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Encore frais ce matin avec un peu moins de vent. Il faut quand même des pantalons longs et un coupe vent. Mon chandail de laine ne me servira pas en fin de compte. En plus, j'ai apporté bermuda et hauts à manches courtes. Je ne pense pas les porter. Une chance que j'avais apporté un surplus de hauts à manches longues.

Ce que nous apportons aujourd'hui pour notre balade en vélo. À gauche, Guylaine, à droite, Raymonde.

L'auto de nos hôtes étant toujours au garage, nous repartons ce matin en utlilisant le transport en commun. C'est un plaisir aussi. Efficace et nous pouvons jaser au  long du parcours de ce que nous désirons visiter et de ce que nous avons visité.

ALLER-RETOUR À SAUSALITO VIA LE GOLDEN GATE... EN VÉLO!

Hier, j'ai mentionné que je serais prête à expérimenter la traversée du pont Golden Gate à vélo. J'ai lu qu'on pouvait le traverser soit à pied, en auto, en autobus ou à vélo. Je demande à Guylaine si elle peut faire du vélo. Certainement! Ok! La surprise peut se lire pas seulement dans ses yeux, mais dans ses paroles. Ah! oui, en vélo. Tu veux vraiment y aller en vélo. Oui, oui! Alors nous louerons des vélos assistés, c'est-à-dire électriques. Le retour se fera en Ferry ce qui me donnera l'opportunité de photographier le Golden Gate, Bay Bridge, l'Alcatraz et les côtes de San Francisco. Mon but pour vivre cette expérience est que je désire découvrir les fameuses maisons bateaux de Sausalito. Les gens y vivent à l'année.

OÙ LOUER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES

Guylaine cherche où louer les vélos électrique pour leur balade vers Sausalito.

Au Pier 39, Guylaine cherche l'endroit où elle a déjà loué un vélo. Le WIFi n'est pas disponible. Alors, nous débutons notre journée découverte par trouver l'endroit où elle et Marcel avaient loué leur vélo pour visiter San Francisco, il y a de ça quelques années. Nous arrêtons au Pier 41 qui nous conseille d'aller 4 rues plus loin où se trouvent leur dépôt. Nous arrêtons à un autre kiosque. En fin de compte c'est celui que Guylaine favorise car elle compare les équipements, et ce dernier a des vélos électriques flambant neufs. Nous marchons trois rues pour s'y rendre. Un petit "plaster" sur mon orteil et on y va.

Location des vélos électrique pour notre balade.

Sur place, Guylaine demande de l'essayer avant de partir. À son retour, après avoir demandé si je trouve ça trop dur, peut-on les retourner en payant que le temps utilisé. Elle offre de partir une heure avec et de revenir pour louer le reste de la journée. Cette heure payée 20$ sera déduite du 49$ de location.

Ce que je lui dis pas, c'est que j'ai quand même une appréhension. Mais mon désir de traverser en vélo pour m'arrêter où je veux pour prendre des photos est plus fort. En plus, ça va me permettre d'expérimenter le vélo électrique qui peut devenir un investissement lorsque je serai de retour à Québec.

ESSAIES DU VÉLO ÉLECTRIQUE PAR RAYMONDE

Guylaine est vraiment maternelle et précise dans ses instructions. Nous marchons jusqu'à un resto pour ensuite aller à l'endroit où on peut monter sur le Ferry. C'est juste pour tester la côte pentue et analyser si oui ou non je pourrai suivre ma belle amie. Pas besoin de vous dire que je suis nerveuse. Le terme "un vrai paquet de nerfs" s'applique sans restriction. Mais, je désire tellement vivre cette expérience.
Guylaine prend le temps de m'expliquer comment fonctionne le vélo électrique. J'ai beaucoup de oui mais ! Comme disait Hurteau dans un fin de semaine de croissance, Mme Ouimet était en ville. Oui mais si.... Oui mais si... Elle riait et elle continuait ses explications là où elle les avait suspendues. Oui mais si... Bon ça suffit! Elle essaie le vélo. Montée de la côte, descente de la côte qui tourne et possède une bonne pente. Tout va bien.

