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Mercredi 20 août 2014

Carte du trajet d'aujourd'hui

Après une bonne nuit de sommeil, toilette, petit déjeuner dans le chalet, refaire nos valises et nous voilà prête à rouler une autre journée.

Nous planifions notre itinéraire : Shediac et coucher où nous verrons la mer, vivrons la tranquillité et surtout n’entendre aucun bruit de circulation.

09h00 c’est notre heure de départ qui semble vouloir se placer tout naturellement ainsi dans notre horaire de vacance, malgré que nous soyons debout depuis 07h00.  La Venza est super en nous servant de magasin, d’entrepôt et de confort.  Merci mon chum de nous prêter ton bijoux de voiture.  Vicky est aussi enchantée que moi à la conduire malgré le vent, la pluie et les courbes.  Elle tient la route de manière sécuritaire.

Nous avons roulé 628 km de Québec à Nigadoo, NB le 18 août.  Un autre 545 km de Nigadoo à St-Édouard-de-Kent hier.  Aujourd’hui, un petit 154 km de St-Édouard à Port Elgin où nous planifions rester 2 jours dû au confort de notre appartement.

Les dunes de Bouctouche

Nous passons notre avant-midi au bord de la mer à Bouctouche où Vicky réalise un de ses rêves : marcher pendant des heures, seule, en symbiose avec la nature qui lui enseigne, par observations, la composition d’une formation de roche ou de pierre.  Le soleil est chaud, la mer roule ses vagues en dansant, et moi, je me fais accoster par un veuf qui s’ennuie de sa femme qui est morte l’an passé.  Après un quinze minutes de monologue, je luis fais comprendre que je suis en vacance avec ma fille et que le silence fait partie de mon besoin profond.  Je lui souhaite de rencontrer quelqu’un afin de partager un autre 45 ans de bonheur.

Je continue à circuler sur la passerelle échelonnée de fiches d’information de la flore et de la faune de cet endroit paradisiaque.  La dune de Bouctouche me ramène aux Iles-de-la-Madeleine.  Après une heure et demie de marche, je m’assoies afin de me reposer.  Et qui voilà! Ben oui, mon bonhomme qui s’ennuie.  Il s’assit quelques minutes et voyant mon sourire moqueur, il parle un peu et quitte pour aller manger chez sa belle-sœur qui semble l’avoir adopté pour le repas du midi.

Au retour de Vicky vers midi et quart, nous prenons notre dîner composé de légumes frais, de fromage et d’une pomme pour dessert.  Nous sommes heureuses que la différence d’hier soir ne laisse aucune trace sur nos cœurs.  Nous assumons notre vulnérabilité lors de fatigue et de stress.

Le homard géant de Shediac, symbole de la ville.

Lorsque le soleil se cache, nous gelons à Shediac malgré le 20° au thermomètre.  Je photographie le homard géant, symbole de la ville du homard en Acadie.  Une journaliste et son équipe réalise un reportage que je photographie.

J'achète du homard frais en sac dans son jus de la mer.  Pour un autre souper de fruits de mer.  Tous les jours, nous ne mangeons que du poisson.  Nous sommes ici pour la mer, les fruits de mer et le poisson.  Quelle belle vie!

Il y a aussi Alexandre du kiosque d’informations touristiques qui ne veut plus laisser partir Vicky, qui en se penchant, lui affiche ses bijoux de famille, qu’il ne peut se résoudre à laisser partir.  Il lui fournit tellement d’attention et d’informations, que les clientes semblent un peu impatientes qu’il leur réponde malgré le fait que deux autres préposés sont là à ne rien foutre.

Suite à toutes les possibilités, nous tentons à plusieurs endroits, de nous trouver un gîte pour se soir.  Nous ne voulons pas payer plus de 100$ par nuit, taxes incluses.  Ce qui nous plait le plus se chiffre dans les 210$ et plus.  On se résigne à continuer à chercher tout en roulant, comptant sur notre bonne fortune, comme toujours.

