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Jour 50 – JOUR DE L’AN À KOLKATA

Calcutta

1ier janvier 2011 – Kolkata (Calcuta)

Comme nous avions pensé, la nuit fut très bruyante mais j’ai pu dormir tout mon saoul grâce à ces indispensables bouchons d’oreille. Ils m’ont bien été utiles dans ce voyage. Mais le MSG dans nos mets chinois au souper hier soir, ont fait effet et Raymonde et moi avons eu mal à la tête cette nuit. Heureusement, ce matin, tout est partiLe déjeuner de l’hôtel est copieux et diversifié et nous en sommes pleinement satisfaits. Même le café plait à mes amis!

Visite de Kolkata

Notre voiture et la guide, une indienne parlant plusieurs langues dont le français, sont arrivés à 10h00 comme convenu. C’est une dame d’un certain âge qui connait très bien Marcel Poulin dont elle est une fan inconditionnelle.

Mère Térésa

Notre première visite, il va de soi, est pour la maison de mère Térésa où elle est décédée et où les sœurs de sa congrégation poursuivent son œuvre. Les portes sont grandes ouvertes et la visite de sa chambre et de sa tombe se font en toute simplicité. Une salle est consacrée à sa biographie et aux grandes étapes de sa vie. Nous en sommes tous sortis vraiment émus de voir ce qu’une personne dévouée peut faire de grand dans sa vie. Une belle leçon. Plus tard dans la journée, lors de la visite du temple de Kali, nous avons pu voir la première maison que mère Térésa avait occupée lors de son arrivée à Calcuta. Elle est en rénovation.

Les temples

On ne peut passer une journée sans faire la visite d’une couple de temples hindous même si le cœur n’y est pas. Le temple dédié à Rama Krishna est tout de même très intéressant du fait que c’est une construction récente datant d’à peine 50 ans, don d’un riche marchand du Rajastan. C’est un rare temple à ne pas être dédié à Shiva.

Nous sommes ensuite allés au temple de Kali mais la visite a été impossible à cause de la foule immense qui s’y pressait en cette journée fériée. Comme disait la guide, les indiens sont toujours en fête,  profitant de toutes les occasions pour fêter et c’est toujours étonnant de voir que le pays tourne quand même.

Resto Amber

Nous avons pris le dîner au réputé restaurant Amber, où, selon notre guide, des générations d’indiens de Calcutta ont mangé et aiment y revenir de temps en temps pour se rappeler des souvenirs d’enfance. Selon elle, rien ici n’a changé depuis longtemps, seul le personnel a vieilli et a été remplacé… mais pas les meubles ni la décoration, qui est, il faut bien le dire, très minimale!

Houghly ou Gange?

Après la visite du marché des fleurs près du ghât du même nom situé sur la rivière Houghly qui est, en fait, le Gange sous un autre nom, nous avons traversé le fleuve sur le pont Howrah qui ressemble au pont Jacques-Cartier mais en beaucoup plus large. Il a été construit pendant la guerre et il est encore interdit de le photographier, la loi l’interdisant n’ayant pas encore été abrogée. À l’ère des satellites-espion, il y a bien longtemps que ce pont a été recensé et étudié sous toutes ses facettes. C’est aussi cela l’Inde.

Le plus gros banyan du monde

Notre journée de visites s’est terminée au Jardin Botanique de Calcutta. Mais pour y arriver, il nous a fallu marcher pas moins de 15 minutes car notre auto était immobilisée dans le trafic causé par la très grande affluence de gens entrant et sortant du Jardin Botanique. Dans ce parc, nous avons pu admirer le plus gros arbre du monde, un banyan, qui fait, avec ses 2 880 racines-rejetons, 1,08 kilomètre de diamètre! Il est âgé de 250 ans et mesure 24.5 mètre de hauteur. C’est impressionnant de voir cet étalage des racines aériennes qui retombent au sol pour repartir en un nouvel arbre.

Vedette malgré moi

Pendant que ces dames étaient allées aux toilettes, je me suis assis avec Marcel sur un tronc d’arbre en bordure de l’allée principale menant au banyan. En cette journée fériée, le parc était envahi de milliers d’habitants de Calcutta venus y prendre l’air et admirer la nature. Et me voilà, encore une fois, pris en photo par les gens, surpris de voir un occidental en chemise à manches courtes et bermuda alors qu’eux portent des pantalons et des vestes chaudes et même des tuques pour se protéger du froid de l’hiver indien. Moi, des hivers indiens comme cela, j’en prendrais quatre par année au Québec!

Mais les indiens sont un peu spéciaux. Je n’ose pas utiliser le terme «gênés» car  ils ne le sont pas. Guylaine utilise le terme «réservés» pour les décrire et je crois que c’est exactement ce qu’ils sont. Par exemple, tout en jasant avec Marcel assis sur notre tronc d’arbre, je voyais bien, du coin de l’œil,  les jeunes hommes et les jeunes filles qui me regardaient avec un sourire et qui me prenaient en photo. Mais aucun d’eux n’osait venir engager la conversation.

Jusqu’à ce qu’une jeune maman avec son petit garçon s’approche de nous et nous demande de permettre à son enfant de nous embrasser sur la joue pendant que son mari nous prend en photo. Bien sur que nous avons accepté d’autant plus qu’elle était fort jolie en me disant qu’elle aura ainsi une photo de moi en souvenir! Ça fait toujours plaisir de fantasmer! «Gaga! Gaga!» disait-elle pendant que son petit garçon nous embrasse. «Elle est folle de moi!» me-dis-je. J’ai donc demandé à son mari ce que voulait dire «gaga». «Grand-papa!» répond-t-il avec un grand sourire! Bien sur qu’avec nos cheveux blancs nous avons plus l’air de personnes sages et inoffensives que de jeunots insouciants et pleins d’énergie! C’est mon ego qui en a pris un coup!

Dès ce moment, ce fut comme si la permission de nous approcher avait été donnée à toute la population de Calcutta! La foule s’est soudainement «dégênée» et nous avons été assaillis de demande de photos et de poignées de mains pour nous souhaiter la Bonne Année! Des extra-terrestres n’auraient pas été mieux accueillis, je vous le jure!

À la sortie du Jardin Botanique, coté embouteillage, rien n’avait bougé! Et pourtant nous avons été partis une bonne heure! Tout est encore congestionné et la foule qui s’empresse à la sortie pour aller rejoindre les véhicules ou les autobus empêche encore totalement toute circulation. Nous refaisons donc à pied le trajet inverse et retrouvons notre auto. Le chauffeur avait eu la brillante idée de laisser de l’espace devant lui de sorte qu’il lui a été facile de faire demi-tour et de revenir rapidement à notre hôtel.

Après discussion, nous avons donné un pourboire de 100 roupies par couple au chauffeur et 200 roupies par couple à la guide pour leurs services. Nous sommes ensuite allés prendre une bonne bière froide sur la terrasse de l’hôtel voisin du nôtre avant d’aller manger une bonne pizza au Blue Sky Cafe en face.

Bonne action de Guylaine

Comme nos appétits ont beaucoup diminué, il nous est resté plusieurs pointes de pizza à la fin du repas et Guylaine a eu la brillante idée de les mettre dans des serviettes de papier et de les donner à un vieux couple occupé à fouiller un tas de détritus sur la rue. À voir la réaction de la dame, c’était certainement la première fois de sa vie que quelqu’un lui donnait quelque chose sans qu’elle ait à le quêter.

Namaste!

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