À mon tour! Pourquoi m'être embarquée dans cette méthode de circuler! Je me trouve un peu dingue et aventureuse. Et surtout, que je n'entende pas personne dire que c'est à cause de mon âge. J'ai juste la frousse. C'est permis, non?

Embarque la madame sur le vélo. Je sais comment me servir du bouton gauche pour changer la "gear" d'assistance: élevée , moyenne et base. Les "gears" de droite. Celle complètement à droite sert à changer de vitesse numérotée de 9 à 1, et derrière le guidon, une autre manette pour ramener ces vitesses en sens inverse. Je comprends, je comprends, je comprends. Allez!

L'ESSAIE EST TROP DUR!

Me voilà en mode pédale ma belle. Ça va super bien. À chaque tour de pédale, le moteur électrique répond en m'assistant d'un mouvement allégé. J'adore. Oufff! Que se passe-t-il? Je dois pédaler beaucoup plus fort que je m'attendais. Je souffle, je respire et panique un peu, je suis un peu en c..... de m'être embarquée dans cette situation! Merde! Il faut redescendre. La côte pentue devient une ennemie à abattre. Je garde même mon pied droit pour freiner même si je me sers des freins de chaque côté.

Une fois arrivée en bas, j'annonce mes couleurs: finito. Pas question de vivre cette expérience. Je suis à bout de souffle, les poumons veulent me sauter. Seule une gorgée d'eau réussie à me calmer. Guylaine ne comprend pas comment je peux être aussi essoufflée.

Elle repart avec le vélo. Je la regarde monter légère comme un oiseau. Ben voyons donc! Comment fait-elle? Elle redescend tout aussi facilement. On trouve finalement pourquoi mon essaie avait été si désastreux: j'avais changé de vitesse en sens inverse. J'augmentais la difficulté tout le long que j'ai monté. J'ai inversé le niveau de difficulté. Elle me convainc de ré-essayer, sinon je vais rester dans cette peur. Juste une fois! Il n'en est pas question. Je ne remonte pas cette maudite côte. Elle insiste. À vrai dire, j'accepte pour m'en débarrasser.

ENFIN! TOUT ROULE COMME IL SE DOIT!

Allez ma fille, monte la côte en utilisant la gauche et la droite en alternance afin de facilité la montée. Je suis ENCHANTÉE... quelle différence! Je suis excitée comme un enfant qui fait sa première randonnée en vélo. Je redescends avec confiance et en m'assurant de respirer afin d'enlever la peur. Respire et sourire ça fonctionne. Guylaine, en voyant mon visage à l'arrivée sait qu'elle a gagné la partie. La petite coquine. Elle espérait que ça se passerait comme ça. Même si elle m'avait assuré que nous annulerions le vélo, elle savait que sa stratégie pourrait fonctionner. Et elle a fonctionné. Merci Guylaine d'avoir insisté même si j'avais plus le goût de te tordre le cou que d'y aller.

UN AUTRE PÉPIN QUI OUVRE L'APPÉTIT!

Mon vélo ne veut plus repartir après que je sois arrêtée pour prendre une photo. Guylaine s'offre à retourner au dépôt de vélo pendant que je commande le repas pour dîner. J'ai carte blanche pour choisir. Nous avions déjà parlé de goûter à la chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain servie avec une salade césar.

La chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain

C'est ce que je commande au resto italien Capurro's. Son ouverture a eu lieu en 1946. La descendance l'opère aujourd'hui avec bonheur. Le jeune serveur fait parti de la famille. Il sourit à pleine dents. Je dirais que le papa ou la maman a couché avec une personne mexicaine tout en descendant dans la généalogie. Je demande si je peux diviser la portion en deux. Car c'est quand même un bonne portion. La jeune serveuse m'organise tout en fonction de satisfaire ma demande. Que de services! Guylaine arrive et nous attaquons notre repas avec joie. Délicieux!

