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Encore frais ce matin avec un peu moins de vent. Il faut quand même des pantalons longs et un coupe vent. Mon chandail de laine ne me servira pas en fin de compte. En plus, j'ai apporté bermuda et hauts à manches courtes. Je ne pense pas les porter. Une chance que j'avais apporté un surplus de hauts à manches longues.

Ce que nous apportons aujourd'hui pour notre balade en vélo. À gauche, Guylaine, à droite, Raymonde.

L'auto de nos hôtes étant toujours au garage, nous repartons ce matin en utlilisant le transport en commun. C'est un plaisir aussi. Efficace et nous pouvons jaser au  long du parcours de ce que nous désirons visiter et de ce que nous avons visité.

ALLER-RETOUR À SAUSALITO VIA LE GOLDEN GATE... EN VÉLO!

Hier, j'ai mentionné que je serais prête à expérimenter la traversée du pont Golden Gate à vélo. J'ai lu qu'on pouvait le traverser soit à pied, en auto, en autobus ou à vélo. Je demande à Guylaine si elle peut faire du vélo. Certainement! Ok! La surprise peut se lire pas seulement dans ses yeux, mais dans ses paroles. Ah! oui, en vélo. Tu veux vraiment y aller en vélo. Oui, oui! Alors nous louerons des vélos assistés, c'est-à-dire électriques. Le retour se fera en Ferry ce qui me donnera l'opportunité de photographier le Golden Gate, Bay Bridge, l'Alcatraz et les côtes de San Francisco. Mon but pour vivre cette expérience est que je désire découvrir les fameuses maisons bateaux de Sausalito. Les gens y vivent à l'année.

OÙ LOUER LES VÉLOS ÉLECTRIQUES

Guylaine cherche où louer les vélos électrique pour leur balade vers Sausalito.

Au Pier 39, Guylaine cherche l'endroit où elle a déjà loué un vélo. Le WIFi n'est pas disponible. Alors, nous débutons notre journée découverte par trouver l'endroit où elle et Marcel avaient loué leur vélo pour visiter San Francisco, il y a de ça quelques années. Nous arrêtons au Pier 41 qui nous conseille d'aller 4 rues plus loin où se trouvent leur dépôt. Nous arrêtons à un autre kiosque. En fin de compte c'est celui que Guylaine favorise car elle compare les équipements, et ce dernier a des vélos électriques flambant neufs. Nous marchons trois rues pour s'y rendre. Un petit "plaster" sur mon orteil et on y va.

Location des vélos électrique pour notre balade.

Sur place, Guylaine demande de l'essayer avant de partir. À son retour, après avoir demandé si je trouve ça trop dur, peut-on les retourner en payant que le temps utilisé. Elle offre de partir une heure avec et de revenir pour louer le reste de la journée. Cette heure payée 20$ sera déduite du 49$ de location.

Ce que je lui dis pas, c'est que j'ai quand même une appréhension. Mais mon désir de traverser en vélo pour m'arrêter où je veux pour prendre des photos est plus fort. En plus, ça va me permettre d'expérimenter le vélo électrique qui peut devenir un investissement lorsque je serai de retour à Québec.

ESSAIES DU VÉLO ÉLECTRIQUE PAR RAYMONDE

Guylaine est vraiment maternelle et précise dans ses instructions. Nous marchons jusqu'à un resto pour ensuite aller à l'endroit où on peut monter sur le Ferry. C'est juste pour tester la côte pentue et analyser si oui ou non je pourrai suivre ma belle amie. Pas besoin de vous dire que je suis nerveuse. Le terme "un vrai paquet de nerfs" s'applique sans restriction. Mais, je désire tellement vivre cette expérience.
Guylaine prend le temps de m'expliquer comment fonctionne le vélo électrique. J'ai beaucoup de oui mais ! Comme disait Hurteau dans un fin de semaine de croissance, Mme Ouimet était en ville. Oui mais si.... Oui mais si... Elle riait et elle continuait ses explications là où elle les avait suspendues. Oui mais si... Bon ça suffit! Elle essaie le vélo. Montée de la côte, descente de la côte qui tourne et possède une bonne pente. Tout va bien.

À mon tour! Pourquoi m'être embarquée dans cette méthode de circuler! Je me trouve un peu dingue et aventureuse. Et surtout, que je n'entende pas personne dire que c'est à cause de mon âge. J'ai juste la frousse. C'est permis, non?

