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Jour 23 – Lavage du linge à Pascal et gastro pour madame! 2

11 février - mercredi - Suara Air Villa - Nous ne sommes plus seuls, deux autres villas sont occupées!

J'ai terminé le fameux livre "Acide sulfurique" d'Amélie Nothcomb.  Quelle raconteuse parfois macabre mais combien juste.  Je choisis un autre de ses livres: "Cosmétique de l'ennemi".

Comme elle l'écrit si bien: !Les choses qui plaisent à l'oreille sont celles qui plaisent à l'esprit".  Bien d'accord Amélie Nothcomb!

Cette nuit, je me suis réveillée à quelques reprises avec un petit mal de coeur.  Ben non! je me disais!  Ce fut ben oui au réveil: gastro ma fille.  Je me soigne avec gastrolyte et pro azitrhomycine.

La province de Bali est aussi composée de 6 petites îles.  Le tourisme y est présent à l'année, pour différentes raisons: vacances du Temps des Fêtes, des étudiants, Nouvel An chinois... Notre guide a la chance de travailler à l'année dans son domaine alors que Risal ne le peut pas à Sulawesi.  Ici, de juin à octobre: 36 millions de tourismes envahissent l'île de Bali! De décembre à mars, ce sont les Russes, les pays de l'Est et les Amériques du Nord et les Français. Les Russes débarquent en charter bien rempli et choisissent le sud de la Province de Bali où se trouvent les chics hôtels studios, en plus d'être prêts de l'aéroport international de Depensar.

L'île de Bali possède deux calendriers traditionnels: le pawukon de 210 jours et un lunaire, le Saka qui commence chaque année au moment de Nyepi. Il semble qu'à Bali, il ne se passe pas une journée sans cérémonies: enterrements, crémations (comme hier, en plein mercredi, au temple Basakih), cérémonies dédiées aux temples et aux divinités, à la pleine lune... Hier, nous avons vu qu'ils revêtent leur plus beaux atours, les femmes sont habillées de dentelle très féminine et transparent, qu'importe l'âge de la dame, pour témoigner leur attachement aux dieux et déesses.

Serinata nous explique la différence de nomination des dieux.  L'exemple qu'il a pris lorsque Pascal le questionnait dans leurs différences avec celles expérimentées en Inde, il a répondu: tu es Pascal, le mari de ton épouse, l'ami de ton voisin, le frère de ton frère, le père de ta fille.  Tu as tout ces titres, mais tu es la même personne.  C'est pareil pour les dieux Hindous, selon ce que nous fêtons, mais il n'y a qu'un seul Dieu sous des manifestations différentes.

J'aime aussi l'explication de la montagne, du volcan.  Le sommet est la tête dont dépend tout le reste de la montagne et les alentours.  Il symbolise l'harmonie et la prospérité: le bois, l'eau et la diversité de la  nature qui le compose.  C'est pourquoi le volcan est sacré.  Tout est dualité dans le monde matériel, mais avec le temps, avec l'aide du monde spirituel, elle devient complémentarité.  L'un ne peut exister sans l'autre.  C'est aussi la raison pour laquelle on ne touche pas le dessus de la tête d'une personne: c'est sacré.

Le temple qui se divise en trois parties principales débute à l'entrée du temple où il y a toujours deux gardiens représentant parfois le bien et le mal, et parfois ils ne sont que gardiens tout court.

Je trouve que la forêt est un jardin botanique en elle-même: fruits, légumes, plantes, arbres, épices, fines herbes sauvage, l'eau...

Serinata nous parle des différents symboles hindous dont la swastika que nous a malheureusement fait connaître Hitler.  La swastika (Bali) ou svastika (Inde) est un terme qui vient du sanskrit Su (bon) et  Asti (cela est) et qui signifie grosso modo « bien-être ou qui porte chance".  Les quatre barres terminales à angle droit sont normalement orientées vers la droite ce qui est supposé représenter la révolution du soleil et le centre du mouvement.  Lorsque ces barres sont orientées vers la gauche, la croix est appelée Svastika et dans ce cas ça devient un signe néfaste. Pour l'hindouisme, ces barres représentent les dieux, les couleurs et les points cardinaux et le centre Shiva.