Vue que seulement un des deux vélo avait le problème de s'entêter à ne pas démarrer car le petit écran était éteint aussi. Il y a un petit bouton gros comme un pois à gauche du vélo caché par le siège. En plus, c'est une information que ni l'une ni l'autre n'a entendue. Nous croyons naturellement qu'elle ne l'a pas dit.

Essaie du vélo par Raymonde

Prête, casque sur la tête, et c'est un départ. Je suis enchantée... l'ai-je déjà dit?
Je vais enfin pouvoir admirer le Golden Gate sous toutes ses facettes. Il fait 4 km mais il faut rouler quelques km pour y avoir accès. Il faut commencer par monter et tout va très bien. Que je suis heureuse d'avoir dépassée ma peur. C'est ici que la Baie de San Francisco rencontre l'Océan Pacifique.

Le pont Golden Gate que ces dames s'apprêtent à traverser en vélos électriques

Nous empruntons la petite route de gravier dans le Parc National pour ensuite monter jusqu'au pont. Je peux prendre des photos de près. Ce monument suspendu d'un rouge éclatant est un véritable monstre d'acier à la grâce incomparable. Mon homme serait heureux de voir comment les ingénieurs ont travaillé pendant 4 ans pour le construire dans les années 1930. 6 voies de circulation, 1 voie piétonne-cyclable et 42 millions de véhicules l'empruntent chaque année soit plus de 100 000 par jour. Et plus de 5 000 cyclistes par jour dont nous faisons partie aujourd'hui.

Raymonde sur la voie cyclable du pont

Le parcours de la piste cyclable est d'un côté seulement du pont. Les vélos partagent la zone piétons. Donc bien sur, pas de péage. S'arrêter est facile mais il faut quand même sécuriser nos arrêts car piétons et vélos sont omni présents. Un arrêt de péage pour les voitures est obligatoire, pas pour les vélos. J'admire ces fanatiques de photos et je pense à mon filleul Drew qui est dans ce mood. Ça passe de la caméra hyper sophistiquée au cellulaire mais la passion anime chacun à saisir ce moment précieux dans l'ici et maintenant. C'est mon cas.

Sausalito vue de la baie.

Un groupe d'élèves traverse en même temps que nous. Un jeune pousse son camarade pour qu'il empiète sur la portion vélo. Je ne peux l'éviter! Son professeur les ramène à l'ordre. Je roulais très lentement et en plus Guylaine m'avait bien informée de faire attention aux piétons. J'apprécie ses conseils qui sont toujours à points dans différentes connaissances acquises de ses expériences à San Francisco.

San Francisco, Bay Bridge et Alcatraz vue du pont Golden Gate à Sausalito.

Le vent s'engouffre là où il peut dans mon casque que je croyais visé sur ma tête tant il est bien attaché. Guylaine a aussi vérifié cet aspect. Nous parcourons quand même 15 km pour se rendre de l'autre côté jusqu'à Sausalito. Pour y arriver, il faut redescendre au pied du pont mais c'est pour mieux remonter ma belle. Tout ça pour aller admirer cette façon de vivre du mouvement hippie dans un passé qui semble bien lointain.

Maison-bateau à Sausalito

Comme d'habitude j'arrête pour savoir où se trouvent ces maisons à la réputation de "pot". 1 km et nous y sommes.

Maison-bateau à Sausalito

La première maison bateau fut transformée en restaurant tout juste à côté du Trident.

Maison-bateau transformée en resto

Mais devinez ce qui se trouve en face ? Le magasin où Guylaine aime acheter de belles dentelles lorsqu'elle vient ici. Je m'assois sur le banc pendant qu'elle trouve des trésors au 2Bella.

