Jour 9 – Un peu d’air frais dans la montagne

9 février 2013

Bonsoir les amis(e)!

Une autre journée de différences! L'hôtel que nous habitons durant deux nuits "The Legend Resort & Spa" à Chiang Rai est accueillant et mérite un bon 4 étoiles. Ce matin je prends mon petit déj. face à la rivière Mékong qui traverse les pays que nous visitons pour se terminer au Vietnam. A 06h30, nous ne sommes que quelques personnes et les allemands ne sont toujours pas arrivés pour prendre possession du lieu. Ils ne passent pas inaperçus. Le café est délicieux et la nourriture abondante en fruits. Il fait facilement compétition à Cora surtout pour la fraîcheur.

Poom notre chauffeur achève son rhume. C'est au tour de Panada et à moi de continuer le mouchage. Ce matin, Gilles atchoum pas mal aussi. Pascal devient notre nouveau téflon! J'ai tout ce qu'il me faut pour passer de belles vacances quand même.

Notre lavage nous à coûté environ 5$ pour 8 chemises à Pascal, 8 chandails à moi, 3 paires de pantalons, bas et bobettes! Difficile à battre. Notre bonne Panada s'est occupée de nous trouver ce trésor à quelques pas seulement de notre hôtel.

A 08h00, elle avait déjà déniché du riz collant spécifique à cette région du Nord. Il est souvent parfumé de graines de sésames. Ma Vicky aimerait beaucoup! Goûtez! Goûtez! Mon premier réflexe est la négation, mais je goûte, et à 95% je suis heureuse d'accepter. Pascal et moi lui demandons s'il est possible de réserver un massage à l'hôtel qui est un centre de spa. Elle s'occupe vraiment de tout. Nous serons massés vers 16h00. 90 minutes de massage thaï! On s'en reparle plus tard.

Du riz bio

Pas aussitôt partis, elle nous arrête dans un chemin de vache pour photographier les rizières aux premiers rayons de soleil. La température est descendue à environ 26°C. Ça fait du bien. Nous parlons avec une dame qui envoie son chien qui jappe pour déplacer les vaches qui veulent se nourrir de riz frais. Il jappe, saute et pousse les vaches là où il veut qu'elles aillent. Quels beaux souvenirs d'enfance. Le matin, les pieds dans la rosée fraîche, sur la ferme, nous faisions le travail que le chien accomplissait ce matin. Parfois, nous avions très froid aux pieds! Bon!

Nous apprenons que cette dame est propriétaire de rizières et que son riz est bio, donc pas de pesticide. Elle récolte environ 5 kilos de riz par période de semences. Elle peut en faire jusqu'a 2 ou 3, selon les conditions atmosphériques. Je visite le temple de la nature aujourd'hui. Ce temple naturel me fait du bien. Le bruit de la campagne, le coq qui chante, le chien qui aboie, la moto qui pétarade au loin. Quel enchantement que cette sérénité!

Nous arrêtons dans un village qui me rappelé nos conditions de vie d'il y a 50 ans! Des caféiers poussent tout près des maisons. La fleur sent le jasmin et embaume les alentours. Des vieux nous sourient en fumant des pipes très originales. Les enfants nous regardent avec de grands yeux d'abord inquiets, mais après quelques sourires et de mots incompréhensibles, on se sourit et on prend photo, photo, photo!

Les femmes girafes

Nous remontons pour aller rencontrer les femmes girafes! Je suis perplexe face à cette situation des femmes. La première étape: nous arrêtons pour une danse effectuée par de vieilles femmes et des hommes de tout âge. Plusieurs sont édentées. Elles portent le costume traditionnel qui est majestueux. Notre guide préfère celle la plus édentée mais que le sourire fend l'âme du plus endurci. Ses yeux sont pleins de lumière. Elle est bien et elle aime ce qu'elle fait. Cette préférence dérange quelques-unes des autres. On voit qu'elles aimeraient bien avoir un peu plus d'attention. Bon!

Nous continuons notre marche sur les roches: une chance que notre bâton de bambou tient le coup. Il est bien pratique pour les descentes à pic. Nous arrivons enfin aux femmes girafes. Nos pesons les colliers métalliques. Ils varient de 4 a 12 kilos et parfois un peu plus. C'est vraiment lourd. Les spirales entourent le cou au complet. Contrairement à une idée faussement répandue, ce n’est pas le coup qui s’allonge, mais le maxillaire inférieur et la fosse claviculaire qui se déforment sous la pression de la spirale. La première spirale est posée à l’âge de 5 ans sous l’autorité du chaman (qui peut être indifféremment un homme ou une femme), puis remplacée par une plus grande tout les deux ou trois ans jusqu’à atteindre une dimension maximale de 25 cm.

Ces cultures justifient cette déformation par leur double désir d’embellir leurs femmes et de les protéger contre les morsures des tigres (c’est en effet au cou qu’attaquent, dit-on, ces félins). Sous l’influence des missionnaires chrétiens, une autre explication, assez ridicule, a vu le jour : la spirale, selon eux, constituerait un gage de fidélité. En cas d’adultère, l’homme outragé retirerait la parure, et le coup, sans soutien, s’effondrerait, tuant la coupable ! Outre que cette hypothèse est peu pertinente, car la spirale est changée régulièrement et le cou ne cède jamais, elle est totalement invraisemblable dans une société à forte tradition matriarcale!

La plupart des femmes sont belles, même très belles. Certains hommes aussi. Nous remettons de la fleur de sel que nous avions acheté au marais salant ainsi que du sel au chocolat de poisson. Elles manquent souvent des choses de base comme le sel. Nous avions un sac plein de shampoing, savons et autres que nous avons collectionnés dans les hôtels, depuis notre arrivée. Panada croit que nous aurons le temps de les donner d'ici deux jours.

Nous quittons pour dîner en route. J'achète un petit porte-monnaie cute comme tout. Nous mangeons bio, donc pas de bières pour nos hommes, et j'admire cet institut commandité par les bons soins de la mère du roi et du roi actuel. Notre dernière activité est de se rendre à la frontière du Myanmar. J'imagine déjà une marche dans un boisée avec une vue magnifique sur la forêt birmane! Surprise! Nous sommes dans la ville et une porte bien banale nous indique la frontière est ici! Point, c'est tout.

Enfants sans-abris

La surprise est plutôt de jeunes garçons âgés entre 7 et 12 ans qui se baignent comme des poissons emportés par le courant. Il leur faut nager rapidement sinon ils glissent beaucoup plus loin. Ils rient, se bousculent, sautent, nagent et recommencent. Deux jeunes hommes d'environ 14 ans les surveillent. Nous apprenons que ce sont des sans abris et des sans papier. Le jeune homme leur sert sans doute de responsable pour les faire quêter mais en les protégeant en retour.

J'arrête ici, car j'en aurais encore pendant des heures.

Bonne nuit et toute ma tendresse x x x


POUR LES PHOTOS DU JOUR & EN SAVOIR PLUS  : Le Jour 9 sur le blogue de Pascal.


 

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