J'aimerais ajouter, au sujet de l'île flottante d'hier, que les peintures de ce temple sont basées à la première rangée sur l'astrologie, la 2e sur la vie quotidienne, 3e sur les différentes cérémonies balinaises,  4e sur la justice, 5e sur le prêtre qui les a écrite.

Au Musée, je fais la connaissance, en images, du premier roi du clan I Dewa Agung Jambe. Dewa Agung ou Deva Agung était le titre des rois de Klungkung, le premier dans le rang parmi les neuf royaumes de Bali, en Indonésie. Il a également été pris en charge par d'autres membres de haut rang de la dynastie. Le terme Dewa signifie «Dieu» et était aussi un titre général pour les membres de la caste Ksatria. Agung traduit comme «élevé» ou «grand». Littéralement, le titre signifie donc Grand Dieu.

Il y a quatre types de temple à Bali: le public (pour tout le monde) / le territoire (village) / le particulier (comme celui de notre villa) / et le clan (famille, privé).

Nous revenons d'un bon massage.  Un par semaine semble devenir notre moyenne.  Aujourd'hui c'était le "relaxation".  Une bonne et délicieuse façon de terminer notre journée.  Mes intestins se sont calmés mais un petit mal de coeur flotte encore un peu.

Bizzzzz et pas de photo aujourd'hui! Congé!

 

Published on Categories Océanie 2015Tags Acide sulfurique, Amélie Nothcomb, astrologie, atours, , caste Ksatria, cérémonies, cloche, Cosmétique de l'ennemi, déesse, dentelle, dieux, dualité, esprit, gastro, hôtel studio, I Dewa Agung Jambe, jardin botanique, mal de coeur, manifestations, oreille, peintures, pleine lune, russes, , , svastika, swastika, , tête, , volcan2 commentaires sur Jour 23 – Lavage du linge à Pascal et gastro pour madame!

10 février – mardi – Sebatu, Kintamani, Besakih, Bali - Suara Air Villa

Déjà 3 semaines de passées...aujourd’hui

Nous sommes à Suara Air Villa pour 5 nuits et 4 jours.  Notre guide Serinata parle un français que nous pouvons comprendre mais souvent, il ne semble pas comprendre ce que nous lui disons.  Il nous faut articuler énormément et répéter souvent.  Notre chauffeur est Santa comme Santa Claus (Père Noël). L’homme de service, Wagan Dona, s’occupe de la navette qui nous conduit sur demande à Ubud.  Nous sortons pour souper et faire nos petites « commissions ». Ce magnifique hôtel offre un service gratuit de navette n'importe quel moment de la journée. Avec préavis de seulement 10 minutes, nous pouvons nous faire déposer dans la ville et vous revenons de la même façon.

Nous soupons à un petit resto appelé « warung lokal ».  Le proprio est aussi le cuisinier et lorsqu’il vient me dire qu’il n’a pas de fish, je comprends qu’il n’a pas de « pénis »… Bon!

Un couple de Québécois rencontré un peu plus tôt, vient s’asseoir à notre table.  Il voyage « aventure » dans des « Cafés couettes ».  Gisèle et Maurice voyagent ensemble depuis 2011.  Ils partent 4 mois et décident en chemin, où ils iront, au jour le jour.  Ils sont dans cette région-ci depuis 3 semaines, car ils aiment beaucoup les gens, l’atmosphère et la bonne bouffe pour vraiment pas cher.  Il ne nous en a coûté moins de 10$ pour nous deux : poulet frit frais pour Pascal et moi une assiette de légumes, une petite bière et un Sprite.  Nous pigeons un peu dans l’assiette de l’autre afin d’équilibrer notre repas.

