Jour 28 – VERS HONG KONG

28 février 2013

En revenant de déjeuner, nous nous préparons pour le départ à 9 heures pour l'aéroport lorsque nous nous rendons compte que ni l'un ni l'autre n'avons noté le nom de l'hôtel à Hong Kong! Pourtant, nous l'avons connu avant notre départ car nous étions allés le voir sur Google Map et avions été étonnés par sa beauté et sa hauteur.

Pendant une demie-heure nous cherchons dans nos papiers, nos notes sur nos ordinateurs et nos vieux courriels reçus de notre agence de voyage. Rien! Raymonde, plus calme que moi, réussi in extremis à se brancher sur internet et à envoyer un courriel à notre contact à Montréal en espérant que l'heure tardive là-bas, 21h00, ne soit pas problématique à une réponse rapide.

Pour ma part, je me rassure en me disant qu'arrivés à Hong-Kong, je pourrai certainement m'informer et faire un dessin de ce haut hôtel assez particulier avec une passerelle joignant un autre édifice à mi-hauteur. On doit certainement le connaître!

Pendant l'attente pour le départ du vol vers Hong Kong, nous reprenons toute la documentation en notre possession, et, oh bonheur immense! retrouvons le nom de l'hôtel dans les papiers de Raymonde. Elle était certaine d'avoir l'information mais c'était de la retrouver. La connexion internet étant gratuite à l'aéroport de Phnom Penh, nous recevons quelques minutes plus tard un courriel de Monsieur Liang nous confirmant le nom: Nina Convention Center. Quel service!

MES CARTES VISAS ANNULÉES

Drapeau de la Chine

Mais un autre stress allait s'ajouter à cette journée pourtant prévue sans histoire, lors de notre arrivée à Hong Kong alors que j'ai voulu retirer des dollars de Hong Kong pour payer notre navette vers l'hôtel. La machine ATM a annulé la transaction! Nouvel essai cette fois avec ma carte de débit: même résultat! Deux cartes kaput! Heureusement que j'avais une centaine de dollars canadiens sur moi ce qui a résolu temporairement le problème. Heureusement, la carte de Raymonde fonctionnait et nous avons pu manger nos premiers Big Macs du voyage!

L'HÔTEL NINA ET CONVENTION CENTER
Le nom de notre hôtel est exactement comme le titre de ce paragraphe: mi-français, mi-anglais. Il compte au moins 61 étages car c'est le plus haut que vont les ascenseurs. Nous devons prendre un premier ascenseur jusqu'au 41ième étage où se trouve la passerelle le reliant à une autre édifice adjacent plus petit. Changement d'ascenseur pour rejoindre ensuite notre chambre, hum... notre suite! au 59ième. Ouais! Encore une suite! Vraiment choyés! Raymonde va certainement en faire une belle description sur son blogue.

Fin des émissions!

Bonne nuit de Hong Kong!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 28 sur le blogue de Raymonde.


 

Jour 27 – PHNOM PENH

27 février 2013

Nous avons visité beaucoup de villes et de sites avec, chaque fois, des guides différents. Il est donc normal lorsque nous arrivons dans un nouvel endroit comme Phnom Penh, la capitale du Cambodge, que nous soyons un tout petit peu anxieux quant à la suite des évènement  Beaucoup en effet dépend du guide car s'il nous est sympathique, immédiatement notre joie de vivre l'emporte et nous lui faisons totalement confiance. C'est ce qui nous est arrivé à Siem Reap. Allait-il en être de même à Phnom Penh?

Dès notre premier contact à l'aéroport, ce grand gars nous a charmé par son sourire et son style "rigolo" mais dans le bon sens du terme. Dès qu'il trouve un bon jeu de mot ou une bonne blague a nous dire, il le fait en pouffant de rire. Nous allons très bien nous entendre car nous aussi nous aimons rigoler!

Un autre point que nous apprécions de notre guide, c'est qu'il adapte nos visites à nos désirs... et les devance même. Ainsi, ce matin, alors que la journée s'annonçait encore extrêmement chaude, il nous a proposé de faire les visites en matinée et de retourner à l'hôtel pour nous reposer en après-midi quitte à reprendre vers 16h00 alors que la chaleur sera retombée. Aussitôt dit aussitôt accepté car Raymonde et moi voulions avoir une couple d'heures de libre aujourd'hui pour nous offrir un autre massage.

Les visites

L'avant-midi a donc été consacrée à la visite du magnifique palais royal, de la pagode d'argent, du musée national et de la pagode sur la colline de la dame qui a donné son nom à la ville et dont l'immense stupa blanc est, comme la tour Eiffel à Paris, la signature iconique de Phnom Penh. Cette colline est aussi le point zéro des distances au Cambodge.

Après le lunch, nous sommes revenus à notre hôtel Sunway vers midi trente pour immédiatement aller au spa pour nos massages. Cette fois-ci, j'ai choisi un massage suédois de deux heures: j'avais le goût de me faire masser à l'huile doucement et sans douleur car l'expérience des massages thaïlandais est terminée: se faire écraser les muscles aux endroits les plus douloureux relève malheureusement du masochisme donc très peu pour moi!

LE GÉNOCIDE CAMBODGIEN
Sopheap est revenu nous chercher à 16h00 pour la visite du musée du génocide qui a été installé dans la prison S-21, un ancien lycée que les Khmers rouges avaient transformé en équipement de torture sadique et cruel sans bon sens. 15 000 cambodgiens hommes, femmes et enfants, ont été tués ici. Des millions dans le pays tout entier. Raymonde n'a pas participé à la visite et je la comprend car même pour moi ce fut une expérience terrible que de voir jusqu'où la cruauté humaine peut aller sous prétexte que les ordres viennent d'en haut, encore la même raison qu'avaient invoqué les criminels nazi responsables des camps d'extermination lors de la deuxième guerre mondiale.

