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Un petit déjeuner festin car Marie-Ève nous offre des oeufs pochés. Ils sont cuits dans les règles de l'art. Comme le dit si bien les chefs Soulard et Vézina, les oeufs sont à la base de la bonne cuisine. Ils sont si souvent maltraités par des chefs qui en oublient la simplicité mais aussi la complexité. Les oeufs de Marie-Ève sont meilleurs qu'à bien des restos reconnus où certains chefs les préparent souvent trop molets ou trop durs.

Nous jasons un bon moment mais il faut se dépêcher quand même pour assister à la messe gospel. Avec le GPS, la route directe se dessine et nous voilà déjà stationnées. Naturellement, Fern s'est occupé de nous garder un espace et, tient donc, un jeune homme décide de quitter aussi, alors qu'à la rue précédente les autos sont stationnées en double rangée empiétant sur une voie routière. Merci mon vieux !

J'ai déjà assisté à une messe gospel à la Nouvelle Orléans grâce à l'initiative de ma belle amie Denise Jodoin. Hélène et moi étions un peu incrédules à savoir, allions-nous perdre notre temps à y assister. Cette expérience fait partie des souvenirs mémorables ! J'ai le goût de vivre cette expérience à San Francisco avec Guylaine.

Glide Memorial Church

UN QUARTIER DE MISÈRE
Depuis les quelques rues avant d'arriver à l'église Glide Memorial située au 330, Ellis St, des itinérants couvrent les trottoirs en entier, quelques-uns vivant même dans une mini tente. Les détritus jonchent le sol de sacs de toutes sortes et de toutes grandeurs. Ça fait pitié. La chanson "Me and Misses Jones" égrènent ses paroles et maintenant l'odeur de pot qui flotte dans l'air lui sera associée ainsi que cette odeur de misère.

ARRIVÉE À L'ÉGLISE
Un homme nous indique qu'il faut monter d'un étage pour entrer dans l'église. Une dame s'y trouve et nous accueille avec un grand sourire botox. Pam est d'une gentillesse réconfortante dans ce zoo humain.

Nous sommes parmi les premières arrivées. Où devrions-nous s'assoeir pour avoir une vue afin de ne rien manquer de cette animation prévue. Je demande à Pam. Elle vient nous montrer où ça serait l'idéal. Nos places s'avèrent parmi les plus belles et bien pratiques pour filmer cette effervescence. Une famille française venant de Nice est assise devant nous. Le père nous montre la quantité de neige tombée cet hiver. Ce qui n'était pas arrivé depuis 6-7 ans. Plusieurs personnes ont subi des accidents avec blessures graves.

Près de Guylaine, un homme se présente : Dana, style Clint Eastwood dans la cinquantaine. Tout le monde se parle dans ces cérémonies gospel. Il est renseigné sur le Québec, les Catalans et il pense venir au Québec un jour.

L'église de quartier Glide Memorial Méthodist Church est petite et elle se remplit moitié de touristes, selon moi, et l'autre moitié des habitués. Durant le déroulement de la messe, les bras s'ouvrent pour accueillir, donner, recevoir et échanger bizous ou tout simplement se serrer la main. Je me sens intégrée dans le milieu. Cette église consacre de son temps au spirituel et au militantisme. La célébration est à la fois joyeuse et recueillie. Les membres de la communauté sont très accueillants et on voit que toit le monde est le bienvenu : familles, touristes, gays, handicapés, sans abris...

LA CÉLÉBRATION
Taper dans les mains pour suivre le rythme et s'enlacer sont des moments de bonheur et de simplicité pleins d'ouverture. Un écran géant accompagne les célébrations et les personnes impliquées dans le déroulement de la messe. Une chorale de 36 personnes prend place devant nous sur un podium surélevé tout près de l'orchestre de 7 musiciens composée de cuivre, guitare, pianos et drums.

La cérémonie débute par une chanson entraînante où un jeune noir entonne gaiement et avec vivacité la chanson "If I had a song, I'd sing it in the morning, I'd sing it in the evening...." qui exprime que j'enlèverais le danger, je chanterais pour avertir qu'il y a de l'amour entre mes frères et mes soeurs... Une jeune femme noire se joint à lui. L'atmosphère est à la gratitude d'être là ensemble dans cette énergie de motivation à devenir meilleure.

Une autre dame propose un séminaire "A better me" pour apprendre à gérer le stress, la dépression et l'anxiété. Le pasteur vient féliciter le révérend Johnson Jr. qui vient de graduer de l'Université. Ça applaudit, ça crie des félicitations.

À un moment donné, on se tend la main pour faire une chaîne, la musique joue et on reprend notre place. Le révérend nous demande d'échanger. Je dis au français, allez cousin, une petite accolade. On se fait la bise et il me tient toujours dans ses bras en dansant. Alors, on danse en riant. Qui aurait dit. Sa fille aînée mémorise cette danse sur son cell. On s'amuse. J'ai l'impression de tricoter des souvenirs qui me réconforteront dans le futur, comme tous ceux déjà vécu dans différentes situations.

Durant les annonces au sujet de ce qui se passe dans le quartier ou aux membres de la communauté, un homme passe une feuille explicative qui décrit ces événements, un peu comme notre pamphlet "Prions en Église" .

Suit un témoignage d'Émily Cohen, une jeune juive d'environ 30 ans, qui a découvert qu'aider les autres n'est pas seulement un acte de charité à l'autre, mais bien à soi-même dans le sens qu'apprendre des souffrances de l'autre nous éveille à nos propres souffrances souvent inconscientes. Elle ajoute de reconnaître nos privilèges et surtout d'en faire quelque chose. Elle semble revenir de loin. Son père est dans l'assistance et il capte son discours au complet sur son cellulaire. Je peux voir qu'il est extrêmement fier de sa fille.

Un autre membre féminin de la chorale s'avance pour chanter. Le message s'adresse à tous afin de nous sensibiliser que les femmes autour de nous tissent un filet d'amour invisible qui nous aident lorsque nous sommes faibles et qu'elles chantent avec nous, lorsque nous sommes forts. Signé: inspiré ces mots.
"Se permettre de rêver et savoir que tout homme saint a un passé et que chaque pécheur a un futur" écrivait Oscar Wilde. Tous ceci s'affiche sur l'écran géant à mesure que les chants se succèdent et que les personnes impliquées dans le déroulement des activités tout au long de la cérémonie nous informent des différentes possibilités avantageuses d'être associé à leur église.

Un vieil homme, qui fait partie de la chorale, vient chanter qu'être seul au sommet d'une montagne ne signifie pas qu'on est vraiment seul: le ciel, la terre, les oiseaux, le soleil, la pluie et même les nuages nous accompagnent sans qu'on ait besoin de demander leur présence. Ce vide n'est qu'une illusion de notre esprit.

SORTIR LES ITINÉRANTS DE LA RUE
Une aide est offerte tous les dimanches dans un local de l'église pour aider les jeunes qui ont besoin d'aide: Glide Kids. La dernière itinérante qui vient de sortir de la rue présente un jeune garçon d'environ 11-12 ans qui vient de la déloger. Elle est extrêmement heureuse de lui céder cette place. On lui remet un foulard de style mexicain très coloré pour l'accueillir et le supporter dans cette nouvelle démarche de guérison. Il fait maintenant partie des super héros. Plusieurs jeunes dans l'église portent se foulard. Ils joignent l'équipe qui veillent sur les itinérants sans les juger mais ils sont présents s'ils le demandent. Comme dit la jeune fille: parfois j'ai juste besoin qu'une amie soit là non pas pour solutionner mes problèmes, mais juste être là.

Suite à toutes ces embrassades, ces félicitations, le grand écran affiche une immense corde à linge où volent au vent des foulards de couleurs différentes sur lesquels sont inscrits les mots: justice, force, compassion et espoir. Ça m'émeut beaucoup ! Je comprends pourquoi, avant que la messe débute, pourquoi Pam passe des mouchoirs papiers à l'assistance. Je ne souris plus: je comprends !
La pasteur noire Angela Brown s'approche du micro pour nous parler, je dirais pour nous enseigner la définition qu'elle donne à l'amour. Le sujet de son discours est que l'amour annule la peur. Elle explique la différence entre désirer (avoir le contrôle) et espérer (sans contrôle, laisser venir). Pour ce faire, il est nécessaire d'une un mouvement et non un monument. Elle termine en nous incitant à s'aimer sans condition.

Ici, on procède à la quête, comme dans nos église, pour ramasser des sous afin d'aider ces itinérants en premier lieu et ensuite...

Un instant de pure grace!

La Glide Memorial Church : un MUST!
À ajouter sur votre liste des visites "obligatoires" lorsqu'à San Francisco (Frisco) dans cette église! Deux heures durant lesquelles je me suis sentie en totale communion avec l'assistance. Bref, un pur bonheur. Comment intégrer la Glide Memorial Church à votre planning ? Si vous prévoyez de passer un dimanche à San Francisco lors de votre road trip dans l'Ouest Américain, vous pourrez très facilement intégrer cette messe Gospel à San Francisco dans votre planning. Pourquoi ? Elle se trouve en plein centre ville. Elle est très simple d'accès grâce aux transports en commun. Les offices ont lieu à 09h00 et à 11h00, ce qui limite le choix et facilite votre organisation et ils ont lieu uniquement le dimanche. Si ce dimanche arrive en début de séjour, le décalage horaire vous fera vous lever tôt, donc autant en profiter pour faire une messe gospel à San Francisco.

LES SANS ABRIS
En revenant sur la rue, une ligne de sans abris s'étire sur 2 rues complètes qui s'avancent pour recevoir un repas. Ca sent bon. Tous les âges sont représentés et je remarque qu'il n'y a aucun asiatique dans la file.

AU CAFÉ RÉVEILLE
La faim se fait sentir. Le Café Réveille répond à nos critères de base. Ici, mon amie et moi aurons un réajustement à apporter. Guylaine, comme une flèche se présente au comptoir pour commander mais moi, je ne sais même pas ce que je vais prendre, j'ai regardé le menu dehors mais je veux voir ce que je prendrai. En plus, il ne reste qu'une table de libre. Je la prends afin de nous la réserver. Guylaine me demande de me dépêcher à venir commander car le jeune préposé aux commandes attend. Hé! bien! qu'il attende. Je ne suis pas prète du tout. Elle vient me voir et réalise à que point je suis frustrée d'être ainsi bousculée. Elle dit: on se calme le pompom...

Guylaine au café Réveille

D'habitude nous prenons une assiette pour deux mais vu qu'elle a déjà commandé café latté et un repas, je me commande un café et je paie. Après toutes les explications, je me calme. Nous mangeons en continuant d'exprimer nos émotions et nos interprétations. OK. L'orage est passée.

DÉCEPTION AU QUARTIER DOGPATCH
Maintenant, où est Dogpatch? Nous sommes dans ce quartier. Je m'informe auprès de trois jeunes hommes à la table d'à côté, mais ils ne connaissent pas. Ils vivent à San Francisco depuis quatre ans, mais ils ignorent. Guylaine leur montre l'endroit où nous devrions nous rendre pour découvrir ces fameux ateliers ou appartements à partir de vieux containers. Nous sommes dans une portion du port industriel.
Cet ancien quartier ouvrier de la ville ressemble à notre Limoilou des années 80. Nous avons vu des bâtiments industriels et des ateliers d'artistes perdus entre des édifices à logements neufs. J'imagine qu'il doit bien y avoir des lofts ici aussi tout comme dans le vieux Montréal.

Je suis déçue de ne pas voir plus d'ateliers d'artistes confectionnés à partir d'anciens containers. En fait, je n'en ai vu qu'un dont la photo est jointe à ce blogue. Zut!! J'ai lu que les Hells Angels de San Francisco y ont élu domicile. Je crois qu'après avoir vécu toute cette belle énergie du gospel, Dogpatch m'a paru bien terne et tranquille. Très peu de gens sur les rues comparé à tous les autres quartiers que nous avons visité.

