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10 février – mardi – Sebatu, Kintamani, Besakih, Bali - Suara Air Villa

Déjà 3 semaines de passées...aujourd’hui

Nous sommes à Suara Air Villa pour 5 nuits et 4 jours.  Notre guide Serinata parle un français que nous pouvons comprendre mais souvent, il ne semble pas comprendre ce que nous lui disons.  Il nous faut articuler énormément et répéter souvent.  Notre chauffeur est Santa comme Santa Claus (Père Noël). L’homme de service, Wagan Dona, s’occupe de la navette qui nous conduit sur demande à Ubud.  Nous sortons pour souper et faire nos petites « commissions ». Ce magnifique hôtel offre un service gratuit de navette n'importe quel moment de la journée. Avec préavis de seulement 10 minutes, nous pouvons nous faire déposer dans la ville et vous revenons de la même façon.

Nous soupons à un petit resto appelé « warung lokal ».  Le proprio est aussi le cuisinier et lorsqu’il vient me dire qu’il n’a pas de fish, je comprends qu’il n’a pas de « pénis »… Bon!

Un couple de Québécois rencontré un peu plus tôt, vient s’asseoir à notre table.  Il voyage « aventure » dans des « Cafés couettes ».  Gisèle et Maurice voyagent ensemble depuis 2011.  Ils partent 4 mois et décident en chemin, où ils iront, au jour le jour.  Ils sont dans cette région-ci depuis 3 semaines, car ils aiment beaucoup les gens, l’atmosphère et la bonne bouffe pour vraiment pas cher.  Il ne nous en a coûté moins de 10$ pour nous deux : poulet frit frais pour Pascal et moi une assiette de légumes, une petite bière et un Sprite.  Nous pigeons un peu dans l’assiette de l’autre afin d’équilibrer notre repas.

Pascal leur a laissé son adresse www.mitan.ca afin qu’ils puissent suivre notre voyage et prendre l’info pour leur prochaine destination en Indonésie.  Ils semblent vouloir se rendre à Sumatra et peut-être à Sulawesi.  Gisèle a pris quelques notes.  Étrangement, elle aussi a vécu ce que je vis, au niveau de ma gorge.  Elle, s’était d’avoir trop chanté.  Moi, sans doute de trop parler.  Elle ne parlait plus du tout.  Elle a été en orthophonie pendant 3 mois et tout s’est replacé.  Il fallait faire des exercices vocaux pour raffermir certains muscles de la gorge ainsi que ses cordes vocales. Ils sont vraiment intéressants.

Coq à l’âne

  • Pascal remarque l’absence de besak à Bali.
  • Avant-hier, à l’aéroport, une dizaine de papis sportifs Australiens équipés de leur planche à surf échangeaient des blagues au sujet de leur performance future. Beaucoup d’Australiens viennent au sud de Bali uniquement pour surfer sur les vagues de l’Océan Indien.  Il faut ajouter que Bali est bien renommée pour ceux qui aiment faire la fête, et comme dit la chanson, le soleil et la mer…
  • Le tourisme est la principale source de revenu de l’Île de Bali suivie de prêt par l’agriculture.

J’ai bien peur, en lisant le blogue de Pascal, qu’il verra plus de déesses en pierre que vivantes. L’avantage sera qu’elles seront nues, alors il pourra s’en mettre plein la vue ce pauvre pépé chéri.

Notre départ pour la journée a été un peu retardé car nous avons rencontré le responsable d’obtenir l’extension pour nos visas. J’espère que nos photos certifiées au Québec empêcheront de nous rendre à Denpasar pour d’autre photos. À suivre.  En attendant son arrivée qui fut retardée par la circulation, Serinata enseigne à Pascal comment se compose la grammaire indonésienne.  Il vous en parlera sans doute.  Ensuite, Pascal me l’explique.  Elle n’est vraiment pas compliquée comparé au français.

Notre départ de l’hôtel se fait donc à 09h30 au lieu de 08h30.  Nous sommes en vacances après tout.  Nous arrêtons à Tegallalang où Serinata nous explique les rizières étagées où d’autres groupes courent pour prendre des photos : beaucoup de chinois, coréens, indonésiens des autres îles, des russes et des hongrois et quelques québécois ! Le riz balinais possède un grain plus long ce qui donne que deux récoltes par année, comparé à d’autres riz produisent trois récoltes.

