Jour 19 – Au lac Tempe

SulawesiSengkang, Sulawesi - Samedi 7 février 2015

Dés 8h00 ce matin, nous étions sur la route en direction de la ville de Sengkang, dans le sud de l’île de Sulawesi. Pendant 5 heures nous avons gravi et descendu des montagnes et passé à travers de nombreuses villes et villages. La route est belle et pas trop «cahoteuse» ce qui fait du bien à nos postérieurs passablement amochés au cours des derniers jours sur les petites routes tortueuses et raboteuses des alentours de Rantepao.

EN PAYS BUGI

Nous avons quitté le pays des Toraja à 80% chrétien pour celui des Bugis à 80% musulman. Les différences nous sautent vite aux yeux : plus de femmes avec foulards, plus de mosquées et surtout, des maisons plus «sobres» avec des toits moins exubérants qu’au Toraja.

LES CHIENS

Une autre différence : l’absence presque totale de chiens et de poules sur la route! Pourquoi? Les musulmans, contrairement aux chrétiens, n’aiment pas du tout les chiens! Quant aux poules, aucune idée!

LES POULES

Parlant de poules, nous avons bien ri en pénétrant dans le territoire Toraja. Nous avons alors remarqué un comportement bizarre de notre chauffeur Rahsni qui klaxonnait souvent en faisait semblant de chasser des mouches devant lui. En l’observant attentivement, nous avons compris qu’il faisait signe aux poules de s’enlever du chemin! Réalisant que nous avions compris son manège,  il s’est tourné vers nous et nous a lancé : « Ayam goreng!» (Du poulet frit!). Sapré Rashni!

LES RIZIÈRES

Nous avons traversé une plaine immense constituée uniquement de rizières des deux cotés de la route. Un peu comme les champs de blé dans les province de l’Ouest chez nous. Convaincu que le plantage de tout se riz devait se faire mécaniquement, je demande si c’est bien le cas. Eh ben non! Tout est encore fait «à la mitaine»! Incroyable!  Mais d’un autre coté, c’est mieux comme cela : au moins les gens travaillent. En passant, j'ai finalement pu voir un tracteur à l'oeuvre dans une rizière. Ça manquait à ma culture!

LES POISSONS

Un autre point m’avait intrigué la veille : la présence de ronds d’eau dans les rizières. Je croyais que c’étaient les buffles qui les faisaient, ben non encore! Ce sont des trous profonds creusés intentionnellement pour recevoir les poissons pendant la production de riz alors que les rizières sont à sec. Entre les récoltes, les rizières sont à nouveau inondées, les poissons sortent du trou et prolifèrent. Elles servent alors de pisciculture! Bien pensé!

DUELS DE BUFFLES

Parlant de buffles, à la télé hier soir, j’ai regardé des combats mettant en présence des paires de mastodontes. Un des duels s’est terminé après 10 minutes d’un tête-à-tête acharné alors qu’un des deux buffles s’est effondré de fatigue. L’autre en a profité pour le charger sur tout le corps. Pas beau à voir. Je le croyais mort, mais non, après 10 minutes d’incitation, il est parvenu à se remettre sur pattes, mais fallait qu’il soit soutenu pour ne pas qu’il retombe au sol. Risal nous a dit que ces duels ont lieu avant les funérailles et que ces buffles seront tous immolés par la suite! Vainqueur ou vaincu, même sort!

AU VILLAGE FLOTTANT

Arrivés à Sengkang vers 13h00, nous avons dîner et nous sommes ensuite dirigé vers un embarcadère pour monter à bord d’un long canot motorisé qui nous a mené jusqu’au lac Tempe. Nous avons d’abord suivi une rivière, et, parvenus au lac, traversé des champs de jacinthes d’eau qui sont en train d’envahir ce lac. Les pêcheurs les contrôlent en plantant de longues tiges de bambous sous forme de tipis ce qui les retiennent en formant des «îles» flottantes de ces plantes. Même si je les considère comme indésirables, ce n'est pas l'avis des pêcheurs car les poissons sont plus nombreux près de ces «îles».

Nous sommes allés prendre le thé et manger des bananes frites à la maison flottante de la femme d’un pêcheur. Ils demeurent ici pour la pêche mais possèdent aussi une maison à la ville où leurs enfants résident pour aller à l’école. Ils sont probablement gardés par les grands-parents.

Cette rencontre a été très cordiale et intéressante. Elle nous a rappelé vivement notre promenade sur le lac Inle en Birmanie qui fut un des événements de notre voyage en Asie en 2013.

Elle et le conducteur du canot parlaient entre eux le dialecte Bugi mais la langue commune avec Risal était le bahasa, la langue indonésienne. Seulement en Sulawesi, vingt dialectes différents sont parlés mais non enseignés. Risal parle le Toraja mais ne comprend pas le Bugi.

Le retour à la ville a été plus difficile car notre conducteur a eu de la peine à retrouver le bon chemin car il fallait traverser des bancs de jacinthes d’eau à pleine vitesse et, une couple de fois, le banc était trop large et le nez du canot s’y est empêtré. Il a fallu reculer et trouver un autre chemin.

Comme toujours, lorsque nous sommes montés sur la terre ferme, des jeunes musulmanes nous attendaient pour se faire photographier avec Raymonde. Encore une autre série de photos de ma belle amour sur les Facebook indonésiens ce soir!

NOTRE HÔTEL

Ce soir nous logeons au BBC, un hôtel inauguré l’an passé. Notre chambre à deux lits est petite mais celle à lit double sont plus grandes semble-t-il. Bon, nous ne sommes ici qu’une nuit car demain nous retournons à Makassar pour notre vol vers Bali en soirée. Nous aimons notre chambre car même si l’hôtel est un 3* nous avons la clim et le WiFi dans la chambre et ça dérape en vitesse! Merveilleux!

 

 


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Auteur : Pascal
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