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Jour 29 – La caverne de «Flo»

FloresLabuanbajo, Flores - Mardi, 17 février 2015

Il va sans dire qu’après les hôtels 2 étoiles des derniers jours, la chambre du couvent Santa Maria Berdukacita de Ruteng était d’un luxe incroyable : salle de bain super propre et une grande chambre bien aménagée.

Ce matin, le déjeuner est servi dans une salle attenante et c’est la même petite religieuse qui nous a accueillis hier qui fait le service ce matin : œufs «McDo» trop cuits mais bons, des bananes sucrées et un paquet de roties… pas dorées et de la très bonne confiture d’ananas avec un léger goût de gingembre. J’adore! Le café est en poudre mais bon. Et aucune odeur de nafta comme hier au déjeuner à Bajawa!

Nous ne sommes pas seuls à avoir dormi ici. Raymonde jase avec un couple de Sudbury, Ontario. Deux autres couples de jeunes se délient les jambes dans la cour. Notre chauffeur Dennis est sous le gazebo à lire ses messages. C’est vraiment un bon gars! Toujours souriant et au devant de nos moindres désirs! On l’aime bien!

LA CAVERNE DE «FLO»

Ce matin nous allons visiter la fameuse caverne où les archéologues ont trouvé les plus petits hominidés connus jusqu’à présent : 115 centimètres! 45 pouces! Ils ne sont pas apparentés aux pygmées. Complètement différents. Ils ont vécu dans cette grande caverne il y a  plus de 13 000 ans. Ils ne connaissaient pas le feu. On croit que l’arrivée des «homos sapiens» a été la cause de leur disparition. On y a découvert un squelette complet, celui d’une femelle, et on lui a donné le surnom de «Flo» pour Flores mais aussi en référence à un autre squelette renommé, celui de «Lucy», âgé de plus de 3 millions d’années.  On la connait aussi sous le surnom de «Hobbit de Flores».

RIZIÈRES EN TOILE D’ARAIGNÉE

La seule autre visite prévue aujourd’hui a été pour voir les rizières en toile d’araignée. Nous nous sommes arrêtés au village de Sawa Lodok et gravi la pente d’une colline abrupte sous une chaleur humide qui nous a laissé une couple de fois à bout de souffle pendant la montée! Du promontoire nous avons découvert une vaste plaine encastrée entre les montagnes où les rizières sont autant d’immenses pizzas découpées en pointe, chacune d’elle redécoupées en parcelleS. L’irrigation se fait de l’extérieur vers l’intérieur. Notre guide nous dit qu’ils ont inventé ce type de rizières en pointes car c’était plus facile ainsi aux familles de séparer leur «pointe familiale» pour leurs descendants.

DÎNER DANS UN WARUNG

Nous étions sensés dîner sur le bateau mais nous avons convaincu Andrean de nous arrêter dans un «warung lokal» où nous avons très bien mangé de riz et nouilles frites pour 4$! Normalement, dans un hôtel ou un resto pour touristes, nous aurions payé 7$. Nous avons remarqué le même phénomène lors de l’achat de bouteilles d’eau : notre guide paye sa bouteille 60 cents alors qu’on nous demande 1$.

LA COMMISSION KPK

La grosse nouvelle à la télé ce midi : la commission d’enquête KPK sur la corruption en Indonésie vit peut-être ses derniers moments sans avoir pu faire la moindre enquête! La police, les «crocodiles» comme on les appelle ici, les gens les plus corrompus du pays, a réussi à faire démissionner le président de la commission, le «gecko»,  en l’accusant de corruption lui-même! Les gens sont extrêmement déçus mais semble-t-il que le président va nommer trois co-présidents en remplacement du démissionnaire afin de permettre à la commission de commencer son travail! Incroyable comme la police ici en mène large!

DES TROMBES DE PLUIE!

Nous avons traversé plusieurs cols de montagnes pour descendre vers la mer et Lubuanbajo où nous allons prendre un petit bateau pour les deux prochains jours. Des pluies torrentiels ont rendu la conduite de l’auto un peu hasardeuse dans les tortillons de la route de montagne où chaque détour est une aventure! Mais nous avons en Dennis un bon chauffeur et il nous a mené à bon port où notre bateau nous attendait… sous un soleil de plomb et une humidité horrible! Comme toujours, nous avons apporté la belle température avec nous!

