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Où chercher ? Où valider ? Organiser les infos



 

2 - OÙ VALIDER NOS INFOS ?

Vos recherches sur Internet vous ont finalement permis de remonter aux origines des ancêtres recherchés. Vous croyez avoir terminé  ? Tout ce qui précède n'est que le début du travail  ! Attachez vos tuques !

 

2.1 - POURQUOI VALIDER ?

Les erreurs de transcriptions

Les entrées de données informatiques étant faites par des humains, il est inévitable que des erreurs involontaires de transcription se produisent d'autant plus qu'il n'est vraiment pas facile de déchiffrer des actes écrits en vieux français par des prêtres à l'écriture souvent difficile à lire. Vous n'êtes donc pas à l'abri de quelques inexactitudes qui pourraient affecter négativement vos lignées.

AUTEUR

Pascal Bouchard, ing.
www.mitan.ca
Mars 2008

Les Mormons

Si une partie de vos recherches a été faite dans des bases de données sur Internet, il est possible que certaines d'entre elles aient été « contaminées » par des Mormons ( Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours ) de Salt Lake City, USA, certains d'entre eux peu soucieux de la vérité historique. Cette religion fait une très grande place à la généalogie car leurs adeptes ont le devoir de "re-baptiser" leurs ancêtres pour assurer leur salut et plus ils en trouvent mieux c'est pour eux! Certains Mormons coupent souvent les coins ronds et "s'inventent" des ancêtres pour que leur lignée s'étende le plus loin possible dans le temps et l'histoire !

Cela étant dit, il est donc de mise de vérifier nos informations en consultant plusieurs sources différentes avec comme but ultime et souhaitable de retrouver les actes originaux de baptême, mariage et sépulture [ BMS ] de ces ancêtres.

 

2.2 - LES SOCIÉTÉS D'HISTOIRE ET DE GÉNÉALOGIE

Une démarche de vérification sérieuse implique de se rendre dans une des nombreuses Sociétés d'Histoire et de Généalogie [ Autre lien ] qui offrent plusieurs services à leurs membres. Pour la ville de Québec, la Société de Généalogie de Québec est située au Pavillon Casault de l'Université Laval, dans le local voisin des Archives nationales du Québec.

Moyennant une carte de membre annuelle, ces Sociétés vous permettent d'accéder à plusieurs outils de recherches que nous allons voir en détail maintenant.

LES REGISTRES DES BMS

Au Québec, l'enregistrement des baptêmes, mariages et sépultures (BMS) a été, depuis toujours, une responsabilité déléguée par l'État aux prêtres et pasteurs des paroisses qui devaient maintenir un registre annuel de tous les BMS. Une copie était envoyée à l'État à la fin de chaque année. Quant aux mariages civils, c'est l'État lui-même qui a la responsabilité de les enregistrer dans les Palais de Justice.

Le Québec est particulièrement choyé quant à la qualité et la quantité des informations disponibles dans ce domaine puisque, depuis le début de la colonie, tous les registres de mariages (sauf une ou deux exceptions de registres détruits dans des incendies d'églises) ont survécu jusqu'à ce jour, ce qui n'est pas le cas pour de nombreux pays européens dont beaucoup d'archives ont été détruites par les guerres, les révolutions et les cataclysmes.

Où sont ces registres et peut-on y avoir accès ?

Comme déjà mentionné, chaque paroisse du Québec conserve une copie de tous les registres des BMS enregistrés à cet endroit. Mais parcourir des milliers de kilomètres au Québec pour vérifier des informations ici et là demanderait plusieurs vies pour effectuer une recherche généalogique décente ! De plus, avec les nouvelles lois sur la protection de la vie privée, les paroisses sont de plus en plus réticentes à ouvrir leurs registres aux chercheurs.

LES RÉPERTOIRES DES MARIAGES

C'est la raison pour laquelle, au cours des années, des centaines de généalogistes bénévoles ont patiemment épluché tous ces registres pour en extraire les mariages qu'ils ont ensuite publié sous forme de Répertoires de mariages. Ainsi, pour le Saguenay-Lac-St-Jean, tous les mariages célébrés dans les multiples paroisses de ce grand territoire ont été publiés en 1991 en 4 tomes couvrant la période de 1842 à 1971. Il en est ainsi pour toutes les régions du Québec avec plusieurs répertoires mis à jour jusqu'en 1991.

