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Une certaine vitesse de croisière s'installe afin de maximiser notre temps de découverte. Petit déjeuner. J'apprends comment Guylaine fonctionne en mangeant au moins 10 sortes fruits et légumes crus par jour. Nous discutons jusqu'à 09h30, car demain nous n'aurons pas de véhicule. Nous changeons nos plans de visites et nous partons en compagnie du soleil, des fleurs de cactus qui viennent de fleurir dans la cour arrière. Ce sont les plantes dont Matthew prend bien soin. Il faut dire que ce cactus a une forme phallique assez développé, couronné de fleurs délicates.

LA TOUR COIT SUR TELEGRAPH HILL

Mon amie Guylaine conduit ce véhicule pour la première fois. Après quelques mouvements impromptus, nous traversons d'une rive à l'autre tout en jasant, comme d'habitude. Premier arrêt: Telegraph Hill avec sa Tour Coit (oui, oui, c'est pas une erreur) Au sommet de Telegraph Hill, la Tour Coit trône sur une colline ouvrant sur une vue panoramique de 360°. C'est la star du quartier. Elle fut baptisée en l'honneur de Lillie Coit, la première femme pompier volontaire de San Francisco. Les peintures murales de 28 peintres différents accrochent nos yeux admiratifs en rentrant dans l'immeuble. Nous montons à l'étage de la tour, 14 planchers plus hauts d'où nous pouvons admirer le Bay Bridge.

Nous trouvons une place de stationnement tout en haut de la colline. Les fins de semaine, aucun stationnement disponible. On ne paie rien malgré une pancarte qui dit qu'il en coûte quelque chose. Personne ne semble leur payer attention. Nous montons les marches pour découvrir cette tour. Le billet de 10$ chacune vaut le prix et le déplacement. On ne peut monter que 8 personnes à la fois. Je ne peux imaginer le nombre de personnes les fins de semaine.

LA SAGA DE LA CITY PASS

Après avoir admiré les différents quartiers vue de haut, les avoir identifiés nous repartons pour acheter une City Pass de 3 jours. J'ai lu qu'il en coûtait 25$ pour tous les transports plus des visites de musée. C'est à valider. Nous arrêtons à un quichet de vente pour des croisières autour de la Baie. Une jeune femme me donne l'info nécessaire pour savoir où acheter ces billets.

Nous redescendons à Walgreens. Une pharmacie qui est distributrice de ces billets. Une asiatique me sert. Je lui demande donc une City Pass pour 3 jours. Elle me répond, une Muni Pass pour 3 jours. Je crois que c'est pareil, donc j'acquiesce. 73$ US pour deux passes. J'ai un drôle de feeling lorsqu'elle me pose la question à 2 ou 3 reprises. Son regard a quelque chose. Je lui demande un pamphlet qui décrit ce dont nous avons droit avec ces City Pass. Transport de tout genre. Mais je sais que nous avons droit aussi à certains musées, une croisière et 3 autres visites.

Non, elle n'a pas de pamphlet. Je lui demande donc où je peux en trouver. Au kiosque de vente de billets pour le Tramway quelques rues plus hautes. Bien d'accord! Je décide donc de demander à Guylaine si nous pouvons s'y rendre afin d'être bien sûre de ces données. L'homme dans le kiosque m'informe que ce ne sont pas des City Pass mais des billets de transport qui couvrent tous les sortes de transport pour 3 jours. "Ben non! Voyons donc! C'est comme ça madame. Vous savez, ça ne se rembourse pas." Hé! bien, c'est qu'on va voir!

J'ai bien vu que la dame a activé une puce pour valider le fonctionnement de la carte. Elle me reconnaît aussitôt que j'entre dans la pharmacie. Et là commence la saga des cartes non remboursables. Guylaine me dit dans l'auto que cette pharmacie ne vend sans doute pas cette City Pass. EH! bien... Exact! J'ai demandé que je dis, je vous ai offert qu'elle répond et ça continue comme ça pendant 10 minutes. Je demande à parler au gérant de la pharmacie.

Une dame arrive, tête haute, sourire russe figé sur les lèvres: "Que vous arrive-t-il, madame, vous savez que ce sont des cartes non remboursables". Je lui touche le bras, la regarde dans les yeux et lui demande ce qu'elle ferait à ma place? Elle baisse la tête à mon niveau, son visage se décrispe! Je reprends l'argument que sa pharmacie ne vend même pas de City Pass. Ses emloyés devraient être assez honnêtes pour le dire plutôt que de vendre l'autre carte non désirée.

