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4 janvier 2011 – Québec

Le New-Calcutta

Calcutta

En route vers l'aéroport de Calcutta, nous avons repassé dans l'énorme développement domiciliaire et commercial qui sera, dans 5 ans, le New-Calcutta! Incroyable de voir toutes ces constructions! Il y en a sur presque 10 kilomètres des deux cotés de l'autoroute. Et dire que la ville actuelle de Calcutta est longue déjà de 45 kilomètres, du nord au sud! Ce sera une mégapole extraordinaire.

Rencontre de Marcel et Guylaine

Notre vol entre Calcutta et Delhi s’est déroulé selon l’horaire prévu. Nous avions plus de neuf heures d’attente à Delhi pour notre vol vers Toronto avec escale à Bruxelles.

Repos en attendant notre vol vers Bruxelles

Nous sommes installés dans la salle d’attente de la porte 3 de Continental d’où Marcel et Guylaine allaient prendre leur vol pour Newark. C’est la seule salle d’attente à avoir une paroi vitrée tout autour et un système de sécurité avec rayons-X. Suite aux attentats du 11 septembre, les Américains sont devenus paranoïaques et redouble la sécurité partout. À notre arrivée, il n’y avait que le préposé à l’entretien et son aspirateur. Nous nous sommes donc installés sur deux chaises longues pour faire un somme. Nous avons été réveillés par un appel demandant aux gens dans la salle d’attente de sortir et de passer par la sécurité, ce que nous avons fait pour retourner nous coucher.

Marcel a été le premier à nous rejoindre, Guylaine étant restée à l’arrière pour dépenser ses dernières roupies. Ils sont arrivés très tôt ce matin à Delhi et ont pu profiter immédiatement de leur chambre dans un petit hôtel à proximité de l’aéroport. Guylaine a dormi presque toute la journée. Comme la chambre est disponible jusqu’au lendemain matin, ils nous avaient proposé de l’utiliser après leur départ mais nous avons décliné leur offre, préférant utiliser les chaises longues disponibles dans les aires d’embarquement pour nous reposer avant les longues heures de vol qui nous attendaient.

Nous les avons quitté à leur embarquement et sommes sortis de la salle au grand étonnement des préposés à la sécurité qui ne comprenaient pas comment nous avions pu entrer dans cette aire restreinte. Nous leur avons simplement raconté notre histoire et nous sommes partis dépenser à notre tour les dernières roupies en notre possession.

Retour au Québec

Retour de l'Inde vers le Québec

Ce fut donc un très long périple de 36 heures et demi qui nous a ramené à Québec. Partis le 3 janvier à 15h30, heure de l'Inde, nous sommes arrivés à Québec le 5 janvier à 4h30 du matin, toujours heure de l'Inde. Mais, par la magie du décalage horaire, nous sommes en fait arrivés à Québec le 4 janvier vers 18h00, heure locale! Nous avons donc gagné une journée complète.

Guylaine et Marcel étaient censés venir nous chercher mais notre fille Vicky étant à notre résidence de Québec, elle s'est offerte à venir nous chercher à l’aéroport à leur place, ce que nous avons tous apprécié il faut le dire! Merci Vicky!

Notre périple de retour

3 janvier 2011

Note: les heures sont celles de l'Inde

  • 12h30 : départ de l’hôtel Lytton à Calcutta pour l’aéroport
  • 15h30 : départ de l’avion pour Delhi
  • 17h35 : arrivée à Delhi

Attente de 10 heures

4 janvier 2011

  • 3h30 : départ de Delhi pour Bruxelles un vol de 8 heures
  • 11h56 : arrivée à Bruxelles

Attente de 3 heures

  • 15h00 : départ de Bruxelles pour Toronto un vol de 8 heures
  • 22h40 : arrivée à Toronto

Attente de 4 heures

  • 3h00 : départ de Toronto
  • 4h30 : arrivée à Québec (18h00 locale le 4 janvier)

Voilà!