Pascal leur a laissé son adresse www.mitan.ca afin qu’ils puissent suivre notre voyage et prendre l’info pour leur prochaine destination en Indonésie.  Ils semblent vouloir se rendre à Sumatra et peut-être à Sulawesi.  Gisèle a pris quelques notes.  Étrangement, elle aussi a vécu ce que je vis, au niveau de ma gorge.  Elle, s’était d’avoir trop chanté.  Moi, sans doute de trop parler.  Elle ne parlait plus du tout.  Elle a été en orthophonie pendant 3 mois et tout s’est replacé.  Il fallait faire des exercices vocaux pour raffermir certains muscles de la gorge ainsi que ses cordes vocales. Ils sont vraiment intéressants.

Coq à l’âne

  • Pascal remarque l’absence de besak à Bali.
  • Avant-hier, à l’aéroport, une dizaine de papis sportifs Australiens équipés de leur planche à surf échangeaient des blagues au sujet de leur performance future. Beaucoup d’Australiens viennent au sud de Bali uniquement pour surfer sur les vagues de l’Océan Indien.  Il faut ajouter que Bali est bien renommée pour ceux qui aiment faire la fête, et comme dit la chanson, le soleil et la mer…
  • Le tourisme est la principale source de revenu de l’Île de Bali suivie de prêt par l’agriculture.

J’ai bien peur, en lisant le blogue de Pascal, qu’il verra plus de déesses en pierre que vivantes. L’avantage sera qu’elles seront nues, alors il pourra s’en mettre plein la vue ce pauvre pépé chéri.

Notre départ pour la journée a été un peu retardé car nous avons rencontré le responsable d’obtenir l’extension pour nos visas. J’espère que nos photos certifiées au Québec empêcheront de nous rendre à Denpasar pour d’autre photos. À suivre.  En attendant son arrivée qui fut retardée par la circulation, Serinata enseigne à Pascal comment se compose la grammaire indonésienne.  Il vous en parlera sans doute.  Ensuite, Pascal me l’explique.  Elle n’est vraiment pas compliquée comparé au français.

Notre départ de l’hôtel se fait donc à 09h30 au lieu de 08h30.  Nous sommes en vacances après tout.  Nous arrêtons à Tegallalang où Serinata nous explique les rizières étagées où d’autres groupes courent pour prendre des photos : beaucoup de chinois, coréens, indonésiens des autres îles, des russes et des hongrois et quelques québécois ! Le riz balinais possède un grain plus long ce qui donne que deux récoltes par année, comparé à d’autres riz produisent trois récoltes.

La route nous fait passer par d’autres merveilleux champs de rizières en terrasses avant d’arriver à Sebatu où nous visitons le Temple de la source sacrée, lieu de purification pour les Balinais. Je passe toute l’histoire reçue pour résumer que ce temple est divisé en trois parties : la salle de réunion ou de badmington (oui, oui), la cloche et les endroits de prières ou de méditations où les touristes sont interdits, s’ils ne sont pas là pour prier. Le temple est construit selon les points cardinaux, les couleurs et les dieux et déesses hindoues.

Nous continuons visiter un genre de jardin d’éden, le Cantik, où sont concentrées les différentes cultures du pays balinais, où poussent le café Arabica, la cacao, la citronnelle, le tamarillo (petite tomate verte), le gingembre sauvage, le gingembre, le clou de girofle, la cannelle, cajeput, le manioc, le salak, le ginseng (oui messieurs), la vanille, et la fameuse civette.

Le Kopi Luwak est un café de luxe, à base d’excréments d'animal, le plus cher au monde.  Ses grains sont passés par le système digestif d’un petit animal originaire d’indonésie, la civette asiatique. Voici un lien ci-dessous qui vous permettra d’aller lire un peu plus sur ce sujet.