C'est avec horreur que l'on voit les milliers de photos des victimes innocentes, les instruments de torture, les cellules d'isolement, les peintures réalisées par les survivants mais surtout les deux grandes armoires contenant les crânes et les ossements de quelques unes des victimes retirées des fosses communes. Si vous voulez en savoir plus sur ce génocide, louez le film «Killing Fields» en version française: vous ne pourrez rester indifférents à ce que le peuple cambodgien a vécu sous le régime de Pol Pot.

Croisière & confidences sur le Mékong

Nous avons terminé la journée en effectuant une croisière sur le Mékong au crépuscule sur notre bateau spécialement nolisé pour nous deux. Nous avons profité de cette heure de tranquillité pour en savoir plus sur notre guide qui a eu à souffrir énormément lui-aussi de ce génocide car son père était enseignant et maire du petit village de campagne où sa famille demeurait. Il a été le premier à être exécuté par les Khmers rouges qui s'en prenaient irrémédiablement à tous les intellectuels.

C'est sa mère qui a dû par la suite pourvoir aux besoins de ses deux fils orphelins en les mettant au travail dans les champs. Ils ont déménagé plus tard à Phnom Penh où elle s'est trouvé du travail dans une usine de tuyaux de caoutchouc. Son maigre salaire a servi à nourrir sa famille et à faire faire des études à Sopheap et son frère afin de respecter les dernières volontés de son mari qui voulait voir ses enfants éduqués afin qu'ils aient une meilleure vie. Un témoignage émouvant et touchant de quelqu'un qui a connu l'horreur.

Demain matin, nous quittons pour la Chine avec une première étape à Hong Kong.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 27 sur le blogue de Raymonde.


 

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Jour 26 – LE LAC TONLE SAP 1

26 février 2013

Une seule activité est prévue à notre horaire aujourd'hui soit la croisière sur le majestueux lac Tonle Sap au sud de Siem Reap. Aucun temple aujourd'hui car nous devrons prendre l'avion pour Phnom Penh en fin d'après-midi.

Dès 8h00 ce matin, Thit et le chauffeur, tous les deux toujours souriants, sont là pour nous accueillir dans notre minibus coréen au nom imprononçable... Schien Dong? Pas sur! Un vieux design des années 80 mais confortable.

LES INONDATIONS
Nous prenons la direction sud, opposée aux temples d'Angkor visités les jours précédents. Nous traversons des petits villages bordant une minuscule rivière que le gouvernement est en train d'élargir suite aux terribles inondations qui ont affectés la ville et la région l'an dernier. Notre guide nous explique qu'il y a tellement de corruption au Cambodge que les travaux effectués pour la réfection des conduites d'eau de surface ont été très mal faits ou pas fait du tout (commission Charbonneau ici aussi ?) de sorte qu'elles n'ont pas suffit à drainer l'excédent d'eau de pluie vers cette rivière elle-même totalement envahie par la végétation et les détritus. Ce qui devait arriver arriva: tout fut submergé à des kilomètres à la ronde. Cette année, on a donc chassé toutes les gens qui s'étaient établis sur les rives de cette rivière afin de la creuser et l'élargir. Et tout cela sans aucune compensation.

CROISIÈRE SUR LE TONLE SAP
Malgré notre appréhension d'être mêlés à des Chinois pour la croisière sur le lac, notre bonne étoile nous a encore choyée: une embarcation motorisée pour nous tout seuls avec le guide! À voir la réaction des gens autour de nous, nous passons vraiment pour des pachas! Thit a acheté deux sacs de poisson séché qu'il veut partager avec nous. Impossible de deviner la sorte. Du calmar? Pauvre lui! C'est pas le genre de friandise que nous aimons goûter à 9 heures le matin.

Mais il n'a pas oublié cependant nos trois bières Angkor que nous dégustons sur le lac aux eaux boueuses ressemblant à du butterscotch. Je ne m'y baignerais pas. L'eau est peu profonde et c'est le brassage incessant des hélices d'une multitude d'embarcations comme la nôtre qui dégage la boue du fond de l'eau et lui donne cette couleur peu ragoutante.

VILLAGE FLOTTANT
Nous atteignons le village flottant dont les maisons sont construites sur de gros tapis de bambou afin de leur permettre de pallier aux variations extrêmes de la hauteur des eaux du lac. Les maisons des mieux nantis sont construite sur des radeaux de métal mais ils sont rares et généralement propriétés des coréens ou des vietnamiens qui ont, partout au Cambodge, une grande présence tout comme les Chinois d'ailleurs. C'est différent du village sur pilotis vu au lac Inle au Myanmar. Moins pittoresque aussi.

Après un arrêt dans un garage flottant faire le plein d'essence, nous accostons à l'obligatoire magasin de souvenirs certains pour acheter, d'autres pour y admirer (!) un élevage de crocodiles gros et paresseux. Pendant que nous poireautons à la chaleur d'au moins 36 degrés, notre valeureux conducteur prend ses aises pendant près d'une heure dans un hamac bien à l'ombre. Il semble très bien connu ici. Deux petites fillettes quêtent des dollars auprès des clients qui les prennent en photos alors qu'elles font des cabrioles dans leur minuscule soucoupe d'aluminium qu'elles manœuvrent aisément à l'aide d'une petite rame.

Finalement, nous reprenons le bateau pour retourner à notre point de départ et revenir en ville pour notre dîner que nous prenons dans un magnifique restaurant. Retour à l'hôtel pour du repos et à 16 heures, nous sommes conduits à l'aéroport pour notre vol de 45 minutes vers Phnom Penh.

PHNOM PENH

Nous avons un nouveau guide: Sophip. Il parle très bien français et c'est un ricaneur! On va avoir du plaisir en sa compagnie.