La route nous fait passer par d’autres merveilleux champs de rizières en terrasses avant d’arriver à Sebatu où nous visitons le Temple de la source sacrée, lieu de purification pour les Balinais. Je passe toute l’histoire reçue pour résumer que ce temple est divisé en trois parties : la salle de réunion ou de badmington (oui, oui), la cloche et les endroits de prières ou de méditations où les touristes sont interdits, s’ils ne sont pas là pour prier. Le temple est construit selon les points cardinaux, les couleurs et les dieux et déesses hindoues.

Nous continuons visiter un genre de jardin d’éden, le Cantik, où sont concentrées les différentes cultures du pays balinais, où poussent le café Arabica, la cacao, la citronnelle, le tamarillo (petite tomate verte), le gingembre sauvage, le gingembre, le clou de girofle, la cannelle, cajeput, le manioc, le salak, le ginseng (oui messieurs), la vanille, et la fameuse civette.

Le Kopi Luwak est un café de luxe, à base d’excréments d'animal, le plus cher au monde.  Ses grains sont passés par le système digestif d’un petit animal originaire d’indonésie, la civette asiatique. Voici un lien ci-dessous qui vous permettra d’aller lire un peu plus sur ce sujet.

Nous dégustons 11 thés et cafés et cacao dont le fameux Kopi Luwak à 5$ la tasse.  Nous avons bien aimé.  C’est un café très fort mais doux en même temps dans le sens, sans amertume. Nous avons acheté le thé au gingembre et l’autre à la citronnelle.  Nous avons jasé avec un suédois marié à une coréenne.  Super sympathiques tous les deux avec Ted qui ne voulait rien savoir de manger.

Notre chauffeur fut vérifié deux fois par la police pour s’assurer qu’il a bien un permis et qu’il est accrédité comme chauffeur pour touristes.

En route, nous arrêtons avant d’arriver à Kintamani, village de montagne à 1 400 mètres d’altitudes au-dessus du niveau de la mer.  D’ici, nous pouvons apprécier la spectaculaire vue du volcan Batur (1 717 m) encore en activité, et du lac Batur.  Serinata prend quelques photos de nous deux.  Hyper gentil notre guide.  Le sommet du volcan symbolise la montagne sacrée,  l’harmonie et la prospérité.  La purification commence par l’eau de la montagne qui descend et nettoie tout sur son passage.  La dualité qui devient la complémentarité est très présente dans la croyance hindoue et bouddhiste, car les deux subsistent, côte à côte, ici aussi.

Lorsque Serinata dit : « l’essence », je suis un peu perdue, car dans la phrase, ça n’a pas de sens.  Il disait en faite : les singes.

Ensuite, nous visitons Besakih, le temple le plus important de Bali, bâti sur le flanc du Mont Agung (3 142 m), la montagne la plus haute de l’île.

Les offrandes font parties du quotidien balinais.  On peut remarquer sur les trottoirs,

Ces petits paniers en feuille de palmier qui contiennent toutes sortes de choses : des grains de riz, des biscuits, des cigarettes, souvent des fleurs, de l’encens… C’est même un exercice que d’éviter de les piétiner car ils imposent le respect.

Le volcan: mystique, majestueux, vital.

En visitant l’île de Bali, on ne peut manquer d’être impressionné par l’immensité du volcan Agung qui culmine à 3 142 mètres d’altitude. On est aussi frappé par l’intensité de l’attachement qu’ont les balinais pour leur montagne, qui évoquent son énergie, son esprit, ses vertus apaisantes et y effectuent des pèlerinages fréquemment, comme le mentionne si bien Nadia Fournier effectuant un voyage en Espagne.

Ils ont raison, car sans les volcans, l’Indonésie aurait une allure bien différente. Le volcan, avec son auguste stature, donne naissance à une foule de formations météorologiques, dont certaines incidences capitales pour la survie de l’agriculture sur les différentes îles. Les vents soufflent formant des nuages chargés de vapeur d’eau.  Lorsqu’ils se heurtent à la crête du volcan, les vapeurs se refroidissent, se condensent et se précipitent, le plus souvent sous forme de pluie, d’où les ondées journalières vécues à Sulawesi.  Nous bénissions les dieux de cette pluie qui apportait une fraîcheur à la nuit.