Mais avant, nous arrêtons casser la croûte à Shediac au Lobster Deck.  Quelle surprise! Je choisis un fish & chip petit pour 10$.  Il est énormeeeee.  Et Vicky qui s’est commandé la même chose avec du calmar frit en plus.  Nous emportons cet avalanche de poissons qui nous servira de repas un de ces soirs.

Super gite à Port Elgin!

Après une heure de route, nous commençons à désespérer trouver ce que nous voulons vraiment.  On s’encourage à qui mieux, mieux.  Voilà que Vicky a un feeling de bifurquer vers Port Elgin.  Bingo! Quel endroit magnifique.  Une jeune fille allemande nous accueille avec tellement de gentillesse et de douceur que nous sommes sous le charme.  Elle nous invite à visiter avant de louer.  L’Indian Point Motel est propre, grand, au bord de la mer, possède une plage privée, et c’est un appartement pour 100$ la nuit, taxes incluses.  Nous restons.

Un couple d’allemands arrivés ici, il y a 23 ans, achète cette ferme.  Ils quittent une Allemagne déchirée.  Ils deviennent autonomes de survie : potagers pour la nourriture, poule pour les œufs, vaches pour le lait, cochon pour la viande et céréales pour le pain.  Ils s’auto-suffissent.  La dame dit qu’ils se trouvent au paradis.

Après quelques années, ils décident d’exploiter cette vue magnifique et construisent ce motel d’une dizaine d’unités.  Ils vont en Allemagne à chaque année pour voir deux de leurs enfants qui habitent toujours là-bas.  La dernière fois, à leur retour, le motel a été vandalisé, brisé et même squatté.  Ils préfèrent maintenant payer les dépenses de leurs enfants pour qu’ils viennent ici les visiter.

Durant l’hiver, ils chauffent quand même les chalets et nettoient à toutes les semaines afin d’éviter qu’ils se brisent.  Tout en impeccable ici.  La décoration un peu européenne, une plaque à deux « ronds » à même l’évier.  Le petit réfrigérateur se trouve juste en dessous. Tout est bien pensé.  L’homme travaille ses 8 heures par jour afin de continuer à garder sa ferme qui le fournit en potager et en céréales.  Sa femme dit que pour lui c’est jouet d’homme que de conduire toute cette machinerie agricole.  Ils sont heureux et ça paraît.

Vicky nous cuisine un bon souper avec le poisson en surplus ce midi, de la crème fraîche, des oignons, des poivrons et du poivre de cayenne.  Ma gorge cesse de râler automatiquement.

À chaque soir, j’appelle Pascal avec qui je partage nos souvenirs de nos deux voyages précédents dans les Maritimes.  Il poste les photos de Vicky sur mon blogue des Maritimes que vous avez la chance de regarder grâce à sa patience et à sa générosité.  Nous formons une belle équipe tous le trois : Vicky, Pascal et moi pour garder en mémoire ces moments magiques. Aujourd’hui est une journée d’entente et de communication.  Gardons le cap!

Il est déjà 22h00 et mes yeux se ferment.  Le silence est roi ce soir.  Vicky est déjà au lit.  À demain!

Les photos de Raymonde sur Facebook

Mardi 19 août 2014

Carte du trajet d'aujourd'hui

Notre chambre donne sur la  mer.  Le lever de soleil nous réveille par une promesse qu’il veillera sur nous pour la journée.

Je me suis couchée à 21h30 et à 06h45, j’étais prête à repartir découvrir le NB.  Vicky et moi jasons de notre nuit (semble-t-il que je ronfle), de notre journée qui s’en vient et après la toilette, nous descendons manger le petit déjeuner de Georges.  Vicky : des toasts dorées, moi du pain baguette avec confitures de bleuets maison.  Quelques fruits et un bon café précédé d’un jus de pamplemousse.  Tout est bien.

Au départ, Georges fait vibrer un bol tibétain à partir de son centre.  Il nous parle aussi des autochtones de la région où des rituels centenaires se pratiquent encore aujourd’hui tout comme nos autochtones de Masteuhiatch.