Grosse surprise à notre arrivée à l'hôtel Sunway en plein centre ville et à deux pas du centre des affaires: on nous offre un «upgrade» de chambre vers une splendide suite. Oh la la ! La chance coure après nous! Super! Nous coucherons ici deux soirs avant notre vol vers la Chine. Raymonde va manger au resto de l'hôtel et lorsqu'elle mentionne qu'elle a la chambre 123, la suite, tout le monde s'empresse auprès d'elle comme si elle était une vedette d'Hollywood!

Mais notre belle Raymonde est un peu plus terre à terre car pendant que j'écris ce texte, elle est en train de repasser son linge qu'elle a trouvé tout froissé suite au lavage fait à Luang Prabang. Un fer et une planche à repasser sont à notre disposition: un autre avantage de la suite!

À demain!

Itinéraire du voyage : Carte détaillée

Pascal Bouchard
Publié par Pascal


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 26 sur le blogue de Raymonde.


 

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25 février 2013

À la suggestion de notre guide, l'avant-midi a été consacré à la visite de quatre petits temples : Banteay Srey, Ta Som, Neak Poan et Phread Khan. Donc, comme le site des temples d'Angkor est immense, il a choisi pour nous les plus intéressants et les plus représentatifs et nous l'avons remercié pour cela. Nous avons pu les visiter sans que le soleil ne nous tape trop sur la tête avec ses 36 degrés.

Après le dîner, nous sommes revenus en ville pour la visite du Musée National qui nous a donné l'opportunité de récapituler tout ce que notre guide nous avait dit au cours des visites d'hier et aujourd'hui. Très bonne façon de terminer nos visites.

TABLETTE ASUS

Depuis deux jours que nous sommes avec lui, notre guide Thit est fasciné par la versatilité de la tablette ASUS de Raymonde et, chaque fois qu'il peut, il lui pose des questions. Il voudrait bien en avoir une mais il ne s'y connaît pas en ordinateur et moi, je ne connais pas le système cambodgien de téléphonie et d'internet. Nous nous sommes donc arrêtés dans un magasin vendant les tablettes Galaxy de Samsung, un modèle presque identique à ASUS qui n'est pas vendu ici. Un commis très connaissant et parlant un bon anglais a pu lui donner toutes les réponses à ses questions et je me suis assuré qu'il avait bien compris. Pour Thit, cette tablette Samsung serait idéale mais il faudrait qu'il change son cellulaire pour un appareil Samsung «intelligent» acceptant les cartes Simms tout comme la tablette. Il serait alors «full equiped» comme on dit. Le seul problème est qu'il n'a pas les 800 $ requis et qu'il doit auparavant acheter une moto pour son épouse, une dépense bien plus urgente de 1 500 $ afin qu'elle puisse travailler. Ici aussi on doit affronter la réalité et planifier.

DES CADEAUX

Pour les remercier de nous avoir reçus à leur maison hier, nous sommes ensuite allés dans un magasin d'articles de papeterie acheter des crayons de couleurs et des cahiers à colorier pour ses enfants. Pour sa femme, nous lui avons acheté une calculatrice solaire afin qu'elle puisse calculer plus rapidement les notes de ses élèves et pour Thit, un carnet pour mettre des cartes d'affaire et un beau stylo spécialement choisi par Raymonde.

Et comme c'est notre dernier soir à Siem Reap, nous l'avons invité à venir souper avec nous dans un resto de son choix. Il a nolisé un tuk-tuk, en fait une moto-remorque typique du Cambodge et nous avons aussi invité le conducteur à manger avec nous. Les deux se connaissaient car ils ont étudié ensemble du temps qu'ils restaient à la campagne.

Demain matin, nous avons la croisière sur le lac et nous prenons l'avion en fin d'après-midi pour Phnom Penh, la capitale du pays. Thit nous a négocié de pouvoir rester dans notre chambre jusqu'à 14h00,.

Bonne nuit à tous!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 25 sur le blogue de Raymonde.


 

2

24 février 2013

Dans la vie nous avons tous des objectifs, des buts, des rêves. Plusieurs de mes rêves de voyage se sont réalisés au cours des années: j'ai vu les pyramides d'Égypte, Bethléem et Jérusalem en Israël, le Vatican à Rome, le Machu Pichu au Pérou, le Taj Mahal en Inde. Or, parmi les merveilles du monde, il ne me reste que la muraille de Chine que je verrai dans quelques jours, et les fameux temples d'Angkor dont Angkor Wat est l'emblème.

Mais je ne vous raconterai pas la première partie de cette journée hors de l'ordinaire consacrée à la visite des temples Angkor Phrom, Angkor Thom et du majestueux Angkor Wat qui m'a, comme les autres, tirées quelques soupirs d'admiration.

Non. Je ne vous parlerai par des émotions que j'ai vécues, des superbes photos que j'ai prises et des légendes et histoires dont notre guide a émaillé ces visites.

Non. Je ne vous en parlerai pas, même si j'aurais des pages et des pages à écrire. Vous pouvez tout trouver sur Internet.

Non. Je ne vous en parlerai pas parce que Raymonde et moi avons vécu quelque chose d'aussi extraordinaire et qui marquera encore plus notre mémoire: nous avons été invités dans l'humble demeure de notre guide pour y vivre des moments uniques. Thit est âgé de 41 ans, marié avec deux enfants, un garçon de 7 ans et une fillette de 5 ans.

Alors que nous étions sur le chemin de retour à l'hôtel, je lui demande s'il serait possible d'acheter quelques bières locales bien froide. «Pas de problème! Et je vais acheter pour vous. Beaucoup moins cher car on fait payer le triple aux touristes!». Il se retourne alors vers nous, et tout timide, nous demande si cela nous ferait plaisir de venir rencontrer sa femmes et ses enfants à sa maison. Nous lui répondons: «Mais bien sur! Nous prendrons la bière ensemble alors!» Il est tout joyeux et nous dit combien ce sera un honneur pour lui de nous recevoir! Il appelle sa femme pour qu'elle aille au marché chercher quelque chose.