Dîner à Mahagiri où le panorama est à couper le souffle.  Le buffet satisfait mon estomac affamé car nous avons déjeuner à 07h00 ce matin et il est déjà 14h15.  Une jeune hongroise, Greta, s’adresse à nous en français. En partant, j’échappe ma caméra sur la céramique. Elle ne fonctionne plus! La tablette Samsung IV va prendre la relève pour la prochaine journée de visites à Bali, dans deux jours. en route vers Jimbaran.

Ensuite, destination à Klungkung, ancienne capitale (1740 – 1908) où nous visitons le Palais de justice (kertagosa) et la pavillon flottant (Bale Kambang).  Maurice nous salue et il va chercher Gisèle qui arrive avec un sourire magnifique.  Nous échangeons un peu avant de continuer, car nous sommes en retard sur notre itinéraire.  On se salue et nous espérons les rencontrer à nouveau.

Ce Palais Kertha Gosa (Taman Kertha Gosa) est un vestige précolonial de Bali. Ce vaste palais carré, probablement inspiré d'un mandala, comprenait des cours, des jardins, des pavillons et des douves. La majeure partie du palais et des dépendances fut détruite lors de l'attaque néerlandaise le 28 avril 1908.

Deux bâtiments importants sont conservés : la salle de justice, pavillon ouvert, qui faisait office de cour suprême du royaume de Klungkung, et le pavillon flottant que nous venons de visiter.

Nous terminons par la visite de Goa Gaiah (la grotte des éléphants) dont le temple à l’intérieur est un des plus visités et vénérés de Bali.  C’est un temple construit au XIe siècle, il a d'abord été consacré au culte bouddhiste avant d'être transformé en sanctuaire hindouiste. Ce dernier fut détruit lors du dernier tremblement de terre.

Wikipédia dit : « La façade de la grotte est une sculpture de diverses créatures et de démons menaçants. La gueule d'un monstre sert d'entrée à la grotte. Le couloir de 13 m de longueur mène à un carrefour en T. D'un côté on observe une statue (1 m de haut) de Ganesh, dieu de la sagesse, de l’intelligence, de l’éducation et de la prudence, le patron des écoles et des travailleurs du savoir ; de l'autre côté, trois statuettes représentent des lingams de Shiva.

À proximité, des bains rectangulaires sont restés enfouis jusque dans les années 1950. Ils sont divisés en deux parties, chacune décorée de trois statues de femmes portant un vase au niveau du ventre, d'où sort l'eau qui les alimente. Ces bains dateraient du XIe siècle. Le site est mentionné dans le Nagarakertagama, poème épique javanais écrit en 1365. Patrimoine de l’UNESCO depuis 1995.

Voilà ce qui termine notre journée sous un soleil d’une trentaine de degrés centigrades.  Il fait chaud !

En arrivant à la « maison », vite nous sautons dans la piscine afin de nous rafraîchir un peu.  Souper de fruits : mangoustan, salak, kiwi jaune sucré (rien à voir avec ceux que nous connaissons au Québec), rambutan, clémentines et quelques noix de macadam que j’aime, tout comme mes filles les aiment aussi.

Je tombe de sommeil ! xxx

 

 

Jour 12 – Jogyakarta (Java)

31 janvier 2015 - Samedi -Vol - Jogiakarta (Java) - Makassar (Sulawesi) - Guide Risal, chauffeur Rashni

Une journée d'arrêt pour terminer notre séjour à Yogyakarta qui s'écrit de plusieurs manières.  Le soleil semble vouloir nous quitter et les nuages s'accumulent au-dessus de nos têtes.  Je voulais aller marcher, mais je ne prends pas le risque: le ciel est trop sombre en plus le tonnerre semble annoncer le choc des éléments.

Je décide donc de continuer à inclure mes photos prises depuis le début du voyage.  J'apprécie toute cette connaissance que Pascal partage afin de me rendre plus autonome et indépendante.  Il en est de même pour le choix des lits simples.  Ainsi, l'un ne dérange pas l'autre durant la nuit, car notre corps semble prendre une bonne semaine afin d'inverser le processus du jour et de la nuit, vue que nous sommes à 12h00 de différence d'avec le Québec.

