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Jour 5 – Port Elgin, NB – Troy, Cap Breton, NE

Jeudi, 21 août 2014

Carte du trajet d'aujourd'hui

Le réveil fut très tôt, mais une petite jasette pour savoir que Vicky a souffert d'insomnie.  Elle se recouche alors que je classe mes photos de cellulaire par ordre de date.  Ensuite, je me recouche pour me réveiller à nouveau vers 08h00 en même temps que Vicky.

Elle se rend au dépanneur chercher du jus et des oeufs.  Elle nous concocte une bonne omelette au feta et aux légumes.  Délicieuse!  Des cretons et un peu de caramel termine notre petit déj.

Nous quitterons le Indian Point Motel de Port Elgin malgré le grand confort de notre appartement.  Nous voulons nous avancer un peu plus et, si possible, coucher en Nouvelle-Écosse ce soir. Je jase avec la proprio tout en payant notre facture.  Leur ferme comptait 300 têtes de bétail pendant des années.  ll y a deux ans, ils ont tout vendu car c'était beaucoup de travail.  Son mari a pris une pré-retraite et elle aussi, car c'est une de ses filles qui habite Port Elgin et sa fille qui font le ménage des motels au nombre de 11.  Nous avions le plus grand équipé d'une petite cuisinière à même un évier, et en-dessous, un mini frigo qui loge quand même pas mal.

Nous serions bien restées deux jours, mais l'odeur de "cannie" est dérangeante.  Nous plions bagage pour partir vers 11h15. Le soleil nous fait que des clins d'oeil suivi de nuages qui veulent s'installer pour la journée.  Nous les fuirons à nouveau en entrant en Nouvelle-Écosse.

Je conduis et Vicky prend les dernières photos au Nouveau-Brunswinck dont la fameuse étoile symbole de la route panoramique ce cette province.

Après nous être arrêtées à un kiosque d'informations, Tracy nous renseigne et répond à nos multiples questions afin d'économiser temps et kilométrage.  Nous repartons confiantes de trouver ce que nous désirons vraiment.

Elle nous conseille, pour dîner, d'arrêter au Sandpiper de Port Philipps pour manger des fruits de mer frais et fait maison.  Ce que nous ferons.  Je choisis un club sandwich au homard, frites pour partager avec Vicky et elle opte pour des crevettes non pannées accompagnées d'un beurre à l'ail clarifié et d'une salade verte aux légumes frais.  Tout est très bon pour environ 15$ chacune.

Le chalet des 5 conditions

Pendant que Vicky conduit, je cherche un endroit pour coucher ce soir.  J'en trouve un mais nous ne voulons pas payer plus de 100$ par nuit.  Nous voulons dormir au bord de l'eau, avoir une cuisinière et un frigo.  Pas toujours évident.  Mais Vicky tient son bout.  Je lâche-prise et je continue à chercher afin de rencontrer nos ententes.  Nous arrêtons à Hastings: on dirait un motel de BS.  Non!

Nous revenons sur nos pas et décidons de monter vers le Cap Breton.  On verra bien. Nous rions de nos jeux de mots avec les noms de ville ou de lieux.  En passant devant une pancarte qui annonce des chalets, Vicky mentionne qu'il y en a partout.  Nous allons choisir un privé, ce qui veut dire pas dans les publicités gouvernementales des kiosques d'informations.

Nous sommes à Troy et soudain, Vicky voit une pancarte et fait demi-tour.  En rentrant dans le chemin qui mène aux chalets, nous trouvons qu'ici aussi ça fait pas mal BS.  Non, non, on se rend au bout.  Nous passons même l'administration afin de voir de "visou" ce qu'ils ont l'air.  Demi-tour, nous désirons reprendre le chemin.  Mais voilà qu'une dame nous accoste pour nous renseigner qu'elle a un petit chalet jaune, son favori, et qu'elle nous le louerait pour 97$ taxes incluses.  OK.  On verra bien.

Quelle découverte!  Il est tout mignon, avec des fenêtres des deux côtés qui donnent sur le détroit de Canso.  Magnifique! Cet endroit rencontre nos 5 exigences quotidiennes: bord de l'eau, cuisinière, frigo, le WiFi et 100$ ou moins.  Bingo!