Nous dégustons 11 thés et cafés et cacao dont le fameux Kopi Luwak à 5$ la tasse.  Nous avons bien aimé.  C’est un café très fort mais doux en même temps dans le sens, sans amertume. Nous avons acheté le thé au gingembre et l’autre à la citronnelle.  Nous avons jasé avec un suédois marié à une coréenne.  Super sympathiques tous les deux avec Ted qui ne voulait rien savoir de manger.

Notre chauffeur fut vérifié deux fois par la police pour s’assurer qu’il a bien un permis et qu’il est accrédité comme chauffeur pour touristes.

En route, nous arrêtons avant d’arriver à Kintamani, village de montagne à 1 400 mètres d’altitudes au-dessus du niveau de la mer.  D’ici, nous pouvons apprécier la spectaculaire vue du volcan Batur (1 717 m) encore en activité, et du lac Batur.  Serinata prend quelques photos de nous deux.  Hyper gentil notre guide.  Le sommet du volcan symbolise la montagne sacrée,  l’harmonie et la prospérité.  La purification commence par l’eau de la montagne qui descend et nettoie tout sur son passage.  La dualité qui devient la complémentarité est très présente dans la croyance hindoue et bouddhiste, car les deux subsistent, côte à côte, ici aussi.

Lorsque Serinata dit : « l’essence », je suis un peu perdue, car dans la phrase, ça n’a pas de sens.  Il disait en faite : les singes.

Ensuite, nous visitons Besakih, le temple le plus important de Bali, bâti sur le flanc du Mont Agung (3 142 m), la montagne la plus haute de l’île.

Les offrandes font parties du quotidien balinais.  On peut remarquer sur les trottoirs,

Ces petits paniers en feuille de palmier qui contiennent toutes sortes de choses : des grains de riz, des biscuits, des cigarettes, souvent des fleurs, de l’encens… C’est même un exercice que d’éviter de les piétiner car ils imposent le respect.

Le volcan: mystique, majestueux, vital.

En visitant l’île de Bali, on ne peut manquer d’être impressionné par l’immensité du volcan Agung qui culmine à 3 142 mètres d’altitude. On est aussi frappé par l’intensité de l’attachement qu’ont les balinais pour leur montagne, qui évoquent son énergie, son esprit, ses vertus apaisantes et y effectuent des pèlerinages fréquemment, comme le mentionne si bien Nadia Fournier effectuant un voyage en Espagne.

Ils ont raison, car sans les volcans, l’Indonésie aurait une allure bien différente. Le volcan, avec son auguste stature, donne naissance à une foule de formations météorologiques, dont certaines incidences capitales pour la survie de l’agriculture sur les différentes îles. Les vents soufflent formant des nuages chargés de vapeur d’eau.  Lorsqu’ils se heurtent à la crête du volcan, les vapeurs se refroidissent, se condensent et se précipitent, le plus souvent sous forme de pluie, d’où les ondées journalières vécues à Sulawesi.  Nous bénissions les dieux de cette pluie qui apportait une fraîcheur à la nuit.

Dîner à Mahagiri où le panorama est à couper le souffle.  Le buffet satisfait mon estomac affamé car nous avons déjeuner à 07h00 ce matin et il est déjà 14h15.  Une jeune hongroise, Greta, s’adresse à nous en français. En partant, j’échappe ma caméra sur la céramique. Elle ne fonctionne plus! La tablette Samsung IV va prendre la relève pour la prochaine journée de visites à Bali, dans deux jours. en route vers Jimbaran.

Ensuite, destination à Klungkung, ancienne capitale (1740 – 1908) où nous visitons le Palais de justice (kertagosa) et la pavillon flottant (Bale Kambang).  Maurice nous salue et il va chercher Gisèle qui arrive avec un sourire magnifique.  Nous échangeons un peu avant de continuer, car nous sommes en retard sur notre itinéraire.  On se salue et nous espérons les rencontrer à nouveau.