Rendus à l'hôtel, il donne ses instructions au chauffeur comment se rendre chez-lui et va chercher sa moto pour revenir à sa maison. Une quinzaine de minutes plus tard notre mini-bus emprunte un chemin de terre plein de trous bordé de petites maisons, des huttes pour la plupart,  mais surtout de terrains vagues pleins de détritus. Thit arrive sur sa moto avec un sac rempli de bières. Neuf en tout! Je le conjure de me laisser le rembourser. «Cinq dollars!» qu'il me dit. Pour les 9?. «Oui, oui, oui!» Tabarnouche! Ce midi, au resto, une grosse bière et une bouteille d'eau m'ont coûté 7 $. C'est vrai que les touristes sont exploités!

Il nous dirige vers sa maison. Quatre murs en panneaux de bois. Toit de tôle. Plancher de béton. Auvent en tôle aussi au dessus de la porte d'entrée avec une belle table en pierre polie autour de laquelle nous nous assoyons. L'intérieur est vaste avec une chambre dans le coin gauche, au fond, avec la toilette et la cuisine. Dans la pièce principale, deux télés montées sur des bibliothèques et un grand lit avec une natte mais sans véritable matelas. Au mur, un grand tableau blanc sur lequel on voit des écritures en français, des mots, des expressions, traduites en cambodgien. Un calendrier-agenda aussi. Au dessus, des dessins d'enfants épinglés sur toute la longueur.

Thit me confie qu'il a emprunté pour construire sa maison, sans autorisation, sur un terrain du gouvernement. Le prix d'un terrain, ici, c'est environ 25$ le mètre carré. En face, on a découvert les ruines d'une ancien temple enfouis sous terre. Hors, la loi stipule que personne ne doit se construire à moins de 100 mètres d'une site archéologique. Si le gouvernement vient à appliquer la loi, il risque alors, en tant que squatter, de se voir expulser d'ici.

Thit m'explique que sa jeune belle-soeur vit avec eux. C'est elle qui couche dans la chambre fermée avec leur fils. Lui et sa femme couchent dans la grande pièce avec leur fillette. Sa belle-soeur  étudie pour travailler à la banque mais il ne voit pas beaucoup de possibilité pour elle dans l'avenir. Je le rassure en lui prédisant beaucoup de touristes et de banques dans l'avenir de Siem Reap.

Lui, quand il ne guide pas, il est professeur de français pour le gouvernement mais il gagne moins alors. On lui permet le double emploi car guider est plus payant. Il doit cependant veiller à faire certaines tâches afin de conserver son statut d'enseignant. Son épouse enseigne aussi mais l'anglais.

Pendant que les deux femmes sont à la cuisine à nous préparer quelque chose à manger, le chauffeur, Thit et moi dégustons de bonnes bières noires Angkor Extra Stout fortes et super délicieuses! Raymonde s'est vue offert différentes sortes de thés: citronelle, jasimin, frangipanier et un mélange qui goûtait le thé des moines., Je profite de ce moment pour aborder avec notre guide la douloureuse période des Kmers rouges qui ont fait périr tant de Cambodgiens à la fin de la guerre du Vietnam. «Catastrophe! J'avais trois ans. Mes parents ont souffert. Tout le monde a souffert. Terrible! Terrible!» Je n'ose pas continuer sur le sujet lorsqu'il me confie que les dirigeants actuels sont les amis de ces gens-là... Les murs ont parfois des oreilles...

Raymonde s'est faite une nouvelle amie: la fillette du couple! Elle est sur ses genoux et, après avoir vu Raymonde prendre quelques photos avec sa tablette et les manipuler avec ses doigts, la voilà, sans aucune formation, qui, de ses petits doigts, ouvre, déplace, agrandi les photos comme si elle avait toujours fait cela! Étonnant! Incroyable! Quand on dit que les enfants sont des éponges et peuvent apprendre rapidement n'importe quoi, en voici la preuve! La fillette a 5 ans mais en parait 2 de moins. Elle est belle à croquer et Raymonde se fait un plaisir à la cajoler comme seule une grand-maman sait le faire!

Thit a installé un ventilateur muni d'un humidificateur qui projette un nuage de vapeur rafraîchissant vers nous. Jamais vu ça avant. «Fait au Cambodge!» qu'il me dit avec son sourire timide. Devant mon incrédulité, il ajoute en éclatant de rire:  «Non. Fait en Corée! Comme beaucoup de choses ici.»

Quelques instants plus tard, c'est une plaque chauffante électrique de marque Jutjitsu ou quelque chose du genre qui fait son apparition au centre de la table suivie par des plats de légumes en morceaux et deux plats de morceaux de boeufs en tranches minces au-dessus desquelles on a mis un jaune d'oeuf. Nous comprenons alors que nous avons droit au grand luxe: une raclette. «C'est nouveau. Deuxième fois que j'utilise. Avant sur charbon de bois!» Cela se voit dans son sourire et ses yeux: nous lui faisons vraiment une grande faveur que de partager un repas en leur compagnie. Il en est très fier.

Il est 17 heures et même si nous avons un souper-buffet-spectacle prévu à 19 heures, il nous est impossible de ne pas participer à cette fête et déguster avec eux ce repas tout simple pour nous mais oh combien spécial pour eux... même si les deux femmes de la maison n'ont en fait mangé que très discrètement. Les invités d'abord. Il reste encore de la bière à prendre mais nous convenons de le faire plus tard, demain peut-être, car il faut revenir à l'hôtel pour nous préparer pour notre soirée.