Itinéraire du voyage : Carte détaillée

Pascal Bouchard
Pascal Bouchard

Publié par Pascal

Delhi

DELHI - 14 novembre  2010 Le pire dans un voyage comme celui que nous entreprenons, ce ne sont pas les 2 mois du voyage mais bien les 2 jours de déplacement pour aller et aussi pour revenir qui sont les pire. C'est long et fatiguant assis inconfortablement pendant 7-8 heures avec des écouteurs qui ne fonctionnent pas... comme dans mon cas sur cet avion. On fait alors des Sudokus, on lit, on essaie de dormir ou de regarder les films sur l'écran du dossier. Sur cet avion de Jet Airways, nous pouvons jouer à des jeux  avec une manette insérée dans le bras du siège. Mais dès qu'on arrive à destination, tout est oublié! C'est comme un accouchement où toutes les femmes disent «Plus jamais !».

Terminal 3 - Aéroport Indira Gandhi

Notre arrivée à Delhi se fait au Terminal 3 de l’aéroport international Indira Gandhi. Il tout neuf et vient d'être inauguré pour les Jeux du Commonwealth à Delhi le 14 juillet dernier.  Il fait déjà l’orgueil de cette ville tant il est formidable d’espace et de fonctionnalités. Les formalités d’accueils sont très rapides et nous nous retrouvons rapidement à la section des bagages.

Monsieur Pipi

En attendant les valises au carrousel, je vais à la toilette à mon tour. Dès mon entrée, le préposé au nettoyage me «spotte» et ne me lâche pas du regard. Il est ben «cute» dans son uniforme gris et noir. Je me lave les mains et prend la direction du distributeur à papier. Maniant négligemment d’une main sa «moppe» sur la dalle immaculée, il pose rapidement l’autre main sur le papier qu’il tire rapidement pour me l’offrir. Mais, dans sa précipitation, une liasse de papier est tombée sur le couvercle de la poubelle. Mon sens écologique prenant le dessus, je m’empresse donc d’utiliser ces papiers pour m’assécher les mains et je quitte subito presto alors qu’il me foudroie de son regard noir qui semble dire en Hindi : «Toé mon tabarnak!» . Je lui répond donc aussitôt, dans ma tête, bien sur : «Écoutes, ti-pit, j’ai pas de monnaie! Va voir madame pipi chez les femmes et demande lui de séparer avec elle le très généreux pourboire en $US que Raymonde vient de lui laisser juste avant moi! ». C’était pas facile mais je viens de m’auto-inoculer ma première dose de vaccin «anti-me-sentir-mal». En Inde, c’est le pire fléau auquel les occidentaux sont confrontés.

Où est Daniel notre guide ?

Nos valise reçues, nous nous dirigeons avec notre chariot vers la sortie et nous voilà devant une centaine de personnes tenant des pancartes sur lesquelles des noms sont inscrits. Les nôtres y sont-ils ? Je fais par deux fois cette longue ligne sans y trouver ni nos noms ni le représentant du Club Aventure. Je pense alors à sortir nos sacs bleus aux couleurs du Club et dans lesquels nos valises étaient censées se trouver. Deux minutes plus tard, Daniel, notre guide, nous retrouve à son grand soulagement... et au nôtre aussi! Et puis c’est François de Montréal qui arrive en provenance d’Amsterdam. Lui, il avait mis sagement ses valises dans le sac du Club.

Brume ou smog ?

Daniel nous dit que cet aérogare est tout nouveau et qu'il a remplacé l'ancien qui ressemblait à un hangar de stationnement d'avions et qui sentait le fuel. Nous sortons à l'extérieur et nous installons sur le trottoir en attendant que Daniel aille chercher notre taxi. Nous avons notre premier contact avec l'air de Delhi : ça sent la fumée!  On est comme dans un brouillard que les lumières jaunes de l'aérogare rendent féérique et même beau. Je demande à Daniel si la brume qui entoure l’aéroport et lui donne un air si mystérieux est habituel. «C’est pas de la brume! C’est du smog! On ne voit jamais le soleil ici à Delhi!» qu'il me répond! Ouais!

Le chaos total

Tout autour de nous c'est la cacophonie de cris et de klaxons de taxis et d'autos venus cueillir les voyageurs. Assourdissant. Le chaos total. Les voitures sont stationnées un peu partout bloquant le passage vers les sorties. Il y en a une qui est stationnée en plein centre de la rue sur les «4 flashers» avec le gars sur le trottoir en train de parler au cellulaire avec quelqu'un pour lui donner les instruction pour le rejoindre.