Boutique 2 Bella favorite de Guylaine

Mon amie est heureuse et moi aussi. Ces moments de bonheur me comblent de reconnaissance envers elle et sa fille qui m'accueillent si gentiment et avec beaucoup d'affection. Je suis touchée par leur générosité et celle de Matthew.

Et l'autre chance aujourd'hui, c'est que Guylaine ait eu la patiente de m'encourager de réessayer le vélo. J'aurais manqué une possibilité inouïe de vivre cet expérience unique. Nous sommes à quelques 10 minutes à pied des maisons-bateaux.

Quai du ferry à Sausalito

Quelques photos, humer l'odeur de mer et nous sommes reparties prendre le ferry qui se trouve à quelques pas. 12$ et billets en main, nous attendons l'une des trois montées quotidiennes. Nous sommes autant de cyclistes que de passagers piétonniers.

Embarquement sur le ferry Sausalito-San Francisco

Sur le pont, j'admire tout ce qui m'entoure. Je me laisse bercer par le mouvement de l'eau pendant 30 minutes, le nez au soleil, le vent dans les cheveux et le coeur léger. Je vis un moment d'éternité dans tout mon corps et mon coeur. Je pense aussi à mon amour Pascal ! Il est avec moi!

De retour à la maison par bus, nous jasons avec Marie-Ève. Je me retire afin de laisser mère-fille se raconter leur journée. Elles préparent un bon souper servi avec un petit shiraz pas piqué des vers. Nous fêtons la vie ! Ce soir, j'offre à Matthew un tour de son thème natal combiné à sa révolution solaire.

Le sommeil nous gagne toutes et c'est avec délice que je me glisse dans les draps pour ne me réveiller que le lendemain matin.

Bonne nuit!


 

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Une certaine vitesse de croisière s'installe afin de maximiser notre temps de découverte. Petit déjeuner. J'apprends comment Guylaine fonctionne en mangeant au moins 10 sortes fruits et légumes crus par jour. Nous discutons jusqu'à 09h30, car demain nous n'aurons pas de véhicule. Nous changeons nos plans de visites et nous partons en compagnie du soleil, des fleurs de cactus qui viennent de fleurir dans la cour arrière. Ce sont les plantes dont Matthew prend bien soin. Il faut dire que ce cactus a une forme phallique assez développé, couronné de fleurs délicates.

LA TOUR COIT SUR TELEGRAPH HILL

Mon amie Guylaine conduit ce véhicule pour la première fois. Après quelques mouvements impromptus, nous traversons d'une rive à l'autre tout en jasant, comme d'habitude. Premier arrêt: Telegraph Hill avec sa Tour Coit (oui, oui, c'est pas une erreur) Au sommet de Telegraph Hill, la Tour Coit trône sur une colline ouvrant sur une vue panoramique de 360°. C'est la star du quartier. Elle fut baptisée en l'honneur de Lillie Coit, la première femme pompier volontaire de San Francisco. Les peintures murales de 28 peintres différents accrochent nos yeux admiratifs en rentrant dans l'immeuble. Nous montons à l'étage de la tour, 14 planchers plus hauts d'où nous pouvons admirer le Bay Bridge.

Nous trouvons une place de stationnement tout en haut de la colline. Les fins de semaine, aucun stationnement disponible. On ne paie rien malgré une pancarte qui dit qu'il en coûte quelque chose. Personne ne semble leur payer attention. Nous montons les marches pour découvrir cette tour. Le billet de 10$ chacune vaut le prix et le déplacement. On ne peut monter que 8 personnes à la fois. Je ne peux imaginer le nombre de personnes les fins de semaine.