Nous prenons congé de cette belle petite famille cambodgienne avec un tas de souvenirs impérissables et surtout la satisfaction d'avoir vécu avec eux un évènement qui leur a fait autant plaisir qu'à nous.

Lea Haoui de Siem Reap, Cambodge.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 24 sur le blogue de Raymonde.


 

Jour 23 – AU CAMBODGE

23 février 2013

Journée de transition aujourd'hui alors que nous quittons le Laos pour le Cambodge. Notre vol est à 14h30 et nous profitons de l'avant-midi pour refaire nos valises et replier le linge envoyé au lavage hier et qui est revenu non repassé! Ce sont les aléas du voyage lorsqu'on se fie au guide: nous avons pris le repassage pour acquis et nous en subissons les conséquences!

DRÔLE DE PROBLÈMES INTERNET
Depuis notre arrivée à Luang Prabang, mon ordinateur me joue en vilain tour: malgré qu'il soit connecté à internet via un signal excellent, il ne veut plus accéder à aucun site Web tandis que Raymonde vogue allègrement partout où elle veut avec sa tablette. J'ai refait toutes les configurations possibles, peine perdue. Je décide alors de changer de navigateur, de passer de Google Chrome à Firefox. BINGO! Tout redémarre et sur les deux navigateurs à la fois. J'ai accès à tous les sites possible... SAUF à mon site www.mitan.ca! Pourtant Raymonde peut y accéder à volonté. À n'y rien comprendre!

En remettant la clef de notre chambre à la réception, on me réclame deux bouteilles d'eau alors que nous n'en avons consommé qu'une. La facture est de 12 $US. Je consulte Raymonde et elle me dit qu'elle avait remarqué hier dans le mini-bar une bouteille à demi pleine. J'ai payé la facture mais avec un sentiment, encore une fois, d'être victime d'une autre tentative d'extorsion comme la veille avec la masseuse. Disons que nous ne garderons pas  un  très bon souvenir du Laos à cause de ces pécadilles.

Vers le Cambodge

Drapeau du Cambodge

Notre vol vers Siem Reap au Cambodge a duré une couple d'heures sur les ailes d'un ATR-72 d'Air Vietnam. L'obtention de notre visa d'entrée a été une formalité d'une dizaine de minutes moyennant 20 $US.

Nous faisons connaissance avec notre nouveau guide francophone du nom de Thit. Notre chauffeur porte le même nom. Ils nous déposent à notre luxueux hôtel Apsara Ankor Resort pour nous reposer un peu avant qu'on nous amène souper dans un resto de la ville. Sur le chemin du retour à l'hôtel, la circulation est  bloquée par une parade organisée pour les orphelins et l'environnement. C'est la fête dans la rue! Nous montons dans la boite d'une camionnette pour assister à la parade.

Même si la journée a été assez mollo, nous sommes tout de même contents de revenir à la chambre.

Voilà pour notre petite journée!

Lea Haoui ! Au revoir!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 23 sur le blogue de Raymonde.


 

22 février 2013

Heureusement que j'ai la tablette ASUS de Raymonde pour publier mes articles sur mon blogue car depuis notre arrivée à Luang Prabang mon ordinateur refuse totalement de me raccorder à Internet. Problème de lecture de DNS. Je tape donc mon texte sur Word et le transfert sur la tablette grâce à une micro-carte SD. Ce transfert serait impossible avec une tablette IPad. Gros désavantage pour Apple.

OFFRANDES AUX MOINES
Levés à la barre du jour à 5h30, nous sommes allés nous installer sur un trottoir en ville sur le passage des moines qui, chaque matin, certains à 4h00 d'autres à 6h30, viennent recueillir les aumônes des gens de leur quartier: riz collant, biscuits, gâteaux, fruits, friandises.

Nous sommes dans le secteur touristique et des marchandes sur les trottoirs ont tout ce qu'il faut pour satisfaire les touristes avides de participer à la cérémonie. J'ai acheté un panier de riz collant et Raymonde des gâteaux. On nous remet aussi une écharpe à porter en bandoulière et nous enlevons nos sandales par respect. Nous attendons l'arrivée des moines assis sur de minuscules bancs. La rue grouille de monde! Beaucoup de voyeurs parmi eux !

Vers 6h30, la première cohorte de moines d'un temple voisin arrive à la queu-leu-leu, leur chef en tête, les novices et les enfants-moines à la fin. Notre guide Inpèng m'a averti de faire de petites boulettes - plus petites que des Tim-bits - afin de pouvoir en offrir à tous les moines. Chacun d'eux porte un gros bol avec un couvercle en métal. Lorsqu'ils voient que nous voulons leur faire une offrande, ils lèvent le couvercles et nous déposons notre aumône à l'intérieur.

La parade des moines des différents monastères environnants dure une bonne demi-heure. Des enfants nécessiteux des villages voisins font aussi partie de la parade recueillant nos offrandes dans des paniers de plastique. La récolte est bonne car tous leurs paniers sont remplis!

Le guide nous informe que les moines ne mangent que deux fois par jour: le matin et le midi. Ils jeûnent, méditent, se font enseigner et travaille à l'entretien de leur monastère le reste de la journée. La nourriture en trop le midi n'est pas conservée: elle est redistribuée immédiatement aux nécessiteux.

Contrairement à l'Inde où les manifestations religieuses de l'hindouisme m'avaient horripilé terriblement, le bouddhisme tel que pratiqué dans les pays visités m'est plus sympathique même si j'ai encore de la difficulté à concilier la vie de moine et de quêteux. Chez nous, au moins, les moines travaillent pour gagner leur vie. Mais je n'en ferai pas tout un plat parce que c'est passablement dur pour l'ego que de dépendre des habitants d'un quartier pour sa survie alimentaire et autre. Car il faut savoir que les habitants du quartier où est établi un temple sont responsables de ses moines: gros quartier, gros temple, beaucoup de moines. Petit quartier, petit temple, peu de moines.