À 09h45, nous voilà parties de Nigadoo vers Bathurst.  Après un arrêt à un centre d'information touristique, nous continuons vers Caraquet en empruntant la route panoramique 134. Nous traversons  Clifton, Stone Heaven, New Bandon et continuons en direction de Grande Anse. Nous revenons sur nos pas afin de prendre des photos des églises (8 sur 10 km), des maisons raboutées, parfois jolies, parfois originales et parfois en décrépitude.  Un petit crachin nous accompagne à notre sortie de ce grand rang.  Arrivée à Grande Anse, porte de la péninsule acadienne, le soleil est revenu nous souhaiter la bienvenue.  Souvent, nous devançons la pluie.  Elle ne réussit pas à nous attraper.

Nous prenons notre dîner chez Maribel à Bas Caraquet.  Les pétoncles sont moëlleux et délicieux.  La salade de crabe à Vicky est bonne aussi.  Pendant que nos cellulaires rechargent, je manque un sudoku moyen (m….) et Vicky remplie les mots cachés.

Ensuite, Vicky nous achète de la morue fraîche provenant de la Russie à la poissonnerie Port Royal.  Incroyable!  Des éoliennes garnissent le paysage de la péninsule acadienne.  Coin de pays que je visite pour la première fois.  Je connaissais les grandes villes et les lieux touristiques, mais pas ces endroits typiques qu’il faut prendre le temps de s’arrêter et faire les détours pour les découvrir.

Tout au bout du monde, se trouve l’Île Miscou gardée par un phare magnifique. Nous découvrons la légende de La Gougou, bien connue des Miscous: la Gougou était un monstre avec un corps de femme. Il existant longtemps avant la venue des blancs. Il attrapait les Micmacs, les mettait dans une grande poche puis les avalait tout rond! 

En revenant, nous arrêtons écouter les oiseaux au Lac Frye où les ornithologues viennent les étudier.  Nous terminons notre crème glacée en admirant cette étendue d’eau qui accueillent toutes ces espèces parfois rares à venir procréer et éduquer leurs petits afin de repartir.

Je m’informe s’il y a de la « chicoutée » ici.  Oui, mais ici, elle porte le nom de plaquebière.  Cette baie jaune ou rouge cueillie dans les marais.  C’est dangeureux.  Le père de la tenancière du magasin souvenir a bien failli y laisser sa peau en s’enlisant dans la boue où son corps s’enfonçait.  Il a pu s’en sortir, de peine et de misère.  J’ai connu ce fruit à Havre Saint-Pierre où est née Marilyne la mère de Laurence, ma filleule.

Nous continuons à descendre vers le sud pour trouver une cabine pour la nuit dans les coins de Bouctouche.  Nous conduisons à tour de rôle, selon ce que chacune a le goût de vivre.  C’est facile.

Nous réalisons, après avoir roulé pas mal, qu’il se fait tard et que nous n’avons pas encore souper malgré le 19h30 et que la noirceur s’installe à grand pas.  On s’arrête au Pizza Delight pour manger une pizza aux fruits de mer, partagée à nous deux.

Chalets du camping Plage Kathia

En attendant notre délice, Vicky téléphone à Plage Kathia à St-Édouard-de-Kent où la dame accepte de nous laisser la cabine pour 105$ au lieu de 120$.  Nous sommes prenantes.  Nous serons bien déçue de réaliser que le bord de mer est un peu loin et surtout caché par les le parc de roulottes, car c’est un camping!  On va se raviser demain, pour arriver plus tôt afin de voir si ça nous plait.  Ce soir, on n’a pas le choix.  C’est quand même bien, mais ce n’est pas ce dont nous rêvons… En plus, nous avons eu de la difficulté à trouver l’endroit.  La fatigue n’aidant pas, Vicky et moi avons manqué de patience.  Bon! Il faudra bien se pardonner, car nous en avons encore pour une dizaine de jours!

Je parle à mon chum afin de lui dire où nous sommes et résumé un peu notre journée.  Il est 22h00 et je vais me retirer dans mes appartements.  Je monte au 2e avec mon canari (eau chaude + citron frais) pour une nuit de repos bien mérité.  À demain!

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