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Ganeraho

29 novembre 2010

La nuit a été plus dure que je ne l’aurais pensé au Royal Castle of Ganeraho. Ce ne sont pas les présumés fantômes habitant l’endroit qui m’ont dérangé mais des choses bien communes comme un lit au matelas trop dur et pratiquement inexistant, un grillon solitaire au plafond de la chambre qui ne veut pas se la fermer de la nuit et une procession de mariage qui s’éclate dans tous les sens à minuit en face de notre chambre.

J’ai survécu à tout cela.

Au déjeuner, devant l’incrédulité de mes compagnons, j’ai cru pendant un moment avoir rêvé l’épisode de la procession de mariage mais Daniel et Clôde sont venus corroborer mes dires ajoutant que tous deux étaient descendus dans la rue pour participer à la procession, étant même invités à monter sur un des chariots de la parade! Ouf!

LES ENFANTS DE GANERAHO

Nous avons vécu ensuite un avant-midi exceptionnel passé à déambuler dans les rues de la petite ville de 10 000 habitants. Comme nous étions de bonne heure à marteler les pavés de  Ganeraho, nous avons été assaillis par des ribambelles d’écoliers et d’écolières costumés de bleu et portant, comme chez nous, le fameux sac à dos typique de cette génération. Tout en se dirigeant vers leur école, ils nous incitaient à les prendre en photo. Rien de plus agréable ensuite que leur montrer leur minois sur l’écran de la caméra et de les entendre rire et se pointer la binette! Moments magiques!

Il en fut de même avec tous les gens de ce village que nous interrompions dans leur routine matinale, les uns se brossant les dents sur le perron de la porte, les autres nous demandant de les prendre en photos et d’entrer chez-eux. Comme nous avions avec nous Sanju, notre chauffeur, et le gérant de l’hôtel, ce fut des plus faciles de nous  inviter, par exemple, chez le cordonnier où nous avons pu apprécier son travail de confection de souliers typiquement du pays avec le bout pointu relevé. J’ai pu prendre en photo les trois générations vivant sous ce toit : le grand-père, le cordonnier et sa fille. Nous avons ensuite pris notre chai traditionnel chez un artiste en miniature.

Ram! Ram! C’est la nouvelle salutation que Daniel nous a enseigné ce matin et qui a un sens plus religieux que Namaste!. Nous l’avons utilisée à plein dans le village et l’effet fut instantanée, le visage des gens s’éclairant d’un grand sourire!

Une scène nous a cependant bien émus : celle d’un chien agonisant en bordure de la rue. Ses gémissements nous fendaient l’âme et nous nous sommes tous posés la question, par après, comment il se faisait que personne n’osait mettre fin à ses souffrances. Cette question demeure un mystère pour nous comme bien des choses en Inde d’ailleurs.

Ranakpur

LE TEMPLE JAIN DE RANAKPUR

En après-midi, nous sommes allés faire la visite du grandiose temple Jain de Ranakpur. Construit grâce à la générosité d’un riche mécène, nous avons été fortement étonnés par les sculptures remarquable de précision le décorant ainsi que par les mille cent et quelques colonnes le supportant à l’intérieur dont une seule n’est pas parfaitement verticale afin de montrer que rien n’est parfait sur terre. La secte Jain est assez particulière et je vous incite à en découvrir toute la grandeur sur Google.

Pendant que nos amis allaient gravir une montagne pour admirer le coucher de soleil sur la région environnante, Raymonde et moi sommes demeurés à la chambre pour nous reposer. J’en ai profité pour installer un anti-virus sur le mini-pc de Clôde et taper quelques billets pour le blogue.

Ce soir, au souper, Claire nous a annoncé, à notre plus grande joie, qu’elle sera avec nous à Kochi et pour notre croisière dans les Backwaters. Tous les arrangements ont été faits avec Marcel Poulin, notre organisateur afin de tout coordonner. Son conjoint Chris viendra la rejoindre à ce moment-là.

Afin de passer une meilleure nuit, j’ai réaménagé nos deux lits en repliant le mince matelas de caoutchouc-mousse en deux pour avoir un meilleur support.

Ram! Ram!

Ranakpur

29 novembre 2010

Nous dégustons des pommes et des goyaves au petit déjeuner, sans compter un tas d’autres bonnes choses, comme une omelette au fromage (je me demande bien où il est ce fromage).

Nous partons visiter ce petit village de 10 000 ha.  Je n’arrive pas à le croire.  Il doit inclure les environs!  Le guide local est le gérant de notre Palais délabré mais rempli de romantisme.  Les photos se prennent à tous les détours.  Les enfants sont les joyaux de cet endroit.