Ça termine mon merveilleux séjour à San Francisco!

Merçi à toutes ces personnes que j'ai rencontrées et à celles qui m'ont permis de vivre la différence et l'émerveillement.

Au prochain voyage ! J'ai décidé que j'amenais mon amoureux en Corse cet automne.

À suivre!

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Nous déjeunons entre filles vue que Matthew est parti en expédition pour effectuer de l'escalade. À tous les matins Guylaine seule ou avec Marie-Ève préparent une salade de fruit géante composée de fruits frais et parfois elles ajoutent des fruits congelés, mais de toute manière elles sont toujours bien délicieuses en plus d'être appétisantes visuellement.
Nous échangeons de nous, de nos familles, de nos expériences, de nos souvenirs, de... de... Le bonheur est au rendez-vous et le temps file à toute allure.

Quelle heure est-il? Hein ? 11h15 ?? Bien oui! Après s'être consultées, la mère et la fille, j'ai la surprise d'une autre découverte aujourd'hui car Marie-Ève nous laisse sa voiture pour l'après-midi. Alors destination: Sutro Bath. Je ne m'attendais plus à découvrir d'autres points d'intérêts car je me trouve déjà très choyée d'avoir visité tous ces sites, et à chaque jour, en surplus de ce que j'avais planifié.

À chaque jour, je donne les adresses à Guylaine qui vérifie, en excellente conductrice - guide, s'il y a du stationnement disponible. Ensuite, j'entre ces adresses sur le GPS qu'elle a eut la bonne idée d'apporter. Ça nous évite de perdre beaucoup de temps à monter les itinéraires. Bravo championne!

Une fois sur place on ne sait pas trop où nous sommes. L'entête d'une fiche descriptive annonce qu'ici c'est "The naval battle of Guadalcanal". Ça serait intéressant de tout lire ce qui est affiché mais nous sommes ici pour les Sutro Baths. Guylaine s'approche d'une carte qui nous montre "Vous êtes ici". À partir de cette connaissance, elle sait très bien où nous diriger pour s'y rendre. Nous faisons une équipe du tonnerre. Elle a le sens de la direction et moi je l'ai sur les cartes sans avoir à tourner le GPS. Je situe très bien les 4 points cardinaus. Il faut dire que ce Garmin est exceptionnelle. Je pourrais vous décrire tous ce qu'il fait, mais vous le demanderez à Guylaine ou Marcel. Vraiment super comparé à celui compris dans nos voitures de luxe.

Vous savez que Fern (Fernand Guay, notre homme ange du stationnement) nous a trouvé des surprise de stationnement toujours près de notre destination. Comme d'habitude, il reste une place, soit quelqu'un s'en va juste devant nous ou tout simplement: il est vigilant notre Fern!
L'océan Pacifique couve ces bains qui ont déjà été la grandeur de ce coin de pays. Un article intitulé "Grandeur et décadence d'une fastueuse station balnéairedes années 1900" est intéressat à lire. Il ne reste plus que l'emplacement mais on peut imaginé cet endroit couvrait 1,2 hectares abrités par une structure vitrée, construit en 1896. Ils furent détruits par le feu. C'est vraiment ironique!

Aujourd'hui en ruines, ils ont attiré des gens du monde entier pour venir expérimenter les bienfaits de ces bains construits dans la pierre et alimentés par l'eau salée du Pacifique. Il est bon de savoir que ces murs vitrés entouraient un casino,, un amphithéâtre pouvant accueillir 5,000 personnes assisses, des cases privées pour 400 baigneurs, des petits bancs partout, des fumoirs pour ces messieurs, des ascenseurs pour accéder à l'observatoire sur le toit, 6 bassins énormes d'eau chaude salée, et bien entendu des bains, des baignoires et douches.

Comme au Colisée de Rome, des activités étaient planifiées pour divertir tout ce beau monde. On dit que des activités originales étaient organisées pour occuper les baigneurs moustachus et en maillot une pièce: de fausses batailles navales, des trapèzes partout et autant de tremplins et de toboggans. Si Guy Laliberté avait vécu dans ce temps-là, qu'aurait-il fait? Je me pose la question!

Le resto Cliff House juché tout au haut de la falaise règne en maître aujourd'hui sur ces bains sont désormais en piteux état. Une photo remémmore ce qu'ils furent dans leur majestueuse vie.
Guylaine avec ses envies de pipi, profite de réserver une place à cet endroit. J'en suis enchantée. Il faut une réservation sinon l'attente peut varier entre 20 minutes à 1h00. Je comprends! Avec cette vue à couper le souffle, nous aussi prenons notre temps pour déguster ce que le chef a préparé selon nos options qui garnissent le menu.

Je décrirais ce resto élégant mais décontracté. De belles nappes blanches s'étendent sur les tables comme les vagues sur le sable tout en bas du Cliff. Les produits de la mer sont à l'honneur sur le menu ce qui nous fait opter pour trois mets préférés par nous deux. D'un commun accord nous optons pour le crab cake (que mon filleul Drew adore: ici il est composé de 90% de crabe), crevettes tempura servi avec une sauce qui relève leur saveur et une salade ceasar. Là, ce fut surprenant. 4 grosses feuilles de laitue romaine entière saupoudrée de parmesan rapé et de quelques mini tranches de parmesan avec la sauce à part et les fameux croûtons à l'ail qui essaient de se frayer un chemin entre les 4 feuilles. Bon! Chacun son truc!
La sauce qui accompagne le Crab Cake mérite un 4 étoiles à elle seule. Je n'ai pas le temps de la décrire (vous en êtes bien contentes hein hihihihi). Je prends un verre de blanc pour accompagner ces délices.

Huit jeunes femmes remplissent les chaises de la table en face de moi. Bien évident que c'est un shower pour une future maman. Vers la fin du repas je leur offre de prendre une photo de leur groupe toutes ensembles. Elles se photographiaient à tour de rôle. Elle furent enchantées et j'ai eu droit à des "mercis" en français.

Un vieux couple assis à une table à deux juste à côté, portant des espadrilles, mangent avec appétit de très bonnes portions en plus de la bouteille de vin qu'ils ont vidé tout le long du repas. Ils sont arrivés avant nous et ils partiront après nous. Ils prennent le temps de manger à petites bouches et en grande quantité. Ils sont pourtant minces ces p'tits vieux! En partant, je vais élucider le mystère. Vous êtes des touristes ? Je vous ai vu prendre des photos avec votre super caméra équipée d'un zoom digne d'un équipement d'éléphant. L'homme de répondre que oui il adore la photo mais ils habitent San Francisco. Ils sont partis ce matin de leur maison située à 9 miles d'ici et ils retournent de la même manière, i.e. à pied. Chapeaux! Je comprends qu'ils ont besoin de faire le plein des deux manières. Manger pour l'énergie et boire pour oublier qu'il leur faut marcher un autre 9 miles pour retourner.

Marie-Ève nous a préparé un repas que Vicky et Valérie cuisinent: la Tourte végé au quinoa et à la patate douce de Ricardo. Elle a ajouté du proscuito. Délicieux! Guylaine, la spécialiste des salades de toutes sortes, nous en prépare une de légumes avec vinaigrette qui se marie à merveille avec cette tourte. Une bonne bouteille de chez Lasseter, un Chemin de fer, offerte par Guylaine arrose ce souper. Réflexions, partages et échanges infinis autour d'un verre de vin ou le plaisir accompagne nos humeurs.

Une autre belle journée! Je me couche car demain matin il faut nous lever à 04h00 pour nous rendre à l'aéroport.

Je vais écrire mon dernier blogue demain aux différents aéroports, si le temps me le permet.
Bonne nuit!

7e jour - 20180427 - Vallée de Napa
Mon sommeil a été perturbé après avoir parlé avec Pascal. Un des effets secondaires a commencé à apparaître soit les rougeurs au cou et un peu sur la poitrine. Il est déçu et moi tout autant. La crème prescrite semble par contre faire effet.

Dans deux jours je pourrai te réconforter et te cajoler par mes petites attentions que tu aimes bien mon trésor. Je ne suis pas sans partir le coeur gros ce matin pour découvrir cette vallée qui pique ma curiosité au niveau des produits des vignobles qui pilulent maintenant en Californie.

Je crois que je vais revenir les pieds ronds. Comme m'écrivais Drew, ça peut rendre des souvenirs inoubliables. Marie-Ève a pris une journée de congé pour nous conduire et nous faire découvrir des vignobles qu'elle a sélectionnés. Je vais pouvoir découvrir leurs vins. C'est une région à laquelle je ne suis pas attirée car je trouve que leurs vins contiennent trop de sucre résiduel. Sans doute que mes préjugés vont s'envolés après cette journée bien arrosée.
Nul ne peut douter de l'importance de la viticulture en Californie. Je suis surprise d'apprendre qu'environ 85% des vins des États-Unis proviennent de cette région et qu'elle se situe au 4e rang des pays exportateurs derrière la France, l'Italie et l'Espagne, avec une valeur d'exportation en dollars américains de 1 milliard 620 millions uniquement pour ces vins californiens. Le Canada avec des achats de 431 millions ($ américains) représente le 2e meilleur marché extérieur pour la Californie. La région de Sonoma produit 56% de vins rouges et 44% de vins blancs. A elle seule, elle compte environ 500 établissements viticoles dont la plupart sont de petites exploitations familiales comme celle que nous visiterons en premier.

Notre départ à 09h00 est quand même bien planifié car la circulation est fluide dans la direction que nous empruntons: Sonoma et Napa. Guylaine m'offre de m'assoeir à l'avant pour avoir une belle vue sur les vignobles qui défilent le long de la route viticole sinueuse. Un lendemain de veille serait fatale tant les lacets de la route se déroulent à l'infini. Les nuages sont magnifiques pour rendre les photos plus vivantes de part leurs formes. Ils mettent de la vie sur une photo plutôt qu'un ciel tout bleu. L'atmosphère qu'ils créent me surprend toujours lorsque j'admire les photos que j'ai prises.

J'assiste notre conductrice avec son GPS presqu'à l'arrivée seulement. Je n'y ai pas pensé avant. Mais au retour, je prends mon rôle de co-pilote très au sérieux en assistant à tour de rôle la fille et la mère qui prend la relève.

Notre roulons environ 1h20 avant d'arrivée au Lasseter Family Winery. Nous débutons par un vignoble recommandé par une amie de Marie-Ève dans la région de Sonoma. Le Lasseter Family Winery situé au 1 Vintage Lane, Glen Ellen.

Il est bon de savoir que les régions de la vallée de Napa et de Sonoma sont magnifiques pour de multiples raisons, comme le dit si bien la journaliste Lise Giguère, et il n'est pas nécessaire d'être un fin connaisseur en vins pour bien apprécier. Il s'agit juste d'aimer le vin. Ce qui est indéniablement mon cas.

Marie-Ève a déjà annoncé notre venue. Lorsque je pense à tous ces artisans qui mettent tout leur coeur et leur passion à la fabrication de ces nectars californiens qui ont secoué le monde du vin en 1976. Pour la petite histoire, il faut se rappeler que c'est cette année-là, lors d'une dégustation à l'aveugle organisée à Paris et dans laquelle s'affrontaient les vins français et les vins californiens, que ces derniers ont surpris tout le monde en obtenant la première place.
On ne peut visiter ce vignoble sans réservation. Il en coûte 45$ par personne pour le tour et la dégustation. Ce que nous recevons en retour est une expérience personnelle incroyable. À l'arrivée, il faut peser sur la sonnette afin qu'on ouvre les grandes portes. Je trouve que ça donne un air de grandeur et d'anticipation à la découverte.