LA SAGA DE LA CITY PASS

Après avoir admiré les différents quartiers vue de haut, les avoir identifiés nous repartons pour acheter une City Pass de 3 jours. J'ai lu qu'il en coûtait 25$ pour tous les transports plus des visites de musée. C'est à valider. Nous arrêtons à un quichet de vente pour des croisières autour de la Baie. Une jeune femme me donne l'info nécessaire pour savoir où acheter ces billets.

Nous redescendons à Walgreens. Une pharmacie qui est distributrice de ces billets. Une asiatique me sert. Je lui demande donc une City Pass pour 3 jours. Elle me répond, une Muni Pass pour 3 jours. Je crois que c'est pareil, donc j'acquiesce. 73$ US pour deux passes. J'ai un drôle de feeling lorsqu'elle me pose la question à 2 ou 3 reprises. Son regard a quelque chose. Je lui demande un pamphlet qui décrit ce dont nous avons droit avec ces City Pass. Transport de tout genre. Mais je sais que nous avons droit aussi à certains musées, une croisière et 3 autres visites.

Non, elle n'a pas de pamphlet. Je lui demande donc où je peux en trouver. Au kiosque de vente de billets pour le Tramway quelques rues plus hautes. Bien d'accord! Je décide donc de demander à Guylaine si nous pouvons s'y rendre afin d'être bien sûre de ces données. L'homme dans le kiosque m'informe que ce ne sont pas des City Pass mais des billets de transport qui couvrent tous les sortes de transport pour 3 jours. "Ben non! Voyons donc! C'est comme ça madame. Vous savez, ça ne se rembourse pas." Hé! bien, c'est qu'on va voir!

J'ai bien vu que la dame a activé une puce pour valider le fonctionnement de la carte. Elle me reconnaît aussitôt que j'entre dans la pharmacie. Et là commence la saga des cartes non remboursables. Guylaine me dit dans l'auto que cette pharmacie ne vend sans doute pas cette City Pass. EH! bien... Exact! J'ai demandé que je dis, je vous ai offert qu'elle répond et ça continue comme ça pendant 10 minutes. Je demande à parler au gérant de la pharmacie.

Une dame arrive, tête haute, sourire russe figé sur les lèvres: "Que vous arrive-t-il, madame, vous savez que ce sont des cartes non remboursables". Je lui touche le bras, la regarde dans les yeux et lui demande ce qu'elle ferait à ma place? Elle baisse la tête à mon niveau, son visage se décrispe! Je reprends l'argument que sa pharmacie ne vend même pas de City Pass. Ses emloyés devraient être assez honnêtes pour le dire plutôt que de vendre l'autre carte non désirée.

J'ai l'index dans les airs tout en parlant. Elle me demande de baisser le doigt. OH! j'avais oublié qu'en Asie, cette attitude est considérée comme agressive, exprimant la colère. Je m'excuse aussitôt et je lui dis que je suis vraiment désolée de l'avoir insultée sans aucune intention malveillante. Elle me regarde dans les yeux, se tourne vers son employé pour lui demander de me rembourser. Ouffff! Vive le respect de l'une et l'autre.

QUARTIER GAY

Mon amie me félicite et nous partons pour le quartier gay où nous dînerons. Fern (invocation de l'esprit des stationnements) est très occupé à nous trouver une place de stationnement. Ça fonctionne même à San Francisco. Après quelques tentatives, Guylaine voit une place entre deux portes de garage où nous pourrions nous stationner gratuitement. L'espace se mesure presqu'au pouce. Bonne chauffeure ma belle amie.

Le Resto Lark

Nous marchons quelques pas, et un petit bistro semble vraiment sympathique et il y a des gens qui y sont déjà installés. Entrons! C'est propre et le serveur sympathique sans trop en mettre. Nous sommes au Bistro Lark, situé au 4068, 18th St. La bouffe est délicieuse, les portions généreuses. Nous aurions dû prendre un plat pour deux. Nous demandons "un sac pour les restes". Nous payons chacune notre journée et à la fin du voyage, nous ferons nos comptes. Ça évite de sortir chacune nos calculatrices, car ici, il n'y a qu'une facture. Il faut inscrire le pourboire nous-mêmes sur la facture avant d'aller payer. Sinon, pas de pourboire.

