio sous un arbre et allument un feu qu’ils entretiendront jusqu’au départ pour un autre pèlerinage. On dit (baliverne) qu’ils fument des substances illicites et qu’ils sont prêts à partager moyennant légère contribution. Guylaine a bien voulu partager leur trip et prendre quelques photos.

À plus

Marcel

Pushkar

23 novembre 2010

Jaipur - Pushkar : 146 km ou 3h00 de route

En quittant Jaipur, nous arrêtons admirer le Palais des Vents (Hawal Mahal).  Fantaisie architecturale de cinq étages à simple façade pyramidale, percée de fenêtres grillagées.  Pas moins de 953 fenêtres captent les courants d’air auxquels cette structure doit son nom.  Cette façade finement sculptée derrière laquelle se cachaient les femmes de la cour.  Ces ouvertures leur permettaient de voir à l’extérieur sans être vues en retour.

J’en profites pour m’acheter des bracelets en argent, 3 pour 1800 INR (40$).  Je verrai bien si j’ai fait une bonne affaire.  Claire est venue me seconder un peu.  Quel ange!

La raison de ce magasinage est que ces marchands nous permettent de monter sur leur toit afin de prendre des photos du Palais des Vents juste en face.  Ce ne fut pas un gros sacrifice!

En route, je parle un peu d’astrologie.  Je remarque que nous sommes trois à l’axe de l’autre : Richard est l’axe de Clôde, Claire l’axe de Guylaine et Raymonde l’axe de Daniel et Marcel.  On s’amuse à parler astrologie.  C’était l’anniversaire de notre beau ténébreux Sanju hier le 22 novembre.  Il est donc sagittaire.

À notre arrivée, nous dînons à l’hôtel pour repartir visiter le bazar qui compose la ville.  Claire a commandé un pichet de concoction au gingembre et citron adoucit par du miel.  Pur délice!

En marchant au bazar, nous goûtons aux petites crêpes rôties et trempées dans une préparation sucré.  Pur délice!  Daniel en raffole.  Je  crois bien que ça deviendra une préférence!

On dit de Pushkar qu’elle est le St-Tropez du Rajasthan.  Avec quelques étoiles en moins. Nous rencontrons beaucoup de « back packers ». Il faut bien penser que c’est la ville « hipppie » de l’Inde.

Demain, nous visiterons le temple de Brahma.  Aujourd’hui, après la pluie, tout est sale et mouillé.  Nous refusons d’enlever nos chaussures pour le visiter.  Nous portons nos bas de laine (oui ma Dan, je les ai apporté), chandail de laine et coupe-vent.

Nous avons manqué la foire des chameaux qui prend place une fois l’an.  C’était il y a quelques jours.  C’est ici à Pushkar qu’on retrouve aussi la grande diversité des turbans très colorés les différentes façons de les nouer, suivant les villages et le rang de chacun.  C’est aussi pour les hommes, d’exhiber fièrement leurs moustaches dont ils prennent grand soin.

Guylaine et Claire furent piquées par des moutiques.  Le tea tree ne fait pas pour ce genre de piqûre.  Je reviens les deux jambes mangées cet après-midi.  Peut-être était-ce hier soir?  Qui sait?  Je prends donc des huiles essentielles.  J’utilise « Lavande vraie » sur la jambe gauche et « Ravintsare » sur l’autre jambe.  On verra bien.

Au retour, chacun commande ce qu’il désire manger au grand dam de Daniel.  Il faut dire qu’il était bien déçu que le resto choisi en après-midi n’offre plus le même service mentionné en début d’après-midi.  Lorsque Daniel est déçu, il prend ses distances et oublie même que nous sommes là.  Nous devenons ses femmes arabes : nous marchons derrière sans oser le déranger.  Enfin!

Au souper, donc,  Pascal est sur le crabat.  Il a mal au dos.  Il est retourné sur ses pas afin de se reposer.  Il l’a fait tellement discrètement, car il est celui qui ferme la marche souvent, que le groupe s’en est aperçu une heure après.  Nous sommes tous solidaires les uns des autres. S’il y a un retard ou qu’il en manque un, Daniel nous attend un peu plus loin.  Il est notre phare dans la foule.

Claire a acheté 4 petits paquets d’étampes pour la peau pour 150 INR.  Ils viennent dans une panoplie de petits pots remplis d’une poudre de différentes couleurs ainsi que quelques petites tiges métalliques au bout desquelles se trouvent des motifs de fleurs.  Une petite fille à Varanasi est venu me faire une démonstration de ce que nous pouvons faire.  Il a débuté par estamper une fleur en argent.  Elle trempe un de ces petits bâtonnets dans la poudre argent.  Ensuite, elle souffe un peu pour enlever l’excédent.  Elle l’applique, en touche finale, sur la peau.  Elle a répété cette étape 5 fois, en formant un cercle.  C’est devenu une sorte de mandala floral.  Très joli!

Claire disait au marchands : « Demain nous reviendrons, mais sans les hommes ».  Ils riaient à bouche pleine de bétel.  J’ai adopté.