Le nom "The Savard Party" est inscrit sur l'ardoise de bienvenue accompagné des prénoms des deux autres philippines Diane et Kristin. Jacky est notre guide privée et nous reçoit dans un accueil chaleureux et dynamique. Nous goûtons à leur rosé, l'Enjoué: 28$ avec une bouchée de fromage de chèvre crémeux monté sur une biscotte ronde et décoré avec une touche de confiture style confit de fruits. La qualité de cette dégustation annonce la qualité de ce qui va suivre, tant au niveau information que dégustation.

Ses enseignements, ses observations et ses commentaires nous permettent de comprendre comment a débuté ce vignoble de quelques hectares pour devenir ce ranch de 95 hectares aux limites de Glen Allen. Le vignoble Justi Creek fait partie de ces 95 hectares avec deux autres vignobles : Rancho Villejo et Rancho Los Guilicos. Nancy et John sont parents de cinq fils. Pas sure qu'un veille suivre les pas de ses parents.

Une dizaine de vignobles furent épargnés lors du grand feu de l'année dernière dont les leurs. Les cépages utilisés pour produire des vins d'assemblage à la méthode française ancienne sont de la région de la Bourgogne: Mourvèdre, Syrah, Grenache. De la région de Bordeaux: Cabernet Sauvignon, Cabernet franc, Merlot, et Malbec. En plus deux autres cépages: de vieilles vignes de Zinfendel et de Phil Cotum.

Fondé en 2000, les Lesseter avec leur désir de fabriquer du vin artisanal de manière ancestrale débute leur aventure à Remick Ridge. Ils deviennent propriétaires de leur vignoble en 2002. John travaille déjà comme producteur (Pixar). Le vignoble est son hobby. Ce vignoble a débuté lorsque Nancy demande à sa femme de ménage pourquoi elle revenait à la maison toute mouillée de vin rouge, toute excitée, la joie se lisant sur son visage, John s'est dit, Whow ! okay ! Maintenant c'est ce que je veux faire.

J'ouvre grand mes yeux et mes oreilles pour accueillir ce flot d'informations pertinentes et très intéressantes. Jacky est passionnée par son travail.
Il y a environ 3 000 caves à vin en Californie, nous en visitons deux. Quand même! Les vins proviennent de raisins biologiques qui poussent sur la ferme familiale. On ne trouve aucun produits chimiques pour faire croître ces ceps. Seulement de l'orge et autre céréales organiques nourrissent leurs vignobles. Ils produisent environ 3 925 caisses de 12 bouteilles: 47 100 par année. J'ai été agréablement surprise de savoir que les plantes et arbustes aux alentours qui servent de décorations servent aussi aux insectes pour poleniser les vignes. Dans les rangées, une cabane d'oiseau se tient fièrement pour accueillir les oiseaux et la plus grosse cabane, à peine quelques rangs plus loin, est une caméra cachée pour guetter les prédateurs.

Nous dégusterons sept vins qui portent chacun un nom relié à une histoire familiale. Notre visite est sensée durée entre 1h30 et 2h00. Nous avons exagéré un peu. Jacky doit courir pour rattraper le temps. Un autre groupe arrive tout de suite après notre départ.

Jacky ajoute au niveau de la famille Lasseter qu'ils ont embouteillés leur première bouteille en 1997 pour offrir comme cadeau de Noël. Ce vignoble qu'ils ont acheté appartenait à une famille française depuis 1894. Il a été restoré depuis pour devenir ce que nous avons la chance de visiter aujourd'hui. Avec l'arrivée de Julia Iantosca la maître chai, ils étaient en business comme on dit. John aime la combinaison de son vin Chemin de fer accompagné d'un confit de canard. Je vais certainement essayé ça de retour à la maison avec la venue des enfants.
Nous débutons par la visite du vignoble tout près de la réception qui dure environ 45 minutes. Nous marchons quelques pas pour arrêter devant les rangées de ceps. Nous voyons la différence des 3 cépages par leur feuille et leurs fruits en germination: cabernet franc. cabernet sauvignon et grenache. J'adore voir la différence en réalité comparée aux photos de livres spécialisés dans les vins.

Nous revenons pour visiter leurs installation de fabrication en passant devant le jardin où une amphore géante couchée, de laquelle coule une eau qui tombe sur des petites roches dans un son apaisant qui s'harmonise bien avec le chant des oiseaux. Ce jardin contient une deuxième source d'eau qui elle tombe en cascade sur des pierres moyennes.

Nous débutons par la salle des réservoirs où nous découvrons leur 2e vin: Voilà! 46$. Vin blanc premier en 2015. J'ai acheté le poster. Assemblage: sémillon, sauvignon blanc, sauvignon musqué. On peut voir le réservoir du prochain vin qui est en gestation, le Zut Alors! À la sortie, on peut admirer les tabourets et tables construits dans le bois de fût de chêne qui ne servent plus pour contenir le vin.

Maintenant la salle des fûts de chêne français mais aussi de d'autres pays européens. Nous montons ensuite déguster ces produits transformés de raisins à verre de vie. Nous les dégusterons dans la salle du vin. Chaque vin que nous dégustons est accompagné de fromages artisanaux régionaux et des charcuterie fine.

Nous apprenons l'histoire personnelle rattachée à chaque étiquette créée par l'artiste Denis Ziemfenski. Cette demi heure file à une vitesse folle. Nous échangeons avec les deux autres dames et Jacky nous rappelle que nous allons manquer de temps si on continue sur cette envolée.
La salle de dégustation est magnifique. J'aime beaucoup les chaises bleues hyper conforables et assez grandes pour accueillir une personne de 300 livres . Devant nous s'étalent 5 verres de vin rouge, un plat rempli de biscottes rafinées et différentes pour chaque 5 fromages qui accompagnent les vins ainsi que 5 garnitures pour compléter les bouchées. La table à manger est énorme en bois massif foncé. C'est comme les salons en France, d'autres personnes peuvent se joindre à nous. Jacky commente chaque vin qui est associé à un fromage afin de lui apporter plus de vie. Ce décor élégant fait que mon expérience restera à jamais à ma mémoire tant tout chaleureux et délicieux. Le prix des vins que nous dégustons varie entre 28$ et 125$ la bouteille.
3e vin Chemin de fer 56$ - j'en rapporte une bouteille à la maison / Servi avec biscotte séchée aux fruits et un fromage cendré qu'on mange avec cerises séchées
4e vin Bricolage 48$ - biscotte aussi fine qu'une feuille de papier accueille un fromage cheddar qu'on garni avec une confiture épicée aux 5 poivres
5e vin Paysage 62$ - biscotte croustillante ronde servie avec un brie et des amandes salées Marcona
5e vin Amoureux 64$ - j'en rapporte une bouteille à la maison. biscotte allongée farcie d'une noix servie avec un parmesan et un chocolat farci
6e vin Reminiscense 125$ - je n'en rapporte pas à la maison hihihi
Je désirais visiter le domaine de Robert Mondavi car on doit à ce producteur de vins et à ses stratégies marketing d'avoir fait connaître le vin américain. C'est dans un bâtiment qui a tout d'une ancienne mission qu'il a installé son vignoble. La devise: Buvez ce que vous aimez et ne vous sentez jamais coupables... J'adopte. Nous roulons vers la Vallée de Napa qui est vraiment sinieuse. J'ai opté pour ce vignoble car Vérinique Rivest le louange et j'aime bien le Fumé Blanc
Rien à voir avec le vignoble que nous venons de quitter. C'est comme ailleurs en France ou Australie: debout devant les verres alignés pour le choix de dégustation que nous payons. Nous choisissons qu'une dégustation de 4 vins pour nous trois. Mitchell nous offre de boire à l'extérieur si nous désirons. Le choix me revient, alors oust! dehors! pour la Dégustation Découverte de 30 minutes au coût de 30$. Vue que nous sommes à l'extérieur, aucune explication n'est donnée. Mitchell nous sert les quatres verts et le voilà reparti. Avoir su, je l'aurais choisi à l'intérieur.
2 blancs:
2014 Oakville Fumé blanc - doux, bonne acidité, finale longue (sec) - agrumes - 80% sauvignon blanc et 20% sémillon
2013 Carneros Chardonnay - arôme de tarte aux pommes, banane et poire (fruité) - 100% chardonnay
2014 BDX Oakville - rouge - robuste, goût de cerises noirs (râpeux), bleuets, épicé, tabac et cacao - il aurait fallu que je le prenne avec un rôti d'agneau
2013 Stags Leap Cabernet Sauvignon - très gras - puissant et élégant, sur le fruit noir, vanille et cassis - 100% cabernet sauvignon
Mon amie a les pieds ronds, notre conductrice bien à jeun et moi entre les deux. Un petit feeling agréable m'habite!
Marie-Ève avait prévu un 3e vignoble. Non, nous sommes déjà bien comblée. En route pour manger afin de rebalancer nos esprits. The Boon Fly Cafe sert des portions plus que généreuses. Tous ces plats devraient être partagés à deux. Marie- Ève prend un hamburger gourmet avec frites et Guylaine et moi partageons un wrap au poulet géant et une soupe que nous donnons à Marie-Ève. Elle partage ses frites allumettes avec nous. Comme elles sont croutillantes. J'adore! Que du plaisir!

Le resto est plein. Lorsqu'une table se vide, aussitôt quelqu'un d'autre y prend place. En entrant, l'atmosphère est aux échanges et le service est attentif en vérifiant que c'est bien ce que nous désirons commander. Nous invitons notre conductrice car j'étais prête à payer 250$ pour une journée en autobus. C'est la moindre des choses. Ce sont des mets traditionnels dans le style resto l'Étape mais avec de la nourriture préparée maison et non du fast food. Délicieux! Le poulet est tendre car il a été mariné et ensuite rôti dans cette sauce.
Guylaine prend le volant et les deux bébés dorment à l'arrière: Marie-Ève et Woby. Nous passons par Sausalito échangé une cape que Guylaine a acheté lors de notre visite à vélo. Le soleil avait délavé le tissus laissant une ligne centrale plus pâle.

Surprise! Marie-Ève nous amène au sommet d'une montagne pour avoir la vue sur le Golden Bridge et San Francisco. Vraiment magnifique et grandiose. J'ignore le nom mais Marie-Ève me répond qu'elle a emprunté Oakville St pour y aller. Je n'avais pas encore vu ce qu'elle nous a fait expérimenter. Mettre une main en bas d'un pylone et l'autre main en haut du pylone comme si on le tenait dans nos mains. On s'amuse. Nous prenons quelques minutes pour admirer et juste être là à admirer la lumière de la fin de journée qui s'ennuage graduellement.

Nous avons eu du soleil tous les jours. Le temps de son parution variait mais il est au rendez-vous pour nous réchauffer et se gorger de ses rayons bienfaisants. Ma note météo est terminée!
Un repas partagé tranquillement en choisissant ce que chacune voulait manger. Nous échangeons et je me retire dans mon appartement pour venir "bloguer".
Bonne nuit!

2

Encore frais ce matin avec un peu moins de vent. Il faut quand même des pantalons longs et un coupe vent. Mon chandail de laine ne me servira pas en fin de compte. En plus, j'ai apporté bermuda et hauts à manches courtes. Je ne pense pas les porter. Une chance que j'avais apporté un surplus de hauts à manches longues.

Ce que nous apportons aujourd'hui pour notre balade en vélo. À gauche, Guylaine, à droite, Raymonde.

L'auto de nos hôtes étant toujours au garage, nous repartons ce matin en utlilisant le transport en commun. C'est un plaisir aussi. Efficace et nous pouvons jaser au  long du parcours de ce que nous désirons visiter et de ce que nous avons visité.