Pour le petit déjeuner, étant une lève-tôt, je descend prendre mon petit déjeuner seule en regardant vivre les employés, les touristes et leurs enfants et parfois admirer la ville se réveiller.  Je prends au moins une bonne heure et demie alors que Pascal qui part à mon arrivée dans la chambre, ne prend qu'une demi-heure environ.

J'apprécie ces intermèdes de la présence de l'autre, car nous vivons 24h00 sur 24h00 ensemble en partageant le même espace.

Suite à la visite des temples bouddhiste et hindouiste qui me ramène, comme un fil d'Ariane, vers l'Inde où j'ai vécu une connexion qui continue même aujourd'hui dans le sens de prises de conscience de l'ego, ce fameux locataire qui agit comme un propriétaire, comme le disait si bien Placide Gaboury.

La pluie vient arroser les plantes et les fleurs qui lui démontre bien leur appréciation en grandissant vertes et colorées pour notre plus grande admiration devant tant de beautés naturelles.

Lorsque Pandri nous décrit les débats archéologiques afin de prouver, seulement la signification du nom sanskrit gravé sur les pierres originales, démontre bien la présence de ce fameux ego locataire.  Il en est de même à l'intérieur de chaque couple, le mien inclus.  Quelle importance d'avoir tort ou raison?  Quelles blessures se cachent sous tant de souffrances enfantines non réglées?   Et que dire de celles de nos ancêtres qui coulent dans nos veines?

Et lorsque Pandri nous remémorait les 4 nobles vérités enseignées par le bouddhisme soient que la souffrance provient des passions et des désirs et que pour l'éliminer, seule notre propre sagesse peut y parvenir:, en l'appliquant au quotidien et en faire bénéficier aux autres c'est notre karma.  Dans mon cas, je les mets en pratique ce qui me demande beaucoup d'efforts et de conscience au quotidien, pour ne pas dire tout le temps. Bon!

Ce qui m'a fasciné lors de la visite des deux temples, c'est la persévérance de tous ces gens travaillant en équipe pour leur redonner vie après des siècles d'abandon à la terre qui les avait ensevelis sous des tonnes de débris provenant de l'éruption des volcans et des tremblements de terre.  La base a été refaite par les Hollandais de  manière à être plus flexible lors de ces attaques naturelles, en y ajoutant des espaces remplies de matière plus flexible que le béton qui figeait les bases originales.

Les matériaux d’origine ont été utilisés pour reconstruire le temple en deux étapes au XXe siècle : après le début du siècle et plus récemment (1973-1983). Ces matériaux sont ceux qui ont essentiellement été utilisés, avec quelques ajouts pour consolider le monument et assurer un drainage approprié, ce qui n’a pas eu d’impact néfaste sur la valeur du bien. Bien que l’état actuel du temple de Borobudur soit le résultat de restaurations, il restait plus de matériaux d’origine que nécessaire pour rendre possible la reconstruction.

Aujourd’hui, le temple pourrait servir de site de pèlerinage bouddhiste. Son atmosphère générale est cependant compromise dans une certaine mesure par le défaut de contrôle des activités commerciales et la pression résultant de l’absence de stratégie adéquate de gestion du tourisme.

Par exemple, des gens grimpent sur les pierres en s'agrippant aux sculptures afin d'éviter de tomber lors de la prise de photo (ego quand tu me tiens)!

Pour terminer, en écoutant le fameux tango dansé par Al Pacino et Gabriel Anwar dans le fille "Femme", j'ajoute que les grandes oreilles de Bouddha signifient que la sagesse vient d'écouter plus que de parler.  Ma gorge semble avoir compris, puisque ma voix revient de jour en jour!

Bizzzzzz à vous qui me lisez!

Published on Categories Océanie 2015Tags Borobudur, château d'eau, , chauffeur Mamane, , guide Pandri, hindouiste, , Jogiakarta, Makassar, , , , sultan, Sultan père Hamengkubuwono IX, temple bouddhiste, temple Mendut, Temple Pamjalan, temple Prambanan, yogyakartaLeave a comment on Jour 12 – Jogyakarta (Java)

Jour 6 – Bukit Lawang – Berastagi (Sumatra)

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20150125-Santa Maria Annai église universelle25 janvier - dimanche - Hôtel Bukit Lawang - Berastagi (Sumatra)