Nous couchons donc au Troy Lodge au Cap Breton.  Nous sommes en montant vers l'ouest pour redescendre vers l'est.  Pascal, Valérie et moi avions fait le chemin inverse

La Nouvelle-Écosse regorge d'endroits à visiter et les gens sont forts sympathiques.  Vicky me disait qu'au Nouveau-Brunswick, le tiers de la population habitant le nord et l'est de la province, parle français et l'anglais alors que le deux tiers vivant au sud et à l'ouest, parle l'anglais seulement.

Ici, en Nouvelle-Écosse, tout est 100% anglais.  Notre voyage nous amène à découvrir les beautés naturelles des paysages maritimes, de manger des fruits de mer et du poisson à chaque jour, à rencontrer des gens hyper sympathiques et d'échanger avec des québécois en visite dans ce beau coin de pays.Nous concentrerons sur la partie sud-est et la partie sud-ouest pour remonter vers le nord et revenir au Québec.  Nous avons encore cinq jours pour y penser et étudier le trajet que nous prendrons demain matin.  On se promet de coucher au  moins deux soirs au même endroit, mais le lendemain matin, nous repartons de plus bel. Donc, À demain!

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Mercredi 20 août 2014

Carte du trajet d'aujourd'hui

Après une bonne nuit de sommeil, toilette, petit déjeuner dans le chalet, refaire nos valises et nous voilà prête à rouler une autre journée.

Nous planifions notre itinéraire : Shediac et coucher où nous verrons la mer, vivrons la tranquillité et surtout n’entendre aucun bruit de circulation.

09h00 c’est notre heure de départ qui semble vouloir se placer tout naturellement ainsi dans notre horaire de vacance, malgré que nous soyons debout depuis 07h00.  La Venza est super en nous servant de magasin, d’entrepôt et de confort.  Merci mon chum de nous prêter ton bijoux de voiture.  Vicky est aussi enchantée que moi à la conduire malgré le vent, la pluie et les courbes.  Elle tient la route de manière sécuritaire.

Nous avons roulé 628 km de Québec à Nigadoo, NB le 18 août.  Un autre 545 km de Nigadoo à St-Édouard-de-Kent hier.  Aujourd’hui, un petit 154 km de St-Édouard à Port Elgin où nous planifions rester 2 jours dû au confort de notre appartement.

Les dunes de Bouctouche

Nous passons notre avant-midi au bord de la mer à Bouctouche où Vicky réalise un de ses rêves : marcher pendant des heures, seule, en symbiose avec la nature qui lui enseigne, par observations, la composition d’une formation de roche ou de pierre.  Le soleil est chaud, la mer roule ses vagues en dansant, et moi, je me fais accoster par un veuf qui s’ennuie de sa femme qui est morte l’an passé.  Après un quinze minutes de monologue, je luis fais comprendre que je suis en vacance avec ma fille et que le silence fait partie de mon besoin profond.  Je lui souhaite de rencontrer quelqu’un afin de partager un autre 45 ans de bonheur.

Je continue à circuler sur la passerelle échelonnée de fiches d’information de la flore et de la faune de cet endroit paradisiaque.  La dune de Bouctouche me ramène aux Iles-de-la-Madeleine.  Après une heure et demie de marche, je m’assoies afin de me reposer.  Et qui voilà! Ben oui, mon bonhomme qui s’ennuie.  Il s’assit quelques minutes et voyant mon sourire moqueur, il parle un peu et quitte pour aller manger chez sa belle-sœur qui semble l’avoir adopté pour le repas du midi.

Au retour de Vicky vers midi et quart, nous prenons notre dîner composé de légumes frais, de fromage et d’une pomme pour dessert.  Nous sommes heureuses que la différence d’hier soir ne laisse aucune trace sur nos cœurs.  Nous assumons notre vulnérabilité lors de fatigue et de stress.

Le homard géant de Shediac, symbole de la ville.

Lorsque le soleil se cache, nous gelons à Shediac malgré le 20° au thermomètre.  Je photographie le homard géant, symbole de la ville du homard en Acadie.  Une journaliste et son équipe réalise un reportage que je photographie.