ALLER-RETOUR À SAUSALITO VIA LE GOLDEN GATE... EN VÉLO!

Hier, j'ai mentionné que je serais prête à expérimenter la traversée du pont Golden Gate à vélo. J'ai lu qu'on pouvait le traverser soit à pied, en auto, en autobus ou à vélo. Je demande à Guylaine si elle peut faire du vélo. Certainement! Ok! La surprise peut se lire pas seulement dans ses yeux, mais dans ses paroles. Ah! oui, en vélo. Tu veux vraiment y aller en vélo. Oui, oui! Alors nous louerons des vélos assistés, c'est-à-dire électriques. Le retour se fera en Ferry ce qui me donnera l'opportunité de photographier le Golden Gate, Bay Bridge, l'Alcatraz et les côtes de San Francisco. Mon but pour vivre cette expérience est que je désire découvrir les fameuses maisons bateaux de Sausalito. Les gens y vivent à l'année.

OÙ LOUER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES

Guylaine cherche où louer les vélos électrique pour leur balade vers Sausalito.

Au Pier 39, Guylaine cherche l'endroit où elle a déjà loué un vélo. Le WIFi n'est pas disponible. Alors, nous débutons notre journée découverte par trouver l'endroit où elle et Marcel avaient loué leur vélo pour visiter San Francisco, il y a de ça quelques années. Nous arrêtons au Pier 41 qui nous conseille d'aller 4 rues plus loin où se trouvent leur dépôt. Nous arrêtons à un autre kiosque. En fin de compte c'est celui que Guylaine favorise car elle compare les équipements, et ce dernier a des vélos électriques flambant neufs. Nous marchons trois rues pour s'y rendre. Un petit "plaster" sur mon orteil et on y va.

Location des vélos électrique pour notre balade.

Sur place, Guylaine demande de l'essayer avant de partir. À son retour, après avoir demandé si je trouve ça trop dur, peut-on les retourner en payant que le temps utilisé. Elle offre de partir une heure avec et de revenir pour louer le reste de la journée. Cette heure payée 20$ sera déduite du 49$ de location.

Ce que je lui dis pas, c'est que j'ai quand même une appréhension. Mais mon désir de traverser en vélo pour m'arrêter où je veux pour prendre des photos est plus fort. En plus, ça va me permettre d'expérimenter le vélo électrique qui peut devenir un investissement lorsque je serai de retour à Québec.

ESSAIES DU VÉLO ÉLECTRIQUE PAR RAYMONDE

Guylaine est vraiment maternelle et précise dans ses instructions. Nous marchons jusqu'à un resto pour ensuite aller à l'endroit où on peut monter sur le Ferry. C'est juste pour tester la côte pentue et analyser si oui ou non je pourrai suivre ma belle amie. Pas besoin de vous dire que je suis nerveuse. Le terme "un vrai paquet de nerfs" s'applique sans restriction. Mais, je désire tellement vivre cette expérience.
Guylaine prend le temps de m'expliquer comment fonctionne le vélo électrique. J'ai beaucoup de oui mais ! Comme disait Hurteau dans un fin de semaine de croissance, Mme Ouimet était en ville. Oui mais si.... Oui mais si... Elle riait et elle continuait ses explications là où elle les avait suspendues. Oui mais si... Bon ça suffit! Elle essaie le vélo. Montée de la côte, descente de la côte qui tourne et possède une bonne pente. Tout va bien.

À mon tour! Pourquoi m'être embarquée dans cette méthode de circuler! Je me trouve un peu dingue et aventureuse. Et surtout, que je n'entende pas personne dire que c'est à cause de mon âge. J'ai juste la frousse. C'est permis, non?

Embarque la madame sur le vélo. Je sais comment me servir du bouton gauche pour changer la "gear" d'assistance: élevée , moyenne et base. Les "gears" de droite. Celle complètement à droite sert à changer de vitesse numérotée de 9 à 1, et derrière le guidon, une autre manette pour ramener ces vitesses en sens inverse. Je comprends, je comprends, je comprends. Allez!

L'ESSAIE EST TROP DUR!

Me voilà en mode pédale ma belle. Ça va super bien. À chaque tour de pédale, le moteur électrique répond en m'assistant d'un mouvement allégé. J'adore. Oufff! Que se passe-t-il? Je dois pédaler beaucoup plus fort que je m'attendais. Je souffle, je respire et panique un peu, je suis un peu en c..... de m'être embarquée dans cette situation! Merde! Il faut redescendre. La côte pentue devient une ennemie à abattre. Je garde même mon pied droit pour freiner même si je me sers des freins de chaque côté.

Une fois arrivée en bas, j'annonce mes couleurs: finito. Pas question de vivre cette expérience. Je suis à bout de souffle, les poumons veulent me sauter. Seule une gorgée d'eau réussie à me calmer. Guylaine ne comprend pas comment je peux être aussi essoufflée.

Elle repart avec le vélo. Je la regarde monter légère comme un oiseau. Ben voyons donc! Comment fait-elle? Elle redescend tout aussi facilement. On trouve finalement pourquoi mon essaie avait été si désastreux: j'avais changé de vitesse en sens inverse. J'augmentais la difficulté tout le long que j'ai monté. J'ai inversé le niveau de difficulté. Elle me convainc de ré-essayer, sinon je vais rester dans cette peur. Juste une fois! Il n'en est pas question. Je ne remonte pas cette maudite côte. Elle insiste. À vrai dire, j'accepte pour m'en débarrasser.

ENFIN! TOUT ROULE COMME IL SE DOIT!

Allez ma fille, monte la côte en utilisant la gauche et la droite en alternance afin de facilité la montée. Je suis ENCHANTÉE... quelle différence! Je suis excitée comme un enfant qui fait sa première randonnée en vélo. Je redescends avec confiance et en m'assurant de respirer afin d'enlever la peur. Respire et sourire ça fonctionne. Guylaine, en voyant mon visage à l'arrivée sait qu'elle a gagné la partie. La petite coquine. Elle espérait que ça se passerait comme ça. Même si elle m'avait assuré que nous annulerions le vélo, elle savait que sa stratégie pourrait fonctionner. Et elle a fonctionné. Merci Guylaine d'avoir insisté même si j'avais plus le goût de te tordre le cou que d'y aller.

UN AUTRE PÉPIN QUI OUVRE L'APPÉTIT!

Mon vélo ne veut plus repartir après que je sois arrêtée pour prendre une photo. Guylaine s'offre à retourner au dépôt de vélo pendant que je commande le repas pour dîner. J'ai carte blanche pour choisir. Nous avions déjà parlé de goûter à la chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain servie avec une salade césar.

La chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain

C'est ce que je commande au resto italien Capurro's. Son ouverture a eu lieu en 1946. La descendance l'opère aujourd'hui avec bonheur. Le jeune serveur fait parti de la famille. Il sourit à pleine dents. Je dirais que le papa ou la maman a couché avec une personne mexicaine tout en descendant dans la généalogie. Je demande si je peux diviser la portion en deux. Car c'est quand même un bonne portion. La jeune serveuse m'organise tout en fonction de satisfaire ma demande. Que de services! Guylaine arrive et nous attaquons notre repas avec joie. Délicieux!

Vue que seulement un des deux vélo avait le problème de s'entêter à ne pas démarrer car le petit écran était éteint aussi. Il y a un petit bouton gros comme un pois à gauche du vélo caché par le siège. En plus, c'est une information que ni l'une ni l'autre n'a entendue. Nous croyons naturellement qu'elle ne l'a pas dit.

Essaie du vélo par Raymonde

Prête, casque sur la tête, et c'est un départ. Je suis enchantée... l'ai-je déjà dit?
Je vais enfin pouvoir admirer le Golden Gate sous toutes ses facettes. Il fait 4 km mais il faut rouler quelques km pour y avoir accès. Il faut commencer par monter et tout va très bien. Que je suis heureuse d'avoir dépassée ma peur. C'est ici que la Baie de San Francisco rencontre l'Océan Pacifique.

Le pont Golden Gate que ces dames s'apprêtent à traverser en vélos électriques

Nous empruntons la petite route de gravier dans le Parc National pour ensuite monter jusqu'au pont. Je peux prendre des photos de près. Ce monument suspendu d'un rouge éclatant est un véritable monstre d'acier à la grâce incomparable. Mon homme serait heureux de voir comment les ingénieurs ont travaillé pendant 4 ans pour le construire dans les années 1930. 6 voies de circulation, 1 voie piétonne-cyclable et 42 millions de véhicules l'empruntent chaque année soit plus de 100 000 par jour. Et plus de 5 000 cyclistes par jour dont nous faisons partie aujourd'hui.

Raymonde sur la voie cyclable du pont

Le parcours de la piste cyclable est d'un côté seulement du pont. Les vélos partagent la zone piétons. Donc bien sur, pas de péage. S'arrêter est facile mais il faut quand même sécuriser nos arrêts car piétons et vélos sont omni présents. Un arrêt de péage pour les voitures est obligatoire, pas pour les vélos. J'admire ces fanatiques de photos et je pense à mon filleul Drew qui est dans ce mood. Ça passe de la caméra hyper sophistiquée au cellulaire mais la passion anime chacun à saisir ce moment précieux dans l'ici et maintenant. C'est mon cas.

Sausalito vue de la baie.

Un groupe d'élèves traverse en même temps que nous. Un jeune pousse son camarade pour qu'il empiète sur la portion vélo. Je ne peux l'éviter! Son professeur les ramène à l'ordre. Je roulais très lentement et en plus Guylaine m'avait bien informée de faire attention aux piétons. J'apprécie ses conseils qui sont toujours à points dans différentes connaissances acquises de ses expériences à San Francisco.

San Francisco, Bay Bridge et Alcatraz vue du pont Golden Gate à Sausalito.

Le vent s'engouffre là où il peut dans mon casque que je croyais visé sur ma tête tant il est bien attaché. Guylaine a aussi vérifié cet aspect. Nous parcourons quand même 15 km pour se rendre de l'autre côté jusqu'à Sausalito. Pour y arriver, il faut redescendre au pied du pont mais c'est pour mieux remonter ma belle. Tout ça pour aller admirer cette façon de vivre du mouvement hippie dans un passé qui semble bien lointain.

Maison-bateau à Sausalito

Comme d'habitude j'arrête pour savoir où se trouvent ces maisons à la réputation de "pot". 1 km et nous y sommes.

Maison-bateau à Sausalito

La première maison bateau fut transformée en restaurant tout juste à côté du Trident.

Maison-bateau transformée en resto

Mais devinez ce qui se trouve en face ? Le magasin où Guylaine aime acheter de belles dentelles lorsqu'elle vient ici. Je m'assois sur le banc pendant qu'elle trouve des trésors au 2Bella.

Boutique 2 Bella favorite de Guylaine

Mon amie est heureuse et moi aussi. Ces moments de bonheur me comblent de reconnaissance envers elle et sa fille qui m'accueillent si gentiment et avec beaucoup d'affection. Je suis touchée par leur générosité et celle de Matthew.

Et l'autre chance aujourd'hui, c'est que Guylaine ait eu la patiente de m'encourager de réessayer le vélo. J'aurais manqué une possibilité inouïe de vivre cet expérience unique. Nous sommes à quelques 10 minutes à pied des maisons-bateaux.

Quai du ferry à Sausalito

Quelques photos, humer l'odeur de mer et nous sommes reparties prendre le ferry qui se trouve à quelques pas. 12$ et billets en main, nous attendons l'une des trois montées quotidiennes. Nous sommes autant de cyclistes que de passagers piétonniers.