Ce Palais Kertha Gosa (Taman Kertha Gosa) est un vestige précolonial de Bali. Ce vaste palais carré, probablement inspiré d'un mandala, comprenait des cours, des jardins, des pavillons et des douves. La majeure partie du palais et des dépendances fut détruite lors de l'attaque néerlandaise le 28 avril 1908.

Deux bâtiments importants sont conservés : la salle de justice, pavillon ouvert, qui faisait office de cour suprême du royaume de Klungkung, et le pavillon flottant que nous venons de visiter.

Nous terminons par la visite de Goa Gaiah (la grotte des éléphants) dont le temple à l’intérieur est un des plus visités et vénérés de Bali.  C’est un temple construit au XIe siècle, il a d'abord été consacré au culte bouddhiste avant d'être transformé en sanctuaire hindouiste. Ce dernier fut détruit lors du dernier tremblement de terre.

Wikipédia dit : « La façade de la grotte est une sculpture de diverses créatures et de démons menaçants. La gueule d'un monstre sert d'entrée à la grotte. Le couloir de 13 m de longueur mène à un carrefour en T. D'un côté on observe une statue (1 m de haut) de Ganesh, dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir ; de l'autre côté, trois statuettes représentent des lingams de Shiva.

À proximité, des bains rectangulaires sont restés enfouis jusque dans les années 1950. Ils sont divisés en deux parties, chacune décorée de trois statues de femmes portant un vase au niveau du ventre, d'où sort l'eau qui les alimente. Ces bains dateraient du XIe siècle. Le site est mentionné dans le Nagarakertagama, poème épique javanais écrit en 1365. Patrimoine de l’UNESCO depuis 1995.

Voilà ce qui termine notre journée sous un soleil d’une trentaine de degrés centigrades.  Il fait chaud !

En arrivant à la « maison », vite nous sautons dans la piscine afin de nous rafraîchir un peu.  Souper de fruits : mangoustan, salak, kiwi jaune sucré (rien à voir avec ceux que nous connaissons au Québec), rambutan, clémentines et quelques noix de macadam que j’aime, tout comme mes filles les aiment aussi.

Je tombe de sommeil ! xxx

 

 

Jour 11 : Temples Borobudur et Prambanam 2

30 janvier 2015 - vendredi - Hôtel Plaza Jogjakarta - Temples:  Borobudur, Prambanan

Une journée bien remplie nous attend. Avec mes 20 pages de notes, je vais me concentrer seulement sur les grandes lignes. Le reste restera dans mes notes personnelles de voyage.

L'île de Java est en fait une terre qui s'étire d'Est en Ouest sur près de 1000 km. Celle-ci regroupe de nombreux volcans actifs.

Le fruit durian qui pue est le roi des fruits indonésien. Il peut peser jusqu’à 3 kg. Plus il sent fort, plus il est prêt à être manger. La saison de la mangue s’est terminée en décembre.

Nous prenons nos premières photos d’un volcan actif, le Merapi qui s’élève à 2 900 mètres au-dessus des forêts et des champs. Avec 49 éruptions explosives entre 1548 et 2010, il est considéré comme le volcan le plus actif et le plus dangereux d’Indonésie. En 2010, il a produit 100 millions de tonnes de résidus et a tué environ 200 personnes de villages situés sur ses flans ou à son pied, dans une avalanche de larve. Il y a 129 volcans actifs dans l’archipel de l’Indonésie dû au fait qu’elle se trouve sur une faille tectonique importante. Tous les volcans des îles de la Sonde menacent aussi de faire éruption.

Voici une adresse qui vous donnera une idée de ce qui se passe en cliquant sur KPK.

Au niveau politique, Pascal vous parlera sans doute du KPK qui est une commission anti-corruption qui implique deux institutions en conflit : la police et le système de la justice.

Et cet article est plus explicative de la formation et du rôle de KPK.