Finalement, ce qui me dérange le plus avec le bouddhisme, une très bonne philosophie à la base, c'est qu'on a fait un dieu de Bouddha et de ses 550 réincarnations. Dans tous les pays visités, on nous a raconté les mêmes histoires ou légendes du Bouddha, montré les mêmes multitudes de statues toutes plus dorées les unes que les autres, et «chialer» contre un ou deux pays voisins en prétendant que leurs rois ont jadis volé qui un Bouddha d'or, qui un Bouddha d'émeraude leur appartenant. C'est même politique! On en fait une fixation!

VILLAGE HMONG
Après être revenus à l'hôtel pour nous sustenter, nous avons repris la route pour les visites prévues à l'horaire.Nous nous sommes arrêtés pour visiter un village Hmong, ces montagnards féroces et nomades dont les américains s'étaient servis pour lutter contre le Pathet-Lao lors de la guerre du Vietnam. Lorsque le Pathet-Lao a gagné la guerre, à la même époque que la guerre du Vietnam, le gouvernement communiste du Laos a décidé de calmer les ardeurs de ses Hmongs en les obligeant à devenir sédentaires. Il leur a construit des villages en bordure des routes et leur a permis de faire du commerce de leur artisanat tout en les subventionnant fortement pour les inciter a cesser la culture du pavot qui produit l'opium et qui est un fléau en Asie comme vous savez.

Pendant la visite, une dame a invité le guide à pénétrer à l'intérieur de sa case. Je l'ai accompagné pour prendre une photo de l'intérieur. Il faisait noir comme chez le diable. J'ai utilisé le flash et j'ai déclenché. Oh boy! À ma grande surprise, je venais de déranger deux hommes étendus sur des lits en train de fumer de l'opium! La dame qui nous suivait, a allumé la lumière. Les gars étaient aussi confus que moi car fumer de l'opium est interdit au Laos. Ils ont consenti à ce que je prenne d'autres photos moyennant une couple de dollars US et la promesse de ne pas publier ces photos! Ouf!

LES CASCADES DE KUANG SI

Direction des chûtes et cascades Kuang Si. Je m'attendais à quelque chose d'ordinaire mais nous avons été vraiment charmés par les multiples cascades aux eaux émeraudes où les touristes plongent et se baignent. Parvenus à la chute elle-même haute de plus de 200 mètres, nous avons été surpris de voir une table de pique-nique spécialement aménagée pour nous devant ce décor idyllique! Deux jeunes filles sont venues nous porter notre délicieux repas que nous avons dégusté au son de l'eau cascadant d'un crête à l'autre! Maudit que nous sommes chanceux!

En revenant au stationnement, nous sommes passés devant un parc où des ours noirs asiatiques passent leurs meilleures années, les jeunes à cabrioler d'un perchoir à l'autre, les plus vieux, à se prélasser à l'ombre des grands arbres.

Nous sommes allés récupérer notre linge à la buanderie et avons fait nos adieux à notre guide Inpèng qui ne pourra être avec nous demain pour notre transfert vers le Cambodge car il a un autre travail de guide prévu à son agenda. C'est le chauffeur qui nous conduira à l'aéroport.

Le reste de la journée a été consacrée à une bonne sieste et à la rédaction de nos articles. Raymonde a aussi transféré ses photos sur la carte micro-SD afin de ne pas trop encombrer sa tablette.

Lagon de Luang Prabang!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 22 sur le blogue de Raymonde.


 

21 février 2013

PLUS D'ÉNERGIE POUR LA CAMÉRA

La journée a été très relax. Nous avons quitté l'hôtel pour la ville afin que je puisse acheter une nouvelle batterie et un chargeur pour la caméra de Raymonde car avec seulement deux batteries et un seul chargeur, c'est vraiment limite. À la première échoppe de caméras où notre chauffeur nous a arrêté, j'ai tout trouvé pour 700,000 kips soit un peu moins de 100$. Mais il me faisait plaisir de les payer d'autant plus que le nouveau chargeur peut être utilisé dans l'allume-cigarette du mini-bus.

Nous avons aussi laissé notre linge à laver dans une buanderie populaire. Ici c'est 10 000 kips par kilo et nous en avons pour 6.5 kilos soit pour 8$ environ. À l'hôtel c'est à la pièce soit environ 2$ pour une chemise. Nous avons donc économisé une petite fortune.

CROISIÈRE SUR LE MÉKONG

Après la visite d'un temple, nous avons pris un bateau pour remonter le Mékong pendant deux heures. Nous étions seulement Raymonde et moi dans une embarcation pouvant accueillir 24 personnes! Nous avons dépassé un groupe d'une quinzaine de français rencontrés ce matin au temple et d'après les gestes qu'ils nous faisaient, ils nous enviaient beaucoup d'être tout fin seuls avec notre guide. Ah ces québécois! Oui, c'est vrai que nous sommes chanceux mais comme disait le guide en montant dans le bateau ce matin: «Il est à vous. Vous l'avez payé pour la journée!»

Le but ultime de cette croisière était de visiter les grottes de Tham Ting elles aussi dédiées au Bouddha. Mais aucune exagération ici dans le nombre de représentations, les guerres et le pillage ayant détruit la majorité des statues dont il ne reste souvent que des morceaux. Vous pouvez voir une photo de cette grotte dans l'entête du blogue de Raymonde.