Embarquement sur le ferry Sausalito-San Francisco

Sur le pont, j'admire tout ce qui m'entoure. Je me laisse bercer par le mouvement de l'eau pendant 30 minutes, le nez au soleil, le vent dans les cheveux et le coeur léger. Je vis un moment d'éternité dans tout mon corps et mon coeur. Je pense aussi à mon amour Pascal ! Il est avec moi!

De retour à la maison par bus, nous jasons avec Marie-Ève. Je me retire afin de laisser mère-fille se raconter leur journée. Elles préparent un bon souper servi avec un petit shiraz pas piqué des vers. Nous fêtons la vie ! Ce soir, j'offre à Matthew un tour de son thème natal combiné à sa révolution solaire.

Le sommeil nous gagne toutes et c'est avec délice que je me glisse dans les draps pour ne me réveiller que le lendemain matin.

Bonne nuit!


 

7

Nous débutons notre journée au rythme de personnes en vacance. Nous sommes loin de la course à la montre. Une fois prêtes, nous décollons! Ce matin le vent nous gèle. Il me faut porter foulard et coupe-vent avec un chemisier à manches longues. Je sens les roses sur notre chemin, je souris aux oiseaux du paradis le bec coloré tout fleuri et les odeurs de fleurs qui flotte dans l'air.

Journée autobus! Nous sommes heureuses d'apprendre comment ça fonctionne tous ces transports disponibles à nous dépanner pour nous amener là où nous désirons aller et venir. On débute par marcher une dizaine de minutes pour acheter nos billets. Je m'informe à une jeune fille dans le stationnement de Walgreens à savoir où, quand et comment. C'était comme Marie-Ève avait expliqué à Guylaine ce matin.

LA PASSE DE LA PASSE
Achat d'une PASSE d'un jour : 5$ chacune avec AC Transit après avoir vérifié à nouveau avec un employé de Walgreens où nous achetons nos billets. Les gens sont généreux de nous fournir les informations nécessaires pour notre bien-être. Nous ignorons à ce moment-là que cette PASSE ne nous servira de transport que d'Oakland à San Francisco. Pas l'inverse ! Pourtant, il me semble que j'ai bien vérifié que ça incluait tous les transports. Pas assez claire la Madame! Bon...

Nous devons prendre le parcourt NL de couleur pêche

LAC MERRITT
On monte en face du Heart and Dagger Saloon et nous sommes d'attaques à découvrir d'autres facettes de cette ville que j'aime déjà beaucoup.

Guylaine devant le Heart and Dagger Saloon où elles vont prendre le bus de AC Transit, ligne NL, pour traverser d'Oakland à San Francisco

Mais avant de traverser la rive, se trouve le lac Merritt où Wobi adore faire le tour avec ses amis Marie-Ève et Matthew et parfois Guylaine lorsqu'elle est en ville. Le sentier de 5,6 km qui l'entoure est très achalandé par des locaux faisant leur jogging, promener leurs enfants ou tout simplement venir relaxer vautrés sur les immenses pelouses vertes. J'ignorais qu'il était alimenté en eau salé. J'aimerais le voir illuminé le soir avec ses 126 lampadaires. Il doit être magique!

Notre billet sert au parcours NL couleur pêche. 11 options s'étirent sur la pancarte AC Transit. Le jeune noir est très sympathique à répondre à nos questions concernant l'achat de billet pour emprunter le Tramway au début de sa course. Si c'était de lui, il nous offrirait les billets! Belle jeunesse va!

FINANCIAL DISTRICT
Nous sommes maintenant à San Francisco et descendons au terminus. Nous sommes dans le Financial District. D'anciens bâtiments se mêlent aux immeubles les plus hauts et les plus modernes de San Francisco. C'est dans ce secteur qu'Obama a fait la file comme tout le monde au resto Tadich Grill, un resto Croate qui appartient toujours à la famille qui l'a fondé.

En marche vers le Ferry Building

MAUVAISE PASSE
Nous marchons jusqu'au Ferry Building où nous croyons pouvoir monter avec notre AC PASS. Une fois montées, Guylaine bien installée, la conductrice m'informe que ce billet ne me donne pas la permission de monter dans son bus. Billet avec départ d'Oakland seulement. Traversé Oakland, ce billet tombe invalide. Comme moi en face d'elle. Les conducteurs d'autobus ou de Tramway sont tous noirs. Elle me répond avec un sourire russe, donc aucun, et suite à toutes les questions que je lui pose, elle me laisse monter en me remettant même un transfert. Bon Dieu, à quoi servira-t-il? Je veux juste me rendre au Pier 39. Bon! Je transmet l'info à mon amie. Il faudrait bien qu'elle ait aussi un transfert. Mais voilà, nous sommes deux illégales. Je vais quand même lui en demander un deuxième! La Face ! vous dire!!! Elle m'en remet un pour se débarrasser de moi. Bien heureuse!

PIER 39
Nous descendons au fameux Pier 39. Un mélange de Wall Disney, d'Ogunquit et de fêtes foraines. Exactement ! Nous allons revenir par ce chemin. Donc, j'en reparlerai plus tard. Nous marchons pour expérimenter le Tramway. Vicky, Valérie et Pascal un resto Tarantinos m'invite à rentrer. Non, non, il est trop tôt. De la musique de ses films s'entend jusqu'à la rue. Je me demande bien ce qui fait que ce resto porte ce nom!

Le gripman, le conducteur, en train de retourner notre tramway qui va nous faire faire une balade mémorable!

TRAMWAY EXPERIENCE!
Nous voici arrivées au terminus du Tramway au Fisherman's Wharf . C'est à cet endroit que le processus de "turn around" se fait sur une plaque tournante afin de retourner l'engin sur l'autre voie et repartir dans ce nouveau sens. Deux hommes le tourne manuellement.

Raymonde a bien aimé voir au loin le Square Ghirardelli probablement nommé en l'honneur d'un Girard italien!

Nous montons quelques rues plus loin, dans le secteur Ghirardelli pour prendre place pour notre balade en tramway jusqu'à Chinatown. Guylaine connait le truc pour où prendre place afin d'avoir une bonne vue. Elle se tient debout accrochée au wagon. Moi, je suis bien assise et je ne désire pas bouger d'un iota.

J'ai les yeux qui roulent d'un côté à l'autre et aussi de haut en bas pour admirer tout ce qui m'entoure. Symbole de la ville autant que son pont rouge, les Tramways flottent dans les hauteurs de la ville. Inventés dans les années 1870 par un londonien à l'esprit éveillé, les trams sillonnent depuis presque 150 ans les collines de la ville sur Baie. Inoubliable. J'adore!

Le gripman conduit le tramway en actionnant deux leviers: un pour agripper le cable sous la chaussée et l'autre pour freiner.

Ce qui me fascine c'est le Gripman. Il est le conducteur du Tramway. Il doit veiller au bon fonctionnement de la poignée du levier de saisie du câble et de la poignée de freins. Il est important d'être très vigilant et de laisser le recul nécessaire au véhicule pour freiner aux arrêts ainsi qu'aux lieux de passage. Seules 30% des personnes qui envisagent une carrière de Gripman réussissent l'examen. Il n'y a qu'une femme, Fannie Mae Barnes, engagnée le 15 janvier 1998.

Oriels en façade des maisons victoriennes

Les maisons victoriennes équipées d'oriel se tiennent majestueusement afin que nous les prenions en photo. Et ça marche.

Oriels sur les maisons victoriennes

Ces oriels en surplomb de la maison en plus d'agrandir les pièces en façade, ajoutent une touche décorative intéressante. On dirait des yeux supplémentaires pour s'admirer l'une et l'autre.

QUARTIER CHINOIS
Le quartier chinois mieux connu sous le nom de Chinatown occupe 24 rues et foisonne de boutiques, de restos, de marchés, de temples et de petits musées chinois. Indéniable, les habitants aiment conserver leurs traditions et modes de vie chinoise. On dit que c'est le quartier de la plus grande communauté chinoise hors de Chine et le deuxième plus important après New York.

Maisons colorées dans le quartier chinois

Les multiples petites boutiques de souvenirs et autres bric-à-brac où j'aime dénicher quelque chose de différent et de très bien confectionné, pour un prix rabais comparé au Walmart de ce monde, se succèdent de rues en rues. Les lanternes chinoises se balancent au gré du vent. Leur couleur orangée me réchauffe juste à les admirer.

Guylaine est une guide pratique et elle fait aussi un travail d'éclaireur pour la prochaine fois. Nous empruntons, au retour, une rue qu'elle voulait visiter afin de connaître les restos et boutiques et les partager avec la prochaine invitée à San Francisco.Guylaine me demande si j'aimerais aller dans un resto déjà noté. Je n'ai pas encore eu le temps de préparer mes journées la soirée est consacrée au blogue.

Je rentre dans une pharmacie apothicaire et m'informe d'un endroit où les dim sum seraient délicieux. Je comprend Fifth East ce qui est très loin du Far East. Je suis les instructions au niveau des rues. Chemin faisant, je m'informe mais non on ne connait pas. Guylaine voit Far East Café. Oufff ! c'est bien ce resto. Deux accents qui se rencontrent risque une interprétation différente.

Le Far East Café

Belles petites nappes blanches, décor asiatique à souhait, service digne d'un premier ministre et mets vraiment délicieux. À chaque repas, il nous en coûte 25$ US que nous partageons. C'est amplement suffisant pour tenir jusqu'au soir. Quelques noix en après-midi tout en admirant la faune urbaine avec une petite gorgée d'eau, que du bonheur!

Au resto Far East

En déambulant, comme deux femmes qui se respectent, nous arrêtons juste voir ce que cette boutique chinoise désire nous offrir. Que de bonnes choses. On se fait plaisir. Moi avec mes achats pratiques et Guylaine, devinez quoi !!! Allez, essayez de trouver !! Des foulards... oui, oui des foulards en soie, en laine et soie. Elle est heureuse et moi aussi.

Guylaine et ses achats de foulards!

Quelques photos de murales géantes où des dragons nous regardent d'un oeil inquisiteur doivent certainement effrayées quelques enfants.

Dragon en murale

Nous arrivons à notre destination qui est le Portsmouth Square. J'adore! Des chinois(es) sont assis sur des caisses de lait renversées. Au centre, une caisse sert de table à jouer aux cartes. Ces personnes sont entourées de gens qui semblent prendre pour l'un ou pour l'autre. Je crois que des mises sont faites car un homme nous offre à s'asseoir. Il tient un crayon et un cahier. Il aurait le physique de l'emploi en plus des équipements.

Les joueurs de cartes...

Les cartes sont distribuées suivies de rires, de cris et de doigts qui s'élèvent vers le ciel en signe de protestation. Amusant comme tout de les regarder s'animer comme ça. Je me croirais au Vietnam lors des petits déjeuners pris sur la rue. Ils sont de tout âge.

..... et les parieurs!

Nous repartons le coeur joyeux de les entendre jusqu'au coin de la rue suivante. Ils s'amusent presque tous assis à l'ombre habillés en hiver portant des chapeaux de laine, des bérets et des tuques. Au diable la mode!

Abri pour joueurs de cartes

On dit que Portsouth Square est le coeur historique de San Francisco. Ce Chinatown est une des villes chinoises des plus anciennes après tout.
Nous remontons prendre le Tramway. Pas de place assisse. Allez ma Raymonde, accroche-toi et on y va. Surprise! après quelques minutes d'équilibre trouvé je peux admirer tout ce qui m'entoure. J'adore! L'ai-je déjà dit?

Retour en tramway

Retour au Pier 39 pour admirer les otaries aussi appelés éléphants de mer. Nous traversons Fisherman's Wharf, l'ancienne zone portuaire de San Francisco qui est devenue une petite croisette pour touristes.