Itinéraire de mon réveil Bukit Lawang :
- Muezzin à 04h00 pour la première prière musulmane
- 05h00 : le chant du coq : réveil matin naturel pour annoncer la venue du lever du jour dans une heure
- 06h00 : lever du jour accompagné du chant des enfants qui se réveillent pour réclamer déjà leur petit déjeuner. Mais pourquoi se lèvent-ils si tôt? École ou boulot? Car à 06h30, tout est redevenu très silencieux! Mais c'est dimanche et toute la famille se rend à la messe, comme le faisait nos parents, pour échanger les nouvelles et "faire" le social de la semaine.
- Tout ça accompagné par le murmure incessant de la rivière Bohorok. Qu’elle orchestre symphonique où s’ajoute, selon les heures, selon la température et les heures du jour, le chant des oiseaux ou le croassements du genre corneilles que j’apprécie beaucoup moins.

L’effet du décalage horaire semble s’être volatisé ce matin. Ça sera plus facile pour les semaines à venir.

Enfin dans notre chambre
Nous voici rendu à destination à notre hôtel Sinabung à Berastagi. J’ai juste la présence du corps à Pascal. Son esprit est totalement endormi et son cœur est en flotte. De mon côté, ma bouteille d’eau s’est répandue dans mon sac mouillant toutes mes notes de voyage écrites à la main. Heureusement qu’il fait très chaud : tout est sec, feuille par feuille, juste en laissant le papier au soleil qui traverse la fenêtre. Aujourd’hui, la température a monté à 34o C. Très chaud. Heureusement que nous faisions de la voiture aujourd’hui. Par contre, la nuit fut fraîche et douce.

La grandeur et profondeur des nids de poules passe de petits à nids d’éléphants. Pascal arrête acheter des arachides, une boite de papier mouchoir pour utiliser dans l’auto et aux arrêts « techniques » qui veulent dire arrêt pipi et un grand 7Up afin de faire passer la tourista qui l’accable depuis son réveil. Je suspecte aussi une réaction au comprimé pour la malaria qui donne ces effets d'épuisement, un peu de fièvre et maux de coeur.

En fin de compte, nous allons soulager nos vessies dans une toilette hindouiste. Shiva règne en maître suprême sur le site. Beau souvenir de l’Inde où nous avons vécu avec ces dieux et déesses indiens

Dyoko porte l’ongle du pouce très long. Il dit que c’est juste pour l’esthétique. Mais, il est musulman et souvent, les musulmans portent l’ongle long au petit doigt. Bon! Questionnement ici!

Nous prenons presqu’une heure pour traverser Medan. Ben oui! Il faut revenir à Medan pour remonter à Berastagi qui se trouve à 1400 mètres d’altitude. Se soir, une poussière de volcan couvre la région car il y a eut une éruption il y a quelques jours. Mais, je n’ai pas encore vu de volcan!

Efendy nous arrête à Santa Maria Annai Velengkanni. Une église, un temple, une synagogue unifiée en une seule. Un Jésuite indien, Père James Barada, a initié ce projet qui s’est complété en 2005. Il est né à Madras, Inde de parents catholiques mais de culture hindoue. La maison des Jésuites à laquelle il est rattaché se trouve à Toulouse, France.

Sa maison est passée au feu brûlant tout, ses vêtements, la maison elle-même de fond en combe, mais oh! Miracle, seul la Bible et furent épargnés.

Par la suite, il fait un rêve dans lequel il dessinait les plans de cet endroit qui réunit les différentes religions. Il dit que Dieu a été l’architecte et Marie la comptable. Car il priait Dieu pour la réalisation concrète des matériaux nécessaires et il priait Marie pour recevoir de l’argent. Le tout a coûté près de 3 millions de dollars. Lorsque tout fut fini, l’argent a cessé de rentré. Les dons suffissent pour l’entretien.

Je le mets dans la soixante. Il ressemble à René Angelil, sérieuse! Il a souffert d’une opération au cœur et il marche maintenant avec l’aide d’une canne.

Il dit que visiter cet endroit de prière correspond à un pèlerinage en lui-même. On débute par la section Bethléem avec la crèche de Noël, ensuite vient Rome et une statue du Pape Jean-Paul II qui est venu à Medan en septembre 1979, ensuite la section Nazareth où se trouve un temple dédiée à Marie.