Dépendant de la façon dont les mariages sont structurés, il peut être facile ou pénible de faire une recherche dans ces répertoires. Par exemple, ceux du Saguenay-Lac-St-Jean sont faciles à utiliser car les mariages sont classés par nom de famille de l'époux et ensuite alphabétiquement par nom de famille de l'épouse. De plus, les noms des parents sont indiqués.

Par contre, une recherche dans les répertoires de Charlevoix du frère Éloi-Gérard exigent de bons yeux et beaucoup de patience car les mariages sont structurés par génération. Combien de temps pensez-vous nécessaire pour retrouver le mariage de Albert Bouchard, père de Emma, marié à Marie Guay ? Faites l'exercice dans les 64 pages et 1 314 mariages de Bouchard ! Mais une fois le mariage trouvé, le travail de remonter à l'ancêtre Claude est extrêmement facilité. Et, en prime, on a tous les frères et soeurs d'Emma nés et mariés dans cette région. Du trois pour un qui en vaut souvent la peine.

LE BMS 2000

L'informatique a envahi tous les domaines de notre société. Il n'est donc pas étonnant que les mêmes généalogistes bénévoles qui ont compilé les Répertoires des Mariages en format « papier » aient songé à rendre ces infos accessibles sur ordinateur. C'est ainsi qu'est né le BMS 2000, une immense banque de données à laquelle collaborent toutes les Sociétés d'Histoire et de Généalogie du Québec. Leurs membres peuvent consulter le BMS 2000 sur les ordinateurs mis à leur disposition dans les locaux de leur Société ce qui accélère énormément les recherches. On a aussi débuté l'informatisation des baptêmes et des sépultures qui sont graduellement incorporés au BMS 2000 mais ce projet demandera encore quelques années pour se compléter car la tâche est énorme !

Un accès Internet payant au BMS 2000 est maintenant offert par le Centre de généalogie francophone d'Amérique.

LES MICRO-FILMS

Les Sociétés d'Histoire et de Généalogie possèdent généralement une très bonne collection des registres paroissiaux originaux sous forme de microfilms rendant possible la consultation et l'impression des actes de BMS. La manipulation des microfilms sur les visionneuses est une opération qui demande une bonne acuité visuelle. On peut aussi consulter ces micro-films aux Archives Nationales du Québec. Finalement, on peut aussi consulter les Fichiers Loiselle qui contiennent plusieurs milliers de mariages compilés par le Père M. Antonin Loiselle et présentés sur microfilms.

INDEX CONSOLIDÉ MSSQ-ISQ-SGQ

Sur les ordinateurs de la Société de Généalogie de Québec, on peut accéder à l'index consolidé des mariages et des décès du MSSQ- ISQ- SGQ de 1926 à 1996 contenant plus de cinq millions de fiches. Cet index est très utile, en particulier pour les décès qui ne sont pas disponibles ailleurs après 1940.

 

2.3 - LES ARCHIVES NATIONALES DU QUÉBEC

Les Archives nationales du Québec demeurent un endroit incontournable à fréquenter pour qui veut pousser ses recherches le moindrement. En plus des microfilms des BMS de l'état civil, on y trouve d'autres ressources sur microfilms, des enregistrements sonores, des photographies et des livres numérisés consultables en ligne dont le fameux dictionnaire généalogique Tanguay. Un vaste domaine à explorer !

 

2.4 - LE FONDS DROUIN NUMÉRISÉ

Plusieurs sociétés de Généaligie dont la SGQ offrent maintenant l'accès au Fonds Drouin numérisé via les ordinateurs situés dans leurs locaux. Les membres peuvent consulter très rapidement toutes les images des micro-films des registres paroissiaux que l'Institut généalogique Drouin a microfilmés dans les années 1940. On peut ensuite photocopier les actes qui nous intéressent plus spécifiquement.

Sur le site de l'Institut généalogique Drouin, on peut voir une page de démonstration.

Ancestry.ca, moyennant un abonnement annuel de 47 $ permet à ses membres d'accéder par Internet et de leur domicile au Fonds Drouin numérisé. C'est le plus bel investissement à faire présentement car ce site est rapidement devenu le nec plus ultra de la recherche au Québec et plus personne ne peut s'en passer.