Il est agréable de s'y promener car une jolie vue sur la baie se déroule sous nos yeux, à chaque pas. Guylaine est arrêtée quelques minutes dans une boutique de casquettes. Des milliers de casquettes. Je me dis que Frédéric, Nicolas et Vicky capoteraient ici. Vraiment quelque chose!

Les otaries sont protégées ici

PIER 39 ET LES OTARIES
Nous avons droit à un concert cacophonique des otaries en rut. Elles se sont installés là au début des années 1990, en plein milieu du port. Elles sont en totale liberté et sont protégées par la loi. Mon amie mentionne que c'est la première fois qu'elle les voit bouger. D'habitude elles se prélassent au soleil sans bouger et surtout sans crier comme des malades. Vive le temps des amours!

Certaines otaries bougent en période du rut!

Il donne l'opportunité de les regarder se départir des compétiteurs amoureux en les faisant glisser dans l'eau pour les enlever de leur plateforme où se trouve la femelle tant convoitée par tous. Même des coups de derrière bien appliqués ne découragent aucun des valeureux combattants qui veulent aussi profiter du butin qui ne demande qu'à l'accueillir.

La prison Alcatraz au loin

Photos de l'Alcatraz, l'ancienne célèbre prison, et retour au Pier 39 dans la partie foraine. Je suis surprise de voir l'île aussi proche.

La prison d'Alcatraz sur son île
Guylaine et le vent de la mer

Moi qui m'imaginais une immense place en bois traité face à la mer prenant un thé tranquille en admirant la Baie. Que j'ai désenchentée en voyant les boutiques pleines de gadgets à touriste qui ne veut pas payer cher et dont les objets achetés seront redonnés car ils sont indésirés. Les restos fast food sont en grands nombres ainsi que les chaudrées de palourdes ou de clams. C'est certain qu'il y a des boutiques qui vendent de beaux produits mais les prix sont exhorbitants. Je mangerais bien une chaudrée servie dans un bol en pain.

Retour au Ferry Building pour le retour à Okland

Nous arrêtons nous informer pour savoir comment revenir, surtout où prendre le bus. Une fois installées, le retour se fera en une heure et quart environ. Plus tranquille le retour. Mon amie guette où descendre. Pile ! Ouff!

San Francisco est la ville de toutes les villes. Chaque quartier EST une ville dans le sens de la population, de leurs spécialités, de l'atmosphère, de leurs coutumes mais aussi tous ces aspects intégrés à vivre en harmonie ensembles. Exemple: à New-York le quartier chinois est chinois mais américain aussi. Ici, ils sont chinois et ils le restent. L'exemple typique est celui du Paramouth Square où ils se rassemblent entre eux et elles pour jouer aux cartes, parier, rire et discuter. Ils parlent forts, se disputent une carte : ils sont entre eux. Pas d'étrangers dans ce parc.

BON SOUPER EN FAMILLE

À la maison, nos hôtes ont préparé un excellent souper de saumon servi avec une salade digne du resto Ciel à Québec! Belle équipe ces deux amoureux. Nous buvons un petit verre de blanc bio et sans sulfite, à l'exception de Matthew qui décline à mon grand plaisir hihihihi.

J'offre à mes hôtes une révolution solaire individuelle que j'ai préparée au Québec. Je passe donc quelques temps avec Marie-Ève pour lui décrire la sienne. Demain, je remettrai à Matthew la sienne, malgré le fait qu'un scientifique ne croit qu'aux faits. L'avenir nous le dira.

Une partie du blogue écrit, je pose la tête sur l'oreiller et je décolle en rêvant du Tramway où des images saisissantes m'ont émerveillées.
Bonne nuit!

4

Une certaine vitesse de croisière s'installe afin de maximiser notre temps de découverte. Petit déjeuner. J'apprends comment Guylaine fonctionne en mangeant au moins 10 sortes fruits et légumes crus par jour. Nous discutons jusqu'à 09h30, car demain nous n'aurons pas de véhicule. Nous changeons nos plans de visites et nous partons en compagnie du soleil, des fleurs de cactus qui viennent de fleurir dans la cour arrière. Ce sont les plantes dont Matthew prend bien soin. Il faut dire que ce cactus a une forme phallique assez développé, couronné de fleurs délicates.

LA TOUR COIT SUR TELEGRAPH HILL

Mon amie Guylaine conduit ce véhicule pour la première fois. Après quelques mouvements impromptus, nous traversons d'une rive à l'autre tout en jasant, comme d'habitude. Premier arrêt: Telegraph Hill avec sa Tour Coit (oui, oui, c'est pas une erreur) Au sommet de Telegraph Hill, la Tour Coit trône sur une colline ouvrant sur une vue panoramique de 360°. C'est la star du quartier. Elle fut baptisée en l'honneur de Lillie Coit, la première femme pompier volontaire de San Francisco. Les peintures murales de 28 peintres différents accrochent nos yeux admiratifs en rentrant dans l'immeuble. Nous montons à l'étage de la tour, 14 planchers plus hauts d'où nous pouvons admirer le Bay Bridge.

Nous trouvons une place de stationnement tout en haut de la colline. Les fins de semaine, aucun stationnement disponible. On ne paie rien malgré une pancarte qui dit qu'il en coûte quelque chose. Personne ne semble leur payer attention. Nous montons les marches pour découvrir cette tour. Le billet de 10$ chacune vaut le prix et le déplacement. On ne peut monter que 8 personnes à la fois. Je ne peux imaginer le nombre de personnes les fins de semaine.

LA SAGA DE LA CITY PASS

Après avoir admiré les différents quartiers vue de haut, les avoir identifiés nous repartons pour acheter une City Pass de 3 jours. J'ai lu qu'il en coûtait 25$ pour tous les transports plus des visites de musée. C'est à valider. Nous arrêtons à un quichet de vente pour des croisières autour de la Baie. Une jeune femme me donne l'info nécessaire pour savoir où acheter ces billets.

Nous redescendons à Walgreens. Une pharmacie qui est distributrice de ces billets. Une asiatique me sert. Je lui demande donc une City Pass pour 3 jours. Elle me répond, une Muni Pass pour 3 jours. Je crois que c'est pareil, donc j'acquiesce. 73$ US pour deux passes. J'ai un drôle de feeling lorsqu'elle me pose la question à 2 ou 3 reprises. Son regard a quelque chose. Je lui demande un pamphlet qui décrit ce dont nous avons droit avec ces City Pass. Transport de tout genre. Mais je sais que nous avons droit aussi à certains musées, une croisière et 3 autres visites.

Non, elle n'a pas de pamphlet. Je lui demande donc où je peux en trouver. Au kiosque de vente de billets pour le Tramway quelques rues plus hautes. Bien d'accord! Je décide donc de demander à Guylaine si nous pouvons s'y rendre afin d'être bien sûre de ces données. L'homme dans le kiosque m'informe que ce ne sont pas des City Pass mais des billets de transport qui couvrent tous les sortes de transport pour 3 jours. "Ben non! Voyons donc! C'est comme ça madame. Vous savez, ça ne se rembourse pas." Hé! bien, c'est qu'on va voir!

J'ai bien vu que la dame a activé une puce pour valider le fonctionnement de la carte. Elle me reconnaît aussitôt que j'entre dans la pharmacie. Et là commence la saga des cartes non remboursables. Guylaine me dit dans l'auto que cette pharmacie ne vend sans doute pas cette City Pass. EH! bien... Exact! J'ai demandé que je dis, je vous ai offert qu'elle répond et ça continue comme ça pendant 10 minutes. Je demande à parler au gérant de la pharmacie.

Une dame arrive, tête haute, sourire russe figé sur les lèvres: "Que vous arrive-t-il, madame, vous savez que ce sont des cartes non remboursables". Je lui touche le bras, la regarde dans les yeux et lui demande ce qu'elle ferait à ma place? Elle baisse la tête à mon niveau, son visage se décrispe! Je reprends l'argument que sa pharmacie ne vend même pas de City Pass. Ses emloyés devraient être assez honnêtes pour le dire plutôt que de vendre l'autre carte non désirée.

J'ai l'index dans les airs tout en parlant. Elle me demande de baisser le doigt. OH! j'avais oublié qu'en Asie, cette attitude est considérée comme agressive, exprimant la colère. Je m'excuse aussitôt et je lui dis que je suis vraiment désolée de l'avoir insultée sans aucune intention malveillante. Elle me regarde dans les yeux, se tourne vers son employé pour lui demander de me rembourser. Ouffff! Vive le respect de l'une et l'autre.

QUARTIER GAY

Mon amie me félicite et nous partons pour le quartier gay où nous dînerons. Fern (invocation de l'esprit des stationnements) est très occupé à nous trouver une place de stationnement. Ça fonctionne même à San Francisco. Après quelques tentatives, Guylaine voit une place entre deux portes de garage où nous pourrions nous stationner gratuitement. L'espace se mesure presqu'au pouce. Bonne chauffeure ma belle amie.

Le Resto Lark

Nous marchons quelques pas, et un petit bistro semble vraiment sympathique et il y a des gens qui y sont déjà installés. Entrons! C'est propre et le serveur sympathique sans trop en mettre. Nous sommes au Bistro Lark, situé au 4068, 18th St. La bouffe est délicieuse, les portions généreuses. Nous aurions dû prendre un plat pour deux. Nous demandons "un sac pour les restes". Nous payons chacune notre journée et à la fin du voyage, nous ferons nos comptes. Ça évite de sortir chacune nos calculatrices, car ici, il n'y a qu'une facture. Il faut inscrire le pourboire nous-mêmes sur la facture avant d'aller payer. Sinon, pas de pourboire.

QUARTIER CASTRO

Je lui demande où se trouve la fameuse boutique "Hot Cookie" au 407 Castro St. Même carré d'immeuble juste à prendre à droite. C'est tout près du Cinéma Castro. Herby Moreau m'a tellement fait rire avec cet endroit. Je viens dans ce quartier pour admirer ce cinéma et acheter un "hot biscuit". La condition pour qu'il nous le remette est de se dévêtir et ne porter que des bobettes. Oui, oui, que des bobettes. Et la forme de biscuit que je désire: un pénis rempli de noix de coco et couvert de chocolat noir. Pas besoin de vous dire la grosseur du biscuit mesdames !! Lorsque le serveur ou serveuse, dans ce quartier on sait jamais le sexe de la personne à qui on parle, me voit, elle ne mentionne pas du tout qu'il faudrait que me mette en bobette. J'étais bien déçue de ne pouvoir paraître un peu outrée de cette coutume. Maudine de vieillesse, je perds des tours amusants!

Enfin Raymonde va satisfaire sa curiosité au sujet des sulfureux Hot Cookies

Des drapeaux à l'effigie gay flottent tout le long de la rue Castro. C'est très joli de les voir voler au vent dans ces teintes colorées. Et aux intersections de Castro et 17e, 18e rues, ces mêmes couleurs arc-en-ciel se retrouvent gravées dans l'asphalte. C'est un quartier coloré, fun et vivant. J'adore l'atmosphère de ce quartier. Relaxe, de la bonne bouffe partout, pas de mendiants mais des boutiques très, très, très originales.

Un Arc-en-ciel dessiné à même une rue du quartier gay

QUARTIER HAIGHT ASHBURY

Nous repartons pour le quartier Haight Ashbury où se trouvent des friperies. Ma chauffeure choisit de stationner à un Supermarché où nous pourrons acheter des fruits, pains, vins et quelques articles pour nos petits déjeuners. Nous déambulons sur Haight. Je suis drôlement déçue. Il faudrait que je passe des heures pour trouver UN morceau qui a de l'allure. C'est trop rétro pour moi. S'il fallait que je porte une robe rétro comme ça, les gens penseraient que je joue dans "Le temps d'une paix". J'exagère à peine ! Quelques photos du coin, nous passons à l'épicerie et à la maison.