C’est un peu le Lourdes de Medan, car le Pape Jean-Paul II fut canonisé saint, donc c’est un saint endroit. Lorsque les catholiques se réunissent en grand groupe, ils le font dans l’hippodrome de Medan. C’est la mecque catholique.

L’Indonésie est une mosaïque de peuples et d’ethnies où se côtoient musulmans, chrétiens, bouddhistes, hindouistes et animistes. Chacun vit à son rythme, du plus traditionnel au plus frénétique. Père James a bien intégré ce principes des différences dans le respect et la paix universelle.

J’ai complètement oublié de demander la guérison de ma corde vocale qui a des maux afin de me faire prendre conscience que j’ai a utilisé les mots pour les guérir. À suivre!

Nous dinons au Sunrise Resto. On y mange très bien, mais c’est cher pour le coin. Ensuite, nous visitons le marché près de la ville. Vraiment charmant avec ses enfants accrochés à leur mère qui travaille tout en leur jasant des conditions à lesquelles ils doivent s’en tenir. Elles sont très belles ces femmes. La majorité des hommes portent la moustache ce qui leur donne un air mâle plus évident.

Je refais connaissance avec le fruit mangoustine. J’achète trois kilos de clémentines juteuses à souhait, 2 kilo de salak aussi appelé le fruit serpent dû à sa pelure de style peau en écailles de serpent. Délicieux!

Cette région est très fertile. Elle produit des fruits et des fleurs qu’elle exporte un peu partout dans le monde. Dix camion partent à chaque jour pour être déchargés dans des avions. J'avais noté les nombreux véhicules neufs que nous avons rencontrés. Ce sont des cultivateurs prospères.

La tribut Batak
Effendy est né dans un clan Batak. Lors de notre arrêt à une église catholique, il nous amène visiter une maison Batak complètement rénovée qui se trouve sur le site.

J'apprends que les Toranja que nous visiterons dans quelques semaines viennent de la même souche que les Bataks et ils parlent tous bahasa qui est en fait, la langue nationale. Seules certaines personnes âgées ne parlent que leur dialecte local.

Je termine afin d'aller prendre une assiette garnie d'un tas d'oignons et ail frits, quelques morceaux de boeuf rôti. Quelques fruits et dodo.

 

Format LienPublished on Categories Océanie 2015Tags bahasa, , Berastagi, , Efendy, enfants, , Hôtel Sinabung, Jean-Paul II, Malaria, marché local, muezzin, nids de poule, Père James, resto Sunrise, Santa Maria Annai Velengkanni, temple ShivaLeave a comment on Jour 6 – Bukit Lawang – Berastagi (Sumatra)

Jour 5 – Bukit Lawang (Sumatra) Orang Outan 1

24 janvier – samedi - Bukit Lawang Cottages (Sumatra) - Guide Efendy et chauffeur Djoko

On quitte les routes bondées bruyantes et enfumées de Medan, capitale de Sumatra, pour les champs sans fin de palmiers à huile, une monoculture entrainant une déforestation massive, le rejet d’une quantité trop importante de gaz à effet de serre et la disparition progressive des Orang Outangs et des éléphants, dépendant de la forêt tropicale. Tout ça pour produire l’huile de palme, l’huile la plus consommée au monde, que l’on retrouve dans les agro carburants, les cosmétiques et les produits de consommation quotidienne qu’elle rend bien trop riches. Un désastre écologique pour l’Indonésie et des problèmes de santé pour tous.

De minibus circule sur la voie de gauche. Nous apprenons que c’est le bemo (minibus) qui se retrouve dans cette île comme partout ailleurs en Indonésie. C'est un moyen pratique et très bon marché pour couvrir de petites distances. Ils sont par centaine ce matin à nous dépasser allègrement sans retenue.

Venir de Medan à Bukit Lawang, « la porte des montagnes », c’est comme passer de l’accéléré au ralenti. Ce petit village en bord de rivière parait presque désert hors saison. Seulement quelques hommes nostalgiques de leur passé de conquérant ainsi que quelques jeunes hollandaises qui s’amusent à lire le menu et nous complétons la toile de fond pour un souper bien tranquille. Les sons de la nature servent de musique de fond : des grillons qui chantonnent allégrement et la rivière Bohorok qui débite ses gallons d’eau dans un tumulte digne de porter le nom de chutes.