Nous dégustons notre chai chez un artiste.  Il veut nous présenter sa femme, son fils et sa fille enceinte qui est venue accouchée auprès de sa mère pour repartir, ensuite, à Jaipur, où elle habite.

Un chien mourant, couché sur le côté, gémit de douleurs.  Ça vient tous nous chercher.  De retour à l’hôtel, nous partons pour Ranakpur.

Ranakpur – 28 km – ¾ hre

Nous prenons le dîner buffet dans un endroit propre et charmant.  Et nous repartons visiter un superbe complexe de temples jain d’Adinath, imposant comme une cathédrale et ciselé comme un bijou dans le marbre.  Il occupe le 5e rang en importance des temples jain en Inde.

Une fois franchi le seuil, les chefs d’œuvres de la sculpture jain, quatre sanctuaires de marbre blanc baignés dans une atmosphère d’éternité, de pureté et de sérénité nous accueillent dans un émerveillement de splendeurs sculpturales.

Ranakpur est un des sites jains les plus étonnants, tant par la qualité de ses décors sculptés, la complexité de l’architecture de ses temples, que par le charme du lieu qu’anime une grande ferveur religieuse.

C’est un lieu de pèlerinage comme notre Cathédrale de Sainte-Anne-de-Beaupré.  Aujourd’hui, les touristes sont plus nombreux que les pèlerins.

En résumé, cette œuvre majeure représente la cristallisation du monde dans des corps de divinité, des formes géométriques et des fleurs.  A l’entrée, déjà, le temple apparaît un édifice extrêmement complexe tissé à travers 29 mandapa (chapelles) disposés à plusieurs niveaux, suivant les points cardinaux autour du Mukha Mandapa central qui abrite une statue très vénérée de Tirthankara Adinath.  Nous ne pouvons nous y approcher.  La permission n’est accorde qu’aux jains et aux hindous.

Cette forêt de dômes et de colonnades est un véritable labyrinthe de halls, de cours et de piliers.  L’histoire ou la légende (en Inde, qui sait?) dit que les artisans étaient payés au poids de la poussière de marbre obtenue de leur labour.  Pouvez-vous imaginer la précision des motifs finement ciselés afin d’extraire le plus de poussière possible?

Il est 17h00 et le muezzin invite à la prière alors que je partage avec vous mes impressions et déjà mes souvenirs les plus récents.

On peut observer que l’un des piliers a été volontairement construit légèrement de biais pour signaler que la perfection n’appartient qu’à Dieu, pas aux hommes.

Narlai

Pascal et moi restons à notre Palais.  Pascal se repose un peu alors qu’il me prête son ordi.  Généreux mon chum!  Le reste du groupe est parti faire l’ascension d’une colline qui représente une enceinte sacrée abritant plusieurs temples.

Magasinage

Il me faut parler de magasinage! Écouter! Nous, les femmes voulions acheter des souvenirs pour l’une, des « en cas » pour l’autre, des cadeaux d’anniversaire pour une autre… enfin! Toutes les raisons sont bonnes pour magasiner.

Nous adorons visiter des temples, prier pour soi et ceux que nous aimons, faire des « salamalecs » aux mosquées, mais nous aimons aussi magasiner.

Une fois la faute avouée, voici la confession!  Nous sommes alors à Udaipur (2 jours déjà).  Nous, les 4 femmes du groupe, partons joyeuses, magasiner.

Première station

Acheter des caches ou plutôt des porte-bouteille pour notre eau quotidienne.  Nous en buvons entre 1 ½ à 2 litres par jour, chacun!  On achète et on porte ces bouteilles d’eau.  La seule à avoir son porteur d’eau et de sac officiel, est Guylaine.  Les autres, on s’organise, car il n’y a qu’un seul Marcel et il est avec son amoureuse! Alors, je continue!

Au magasin du coin, c’est bien vite dit, plutôt à l’échoppe du coin, nous arrêtons pour regarder, tâter et choisir nos sacs.  Guylaine décide de partir acheter ses rideaux.  L’homme que nous avons déranger en toute évidence, descend les marches de sa chambre ou maison ou coin, je ne saurais dire, porte une camisole et un pagne.  Sa toilette est loin d’être faite et nous ne sommes pas certaines qu’il ait déjeuné.  Son corps corpulent ballotte lors de la descente des escaliers.  Il crie à son épouse : un sac pour les dames.  Une autre fois : du change pour les dames.  Et la voià qui fournit ce que son marchand de mari a besoin.  Les deux s’étirent à l’extrême afin de ne rien échapper.  Nous finissons par fixer notre choix sur ce que nous voulons : chacun 2.  Nous voilà reparti!