  12 avril 2008

Un litige opposant Ancestry.ca au propriétaire du Fonds Drouin numérisé affecte l'accès à cette section de leur site. Espérons un règlement rapide car plusieurs chercheurs sont « en manque » présentement !

 

2.5 - LE PRDH... POUR LES ACTES AVANT 1760

Dans le cadre du Programme de recherche en démographie historique (PRDH) de l'Université de Montréal, on a constitué une base de données de tous les actes BMS depuis les débuts de la colonie jusqu'à 1760. On peut consulter gratuitement cette base de données pour y voir les individus mais un abonnement est nécessaire pour obtenir les détails des actes. Ceci permet de sauver beaucoup de temps de recherche sur les microfilms surtout que ces actes sont écrits en vieux français et les écritures des prêtres étaient parfois illisibles.

 

2.6 - LE FICHIER ORIGINE

Le fichier Origine est le répertoire informatisé des actes de l’état civil et des actes notariés trouvés dans le cadre du projet franco-québécois de recherche sur les origines familiales des émigrants français et étrangers établis au Québec des origines à 1865 (PROFEQ). Depuis 2001, il comprend les noms de tous les individus, mariés, célibataires et religieux dont l’acte de naissance ou de baptême a été retracé dans leurs pays d’origine. Le répertoire contient 4825 entrées et est mis à jour deux fois par année.

 

2.7 - LES RECENSEMENTS

RECENSEMENTS 101

Les recherches sur les différents recensements peuvent être difficiles pour les non initiés. Donc, pour chacun des recensements disponibles, j'ai préparé une méthode de recherche avec beaucoup d'exemples pratiques à l'appui qui vont vous faciliter la tâche.

Suivez ce lien : RECENSEMENTS

Le recensement est une autre source de renseignements non négligeable qui permet de savoir où nos ancêtres vivaient au moment du recensement et de connaître aussi ceux qui partageaient leur vie à cette époque (enfants, parents, etc.). En les consultant apprend les métiers ou professions exercés par les ancêtres, les dates de naissance, la religion, la race, les langues parlées et écrites, bref beaucoup de renseignements très intéressants pour qui veut reconstituer l'histoire de ses ancêtres.

Comme exemple pratique, nous allons retrouver la famille d'Albert Fortin dont les parents sont Alfred & Marie-Luce Coté sur le Recensement de 1901.

Voici le résultat de la recherche  :

  • La famille demeurait à Baie-St-Paul.
  • Albert avait 8 ans et est né le 2 juin 1892
  • Il avait 9 frères et soeurs à cette époque.

 


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3 - ON FRAPPE UN MUR  !

Après avoir consulté toutes les sources disponible, Il arrive parfois que nos recherches se butent à un mur difficile à franchir. Par exemple, j'ai déjà eu un problème avec une lignée Sergerie qui ne menait nulle part. J'ai donc consulté un «vétéran» généalogiste qui m'a conseillé de vérifier les variations orthographiques de ce nom. À ma grande surprise, j'ai débloqué en trouvant que le nom Sergerie était en fait la francisation du nom anglophone St-Jory, une famille d'immigrants écossais venus s'établir au Québec !

Un autre problème est celui des prénoms qui ne correspondent pas. Par exemple, dans notre famille nous avions une grande-tante que nous avions toujours connue sous le nom de Clara Bouchard. J'ai fait des recherches qui n'ont rien données jusqu'au moment où, ayant relevé les mariages de ses enfants, oh surprise, j'ai vu que sur certains mariages elle se faisait appelée Laura et sur d'autres Clara. J'ai par la suite retrouvé son baptistère et c'était effectivement Laura son nom de baptême et non Clara.

Le cul-de-sac

Finalement, je ne le vous souhaite pas, il vous arrivera peut-être de tomber dans un cul-de-sac infranchissable et hermétiquement fermé à tout jamais. Par exemple, vous trouvez un mariage où l'un des époux a seulement un prénom et pas de nom de famille. Une erreur du prêtre ? Non. Il faut savoir que les enfants illégitimes nés de filles mères ou en dehors des liens du mariage étaient seulement enregistrés sous leur prénom de baptême avec la mention «né de parents inconnus». Tout s'arrête là. Impossible d'aller plus loin.




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