J'ai l'index dans les airs tout en parlant. Elle me demande de baisser le doigt. OH! j'avais oublié qu'en Asie, cette attitude est considérée comme agressive, exprimant la colère. Je m'excuse aussitôt et je lui dis que je suis vraiment désolée de l'avoir insultée sans aucune intention malveillante. Elle me regarde dans les yeux, se tourne vers son employé pour lui demander de me rembourser. Ouffff! Vive le respect de l'une et l'autre.

QUARTIER GAY

Mon amie me félicite et nous partons pour le quartier gay où nous dînerons. Fern (invocation de l'esprit des stationnements) est très occupé à nous trouver une place de stationnement. Ça fonctionne même à San Francisco. Après quelques tentatives, Guylaine voit une place entre deux portes de garage où nous pourrions nous stationner gratuitement. L'espace se mesure presqu'au pouce. Bonne chauffeure ma belle amie.

Le Resto Lark

Nous marchons quelques pas, et un petit bistro semble vraiment sympathique et il y a des gens qui y sont déjà installés. Entrons! C'est propre et le serveur sympathique sans trop en mettre. Nous sommes au Bistro Lark, situé au 4068, 18th St. La bouffe est délicieuse, les portions généreuses. Nous aurions dû prendre un plat pour deux. Nous demandons "un sac pour les restes". Nous payons chacune notre journée et à la fin du voyage, nous ferons nos comptes. Ça évite de sortir chacune nos calculatrices, car ici, il n'y a qu'une facture. Il faut inscrire le pourboire nous-mêmes sur la facture avant d'aller payer. Sinon, pas de pourboire.

QUARTIER CASTRO

Je lui demande où se trouve la fameuse boutique "Hot Cookie" au 407 Castro St. Même carré d'immeuble juste à prendre à droite. C'est tout près du Cinéma Castro. Herby Moreau m'a tellement fait rire avec cet endroit. Je viens dans ce quartier pour admirer ce cinéma et acheter un "hot biscuit". La condition pour qu'il nous le remette est de se dévêtir et ne porter que des bobettes. Oui, oui, que des bobettes. Et la forme de biscuit que je désire: un pénis rempli de noix de coco et couvert de chocolat noir. Pas besoin de vous dire la grosseur du biscuit mesdames !! Lorsque le serveur ou serveuse, dans ce quartier on sait jamais le sexe de la personne à qui on parle, me voit, elle ne mentionne pas du tout qu'il faudrait que me mette en bobette. J'étais bien déçue de ne pouvoir paraître un peu outrée de cette coutume. Maudine de vieillesse, je perds des tours amusants!

Enfin Raymonde va satisfaire sa curiosité au sujet des sulfureux Hot Cookies

Des drapeaux à l'effigie gay flottent tout le long de la rue Castro. C'est très joli de les voir voler au vent dans ces teintes colorées. Et aux intersections de Castro et 17e, 18e rues, ces mêmes couleurs arc-en-ciel se retrouvent gravées dans l'asphalte. C'est un quartier coloré, fun et vivant. J'adore l'atmosphère de ce quartier. Relaxe, de la bonne bouffe partout, pas de mendiants mais des boutiques très, très, très originales.

Un Arc-en-ciel dessiné à même une rue du quartier gay

QUARTIER HAIGHT ASHBURY

Nous repartons pour le quartier Haight Ashbury où se trouvent des friperies. Ma chauffeure choisit de stationner à un Supermarché où nous pourrons acheter des fruits, pains, vins et quelques articles pour nos petits déjeuners. Nous déambulons sur Haight. Je suis drôlement déçue. Il faudrait que je passe des heures pour trouver UN morceau qui a de l'allure. C'est trop rétro pour moi. S'il fallait que je porte une robe rétro comme ça, les gens penseraient que je joue dans "Le temps d'une paix". J'exagère à peine ! Quelques photos du coin, nous passons à l'épicerie et à la maison.

Jambes en l'air dans Haight Ashbury

RETOUR À LA MAISON

Mon amie fait une révision de la notre journée. Elle a été remplie! La circulation est assez dense mais sans arrêt. On prend environ 15 minutes de plus pour rentrer comparé à ce matin. Nous sommes drôlement choyée d'avoir une voiture pour nous déplacer. On sauve beaucoup de temps et surtout des attentes à monter dans les transports en commun.

Nous soupons ensemble et "le pénis noir" fait fureur auprès de nos hôtes. Guylaine et moi avons déjà bien rit, mais là Matthew et Marie-Ève battent les records en utilisant un petit Stroumph dans des positions explicites. Il était délicieux ce "pénis chocolaté". C'était à mon tour de nettoyer la vaisselle et les comptoirs de cuisine. Et hop! je monte pour écrire mes deux blogues. Je suis à jour!

Le pénis Hot Cookies et le Stroumph

Bonne nuit!