François et les autres

Nous faisons plus ample connaissance avec François. Il est de la région de Montréal et retraité d'Hydro-Québec. Il voyage seul et va partager sa chambre avec Richard, un autre visiteur qu'il ne connaît pas encore. Un homme arrive avec une chaise de parterre en plastique et l'offre à Raymonde. Elle ne l'a prend pas de crainte de se faire demander des sous. Finalement, le taxi arrive et nous quittons. Nous sommes sur une autoroute toute neuve avec des lumières incrustées dans l'asphalte de chaque coté en bordures. Très design! Pendant le trajet vers l’hôtel, nous apprenons que Richard de Québec et Claire de Chine (eh oui, une québécoise de St-Pascal de Kamouraska qui vit et travaille en Chine) sont aussi arrivés tout comme nos amis Guylaine et Marcel. Ils ont eu une journée de plus pour s'acclimater et combattre le décalage horaire. Nous serons donc 7 clients accompagnés de Daniel notre guide et de Clôde, sa belle-sœur, qui suit un entrainement pour guider en Inde.

L'hôtel Pablas

En entrant dans Delhi, le taxi quitte l'autoroute pour emprunter des avenues, des rues et des ruelles de plus en plus étroites et sombres. Après une demie heure, le conducteur met fin à la course. Il ne veut pas aller plus loin pour ne pas endommager son auto qu'il nous dit! Nous regardons tout autour: on dirait que nous sommes dans un chantier de construction avec des remblais de terre et des tas de gravats qui bloquent le passage. Une minuscule lumière illumine lugubrement la scène. «Ça y-est!» me dis-je, «On s'est perdu!». Mais Daniel nous confirme que nous sommes à quelques mètres à peine de l' hôtel. Oh! Là là. C'est pas dans le quartier le plus chic de Delhi! Dans un bidonville peut-être! Enfin! Nous prenons nos valises et marchons vers l'hôtel en louvoyant entre les tas de gravats et de terre excavés d'un  fossé bordant la ruelle et dans lequel nous nous efforçons de ne pas tomber! Bordélique! L'extérieur de l’hôtel Pablas ne paye pas de mine non plus avec néons à demi fonctionnels et ses chiens errants dont un spécimen est couché devant le porche d’entrée. Tel un sphinx, il reste imperturbable même lorsque je lui passe sur la queue avec une roulette de ma valise (23 kilos divisés par 2). Remarquable chien stoïque! Par contre, l'intérieur est correct et rassurant avec un salon meublé de confortables fauteuils de cuir noir. C'est propre. Nous remettons nos passeports pour qu'on en prenne des copies. On a accès à internet par Wi-Fi gratuitement sur tous les étages. Daniel nous donne nos clefs et les consignes pour le lendemain. Nous demandons à la direction qu'on nous réveille et nous montons à notre chambre. Nous avons la 308, Daniel la 303. François est un peu inquiet car il va devoir déranger son nouveau compagnon de chambre qui doit dormir depuis un moment.

La chambre

Deux ventilateurs sont accrochés au plafond de la chambre. Ils sont turbo-propulsés par des moteurs de CL-215 dont ils ont la puissance et le bruit assourdissant. Nous n'en aurons pas besoin car la température est normale. Un grand lit double va accueillir nos corps fatigués et une salle de bain convenable va nous permettre de bien nous doucher. J'ouvre les portes d'une grande commode et j'y découvre trois tablettes tapissées de journaux dont les dates récentes de parution me rassurent quant à propreté des lieux. Je prends quelques minutes pour parcourir la tablette du haut nappée d'une copie de l'Industan Times du 9 août 2010 : on y parle du 900ième de Jevotpur mais pas du 400ème de Québec. Désolé, maire Labeaume! Il est 1h00 du matin, heure locale, et nous sommes toujours le 14 novembre, décalage horaire de 10½ heures oblige! Ah! Le bon sommeil qui suit... troublé, vers 4h00 du matin les aboiements énergiques d’un chien sous notre fenêtre. Probablement le cabot à la queue écrasée qui se venge de moi! Namaste! Itinéraire du voyage : Carte détaillée