Après le dîner pris sur l'autre rive en face de ces grottes, nous avons repris la descente vers Luang Prabang que nous avons atteinte en une heures et demie. Comme d'habitude, le guide nous a alors fait visiter un atelier de papier utilisant l'écorce du murier, un atelier de tissage de la soie mais ce qui m'a le plus intéressé fut la visite d'une manufacture artisanale de vin et d'alcool de riz dont j'ai pu voir toutes les étapes à partir de la fermentation du riz dans des jarres de grès jusqu'à la distillation, tout cela avec de l'équipement très artisanal s'appuyant fortement sur les 45 gallons mais hautement efficace!

Arrêt au marché pour acheter deux kilos de mandarines - elles sont douces et sucrées - et un bon sac de fèves de tamarin qui sont devenues la friandise préférée de Raymonde pour leur texture et leur goût ressemblant aux figues. Dernier arrêt à un ATM pour retirer encore plus de kips pour nos besoins demain.

MASSAGE LAO QUI TOURNE MAL

J'ai pris un massage tao aujourd'hui. Il était pratiquement identique à ceux reçus en Thaïlande et au Myanmar sauf qu'il s'est déroulé dans la chambre. Une heure et demie pour 150 000 kips incluant un généreux pourboire. Cependant, l'affaire a tourné au vinaigre lorsque la jeune fille a voulu m'escroquer en prétendant à la réception que je ne l'avais pas payée. Elle disait que les trois billets de 50 000 kips étaient à elle! Les gars de la réception ne savaient plus quoi faire. Ils ont discuté entre eux et finalement m'ont laissé aller. Une autre leçon à apprendre: j'aurais dû avoir Raymonde comme témoin lorsque j'ai remis l'argent à la jeune fille ou, simplement, aller le porter à la réception. Je le saurai maintenant.

Je termine maintenant en espérant pouvoir me brancher à Internet pour vous envoyer mes deux derniers articles. Raymonde parvient à se brancher dans la chambre mais pas moi. Je vais essayer à la réception.

P.S. J'ai finalement utilisé la tablette ASUS de Raymonde pour publier les jours 20 et 21.

Lagon de Luang Prabang!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 21 sur le blogue de Raymonde.


 

1

20 février 2013

En arrivant à Bangkok hier soir sur l'heure du souper, Eng de l'agence LJ Biz était là pour nous accueillir. C'est la patronne! La vidéo que Raymonde avait enregistrée pour elle n'ayant pas fonctionné, ces deux dames ont donc procédé à la prise 2 qui s'est finalement bien déroulée.

Nous avons fait nos adieux à Gilles qui va rester à Bangkok pendant encore trois semaines à se la couler douce. Il a été un compagnon de voyage agréable et vraiment peu encombrant!

APPEL VICKY, VALÉRIE RÉPOND

Internet est gratuit ce soir et nous en profitons pour nous mettre à jour dans nos blogues et nos courriels. Alors que j'essayais de contacter Vicky sur Skype c'est Valérie, de son bureau, qui est soudainement apparu sur l'écran de la tablette Asus de Raymonde. Elle revient de vacances dans les Caraïbes et nous a mis au courant des dernières nouvelles. C'était tellement agréable de converser ainsi d'un coté de la terre à l'autre.

VIVE LES FUSEAUX HORAIRES

Lever à 5h30 ce matin. Je trouve étrange qui'il fasse aussi clair à l'extérieur. Notre vol vers le Laos est à 10h40 et on vient nous chercher à 7h30 donc amplement de temps pour nous préparer. Avant de quitter la chambre à 6h15 pour aller déjeuner, mes yeux se portent sur l'horloge de la chambre qui marque 7h15. Oh Oh! Je réalise alors qu'à notre arrivée à l'hôtel hier soir, j'avais fait l'erreur de reculer ma montre de ½ heure au lieu de l'avancer car le Myanmar et la Thaïlande ne partagent pas le même fuseau horaire. Branle bas de combat et descente rapide dans le lobby avec nos valises où notre chauffeur nous attend avec le sourire fendu jusqu'aux oreilles, heureux de nous voir si ponctuels! J'ose pas lui révéler mon erreur!

PREMIERS CONTACTS AVEC LE LAOS

Drapeau du Laos

À notre arrivée à Luang Prabang, une foule de dignitaires se pressaient devant l'entrée principale en compagnie de jeunes filles les bras chargés de bouquets de fleurs. N'ayez crainte, ce comité de réceptions n'était pas pour nous mais pour des diplomates invités du gouvernement venus visiter la ville.

 

VISA ON ARRIVAL

Nous n'avions pas de visas d'entrée pour le Laos mais on nous avait dit que c'était une simple formalité de 15 minutes. Ce fut le cas. Dès notre entrée dans le terminal d'arrivée, on nous dirige vers un kiosque à deux guichets. Au premier, nous remettons notre passeport, une photo et la fiche de demande de visa. On nous envoie ensuite au guichet #2 pour régler la facture soit 42 $US chacun et on nous remet notre passeport dûment visé.

LES VISITES

Nous faisons connaissance avec notre chauffeur et notre guide francophone Monsieur Inpèng - il insiste pour l'accent grave ! - dont le français est assez bien même s'il cherche parfois ses mots. Ils sont tous deux de notre âge sinon un peu plus vieux. C'est très embêtant de donner l'âge des asiatiques.

Après un excellent dîner que nous avons pris seuls, nous avons fait la visite des quatre temples prévus au programme. Rien de comparable aux temples et pagodes dorées et fastueuses de la Thailande ou du Myanmar!

Nous avons terminé la journée par l'escalade assez sportive des 328 marches de la colline Phousi dominant la ville. Nous avons pu voir le coucher de soleil sur le Mékong avant de redescendre et de passer rapidement à travers le marché publique du soir que notre guide aurait bien aimé nous faire visiter en long et en large. Pas question! J'ai acheté trois bonnes bières Lao et un kilo de mandarines et hop! À l'hôtel!

