Skip to content

15 mars 2013

Ce soir, nous couchons près du centre-ville de Beijing, Pékin pour les nostalgiques, dans l'hôtel Grand Gongdajianguo. Notre chambre est beaucoup mois spacieuse que celle de Guilin ou de Xi'An et le contrôle du climatisateur ne semble pas fonctionner trop bien. Bon. En tant qu'homme, c'est à moi de régler ce problème.

Après avoir été avertis que le Wi-Fi n'était possible que dans le lobby, ma douce moitié est allé user de ses talents à la réception pour nous avoir un accès gratuit au Wi-Fi dans la chambre grâce à un petit routeur qu'on est venu brancher au câble internet déjà présent dans la chambre. Tout fonctionne parfaitement! Go pour les blogues!

Nous sommes arrivés à Beijing vers 13h30 et avons été accueillis à l'aéroport par notre guide. Sachez que tous les guides que nous avons en Chine sont des Chinois pure laine ayant appris le français soit à l'Université ou en France dans le cadre d'échanges étudiants. Mais comme leurs noms sont pour nous imprononçables, ils ont tous eu la délicatesse de prendre un surnom francophone. Nous avons eu Christian à Shanghai, ensuite Christine à Guilin, puis Marguerite à Xi'An et finalement ce sera Marie pour les quatre prochains jours, jusqu'à notre départ pour le Québec. De tous nos guides jusqu'à présent en Chine, c'est elle qui maîtrise le moins notre langue mais elle est pleine de bonne volonté et en faisant un effort de notre part, nous parvenons à comprendre ses explications.

Comme première activité, nous avons fait une promenade dans le quartier 798, plusieurs bâtiments d'une ancienne usine d'équipement militaire convertis en boutiques d'art, cafés, restos, etc. Un endroit fort prisé par les pékinois et que nous avons aimé parcourir lentement en fouinant ça et là.

Je veux surtout, aujourd'hui, vous donner différents renseignements qui vous permettront de vous faire une autre idée de la Chine, comme ce fut le cas pour moi grâces aux notes prises lors des entretiens avec nos différents guides.

FACEBOOK ET TWITTER
Je vous avais dit précédemment que l'accès à ces deux médias sociaux était impossible ici. Je n'ai pas pu aller voir ni l'un ni l'autre depuis notre arrivée il y a 12 jours. Mais les Chinois ont le QuQu qui est l'équivalent de Facebook et qui est entièrement libre, sans contrôle, et accessible partout. Et on ne se gêne pas sur ce média pour dénoncer la corruption et toutes les malversations faites par les politiciens et autres. L'équivalent de Twitter, ici, ce sont les SMS car TOUS les chinois ont un téléphone intelligent dans la main qu'ils sont constamment en train de consulter et de s'envoyer des messages. Plus libre que ça, j'ai pas vu!

Le contrôle de l'état se fait donc seulement au niveau de la télévision, radio et journaux et les Chinois savent pertinemment maintenant faire la part des choses! Et ils savent aussi ce qui s'est passé sur la place Tian'anmen en 1989 lorsque les tanks ont été appelés pour arrêter les protestations des étudiants. Ils sont convaincus que les émeutes ont été causés par des saboteurs et des provocateurs à la solde de la police d'état.

LES TROIS MONTAGNES
Les chinois disent qu'ils ont tous trois montagnes sur le dos, les fardeaux, qui les forcent à travailler plus que les occidentaux. Les voici dans l'ordre: l'éducation, l'appartement, l'assurance-médicale.

L'ÉDUCATION
À cause de la politique de l'enfant unique, donner la meilleure éducation possible à l'enfant devient pour les parents et les grands-parents, la première priorité. Et pour ce faire, il faut payer beaucoup pour l'envoyer dans un école semi-privée car le système publique n'est pas bon. S'il arrive qu'il manque une couple de points pour que l'enfant gradue, il est possible «d'acheter» ces points moyennant quelques milliers de dollars, argent noir qui va à la direction du collège. Les classes ont 60 élèves sous la responsabilité d'un titulaire qui enseigne l'histoire et la géographie avec en plus un professeur d'anglais et un de mathématiques. Les fins de semaines sont consacrées aux études parascolaires comme la musique, le sport, etc.

L'APPARTEMENT
En campagne, les paysans n'ont pas de problème avec cela car le terrain pour leur maison et les champs pour la culture leur sont donnés par le gouvernement. Mais en ville, il faut acheter un appartement dans une tour et c'est vraiment dispendieux soit l'équivalent de nos maisons de 300 000 $ chez-nous alors qu'ils ne gagnent que très peu. Comme l'accès aux prêts banquaires est pratiquement impossible, il faut donc au jeune couple compter sur leurs économies et sur la contribution des parents et grand-parents afin d'acheter leur appartement. Tous les guides que nous avons eu possédaient leur appartement mais aucun d'eux n'avaient le moyen de demeurer au centre-ville. Marguerite, notre guide à Guilin, faisait deux heures d'autobus matin et soir pour venir nous rejoindre à l'hôtel. Et qui prenait soin de sa fillette de 7 ans pendant qu'elle nous guidait ? Ses parents!

L'ASSISTANCE-MÉDICALE
Au début, lorsque le régime communiste a été instauré par Mao, les traitements médicaux étaient gratuits pour tout le monde. Plus maintenant car avec la libéralisation de l'économie depuis 20 ans en Chine, il faut payer pour avoir des bons services. Pas d'argent, pas de soins... à moins d'aller dans le service publique et se faire prescrire l'équivalent de nos Tylenol pour toutes les maladies. Ici, si tu as un cancer, tu meurt. Marguerite a payé 2 000 $ pour sa césarienne lors de la naissance de sa fille.

Finalement, de communiste, en Chine, il ne reste que le gouvernement! Tout le reste est basé sur l'économie de marché : tu veux gagner plus, tu travailles plus. Capitaliste au bout!

Voilà pour aujourd'hui.


POUR EN SAVOIR PLUS SUR CETTE JOURNÉE : 

Le Jour 43 sur le blogue de Raymonde.