Le village est très souvent complet en pleine saison selon notre guide selon notre guide. Bukit Lawang est un petit village situé à 90 km au nord-ouest de Medan, la capitale du nord de Sumatra. Malgré la courte distance, nous avons pris quelques heures pour nous y rendre, dû aux mauvaises conditions routières. Hier, il est tombé une averse digne de ce nom. Après avoir traversé le grand pont suspendu qui traverse la rivière Bohorok, nous payons les porteurs de valises et entrons dans notre chambre bungalow en partie à air ouverte qui s’avère être un lieu de quiétude, juste à l’entrée de la jungle.

Nous arrivons, il fait soleil. L’adage continue sa vérité pascalienne. Nous portons chance malgré tout ce qui arrive à Tintin Pascal depuis le début du voyage. Aujourd’hui, il a vécu deux autres expériences : celle de la toilette turque en inversant ses pieds sur la base (ça fait du dégat pas pour rire) et il s’est embarré dans la toilette lors de notre arrivée à l’Écolodge.

Ce petit village est surtout célèbre pour être l'un des derniers endroits au monde où l'on peut voir des orangs-outans à l'état sauvage. C’est mon 2e but après le soleil pour venir à Sumatra. En 1973, une organisation suisse met en place un centre de réhabilitation des orangs-outans à Bukit Lawang. Le but du centre a été de réhabiliter les orangs-outans ayant vécu en captivité pour passer à la vie sauvage. Dans les années qui suivirent l'arrivée de ce centre, de plus en plus de touristes se rendent à Bukit Lawang faisant de cet endroit l'une des destinations les plus populaires de l'île de Sumatra.

Notre guide nous informe que le centre n’est plus nécessaire ayant atteint leur but`la survivance des ourangs outans. On vient de loin pour les voir. Il faut dire que se retrouver face à cet animal est assez déroutant et inoubliable. On a l’impression de rendre visite à un vénérable ancêtre, et on est souvent le plus étonné des deux. Pour ne rien gâcher la jungle, la flore et le reste de la faune sont magnifiques dans ce coin du globe.

Voir les orangs-outangs vaut le détour même s’ils ne sont pas vraiment sauvages mais plutôt en train de le (re)devenir. C’est un animal magnifique qui nous ressemble étonnamment. Les voir se déplacer dans les branches au-dessus de soi est unique.

Comme on est à l’orée de la jungle, on a juste à faire quelques pas et on s’enfonce directement dans la forêt bien humide. Sugar et Yupu ne s’enfoncent pas très loin pour se prévenir par téléphone dès qu’un primate est sur les lieux ou pour donner les nouvelles des gens qui redescendent de la jungle à voir s’ils ont rencontré ces fameux ourangs-outans.

En même pas dix minutes, on dégouline déjà à grosses gouttes mais le parcours est agréable : ni trop dur ni trop facile. C’est agréable de marcher, escalader et alterner bonnes grosses montées et bonnes descentes ! Sugar et Yapu “appellent” à leur manière les singes en poussant des petits cris dont eux seuls ont le secret un peu comme nos calleurs d’orignaux au Québec. Et ça portera ses fruits.

Nous continuons à descendre et à remonter ensuite avant d’entendre Yapu qui signale à Sugar la présence de Mina accompagnée de son bébé plus sauvage qu’elle qui pose comme une star de la forêt indonésienne. Aucune gêne pour l’apparition des parties les plus intimes de son corps. Après tout, le nu est à la mode dans le monde entier. Vive Mina! N’étant que nous deux avec les deux guides indigènes, nous avons pu les photographier sous tous les angles pendant une bonne demi-heure. Parfois, Sugar prenait les photos afin que se soit la meilleur.

En route, ce matin, notre guide nous informait comment Sumatra est extrêmement riche en ressources naturelles, dont les plus importantes sont le pétrole et le gaz naturel. L'huile de palme et le caoutchouc sont les deux autres grandes ressources, tandis que le bois est également très exploité, sans doute beaucoup trop. L'agriculture de l'ile est basée sur les plantations de thé, de cacao, de café et un peu de tabac apporté par les hollandais et leur passé colonial.

Je vais revenir sur ma rencontre avec Mina et son bébé. Après un souper de légumes, poisson et riz blanc, le sommeil me réclame!

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