CARNET DE VOYAGE

LA GRAVE

AUJOURD'HUI

La Grave, île du Havre-Aubert

Bassin, Havre-Aubert


MÉTÉO

Ensoleillé et chaud:

28°C

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JOUR 13

MARDI, 13 AOÛT 2002


LA GRAVE

Je me lève à 6h20 ce matin car je veux prendre des photos avec le soleil levant. Le ciel est complètement dégagé. Je me dirige vers la marina de La Grave. Le soleil est à peine perceptible à travers le rideau de brume matinale qui s'accroche l'horizon.

Un voilier est amarré au centre de la baie. Quelqu'un sort de l'habitacle et s'assoie sur la proue pour jouir du spectacle qui s'offre à nos yeux. Quelques goélands s'agitent sur la berge. C'est tranquille. C'est beau! C'est magnifique!

Je me dirige vers le port de pêche du cap Gridley. Les bateaux sont au repos. Quelques uns sont déjà sortis en mer mais la plupart d'entre eux sont utilisés pour la pêche au homard et leur saison est terminée. Une légère brise ride la surface de l'eau où les coques se reflètent. Une camionnette arrive et se stationne en bordure du quai. Le conducteur est seul et fume une cigarette. Nous nous regardons. Je devine presque ses pensées: «Tient! Un touriste en mal d'exotisme!». Il jette sa cigarette à l'eau, remet le moteur en marche et repart lentement.

Sur les hauteurs, en face du Musée de la Mer, la vue est panoramique. C'est probablement le meilleur endroit pour prendre des photos au lever du soleil car les couleurs sont vives et les contrastes frappants.

Je descend vers la baie et m'aventure au pied de la falaise que je contourne. Ce faisant, je dérange un jeune homme sorti de sa tente pour satisfaire un besoin pressant. Devant moi, s'étendent les débris de ce qui fut un port en eau profonde. Les vapeurs en provenance de la Grande Terre y accostaient. Il fut mis au rancart lors de la construction du port de Cap-aux-Meules.

Le soleil éclaire les bâtiments recouverts de bardeaux de cèdre. Leur architecture est typique de l'époque où La Grave était le site de beaucoup d'activités reliées à la pêche. Après l\'abandon de son port en eau profonde, le tourisme est venu donner un second souffle à La Grave qui a été classée site historique par le ministère des Affaires culturelles en 1983.

Je marche sur la rue, dans la vieille partie de La Grave. Un couple aux cheveux blancs marche, bras dessus, bras dessous, sur les galets de la baie. Elle se plie pour ramasser une pierre. Il la regarde. Une jeune fille descend l'escalier accroché au mur extérieur d'une maison. Elle y loue probablement une chambre. Tranquillement, elle se dirige vers la plage et fais quelques pas dans l'eau. Elle hésite. L'eau est froide.

Les propriétaires des boutiques d'artisanat ont commencé le nettoyage de la devanture de leur commerce. Un jeune homme me dépasse, marchant à coté de son vélo. Il ramasse les bouteilles de bière, vestiges des célébrations de la veille. Son panier est à moitié plein. Les gens le salue par son prénom. Il fait partie du décor. Les vitrines du Café de La Grave rougeoient en reflétant les rayons du soleil. La chaleur s'installe lentement. C'est la vie qui recommence comme à chaque matin.

Je revient ensuite vers Havre-Aubert afin de capter sur pellicule les
maisons colorées qui font la renommée des Îles. Bref arrêt au dépanneur pour acheter des œufs et me voilà de retour à la maison. Normand, notre hôte, vient tout juste de se lever et prend l'air, assis sur le patio de la maison. Raymonde se lève. Nous préparons le déjeuner : oignons rôtis avec patates et œufs brouillés accompagnés de tomates. Hum! Délicieux!

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LES AVIONS DE LIGNE

Aujourd'hui, il va faire chaud. Très chaud même selon la météo. Nous irons donc passer la journée à la petite plage en face de la maison car le vent du large nous sera profitable. Je prend quelques photos de la falaise rouge qui se démarque du bleu marine de la mer, du sable jaune et du bleu pâle du ciel. Nous lisons tranquillement, moi installé sous le parasol et Raymonde étendue au soleil.