Deuxième station

Les bijoux!  Nous voici en train de toucher, regarder et choisir à nouveau les objets de nos désirs.  Une demi-heure, une heure, qu’importe nous achetons.  Deux de nous se trouvent preneuses!  Cadeau à soi, cadeaux d’anniversaire, on verra bien une fois chez-nous!

Troisième station

Des cahiers personnels ou de notes.  On regarde, on tâte, on choisit.  Deux de nous sommes attirées par de beaux livres de feuilles.  Ce sont des bijoux en eux-mêmes.  Nous avons marchandé trop vite.  Le vendeur accepte la première offre; comme quoi, elle faisait son affaire, pas la nôtre.

Quatrième station

Guylaine est là devant nous.  Il lui faut aller au guichet automatique.  Elle nous attend pour nous montrer où entrer pour magasiner.  Quel ange!

Nous voilà reparti!  Nous serons à cet endroit, de 10h00 à midi, midi et demi.  Quel plaisir!  Tout y passe.  Pourtant, Guylaine ne voulait acheter qu’un couvre-lit ajouré et moi, une nappe ajourée.  Clôde joue le rôle du mari qui attend.  Les trois autres, nous sommes déchaînées!  Ils ont de tout, de tout, de tout.  Que de choix!

Des cousins : une en achète un.  Des rideaux : elle en achète 14.  Non, ce n’est pas une faute de frappe.  Une nappe blanche : je l’achète.  L’autre achète un couvre-lit ou une nappe, j’ai oublié. Mais, elle achète! Une fois ces achats effectués, les vendeurs nous emmènent dans le dédale de corridors, afin de s’arrêter aux tuniques longues, fendues sur le côté.  Quel délice!  Elles sont magnifiques, brodées, de couleurs variées, la couture parfaite.  Il nous faut en acheter.

Moi : 3, une autre 3 à 4 et la dernière 4 à 6.  Nous voilà à trois dans la salle de bain qui sert de salle d’essayage.  Pas grave.  Un petit pipi avec ça! Pas de problème, on magasine!  Nous sommes entre nous après tout!

On n’en finit pas de trouver ces merveilles de toute  beauté.  On nous offre une petite bouteille d’eau.  Non, nous désirons un petit thé chaî.  Pas de problème.  À notre goût en plus : nous ajouterons notre sucre nous-mêmes!  Je vous assure que nous sommes au paradis!

On se demande bien comment les hommes vont réagir à cette orgie d’achat. Une d’entre nous a tellement d’achat, que le vendeur lui offre un sac pour les transporter.  Je l’aide à le porter jusqu’à notre hôtel.

Eh! Bien, voilà! Je joue un tour à Pascal.  Je prétends avoir acheté ces marchandises et dépose le gros sac sur le lit.  Il se lève, me regarde, éberlué et découragé.  Ce regard assassin et découragé lorsque je me sens en faute grave, comme magasiner!  Il dit, d’un ton stoïque : « C’est elle qui va porter ses bagages ».  Voilà qui est bon pour moi!  Je serais donc punie d’avoir magasiné…  Je me mets à rire!  Quel soulagement pour ce petit vieux trop faible pour porter le magasinage de sa douce!

L’autre homme qui aura vraiment à porter tous ces achats, se tient debout, incrédule face à sa compagne!  Il est estomaqué!  Comme mon homme de retour au Québec, il dira sans doute : « Nous avons acheté ça en Inde.  C’est beau, hein! ».  Généralité sans doute, mais j’ai tendance à dire qu’ils sont tous pareils dans ces moments-là!!!!

Namaste!

Kumbhalgar

28 novembre 2010

C’est à regret que nous quittons Udaipur car elle demeurera la ville préférée de tous les participants à ce voyage à cause de son lac, de la propreté de sa vieille ville et de l’amabilité des gens. Nos compagnes ajouteront d’une même voix «ET DU MAGASINAGE!». Même si Guylaine voulait simplement du «woirage» comme elle dit, il n’en demeure pas moins qu’elle y a dépensé toute son allocation «magasinage» pour le reste du voyage. Et je crois qu’il en est de même pour Raymonde et Claire.

LA ROUTE VERS KUMBHALGAR

Notre chauffeur Sanju est de très bonne humeur ce matin, comme à tous les matins en fait, et dès 8h00 nous entreprenons le trajet qui nous mènera à la forteresse de Kumbhalgar, un parcours de près de trois heures.