QUARTIER CASTRO

Je lui demande où se trouve la fameuse boutique "Hot Cookie" au 407 Castro St. Même carré d'immeuble juste à prendre à droite. C'est tout près du Cinéma Castro. Herby Moreau m'a tellement fait rire avec cet endroit. Je viens dans ce quartier pour admirer ce cinéma et acheter un "hot biscuit". La condition pour qu'il nous le remette est de se dévêtir et ne porter que des bobettes. Oui, oui, que des bobettes. Et la forme de biscuit que je désire: un pénis rempli de noix de coco et couvert de chocolat noir. Pas besoin de vous dire la grosseur du biscuit mesdames !! Lorsque le serveur ou serveuse, dans ce quartier on sait jamais le sexe de la personne à qui on parle, me voit, elle ne mentionne pas du tout qu'il faudrait que me mette en bobette. J'étais bien déçue de ne pouvoir paraître un peu outrée de cette coutume. Maudine de vieillesse, je perds des tours amusants!

Enfin Raymonde va satisfaire sa curiosité au sujet des sulfureux Hot Cookies

Des drapeaux à l'effigie gay flottent tout le long de la rue Castro. C'est très joli de les voir voler au vent dans ces teintes colorées. Et aux intersections de Castro et 17e, 18e rues, ces mêmes couleurs arc-en-ciel se retrouvent gravées dans l'asphalte. C'est un quartier coloré, fun et vivant. J'adore l'atmosphère de ce quartier. Relaxe, de la bonne bouffe partout, pas de mendiants mais des boutiques très, très, très originales.

Un Arc-en-ciel dessiné à même une rue du quartier gay

QUARTIER HAIGHT ASHBURY

Nous repartons pour le quartier Haight Ashbury où se trouvent des friperies. Ma chauffeure choisit de stationner à un Supermarché où nous pourrons acheter des fruits, pains, vins et quelques articles pour nos petits déjeuners. Nous déambulons sur Haight. Je suis drôlement déçue. Il faudrait que je passe des heures pour trouver UN morceau qui a de l'allure. C'est trop rétro pour moi. S'il fallait que je porte une robe rétro comme ça, les gens penseraient que je joue dans "Le temps d'une paix". J'exagère à peine ! Quelques photos du coin, nous passons à l'épicerie et à la maison.

Jambes en l'air dans Haight Ashbury

RETOUR À LA MAISON

Mon amie fait une révision de la notre journée. Elle a été remplie! La circulation est assez dense mais sans arrêt. On prend environ 15 minutes de plus pour rentrer comparé à ce matin. Nous sommes drôlement choyée d'avoir une voiture pour nous déplacer. On sauve beaucoup de temps et surtout des attentes à monter dans les transports en commun.

Nous soupons ensemble et "le pénis noir" fait fureur auprès de nos hôtes. Guylaine et moi avons déjà bien rit, mais là Matthew et Marie-Ève battent les records en utilisant un petit Stroumph dans des positions explicites. Il était délicieux ce "pénis chocolaté". C'était à mon tour de nettoyer la vaisselle et les comptoirs de cuisine. Et hop! je monte pour écrire mes deux blogues. Je suis à jour!

Le pénis Hot Cookies et le Stroumph

Bonne nuit!

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Mon cellulaire indique 08h50 mais en réalité 05h50 est l'heure à San Francisco. Temps pour moi de me lever et venir écrire mon bloque. J'étais trop fatiguée hier soir. Après une toilette rapido presto, je suis au lit pour me réveiller quelques fois durant la nuit et me rendormir aussitôt.