Pascal Bouchard
Pascal Bouchard

Publié par Pascal

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L'Inde sur la terre

13 novembre 2010 - Aéroport de Toronto

DÉLOCALISATION DE VIEUX VERS L'INDE

Premier dépaysement. En attente du départ vers Bruxelles, nous faisons connaissance avec nos compagnons de voyage, des Indiens en très grande majorité, beaucoup en saris et turbans. Bienvenu à Toronto ! L'embarquement débute avec l'accès à bord des couples avec enfants et des personnes en chaises roulantes. Ce dernier groupe est fortement représenté par une vingtaine de personnes des 2 sexes rivalisant d'invalidité entre elles. L'hypothèse des «Snow birds» étant excluse, il ne reste que l'explication suivante : un hospice pour vieillards de Toronto a décidé de «délocaliser» en Inde - c'est la mode ! Pourquoi pas eux aussi -  et d’y envoyer toutes ces gens mourir à Varanasi et ainsi terminer leur cycle de réincarnation ! On sauve des gros sous et on fait une bonne action !

LES FLAMANDS

L'avion a quitté pour Bruxelles et Raymonde est très malheureuse de s'être fait attribuer un siège intérieur alors qu'elle voulait un couloir. J'ai été plus chanceux qu'elle de sorte que je pourrai, à volonté, aller aux toilettes sans avoir à me retenir de peur de déranger la personne bloquant le couloir.

Je fais remarquer à Raymonde un couple de Belges qui occupe les deux sièges sur l’aile. Ils sont certainement Flamands car ils font des jokes que je ne comprends pas!  De plus, le père du mari est assis devant moi. C’est certain car il avertit tout ceux qui osent aller fouiner dans le compartiment à bagage au-dessus de bien faire attention de ne rien lui faire tomber sur son crâne chauve. Il n’a pas envie de lui acheter une perruque pour cacher l’affreuse blessure qu’il en résulterait. Bref, il y a un gros potentiel de couloir pour Raymonde. À elle de bien s’y prendre pour en avoir un!

LES «Y-ON-UN-NOM»

À l’escale de Bruxelles, nous devons temporairement quitter l’avion pour son nettoyage. Je remarque, dans la salle d’attente, un couple âgé Indien vraiment spécial. Lui, il ressemble à un ménestrel du Moyen-Âge avec ses collants, sa veste à bordures et son turban tous d’une même couleur beige. Même sa barbe est beige! Elle, c’est un genre de mère Theresa avec 10 kilos de poulet tandouri de plus et 2 vies de rides supplémentaires. Pas belle du tout dans son sari en coton à fromage du plus beau beige dont le dernier mètre lui recouvre la tête. Jean Aroldi aurait fait une crise d’apoplexie s’il les avait vu déambuler ainsi affublés à Place Versailles. Sacrilège ! Les deux portent au pieds des espadrilles blancs NIKE ! Raymonde les a aussi remarqué et est vraiment admirative de leur état : «En Inde, c’est gens-là, y-on un nom» qu’elle me dit.

RAYMONDE VEUT SON COULOIR

Profitant de l’escale à Bruxelles, Raymonde va rencontrer les agents de Jet Airways afin de plaider sa cause et avoir un des deux sièges-couloir laissés libres par les Flamands. Elles vont faire leur possible mais il y a tout de même un gars en standby. Elle est même prête à changer de siège avec lui s’il le faut. L’embarquement se fait et Raymonde attend jusqu’à la dernière minute avant de venir me rejoindre une fois que les agents l’eurent assurée qu’il n’y avait plus aucune place de libre. Qu’elle ne fut notre surprise de voir les «Y-on un nom» bien assis dans les sièges sur l’aile et le standby assis dans le siège devant moi. Elle eut une saute d’humeur bien compréhensive : «Ah, les sacraments!» qu’elle me dit !

Itinéraire du voyage : Carte détaillée

Pascal Bouchard
Pascal Bouchard

Publié par Pascal