Depuis l’élection du dernier président, le prix de l’essence à monter. Il y a eut contestations dans les rues par les étudiants, entre autre. Alors le prix a rebaissé au même niveau qu’il était à l’élection. Pendant qu’il nous explique ce système, j’aperçois des lavandières qui s’échinent sur les pierres pour laver le linge au bord de la rivière. L’industrie de la blanchisserie se développe beaucoup à Java et est gérée par une famille, en général. Ce n’est pas encore les super landromat comme chez-nous. On va porter notre linge. Il est lavé souvent à la main et séché dehors. S’il fait soleil, nous pouvons aller le chercher le lendemain. Sinon, il faut attendre le soleil pour qu’il sèche le linge. Ouf!

Temple bouddhiste Borobudur

Il me faut parler de notre chance. Il a plu pendant les derniers jours, avant notre arrivée. Mais voilà, il a fait soleil hier et aujourd’hui. Il a plu durant la nuit passée et ce matin, vive le soleil. L'humeur du ciel a commencé à se décomposer vers 15h00 et nous avons un léger crachin nous rafraîchi vers 17h00, lors de notre retour à l’autobus. Les arbres suffissent à nous servir de parapluie naturel.

L’autre chance, c’est de visiter le vendredi qui est la journée de rassemblement pour l’adoration et la prière, comme nos messes le dimanche. Alors, beaucoup moins de gens sur les sites pour la journée. Il faut quand même dire que nous pénétrons sur le site à 08h00. Ça aide aussi.

Plus grand monument bouddhiste au monde, Borobudur est aussi le site touristique le plus visité de l’archipel indonésien.

Résumé de siècles d’histoire :

- 504 statues de Bouddha sur le site

- 72 stupas sur les 3 derniers niveaux veillent sur ce temple érigé vers l’an 800 en faisant face aux 4 points cardinaux

- 9 niveaux dont 6 carrés et 3 ronds

- Merbabu est le volcan dormant dont nous prenons les photos à partir de ce site

Boro veut dire origine et budur veut dire la montagne. Pour couronner le tout, le stupa qui forme le pignon du temple couvre un bouddha inachevé, dont on ignore s’il a été rajouté après coup ou s’il était présent à l’origine. Qu’importe, il a été déménagé à un Musée, inachevé. Le principe de l’inachevé confirme que la perfection ne peut jamais être atteinte en tant qu’humain.

Ce temple a été complètement détruit par une éruption volcanique et des tremblements de terre. Il fut enseveli pendant des siècles. Au début 1800, les anglais le délogent de la terre seulement, et ce, pendant 60 ans. Les Hollandais prennent la relève de 1907 à 1911 pour la reconstruction de sa base seulement et des bas reliefs. Ils cessent à cause de la 2e guerre mondiale. Le gouvernement prend la relève pour la reconstruction du reste du site, de 1975 à 1983. Il manque d’argent alors il demande à l’UNESCO de le sauver, car le gouvernement manque de sous.

Ce qu’il est bon de retenir au niveau de ce temple, ce sont les principes de la philosophie bouddhiste : La passion et le désir sont nourris par l’illusion de l’apparence et apportent la souffrance. Pour atteindre le Nirvana, ça serait de ne plus être relié à la loi de cause à effet (karma). Dans notre chrétienté, le dicton : « Tu récoltes ce que tu sèmes » veut dire la même chose.

Tel un immense livre, les bas-reliefs parcourant les 6 km de terrasses racontent les vies de Bouddha et le cheminement de l'âme. L'ascension du monument dans le sens des aiguilles d'une montre doit permettre aux visiteurs de se libérer de l'emprise des désirs et d'atteindre le détachement total (Nirvana). Autre avantage: c'est aussi avant l'assaut des hordes d'élèves en visite scolaire, qui s'amusent à jouer aux paparazzis avec les touristes.

Les trois grandes misères que décrivent certains bas reliefs de la vie de Sirdhata est que la maladie et la vieillesse mènent à la mort. Le bonheur n’a besoin de rien pour être heureux : il est un état d’être.