Jambes en l'air dans Haight Ashbury

RETOUR À LA MAISON

Mon amie fait une révision de la notre journée. Elle a été remplie! La circulation est assez dense mais sans arrêt. On prend environ 15 minutes de plus pour rentrer comparé à ce matin. Nous sommes drôlement choyée d'avoir une voiture pour nous déplacer. On sauve beaucoup de temps et surtout des attentes à monter dans les transports en commun.

Nous soupons ensemble et "le pénis noir" fait fureur auprès de nos hôtes. Guylaine et moi avons déjà bien rit, mais là Matthew et Marie-Ève battent les records en utilisant un petit Stroumph dans des positions explicites. Il était délicieux ce "pénis chocolaté". C'était à mon tour de nettoyer la vaisselle et les comptoirs de cuisine. Et hop! je monte pour écrire mes deux blogues. Je suis à jour!

Le pénis Hot Cookies et le Stroumph

Bonne nuit!

2

Mon cellulaire indique 08h50 mais en réalité 05h50 est l'heure à San Francisco. Temps pour moi de me lever et venir écrire mon bloque. J'étais trop fatiguée hier soir. Après une toilette rapido presto, je suis au lit pour me réveiller quelques fois durant la nuit et me rendormir aussitôt.

PLANIFICATION DE LA JOURNÉE
Durant le petit déjeuner composé de fruits frais et très nourrissant préparé avec amour par Marie-Ève et Matthew, nous échangeons tout simplement. Guylaine convient avec nos hôtes de notre horaire du jour en prenant en considération ma hâte de découvrir San Francisco. Elle sera la chauffeure et moi la co-pilote, car elle a pensé à apporter le GPS Garmin et je serai aussi la guide touristique. On se permet de changer d'idée au fur à mesure selon les circonstances. Facile comme tout de voyager ainsi!

Malgré les 15°C, comme le décrit bien notre expression du Lac, le fonds du temps demeure frais. Mon amie me suggère de porter des pantalons et cette première journée sera un aperçu de comment m'habiller les jours suivants. On devrait atteindre les 21°C sur l'heure du midi pour redescendre dans les 12°C durant la nuit. J'adore ce côté tempéré de la ville. Le petit déjeuner très copieux préparé par Marie-Ève et Matthew comble ma faim prête à démarrer la découverte de cette ville tant rêvée.

Traverse d'Oakland à San Francisco
Nous avons la chance d'utiliser les passes de nos hôtes pour monter sur le traversier à Oakland où nous logeons chez Marie-Ève et Mathew et descendrons à San Francisco. Ils nous déposent au quai et la circulation ce matin était assez fluide. Guylaine me fait découvrir cette section en déambulant tranquillement à travers les échoppes du marché du dimanche. Il y a de tout et le sourire invitant des proprios qui désirent que nous achetions leurs produits m'amusent et l'expression de Maria Orsini : "N'oubliez pas de sourire à quelqu'un aujourd'hui" débute tôt.

Guylaine et une grue géante.

Nul besoin de vous dire que je prends des photos. Ce qui m'intéresse le plus, ce sont ces gigantesques grues articulées qui ont inspiré Georges Lucas dans ses films Star Wars. Elles lui auraient servi d'inspiration pour créer ses robots géants articulés dans Star Wars. Leur blancheur se découpe sur le fond de ciel bleu clair, leur donnant encore plus un aspect de géantes admirant tous ces passagers qui les captent sur caméra. Légende urbaine ou réalité, elles sont impressionnantes et de toute beauté.

Grues géantes.

Au débarquement à San Francisco, nous traversons la rue pour se retrouver au Ferry Market Building qui abrite un marché d'alimentation de style Jean Talon à Montréal. Arrêt obligatoire pour les foodies. Les fins de semaine l'endroit se transforme en gigantesque marché, où chefs de restos se côtoient en offrant une variété impressionnante de spécialités locales concoctés avec les produits frais des fermiers. Ces derniers jasent tout en nous invitant à venir déguster ce qu'ils font de mieux: nous nourrir avec qualité. Je les admire tellement!

J'ai une petite fringale. Nous arrêtons au Mariposa pour choisir une mini baguette coupée en deux remplie avec avocat, fromage de chèvre, tomate et pesto maison prénommée California. Mon amie trouve le cadeau à offrir aux parents de Matthew lors du souper ce soir. Elle opte pour un gâteau vegan aux pommes afin que Marie-Ève puisse en manger. Nous le prendrons en revenant de notre exploration. Après information, nous dégustons Le California, pur petit délice, en admirant le Bay Bridge qui relie les rives d'Oakland à celles de San Francisco. Derrière moi, la ville se tient fièrement devant la Baie.

Le Bay Bridge

À la sortie, on se retrouve sur le front de mer dans la Baie de San Francisco. L'odeur de mer et de nourriture mêlé ensemble bousculent mes olfactives dans des souvenirs bien doux. Mon amie désire que je choisisse les endroits à visiter et elle me guide à savoir comment nous pouvons exploiter notre temps de manière efficace. Nous faisons une équipe du tonnerre. Belle délicatesse ma bonne amie.

Carte des visites d'aujourd'hui

Nous empruntons l'Embarcadero. C'est une artère qui longe le front de mer, le long de la Baie, construite sur des remblais. Le Quai No. 1 et 1 1/2 ouvre la marche vers les autres quais pour se terminer au No. 41 je crois. Nous arrivons à l'Exploratorium quai 17 qui est un musée de la science et de la technologie. On va y penser s'il nous reste du temps d'ici la fin de semaine. Ce qui nous surprendrait.

Au quai 27, Guylaine a la surprise de voir le bateau que Marcel et elle prendrait au mois de mai pour se rendre en Belgique: Le Norvegian Sun. Il est immense. C'est une ville sur un bateau. Au centre de la route, le tramway est branchée sur sa voie, souvent en pierre, dans un silence digne d'un muet. Au quai 29, nous décidons qu'il ne nous reste plus assez de temps pour continuer sur l'Embarcadero.

Un pilier informatif nous renseigne sur les points d'intérêt à visiter dans le coin en temps qu'il faut pour le faire. Une portion indique les lignes de transit et l'emplacement des quais. Vraiment pratique. Les toilettes publiques ressemblent à celles de Paris. Sur le côté, une carte des districts nord est y figurent ce qui nous fait comprendre le lien entre ces quartiers et le Port. Nous arrêtons acheter le gâteau pour le souper de ce soir qui se cache dans le fond d'un immense sac en papier brun muni d'une poignée. Je trouve qu'il fait chic ce gâteau.

Il nous reste un peu de temps. Mon amie suggère un petit thé vert. Oh! oui devant le Bay Bridge. Les théières sont tout simplement magnifiques. Un jeune homme prend une photo de nous deux devant notre thé à 15$ US dégusté au resto Guy Degrenne Salam. Nous nous assurons de TOUT le boire avant de remonter sur le traversier pour revenir à Oakland.

Thé au resto Guy Degrenne Salam au Ferry Building

Nos hôtes nous conduisent chez les parents à Matthew: Joan (américaine) et Bernard (français). Son frère y sera avec son épouse et ses deux filles bien différentes l'une de l'autre âgées respectivement de 3 ans demi et 2 ans. Un cousin français et sa conjointe se joignent au groupe après avoir parcouru 30 km en vélo pour visiter San Francisco.

C'est un souper digne d'un film où la famille se retrouve pour jaser, échanger dans un décor serein dans un atmosphère champêtre avec un côté romantique, charmant et touchant. Joan nous a préparé de petites attentions avec ses entrées en pensant à tout le monde. Elle a préparé des radis, du fromage, des biscottes sans gluten, baguette de pain, noix de différentes sortes. Suit le souper avec ses gratins dauphinois qui accompagnent si bien le poulet marinés et cuit sur le BBQ. André à veillé à ce que la cuisson le garde tendre et juteux.

Bernard s'occupe à ce que nos verres se remplissent et il reçoit l'aide des hommes et Marie-Ève pour la logistique du service où nous pourrons tous prendre place. Une immense table s'étend sur la pelouse en bas des quelques marches de pierre. Soirée inoubliable au sein de cette famille si unie malgré les différences. Nous sommes arrivés à pied après avoir monté et descendu 3 à 4 côtes assez pentues. Au retour, Marie-Ève fait la merveilleuse suggestion à Matthew d'emprunter des rues plus faciles à monter. "Comme tu veux" répond cet homme qui acquiese à la demande de sa douce.

Au retour après les routines de nettoyage d'usage, j'essaie de trouver une solution à mon problème de ne pouvoir utiliser mon ordinateur pour envoyer mes blogues. Je me couche avec ce problème en tête. Mon homme me manque. C'est lui d'habitude qui trouve les solutions. Bon! voyons donc! je vais trouver (pas sûre du tout)...

Pour faire suite à une demande spéciale, voici le chien de Mathew et Marie-Ève nommé Wobi qui veut dire «blanc» en algonquin.

Mari-Ève, Mathew et Wobi

Bonne nuit!

4

DÉPART
Après une levée du corps à 03h00, nos amis Marcel et Guylaine arrivent à l'heure après s'être rendus au bout de la rue car aucune lumière indiquait ma présence dans la maison. À leur retour, j'ouvrais la porte pour sortir mes bagages et les voilà stationnés dans la cour. J'aime cette tranquillité matinale où tous les voisins dorment encore à 04h00. Je me trouve choyée que Marcel vienne me chercher directement chez-moi évitant à Pascal de conduire pour revenir à la maison. Merci Marcel!

AÉROPORT DE QUÉBEC
Je suis à nouveau choyée par Guylaine cette fois-ci. Tout se déroule vivement car Guylaine s'est déjà occupée d'obtenir nos passes d'embarquement. D'un commun accord, nous choisissons de prendre le petit déjeuner à Toronto. L'excitation de visiter San Francisco dans des conditions aussi généreuses me comble de joie. Après que Guylaine ait obtenu son café dans une file d'attente digne de celle pour acheter un billet d'une vedette, nous nous rendons à la barrière 51 tel que spécifié lors de passage à la sécurité, où je fus fouillée dans 2 de mes 3 bagages. Un parce qu'il croyait que j'avais du liquide alors que c'était mon déodorant. Effectivement, j'aurais dû apporter le mini format. L'autre vérification fut pour voir les diverses mini bouteilles de crème dans mon sac à dos. Effectivement, j'aurais dû les sortir et les placer dans le panier de sécurité disposé à cet effet. Au Québec, nous gardons nos souliers dans les pieds alors qu'aux USA, il faut les enlever.

Nous sommes bien assises et nous jasons comme il est si facile lorsque nous sommes ensembles. Je sors mon billet pour vérifier le numéro de siège avec Air Canada se rendant à Toronto: 13A. Par contre, nous avons eu la chance d'avoir un siège hublot chacune et la rangée à nous deux. Il faut quand même ajouter que le chiffre 13 semble en effrayé plus d'un. Je le replace dans mon sac. Quelques minutes s'écoulent et Guylaine reçoit un message que le numéro de porte a changé et elle a l'intuition de vérifier l'heure. Oh! Il est 10h30 et le vol part à 11h00 et pas un chat n'est à la porte 51.

VERS SAN FRANCISCO
Nul besoin de dire que nous partons comme des flèches pour trouver la porte 55. Ouf! nous arrivons encore à temps car d'autres personnes s'ajoutent derrière nous. Nous procédons à l'embarquement et tout va très bien, à l'exception d'une zone de turbulence qui a réveillé Guylaine. Toute une! Ma bouteille d'eau est tombée par terre et ça n'avait rien à voir avec une "poche d'air". J'aurais pû me tenir debout sans bouger et mon corps aurait vacillé comme dans une danse sud africaine. Bon! Je sais! Quelques personnes vont se dire: c'est Raymonde! Elle a déjà peur lors de turbulences. Je vous le dis, c'en étaient de puissantes! Bon! Dossier clos!