LE RESORT

Nous sommes installés en banlieue de la ville dans un resort le long d'une rivière: The Grand Luang Prabang Resort. Nous sommes à l'étage de notre bungalow. La chambre est spacieuse et nous avons un grand balcon dominant les jardins et la piscine. Nous allons passer les trois prochains jours ici. Nous avons le Wi-Fi dans les chambre mais impossible de nous raccorder à Internet.

En passant, on offre un massage lao à 85 000 kips pour une heure soit environ 15 $. Hum! Très tentant!

Il est 21h00 et Raymonde est couchée depuis un moment. Je vais faire de même.

Bonne nuit!


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 20 sur le blogue de Raymonde.


 

2

19 février 2013

Aujourd'hui c'est congé! Notre vol est en début d'après-midi et j'ai négocié avec l'hôtel de pouvoir occuper notre chambre jusqu'à 13h00.

ENCORE INTERNET !
Lorsque disponible, Internet est gratuit dans les hôtels du Myanmar mais les connexions ne sont pas toujours stables. Et lorsqu'elles le sont, nous sommes déconnectés aux 15 minutes environ. Nous devons alors nous «re-logger». C'est un peu fastidieux mais il faut faire avec cette situation. C'est pourquoi nous devons tout composer sur Word et recopier le texte dans nos courriels ou sur nos blogues dès que la connexion devient disponible.

CORRESPONDANCE
Dans nos courriels de ce matin, nous avons reçu nos billets d'avion pour Hong Kong - Shanghai que j'ai fait imprimé à la réception de l'hôtel. Mais il nous manque ceux vers Phnom Penh au Cambodge et vers Hong Kong. J'espère que nous les recevrons de notre guide à notre arrivée à Siem Reap au Cambodge. Un peu de stress! Nous avons reçu la liste des guides et des hôtels en Chine et des autres voyageurs: nous serons quatre couple de québécois.

EN GROUPE OU EN INDÉPENDANTS ?
Voyager en groupe de 20-30 personnes a ses avantages le principal étant d'être sans soucis, un accompagnateur s'occupant de tout: billets d'avion, réservations d'hôtels, repas, visites, etc.

Voyager à deux comme nous l'avons fait en Thaïlande et au Myanmar et comme nous le ferons encore au Laos et au Cambodge présente beaucoup plus d'avantages car nous pouvons à notre guise modifier nos visites et aller dans des endroits impossible en groupe. Un groupe peut faire deux activités par jour, rarement trois. Nous, c'est quatre-cinq. Nous avons notre guide et notre chauffeur et son mini-bus qui nous traitent aux petits oignons.

Mais cette indépendance tellement importante pour nous a aussi un inconvénient: nous changeons constamment de guide et de chauffeur à chaque ville que nous visitons et nous devons nous adapter. Ils nous accueillent à l'aéroport et s'occupent de nous jusqu'à notre départ. Mais chanceux comme nous sommes, nous n'avons pas eu à nous plaindre sauf peut-être hier comme déjà relaté.

Hier soir, cette guide moins que passable, nous a remis la feuille d'évaluation de notre voyage au Myanmar préparé par l'agence Nature Dream. Par charité, je n'ai rien écris qui aurait pu lui nuire nos inconvénients ayant été vraiment minimes par rapport à ses besoins car, étant célibataire, elle a la charge de sa mère de 75 ans.

LE CANADA
Partout où nous allons, on nous demande d'où nous venons. L'autre jour, à une pagode, un vieux monsieur birman s'adresse à moi en français et me dit qu'il connaît mon pays: «Paul Anka, Celine Dion, j'aime beaucoup!» me dit-il. Je l'ai estomaqué lorsque je lui ai appris que notre diva avait le français comme langue maternelle et que dans notre pays, le Québec, c'est tout français!

Hier soir au souper, la jeune serveuse est toute heureuse de nous dire qu'elle connaît le Canada et nous répète un nom. Une ville? De la parenté? Non! Elle répète encore deux ou trois fois et je parviens à saisir «Justine... quelque chose». Mais là, elle est vraiment déçue de notre ignorance crasse! Et nous de même. Je pense au fils Trudeau. Non. Soudain un nom surgit de ma mémoire et je le lance comme une ligne à la pêche: «Justin Bieber ?» Yesssss! Et elle part d'un grand éclat de rire! Ouais! Raymonde et moi venons de prendre un coup de vieux! On le croyait américain!

ADIOS ROYAL ROBBINS
Étant resté seul à la réception régler notre départ de la chambre, je sort de l'ascenseur avec trois dames âgées confuses sur la direction à prendre pour leur chambre. Je m'offre donc fièrement de les guider et me voilà parti en avant d'elles. Je les entend rire délicatement. Elles doivent certainement apprécier mon geste! Arrivées à leur chambre, elles me remercient et j'entre dans la nôtre. En me voyant, Raymonde éclate de rire! «Eh, mon amour, t'as le fond de culotte tout déchiré de haut en bas! On voit tes bobettes!» Ah non! J'ose pas imaginer les propos que ces gentilles vieilles dames ont échangés entre elles lorsque je les guidais vers leur chambre! NOOOON!

Bon. Ok! Je dois dire adieu à mes loyaux et fidèles Royal Robbins, des pantalons super légers, qui m'ont bien servis au Pérou, en Bolivie, en Amazonie, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Inde et ici en Asie où ils ont décidé de prendre leur retraite. Je les comprend.

Bonne nouvelle! Raymonde va pouvoir reprendre des photos. Elle s'est exercé ce matin avec sa tablette ASUS et tout fonctionne parfaitement! Elle ne sera pas la seule à le faire car de nombreux touristes utilisent leur iPad à cet effet.

Mingalaba pour la dernière fois! Ce soir nous serons à Bangkok, Thaïlande.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE :

Le Jour 19 sur le blogue de Raymonde.