J'ai apporté mes jumelles et nous surveillons un bateau de pêche, un «bot» comme on dit ici, qui travaille au large. Il va et vient, traînant son filet que l'on remonte de temps à autre. Mon intérêt se porte ensuite sur les avions de lignes qui passent directement au-dessus de nous en direction des USA. Ce sont en majorité des bi-moteurs. Je distingue nettement un Airbus et possiblement un Boeing 767. Hier, sans jumelle, j'ai pu identifier un Boeing 747 grâce aux quatre longues traînées blanches qu'il laissait derrière.


LE SOUPER À GAÉTAN

À 16h00, nous allons acheter des pétoncles chez Norpro à Havre-Aubert et revenons préparer les souper car, ce soir, Gaétan est notre invité. Ce sera notre manière de le remercier de sa présence auprès de Valérie qui a beaucoup apprécié ses attentions. Il est ben ben gentil! Pendant que je fais cuire le riz, Raymonde prépare les pétoncles et Valérie la salade que Gaétan «touille» avec la vinaigrette.

AUTRES DÉLICES AU «BLEU»

DISCUSSION
DU JOUR

ENCORE LE MAGASINAGE !

Comme il fallait s'y attendre, la conversation dévie sur la propension des femmes à magasiner à outrance, vice que peu d'homme digne de ce nom n'oserait se vanter.

Après les théories génétiques de Pascal, les suppositions hormonales de Raymonde, voilà que Valérie nous assomme tous avec son explication «freudienne» de la chose.

En effet, vu que les femmes ont des organes internes, elles sont donc naturellement disposées à recevoir et à «amasser», c'est à dire à «acheter» alors que les hommes, en ayant des organes externes, doivent «donner» de l'argent aux femmes pour satisfaire leur désirs! Ce sera une nouvelle avenue à explorer!

Nous arrosons le souper de deux bonnes bouteilles de vin rouge. C'est délicieux. Pour terminer le repas, je prépare notre nouveau dessert préféré, des dattes au fromage bleu et noix salées. Gaétan nous renseigne sur le Shropshire, un bleu qu'il est possible de trouver au marché Jean-Talon à Montréal. Contrairement aux autres bleus, sa chair est orangée et veinée de bleu.

De plus il nous donne une nouvelle recette sur la façon d'apprêter le bleu : vider des courges d'hiver de leurs graines et les remplir de légumes en dés et de fromage bleu. Faire cuire pendant une heure et servir. Un autre délice!

Il nous raconte qu'il est allé à l'île Brion située à 2 heures de zodiac de la Grosse-Île. C'est un sanctuaire écologique car c'est la seule île de l'archipel des Îles de la Madeleine qui a conservé ses arbres. Le nombre de touristes est limité et n'y va pas qui veut. Son groupe a pu voir des phoques ainsi qu'un cachalot.

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GAÉTAN LE CHANCEUX

DÉPENSES

Pétoncles (5 lbs): 40 $
Épicerie: 16 $
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TOTAL :56 $

Gaétan nous dit qu'il a eu le «cul bordé de nouilles» ( sic ! ) aujourd'hui car il est allé à l'agence de la CTMA pour réserver sa place sur le bateau de demain soir. La préposée aux réservations lui dit qu'il n'y a absolument rien de disponible. Il ne lâche pas et lui demande de re-vérifier sur son écran. Rien. Ils continuent de jaser et soudain, en re-vérifiant son écran, elle s'aperçoit qu'une place est devenue disponible!

Valérie et lui partiront donc demain sur le bateau de 20h00 tel qu'ils le souhaitaient. Suite à cette bonne nouvelle, Valérie prépare ses valises et les deux nous quittent pour aller prendre une bière au Petit Mondrin, un des restos de La Grave qui semble être le point de rencontre de bien des jeunes.

Ce soir, nous n'avons pas de co-locs.




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