Je vous parlerai donc aujourd’hui des routes en Inde car c’est certainement un sujet qui vous préoccupe! Depuis notre départ d’Agra, nous avons emprunté presqu’exclusivement les autoroutes pour rejoindre nos villes-étapes. Elles sont larges et à quatre voix ce qui permet une circulation fluide avec énormément de transport par camions exclusivement fait par des «dix-roues» de marque Tata. C’est une compagnie indienne qui est devenue le fer de lance de l’économie de ce pays et qui rayonne dans tous les domaines : transport, électronique, métallurgie, etc. Le seul problème avec les autoroutes c’est que, parfois, lorsqu’elles traversent un village ou une petite ville, il n’est pas étonnant de voir des autos, motos ou tuk-tuk l’utiliser dans le mauvais sens car elles ne sont pas protégées, comme chez-nous, par des barrières.

L’autre jour, pour aller à Pushkar et aujourd’hui pour nous rendre à Kumbhalgar, notre mini-car a emprunté une route régionale typiquement «Old India» : chez-nous on appellerait cela une piste cyclable asphaltée mal entretenue ou pas entretenue du tout depuis 20 ans avec des sections contenant plus de nids de poules que d’asphalte! Lorsqu’un autobus se présente en sens inverse, les deux véhicules doivent alors mettre une roue sur l’accotement et le dépassement se fait à très basse vitesse. Imaginez un peu lorsque nous sommes parvenus dans les cols de montagnes où est située la forteresse de Kumbhalgar : personne ne voulait regarder par les fenêtres tellement le ravin nous paraissait proche!

LA FORTERESSE DE KUMBHALGAR

Notre guide Daniel joue beaucoup de stratégie : avec seulement la visite de la forteresse de Kumbhalgar au programme de la journée, il nous avait dit que ce serait une journée facile. Nous voici donc arrivés devant la forteresse haut-perchée sur son pic de montagne encerclé de murailles en colimaçon. Voyant cela, nous nous sommes tous dit : «On va certainement monter là-haut avec le mini-bus! Trop haut pour y aller à pied!»

Et ben non! Dès la première porte des murailles franchie, Daniel nous annonce que nous allons gravir le reste à pied! Oh my God! C’est donc avec des grincements de hanches, de genoux et de dents que nous sommes parvenus à l’objectif final : monter sur le toit du bâtiment principal de la forteresse et admirer le paysage à des dizaines de kilomètres à la ronde.

Comme les stratégies guerrières me fascinent et que Daniel nous avait dit que cette forteresse n’avait jamais été conquise, je me suis donné le défi, pendant ma montée, de trouver LA stratégie qui aurait permis de la vaincre. Ce n’est pas moi qui l’ai trouvée mais Richard et Guylaine ont suggéré ceci : construire des catapultes et propulser les soldats le plus haut possible dans la forteresse. Frais et dispos, ils n’auraient eu alors qu’à déployer leur parachute et occire les malheureux défenseurs. Le seul problème : inventer d’abord les parachutes. Après notre arrivée en haut tous à moitié morts par la longue marche, nous nous sommes tous mis d’accord : «Forteresse impossible à prendre!»

Ganeraho

DEUX NUITS AU PALAIS DE GANERAHO

À 15h15, nous arrivons dans le petit village de Ganeraho qui possède un ancien palais converti en hôtel et c’est à cet endroit que nous logerons. Je ne sais pas si c’est une autre stratégie de notre bon Daniel mais son idée de parcourir les derniers 500 mètre à pied sur la rue principale du village s’est révélé une expérience bien délicieuse car jamais n’avons-nous vu de gens aussi contents de nous voir et de nous montrer leur plus beau sourire pour se laisser prendre en photo! Et personne qui ne tend ensuite la main pour se faire payer! Les enfants demandent des crayons ou des stylos!

Pour la distribution des chambres et afin de laisser la chance à tous d’avoir une belle et grande chambre, Daniel utilise le même stratagème en nous demandant de choisir nous-mêmes au hasard la clef de notre chambre. Nous laissons Guylaine choisir la première et nous nous voyons ainsi octroyer la chambre 23, une vaste chambre avec grand balcon, deux lits doubles, un lit simple et son petit salon.

En attendant le souper et comme nous sommes curieux de voir les chambres de nos amis, Daniel nous conduit donc de chambre en chambre pour apprécier la diversité de chacune d’elle. En effet, elles sont toutes différentes chacune d’elles présentant des décorations et des aménagements particulier.