80% des blocs originaux a été sauvé par le recouvrement de cendres et de sable. Il a fallu 2 millions de blocs de pierre pour construire ce site. La couleur originale des pierres était le noir. Avec le soleil et le sel, les pierres changent de couleur : blanc, orangé parfois et gris pâle.

Curieusement, je remarque que notre guide a un problème de gorge et qu’il se dérhume souvent, tout comme moi depuis plusieurs mois!

Ici, même les chevaux sont petits. Les doigts des Bataks sont ronds aux bouts effilés. Ici, à Java, leurs mains ressemblent aux nôtres, en plus petites, car ils sont aussi petits qu’à Sumatra.

Le guide me rappelle qu’il faut quitter pour nous rendre au Palais du Sultan qui ferme à 13h00. Il me faut aller chercher la vedette Pascal qui se fait prendre en photo pour apparaître sur le facebook des jeunes filles indonésiennes. Le guide souligne qu’il semble aimer les jeunes filles pour les prendre en photo. C’est un homme bien normal, mon Pascal.

Nous partons donc pour le palais du Sultan. En route, je demande à Pendry, comment se fait-il qu’il y ait une si grande différence entre Sumatra et Java? Ici, les routes sont belles, la propreté règne partout, les commerces sont florissants, il y a des trottoirs, les autos sont neuves, les maisons sont belles…

Premièrement, c’est la capitale de Java. Jakarta et Surabaya sont les deux plus grandes villes industrielles, donc, elles ont permis la construction d’une autoroute qui relie la partie Est à la partie Ouest. La terre fertile produit des produits alimentaires alors que Sumatra se concentre sur la culture industrielle.

Java est plus peuplée : 245 millions d’habitants en Indonésie dont 65% vivent à Java soient 135 millions d’habitants. Malgré que Sumatra soit 3 ou 4 fois plus grande que Java, cette dernière est 4 fois plus peuplée que sa voisine.

L’éducation, la politique et la culture sont très concentrées à Java, donc beaucoup d’emplois.

Le gouvernement donne plus d’autonomie aux régions en proportion acceptable pour tout le monde. À Sumatra, il y a des riches et des pauvres. À Java, il y a une classe moyenne entre les deux. Sumatra et Sulawesi se ressemblent au niveau développement : régions plus pauvres.

Le coût de la vie est moins élevé à Java que sur les autres îles, malgré les bons salaires.

Sur les 104 millions de véhicules, 84% sont des motos : plus faciles, plus pratiques et plus économiques qu’une voiture. Étapes d’achat : Banque – magasin vendeur – assurance qui gère l’administration du « leasing ». La banque assure seulement que l’argent est disponible.

Le planning familial : le gouvernement aide par une allocation pour les 3 premiers enfants seulement. Si un 4e enfant, c’est la responsabilité de la famille. Le gouvernement ne donne rien.

La retraite : 60 ans pour les professeurs, 55 ans pour les fonctionnaires et plus tard pour les

Pendant que j’écris, le tonnerre et la pluie nous divertissent en sons et lumières.

Palais du sultan – 9e et 10e de sa génération

10e : premier sultan monogame, il est père de 5 filles, donc pas de descendants, de ce fait, la succession sera assurée par le son frère. Il est musulman. Il habite ici à Yogyakarta.

Son père (soit le 9e Sultan) a apparemment beaucoup œuvré pour l'indépendance du pays face aux hollandais. Le pouvoir du sultan est à peu prêt comparable à celui de la reine d'Angleterre. Il porte aussi le titre de gouverneur.

Ce palais est le coeur culturel et politique de cette ville fascinante et farouchement indépendante, le kraton est le gigantesque palais des sultans de Jogjakarta.

Véritable cité fortifiée, le kraton abrite quelque 25 000 habitants et possède son propre marché, ses commerces, ses ateliers de batik et de joaillerie, ses écoles et ses mosquées.