PLANIFICATION DE LA JOURNÉE
Durant le petit déjeuner composé de fruits frais et très nourrissant préparé avec amour par Marie-Ève et Matthew, nous échangeons tout simplement. Guylaine convient avec nos hôtes de notre horaire du jour en prenant en considération ma hâte de découvrir San Francisco. Elle sera la chauffeure et moi la co-pilote, car elle a pensé à apporter le GPS Garmin et je serai aussi la guide touristique. On se permet de changer d'idée au fur à mesure selon les circonstances. Facile comme tout de voyager ainsi!

Malgré les 15°C, comme le décrit bien notre expression du Lac, le fonds du temps demeure frais. Mon amie me suggère de porter des pantalons et cette première journée sera un aperçu de comment m'habiller les jours suivants. On devrait atteindre les 21°C sur l'heure du midi pour redescendre dans les 12°C durant la nuit. J'adore ce côté tempéré de la ville. Le petit déjeuner très copieux préparé par Marie-Ève et Matthew comble ma faim prête à démarrer la découverte de cette ville tant rêvée.

Traverse d'Oakland à San Francisco
Nous avons la chance d'utiliser les passes de nos hôtes pour monter sur le traversier à Oakland où nous logeons chez Marie-Ève et Mathew et descendrons à San Francisco. Ils nous déposent au quai et la circulation ce matin était assez fluide. Guylaine me fait découvrir cette section en déambulant tranquillement à travers les échoppes du marché du dimanche. Il y a de tout et le sourire invitant des proprios qui désirent que nous achetions leurs produits m'amusent et l'expression de Maria Orsini : "N'oubliez pas de sourire à quelqu'un aujourd'hui" débute tôt.

Guylaine et une grue géante.

Nul besoin de vous dire que je prends des photos. Ce qui m'intéresse le plus, ce sont ces gigantesques grues articulées qui ont inspiré Georges Lucas dans ses films Star Wars. Elles lui auraient servi d'inspiration pour créer ses robots géants articulés dans Star Wars. Leur blancheur se découpe sur le fond de ciel bleu clair, leur donnant encore plus un aspect de géantes admirant tous ces passagers qui les captent sur caméra. Légende urbaine ou réalité, elles sont impressionnantes et de toute beauté.

Grues géantes.

Au débarquement à San Francisco, nous traversons la rue pour se retrouver au Ferry Market Building qui abrite un marché d'alimentation de style Jean Talon à Montréal. Arrêt obligatoire pour les foodies. Les fins de semaine l'endroit se transforme en gigantesque marché, où chefs de restos se côtoient en offrant une variété impressionnante de spécialités locales concoctés avec les produits frais des fermiers. Ces derniers jasent tout en nous invitant à venir déguster ce qu'ils font de mieux: nous nourrir avec qualité. Je les admire tellement!

J'ai une petite fringale. Nous arrêtons au Mariposa pour choisir une mini baguette coupée en deux remplie avec avocat, fromage de chèvre, tomate et pesto maison prénommée California. Mon amie trouve le cadeau à offrir aux parents de Matthew lors du souper ce soir. Elle opte pour un gâteau vegan aux pommes afin que Marie-Ève puisse en manger. Nous le prendrons en revenant de notre exploration. Après information, nous dégustons Le California, pur petit délice, en admirant le Bay Bridge qui relie les rives d'Oakland à celles de San Francisco. Derrière moi, la ville se tient fièrement devant la Baie.

Le Bay Bridge

À la sortie, on se retrouve sur le front de mer dans la Baie de San Francisco. L'odeur de mer et de nourriture mêlé ensemble bousculent mes olfactives dans des souvenirs bien doux. Mon amie désire que je choisisse les endroits à visiter et elle me guide à savoir comment nous pouvons exploiter notre temps de manière efficace. Nous faisons une équipe du tonnerre. Belle délicatesse ma bonne amie.