Survol des montagnes rocheuses et des stations de ski.

ARRIVÉE À SAN FRANCISCO
Ce que j'ai aimé à l'Aéroport International de San Francisco, est la ligne mauve pour indiquer où se rendre pour aller chercher nos valises (ce qui n'étaient pas notre cas puisque tout rentrait dans la cabine) et sortir sur deux paliers : où pour les départs et un pour les arrivées. Nous sommes sorties à celui des départs. Mais le soleil et la chaleur nous couvraient déjà de délices, nous n'avons pas remarqué cette option. Guylaine essaie de rejoindre Marie-Ève et vice versa.

Entre-temps, j'observe les autos qui stationnent, sans identification de taxi, qui embarquent des passagers qui se présentent et s'identifient, et partent après les salutations d'usage. Je demande donc à un de ceux-là: "Vous êtes un chauffeur de taxi?" "Non, pas du tout. Je suis un chauffeur privé. Je viens chercher des gens avec qui ma compagnie a pris arrangement pour venir les cueillir et les amener à leur destination. Ça peut être un hôtel, un ami ou un parent. Qu'importe qui, mais une entente est déjà prise."

Entre-temps, Marie-Ève informe sa mère que ça fait déjà deux fois qu'elle effectue le tour de piste (cet aéroport a pensé à cette éventualité: un cercle de 4 ou 5 rangées qu'empruntent les gens pour diverses raisons d'attente). C'est alors que Guylaine allume: sortie 05 indique Départ. Alors, il faut remonter à l'étage supérieure à la porte 04 pour les arrivées. Et en arrivant dehors, voilà Matthew, le conducteur et tendre époux de Marie-Ève qui stationnent en même temps.

DÉPAYSEMENT GARANTI
La chaleur et le soleil étant de la partie, je me laisse glisser dans l'émerveillement du changement de paysage à lequel je suis habituée depuis plusieurs mois: la neige! Il y a plein de fleurs partout et la circulation étant d'une intensité assez spectaculaire me permet d'admirer l'architecture qui est un mélange, à première vue, de différentes cultures.

À la fin de l'après-midi, après avoir déposé Matthew à son travail de recherche, je réalise comment cette ville est la moins américaine des villes que j'ai visité. Je pouvais facilement la comparer à Montréal de part son architecture, ses affiches, son multi culturalisme et l'atmosphère qui y règne.

Nous suivons la côte qui longe l'océan Pacifique. Que c'est beau! La végétation, la beauté des paysages marins avec les vagues et ses immenses plages sablonneuses, le chant des oiseaux (ici, ils sont dégelés) et parfois le parfum d'odeur du Sud. Je suis à San Francisco, dans un environnement enchanteur avec une amie et des hôtes accueillants. C'est l'accomplissement d'un autre rêve de voyage dans des conditions inespérées.

Nous descendons sur une de ses plages, suite à une entente visant notre bien-être de descendre au bord de la page par des escaliers. Nos hôtes choisissent le stationnement du restaurant où nous mangerons à 17h00: La Costanera. Nous avons parcouru environ 34 km, donc une trentaine de minutes de voiture. Nous passons l'après-midi à marcher, à admirer le déferlement des vagues dans un son si harmonieux pour les oreilles et tout le corps en fait, à entendre le cri des enfants qui s'amusent en accord avec les paroles des parents et grands-parents qui surveillent leurs actions et veillent à leur bien-être. Des chiens s'amusent à travers cette multitude de différences tout en veillant à leur territoire en regardant autour d'eux. La chanson québécoise "Je suis en vacance" me trotte dans la tête et affiche sur mes lèvres ce sourire d'émerveillement et de bien-être.

Je porte des bas support afin d'éviter l’enflure de mes jambes. Sur la page, craignant de briser des mailles, je les enlève aider de ma belle amie Guylaine qui les place dans sa poche de manteau hyper pratique. Lors de notre vol, je remarque ce manteau assez exceptionnel. En plus d'être fourni de poches multiples, il offre même une lingette pour essuyer les lunettes qui sort au bout d'un cordon minuscule. Sa tablette va dans une poche prévue à gauche, en bas du jacket. Et dernier avantage, il est élégant. C'est certain que j'en veut un.

Je marche pieds nus dans le sable et j'ai le goût de marcher pour retrouver cette sensation si merveilleuse de liberté. L'eau est drôlement froide. À part quelques enfants qui semblent indifférents à cette aspect, se baignent, reviennent et y retournent. Pour moi c'est de la bravoure, pour eux du plaisir à l'état brut et simple.

Une petite balade avant le souper m'apprend l'expression Trucker balls ? Oui, oui! Testicules ou couilles de camion. Ces "testicules" accrochées à des pick-up qui pendouillent à l'arrière du véhicule font polémique. Mes dames, sachez que c'est un accessoire de décoration que ces messieurs américains utilisent depuis une bonne dizaine d'années. Gadget vulgaire ou liberté d'expression: qu'importe, ils font parler et moi ils me font rire. Vive la différence!

AU RESTO PÉRUVIEN
Ayant une réservation au resto La Costanera, l'endroit choisi est optionnel au niveau de la vue sur le mariage du ciel avec la mer. Ce resto péruvien dans Half Moon Bay est tout simplement génial. Marcel nous avait déjà mentionné ce resto qu'il adore. Il y aime la bouffe mais en surplus, la vue sur l'océan. Notre serveur Nicky est attentif et plein de bonnes intentions pour ne pas dire suggestions et répond dans un anglais aussi rapide que le français de Louis-José Houde. Ça roule mon homme!

Vue splendide de la plage à partir du resto

Marie-Ève s'occupe de commander après avoir vérifier avec chacun de nous, à savoir nos préférences. Tout est quand même épicé médium, mais il semble ici que c'est doux. J'aime la finesse des céviches et la connaissance des accompagnements pour les déguster, dont la vinaigrette dans laquelle baigne ces mets que j'ai découvert à Lima, lors d'un de mes voyages avec mon amoureux. Les plats se succèdent les uns après les autres, tout aussi différents dans le goût et la texture. Un pur ravissement.

Mathew et Guylaine au resto

Nous passons notre repas à échanger, à rigoler et la table à droite est un sujet d'amusement dans sa différence. Une dame digne du style starlette de Hollywood éclipse un peu la beauté de la vue sur l'océan. Mais une fois cet obstacle dépassé, je peux admirer à nouveau la mer.

Notre festin péruvien

Nous avions tellement faim, que le souper est avalé en une heure, une heure demie. Il faut dire que les plats se sont succédés aussi à une rapidité digne de McDo. En plus, nous étions parmi les premiers arrivés, les autres s'ajoutant plus vers 18h00. Le restaurant s'emplissait à vue d’œil aux 15 minutes. La fraîcheur des mets, l'originalité de la présentation et la qualité du service en ferait un resto où j'aimerais revenir si j'habitais la région.

Maman, je veux que tu me coupes les cheveux ici!
Sur la plage de Half Moon Bay après notre repas au resto.

AU LABO DE MATTHEW
La demande de Guylaine à Matthew pour visiter le laboratoire où il travail me rappèle les informations qui me renseignent sur ces gens qui font de la recherche sur le cancer ou autres maladies. C'est impressionnant tous ces flacons, ces instruments de précision, ces comptoirs sans fin remplis de formules et d'essais humains et compatissants, remplis de savoir à découvrir une amélioration visant la guérison d'une personne. En tant que chercheur, Matthew reste un homme simple et amusant. Son humour n'apporte pas les éclats de rire mais la finesse de l'esprit taquin sans diminuer le sujet. Il rentrera en taxi.

CHEZ MARIE-ÈVE
Marie-Ève nous amène à leur maison située à Oakland. La circulation à San Francisco est digne de sa réputation décrite dans les articles de voyage et blogues sur la ville. Elle est d'une patience d'ange. J'ai l'impression qu'elle s'en accommode en prenant ce temps pour s'arrêter et réfléchir ou tout simplement se laisser porter alors que son chercheur de mari semble le vivre comme une perte de temps si précieux à la recherche. Ah! ces scientifiques!

J'ai oublié de parler du dernier membre de la famille: leur chien. Je vais retenir son nom aujourd'hui. Wobi qui veut dire Blanc en abénaquis du peuple algonguien.

Une énorme maison nous accueille. Il y a de la place pour une famille nombreuse. J'ai donc la chance d'avoir une chambre individuelle d'où cette belle possibilité d'écrire ce blogue à ma convenance sans avoir peur de déranger quelqu'un à 06h00.
Bonne nuit!

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Une nouvelle aventure avec mon amie Guylaine !

En premier: merci à Pascal d'avoir pensé à me faire un blogue pour San Francisco, Californie! Grâce à toi, j'aurai le plaisir de partager avec les gens que j'aime, cette courte période intense de découvertes. Je t'aime mon homme.

L'historique de mon voyage débute lorsque Guylaine, une amie des petits déjeuners du mercredi aux 15 jours, nous offre de l'accompagner à San Francisco car sa fille habite Oakland, tout juste à côté.  Quelle chance et quelle générosité!

L'an dernier, on s'entend que nous irions soit à l'automne 2017 ou printemps 2018.  De fil en aiguille, les montagnes russes de nos vies fait que nous partons Guylaine et moi. En plus, Guylaine m'offre un billet à rabais avec Air Canada. Je vous avais envoyé un message de billets en rabais de différentes compagnies aériennes.  J'en parle à Guylaine.  Elle me dit qu'elle a quelque chose à m'offrir.  Et voilà, nous partons de Québec (oui, oui) samedi matin très tôt.

Comme vous le savez, ma plus grande hésitation et inquiétude était de partir et laisser Pascal seul à la maison.  Alors, cette semaine aux chaudrons ! Soupe à l'oignon, soupe aux légumes, tourtière au congélateur, pâté au poulet... et sa fameuse sauce à spaghetti. En prime, Pascal peut compter sur nos neveux, nos amis(e) et notre cher Marcel qui s'offre à venir tous les jours,et même cuisiner un repas frais à tous les jours.  Et en plus, il s'offre à coucher si Pascal en ressent le besoin. Vicky arrive le jour de mon départ et Réjean, son frère, tient aussi à venir passer un moment avec lui.  Et dernière bonne nouvelle: la oncologue à Pascal nous a informé des bonnes nouvelles au sujet de sa santé.  Il a engraissé de 12 livres, il a un bon moral, il est un peu plus fort.  Tous ses projets qui étaient en attente viennent de repartir de plus belle... sur son ordinateur! Hihihihi!

J'ai pris l'équivalent d'une semaine pour aller chercher les informations concernant San Francisco, ce qu'il y a à faire, à visiter... Quelques personnes ont déjà eu la chance de visiter San Francisco et elles ont partagé leurs expériences vécues dans cette ville qui se transforme à cause des multi-nationales qui se sont installées à San Francisco. Je pars avec une petite valise de cabine, un sac à dos et mon sac à main! Oui mesdames ! J'y suis parvenue sans avoir à laver du linge pendant ces 9  jours.  La météo varie présentement de 16° à 20°C le jour.  Les soirées demandent "une petite laine" comme Marie et moi aimons bien utiliser cette expression en voyage !

À bientôt sur ce blogue!

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Bienvenue sur ce blogue dédié au voyage de Raymonde et Guylaine à San Francisco, USA, du 21 au 30 avril 2018. Guylaine est une compagne de voyage depuis longtemps et elle faisait partie du voyage en Inde en 2010. Pour suivre leurs aventure en Californie au jour le jour et voir leurs photos, vous pouvez :

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