9e sultan : nous pouvons regarder ses exploits, d’une salle d’exposition à une autre, admirer l’immense salle de réception où j’ai bien aimé la date en calendrier javanais : 1853 = 3 états : la terre, l’eau et la peau – le 5, je ne sais pas, le 8 sont les 4 points cardinaux et leurs associés et le 1 pour le sultan décédé en 1853.

Son bureau entouré de verre où une horloge marque le temps de ce sultan et on peut lire une copie signée lors de l’indépendance du pays, des médailles, les tissus en batik peints à la main pour la famille royale et pour terminer, des photos de sa vie d’homme : photographe, peintre, chasseur, boyscout et finalement, sa vie militaire garnie de médailles.

Château d’eau

Nous continuons notre visite en nous rendant à Taman Sari. Ce complexe était jadis un splendide parc de loisir, avec palais, bassins et cours d’eau, réservé au sultan et à sa cour. Il n’en reste presque plus que des ruines mais les piscines ont été restaurées. Dans l’ordre, la piscine pour les enfants, pour les concubines et de l’autre côté, isolée, celle du sultan où il choisissait sa concubine en jetant, du haut de son minaret, une fleur dans la piscine de celles-ci. Celle qui l’attrapait, était la maudine de chanceuse!!!

La polygamie est encore de mise, pourvu que l’homme soit capable de faire vivre son beau monde, qu’il évite que la jalousie soit présente dans son harem et qu’il puisse honorer chacune en toute justice! Qu’en dites-vous mes beaux québécois? Vous déménagez à Yogyakarta ou en Indonésie?

Dans l’enceinte se trouvent quelques boutiques. Nous en avons profité pour regarder le travail de fabrication des marionnettes traditionnelles de wayang kulit, en cuir ciselé, ainsi que du batik. Du travail de patience!

Le marché aux oiseaux

Imaginez une immense animalerie en plein air. Voilà, vous êtes au marché aux oiseaux (où se vendent en fait non seulement des oiseaux, mais des lapins, chats, chiens, souris, reptiles, poissons…).

Certains stands vendent des poussins colorés en rose, jaune, violet ou vert fluo. Franchement étonnant! C’est pour attirer les enfants et ainsi inciter les parents à leur en acheter un! Un énorme python est enroulé dans un espace spécifique pour lui seul. Il mesure au moins 8 mètres.

Après le dîner composé de 6 plats aussi délicieux l’un que l’autre, nous allons visiter le dernier temple hindouiste de notre voyage en Indonésie, le Prambanan.

Sur les 136 temples qui furent construits dans la région, il n’en reste qu’une dizaine, naturellement leur perte est dû aux tremblements de terre et aux éruptions volcaniques.

Prambanan: l'héritage indien

À seulement 50 km des bouddhas de Borobudur s'élèvent en grappe les temples dédiés aux divinités hindouistes Shiva, Vishnu et Brahma et à leur monture. Ce site a été construit entre 900 et 930 après J-C.

Les temples se sont écroulés du fait des séismes, des éruptions volcaniques et d’un changement de pouvoir politique au début du XIe siècle, et ils ont été redécouverts au XVIIe siècle. Ces ensembles n’ont jamais été déplacés ni modifiés. Des travaux de restauration ont été effectués depuis 1918, en suivant à la fois la méthode traditionnelle initiale d’assemblage de pierres et les méthodes modernes pour renforcer les édifices. Même si des travaux de restauration importants ont été réalisés dans le passé et récemment, après le séisme de 2006, on a pris grand soin de préserver l’authenticité des bâtiments. Il est classé au patrimoine mondial de l'humanité par l'UNESCO - #642.

Notre journée fut remplie de connaissances à nouveau racontées par une guide locale qui apporte une touche de personnalité dans sa manière de nous dire sa passion pour son métier et son pays.

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