Carte des visites d'aujourd'hui

Nous empruntons l'Embarcadero. C'est une artère qui longe le front de mer, le long de la Baie, construite sur des remblais. Le Quai No. 1 et 1 1/2 ouvre la marche vers les autres quais pour se terminer au No. 41 je crois. Nous arrivons à l'Exploratorium quai 17 qui est un musée de la science et de la technologie. On va y penser s'il nous reste du temps d'ici la fin de semaine. Ce qui nous surprendrait.

Au quai 27, Guylaine a la surprise de voir le bateau que Marcel et elle prendrait au mois de mai pour se rendre en Belgique: Le Norvegian Sun. Il est immense. C'est une ville sur un bateau. Au centre de la route, le tramway est branchée sur sa voie, souvent en pierre, dans un silence digne d'un muet. Au quai 29, nous décidons qu'il ne nous reste plus assez de temps pour continuer sur l'Embarcadero.

Un pilier informatif nous renseigne sur les points d'intérêt à visiter dans le coin en temps qu'il faut pour le faire. Une portion indique les lignes de transit et l'emplacement des quais. Vraiment pratique. Les toilettes publiques ressemblent à celles de Paris. Sur le côté, une carte des districts nord est y figurent ce qui nous fait comprendre le lien entre ces quartiers et le Port. Nous arrêtons acheter le gâteau pour le souper de ce soir qui se cache dans le fond d'un immense sac en papier brun muni d'une poignée. Je trouve qu'il fait chic ce gâteau.

Il nous reste un peu de temps. Mon amie suggère un petit thé vert. Oh! oui devant le Bay Bridge. Les théières sont tout simplement magnifiques. Un jeune homme prend une photo de nous deux devant notre thé à 15$ US dégusté au resto Guy Degrenne Salam. Nous nous assurons de TOUT le boire avant de remonter sur le traversier pour revenir à Oakland.

Thé au resto Guy Degrenne Salam au Ferry Building

Nos hôtes nous conduisent chez les parents à Matthew: Joan (américaine) et Bernard (français). Son frère y sera avec son épouse et ses deux filles bien différentes l'une de l'autre âgées respectivement de 3 ans demi et 2 ans. Un cousin français et sa conjointe se joignent au groupe après avoir parcouru 30 km en vélo pour visiter San Francisco.

C'est un souper digne d'un film où la famille se retrouve pour jaser, échanger dans un décor serein dans un atmosphère champêtre avec un côté romantique, charmant et touchant. Joan nous a préparé de petites attentions avec ses entrées en pensant à tout le monde. Elle a préparé des radis, du fromage, des biscottes sans gluten, baguette de pain, noix de différentes sortes. Suit le souper avec ses gratins dauphinois qui accompagnent si bien le poulet marinés et cuit sur le BBQ. André à veillé à ce que la cuisson le garde tendre et juteux.

Bernard s'occupe à ce que nos verres se remplissent et il reçoit l'aide des hommes et Marie-Ève pour la logistique du service où nous pourrons tous prendre place. Une immense table s'étend sur la pelouse en bas des quelques marches de pierre. Soirée inoubliable au sein de cette famille si unie malgré les différences. Nous sommes arrivés à pied après avoir monté et descendu 3 à 4 côtes assez pentues. Au retour, Marie-Ève fait la merveilleuse suggestion à Matthew d'emprunter des rues plus faciles à monter. "Comme tu veux" répond cet homme qui acquiese à la demande de sa douce.

Au retour après les routines de nettoyage d'usage, j'essaie de trouver une solution à mon problème de ne pouvoir utiliser mon ordinateur pour envoyer mes blogues. Je me couche avec ce problème en tête. Mon homme me manque. C'est lui d'habitude qui trouve les solutions. Bon! voyons donc! je vais trouver (pas sûre du tout)...

Pour faire suite à une demande spéciale, voici le chien de Mathew et Marie-Ève nommé Wobi qui veut dire «blanc» en algonquin.

Mari-Ève, Mathew et Wobi

Bonne nuit!