NOTRE BATEAU

Le bateau est long mais pas large. Deux très petits couloirs de chaque coté de la minuscule cabine de pilotage permettent d’accéder à la toilette et la cuisine à l’arrière du bateau. Au centre, une cabine avec lits superposés peut accueillir 4 passagers comme nous. Mais nous avons décidé d’y mettre nos valises et laisser l’espace à Andrean pour y dormir car nous allons le faire sur le pont avant, à même le plancher. Le capitaine va dormir sur le plancher de sa cabine et les deux matelots, Isra le fils du capitaine et Ara son copain, dormiront dans la cuisine ou sur le toit, à la belle étoile, s’il fait beau.

Nous faisons nos adieux à Dennis car il se peut qu’il soit appelé pour un autre contrat et ne soit pas notre conducteur à notre retour sur la terre ferme demain.

L’embarquement est rapide et nous prenons la direction de la grande île de Komodo que nous atteindrons après 3 heures de navigation. Tout au long du parcourt, nous avons croisé d’autres bateaux comme le nôtre avec leur chargement de touristes. Une multitude d’îles composent l’archipel de Komodo et, à gauche comme à droite du bateau, elles se succèdent à un rythme effréné! Je me demande comment ils font pour naviguer dans tout cela!

SOUPER ET CHAUVE-SOURIS

Isra, le fils du capitaine, a conduit une grande partie du trajet, laissant sa place à son père Sédé pour aller préparer notre souper avec son ami Ara. Il est 18h12 et le soleil se couche derrière l’île de Komodo où nous avons accosté dans une baie «spéciale» comme nous allons voir plus tard. Les derniers rayons de soleil éclaire nos plats de «mie goreng», de «nasi goreng» et de «ayam goreng» savoureux que nous dégustons avec appétit! Vraiment un délice!

Soudain, à 18h30 pile, une clameur de cris d’oiseaux s’élève de la forêt derrière nous! Ce ne sont pas des oiseaux mais des «fruit bats» ou «roussettes» en français, des super grosses chauve-souris!

Soudain, elles s’envolent et pendant une demi-heure, traversent la baie pour se rendre de l’autre coté passer la nuit à se nourrir de fruits. Le spectacle est incroyable! Je croyais que c’était des corneilles! Une multitude de méga-grosses chauve-souris qui passent au dessus de nous en battant silencieusement de leurs longues ailes pointues! Tout un spectacle. Et puis, soudain, plus aucun cris! Silence total!

DANS LA BAIE DE KOMODO

Le soir est tombé et le ciel luit d’une multitude d’étoiles. Nous sommes à l’équateur et j’ai vraiment de la difficulté à situer les constellations que je connais. Par contre, Orion, la plus évidente, trône au-dessus de nos tête alors que dans l’hémisphère nord elle est plus basse.

Même s’il fait noir, notre bateau est équipé d’une série de petites lumières led réparties sous le toit et qui nous éclairent discrètement. Judicieux choix! D’autres bateaux sont amarrés dans la baie tous plus discrets les uns que les autres… sauf le plus gros et le plus illuminé d’entre eux dont la génératrice bruyante nous écorche les oreilles pendant un long moment. Le son diminue d’intensité par intermittence jusqu’à devenir inaudible selon la position relative de nos bateaux qui tournent lentement autour de leur ancre.  Il en sera ainsi jusqu’à son départ au petit matin. Bon débarras!

 NOS LITS

Vers 20h00, nos deux valeureux matelots viennent déplacer les bancs et la table et placent les matelas de mousse sur le pont qu’ils recouvrent d’une beau drap propre. Des oreillers et une couverture sont mises à nos places respectives. Vers 21h00, nous nous installons pour la nuit sous un magnifique ciel étoilé! Raymonde fait la réflexion : « Ce n’est pas un hôtel 2 étoiles ce soir, c’est un mille étoiles!» Et comme elle a raison!

Dans plusieurs de nos voyages nous avons eu cette chance de dormir à la «belle étoile» : en 2006, dans le Outback australien alors que nous avions couché dans un ranch sous les étoiles et en Inde en 2011 dans le désert du Radjastan avec Guylaine et Marcel alors que le thermomètre frôlait le zéro avec juste le nez et les yeux sortis des couvertures! De beaux souvenirs!

Bonne nuit à tous qui nous suivez sur ce blogue que vous lierez avec plusieurs heures de retard car le WiFi n’est pas encore disponible à Komodo!

 

 

 


LA CARTE

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Vous pouvez aussi suivre ce voyage sur le blogue INDONÉSIE RAYMONDE de Raymonde qui apporte une autre dimension à ce périple par sa touche toute personnelle de raconter nos péripéties!

Pour la version «cartésienne» de ce voyage, ne manquez pas de consulter le blogue INDONÉSIE PASCAL que Pascal rédige minutieusement au jour le jour!


 

Auteur : Pascal
Auteur: Pascal

 

 

 

 

 


 

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