J'achète du homard frais en sac dans son jus de la mer.  Pour un autre souper de fruits de mer.  Tous les jours, nous ne mangeons que du poisson.  Nous sommes ici pour la mer, les fruits de mer et le poisson.  Quelle belle vie!

Il y a aussi Alexandre du kiosque d’informations touristiques qui ne veut plus laisser partir Vicky, qui en se penchant, lui affiche ses bijoux de famille, qu’il ne peut se résoudre à laisser partir.  Il lui fournit tellement d’attention et d’informations, que les clientes semblent un peu impatientes qu’il leur réponde malgré le fait que deux autres préposés sont là à ne rien foutre.

Suite à toutes les possibilités, nous tentons à plusieurs endroits, de nous trouver un gîte pour se soir.  Nous ne voulons pas payer plus de 100$ par nuit, taxes incluses.  Ce qui nous plait le plus se chiffre dans les 210$ et plus.  On se résigne à continuer à chercher tout en roulant, comptant sur notre bonne fortune, comme toujours.

Mais avant, nous arrêtons casser la croûte à Shediac au Lobster Deck.  Quelle surprise! Je choisis un fish & chip petit pour 10$.  Il est énormeeeee.  Et Vicky qui s’est commandé la même chose avec du calmar frit en plus.  Nous emportons cet avalanche de poissons qui nous servira de repas un de ces soirs.

Super gite à Port Elgin!

Après une heure de route, nous commençons à désespérer trouver ce que nous voulons vraiment.  On s’encourage à qui mieux, mieux.  Voilà que Vicky a un feeling de bifurquer vers Port Elgin.  Bingo! Quel endroit magnifique.  Une jeune fille allemande nous accueille avec tellement de gentillesse et de douceur que nous sommes sous le charme.  Elle nous invite à visiter avant de louer.  L’Indian Point Motel est propre, grand, au bord de la mer, possède une plage privée, et c’est un appartement pour 100$ la nuit, taxes incluses.  Nous restons.

Un couple d’allemands arrivés ici, il y a 23 ans, achète cette ferme.  Ils quittent une Allemagne déchirée.  Ils deviennent autonomes de survie : potagers pour la nourriture, poule pour les œufs, vaches pour le lait, cochon pour la viande et céréales pour le pain.  Ils s’auto-suffissent.  La dame dit qu’ils se trouvent au paradis.

Après quelques années, ils décident d’exploiter cette vue magnifique et construisent ce motel d’une dizaine d’unités.  Ils vont en Allemagne à chaque année pour voir deux de leurs enfants qui habitent toujours là-bas.  La dernière fois, à leur retour, le motel a été vandalisé, brisé et même squatté.  Ils préfèrent maintenant payer les dépenses de leurs enfants pour qu’ils viennent ici les visiter.

Durant l’hiver, ils chauffent quand même les chalets et nettoient à toutes les semaines afin d’éviter qu’ils se brisent.  Tout en impeccable ici.  La décoration un peu européenne, une plaque à deux « ronds » à même l’évier.  Le petit réfrigérateur se trouve juste en dessous. Tout est bien pensé.  L’homme travaille ses 8 heures par jour afin de continuer à garder sa ferme qui le fournit en potager et en céréales.  Sa femme dit que pour lui c’est jouet d’homme que de conduire toute cette machinerie agricole.  Ils sont heureux et ça paraît.

Vicky nous cuisine un bon souper avec le poisson en surplus ce midi, de la crème fraîche, des oignons, des poivrons et du poivre de cayenne.  Ma gorge cesse de râler automatiquement.

À chaque soir, j’appelle Pascal avec qui je partage nos souvenirs de nos deux voyages précédents dans les Maritimes.  Il poste les photos de Vicky sur mon blogue des Maritimes que vous avez la chance de regarder grâce à sa patience et à sa générosité.  Nous formons une belle équipe tous le trois : Vicky, Pascal et moi pour garder en mémoire ces moments magiques. Aujourd’hui est une journée d’entente et de communication.  Gardons le cap!

Il est déjà 22h00 et mes yeux se ferment.  Le silence est roi ce soir.  Vicky est déjà au lit.  À demain!

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