Après une couple d’heures à jaser de choses et d’autres tout en dégustant une bonne bière froide, nous passons à table dans la gigantesque salle à dîner du palais où un buffet nous a complètement rassasiés.

Kumbhalgar

28 novembre 2010

Udaipur - Kumbhalgar : 85 km - 2h40 de route comprenant un arrêt pour un thé chaï (1/2 hre).

En chemin, un vieil homme lave les fesses de son petit-fils juché sur un portique de maison surélevé.  Le petit enfant repart en courant sous le regard admirateur de son aïeul.

Kumbhalgar – Ghanerao (42 km – 1h35 de route)

Kumba = guerrier            gar = forteresse

On dit que la forteresse de Khumbhalgar est le plus important fort du Mewar.  Situé à 1100 mètres d’altitude, son mur court sur 36 km longueur et on y retrouve des temples, palais, jardins et réservoirs d’eau.

Cette forteresse abritait autrefois toute une cité.  Daniel nous arrête à quelques mètres d’une des 7 portes massives qui gardent le fort.  Nous avons une vue magnifique sur la forteresse nous donnant un aperçu de sa sécurité et de son ampleur.

De retour au véhicule, nous dégustons des fruits sita phael.  Ces noyaux enveloppés d’une fine couche sucrée à la base un peu farineuse, nous surprennent par leur extérieur.  On dirait de petits artichauts.

On retrouvait environ 70 sanctuaires dans cette ancienne cité.  Il n’en subsiste que quelques-uns  et deux chattri (cénotaphes).

En chemin vers la forteresse, nous croisons des singes antèles.  Une mère saute sur le capot du véhicule et pavane, avec son petit accroché à ses reins, devant nous.  Une communauté pose pour nous lors de notre passage.  Ils sont là, assis, nous regardant passer, sans broncher.  Si nous arrêtons, ils pensent que nous leur donnerons de la nourriture.  Alors, ils s’animent et viennent aux nouvelles.

Cette forteresse nous impressionne tant par sa dimension que par sa structure.  Édifiée par le Mahârana Kumbha, elle a connu maintes batailles et  ne fut vaincue qu’en 1578 par un général de l’empereur Akbar.  De son point le plus élevé où nous prenons des photos, nous pouvons penser à la vue qu’avait les gardes de cette forteresse.  Elle domine les forêts environnantes des Monts Aravalli.

Nous ne visitons pas le Palais des Nuages qui semble être d’intérêt secondaire.  Nous montons par contre dans un temple tout près de la porte d’entrée.  Ces sculptures dans le marbre que l’on retrouve sur une panoplie de colonnades démontrent bien le talent des artisans du temps.  En réalité, ce sont deux temples intercalés l’un dans l’autre.

Nous prenons le dîner et la soupe aux tomates, qui devient notre favorite, est délicieuse.  Malgré le fait que nous sommes à un endroit touristique, la bouffe goûte celle cuisinée maison.  Le riz basmati à la teinte de safran, peut-être un peu de curcuma et aux légumes rencontre notre appréciation.

Kumbhalgar est aussi considérée comme la deuxième plus grande muraille du monde surnommée « L’œil de Mewar ».

Ganeraho

Pour atteindre ce village, la route serpente et continue de s’élever progressivement au milieu de la chaîne des Aravalli, chaînes de montagnes qui traversent la presque totalité du Rajasthan du nord au sud.

Nous vivront deux nuitées au Palais du Maharaja.  Notre baptisons cette immense chambre no.23, notre suite royale.  5 portes – fenêtres comprennent notre mur extérieur.

Le groupe se réunie pour prendre une bière et jaser.  Le souper se prendra vers 19h30.  Un groupe de musiciens (1 homme âgé, une femme et une jeune fille) chantent et jouent de la musique indienne.  Clôde, Daniel et moi approchons près d’eux afin de les entendre.  J’entends le groupe rire de bon cœur.  Claire a de la difficulté à différencier la première chanson de la cinquième.  Naturellement, nous n’y comprenons absolument rien : autant de la musique indienne que des chansons.  J’ai même un peu de difficulté à réaliser que c’est la femme qui chante avec la jeune fille.  Les rires de notre gang mêlés à la musique indienne sonnent le bonheur à mes oreilles et à mon cœur.  J’offre 100 INR à la femme.

Ce soir, je porte mon ensemble blanc pour la piscine avec un Pashmina couleur bleu royal.  Ma douche fut prise à l’eau froide.  Je commence à m’y habituer.  Ca me revigore.

Namaste!