Embarque la madame sur le vélo. Je sais comment me servir du bouton gauche pour changer la "gear" d'assistance: élevée , moyenne et base. Les "gears" de droite. Celle complètement à droite sert à changer de vitesse numérotée de 9 à 1, et derrière le guidon, une autre manette pour ramener ces vitesses en sens inverse. Je comprends, je comprends, je comprends. Allez!

L'ESSAIE EST TROP DUR!

Me voilà en mode pédale ma belle. Ça va super bien. À chaque tour de pédale, le moteur électrique répond en m'assistant d'un mouvement allégé. J'adore. Oufff! Que se passe-t-il? Je dois pédaler beaucoup plus fort que je m'attendais. Je souffle, je respire et panique un peu, je suis un peu en c..... de m'être embarquée dans cette situation! Merde! Il faut redescendre. La côte pentue devient une ennemie à abattre. Je garde même mon pied droit pour freiner même si je me sers des freins de chaque côté.

Une fois arrivée en bas, j'annonce mes couleurs: finito. Pas question de vivre cette expérience. Je suis à bout de souffle, les poumons veulent me sauter. Seule une gorgée d'eau réussie à me calmer. Guylaine ne comprend pas comment je peux être aussi essoufflée.

Elle repart avec le vélo. Je la regarde monter légère comme un oiseau. Ben voyons donc! Comment fait-elle? Elle redescend tout aussi facilement. On trouve finalement pourquoi mon essaie avait été si désastreux: j'avais changé de vitesse en sens inverse. J'augmentais la difficulté tout le long que j'ai monté. J'ai inversé le niveau de difficulté. Elle me convainc de ré-essayer, sinon je vais rester dans cette peur. Juste une fois! Il n'en est pas question. Je ne remonte pas cette maudite côte. Elle insiste. À vrai dire, j'accepte pour m'en débarrasser.

ENFIN! TOUT ROULE COMME IL SE DOIT!

Allez ma fille, monte la côte en utilisant la gauche et la droite en alternance afin de facilité la montée. Je suis ENCHANTÉE... quelle différence! Je suis excitée comme un enfant qui fait sa première randonnée en vélo. Je redescends avec confiance et en m'assurant de respirer afin d'enlever la peur. Respire et sourire ça fonctionne. Guylaine, en voyant mon visage à l'arrivée sait qu'elle a gagné la partie. La petite coquine. Elle espérait que ça se passerait comme ça. Même si elle m'avait assuré que nous annulerions le vélo, elle savait que sa stratégie pourrait fonctionner. Et elle a fonctionné. Merci Guylaine d'avoir insisté même si j'avais plus le goût de te tordre le cou que d'y aller.

UN AUTRE PÉPIN QUI OUVRE L'APPÉTIT!

Mon vélo ne veut plus repartir après que je sois arrêtée pour prendre une photo. Guylaine s'offre à retourner au dépôt de vélo pendant que je commande le repas pour dîner. J'ai carte blanche pour choisir. Nous avions déjà parlé de goûter à la chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain servie avec une salade césar.

La chaudrée de palourdes servie dans un bol de pain au levain

C'est ce que je commande au resto italien Capurro's. Son ouverture a eu lieu en 1946. La descendance l'opère aujourd'hui avec bonheur. Le jeune serveur fait parti de la famille. Il sourit à pleine dents. Je dirais que le papa ou la maman a couché avec une personne mexicaine tout en descendant dans la généalogie. Je demande si je peux diviser la portion en deux. Car c'est quand même un bonne portion. La jeune serveuse m'organise tout en fonction de satisfaire ma demande. Que de services! Guylaine arrive et nous attaquons notre repas avec joie. Délicieux!

Vue que seulement un des deux vélo avait le problème de s'entêter à ne pas démarrer car le petit écran était éteint aussi. Il y a un petit bouton gros comme un pois à gauche du vélo caché par le siège. En plus, c'est une information que ni l'une ni l'autre n'a entendue. Nous croyons naturellement qu'elle ne l'a pas dit.

Essaie du vélo par Raymonde

Prête, casque sur la tête, et c'est un départ. Je suis enchantée... l'ai-je déjà dit?
Je vais enfin pouvoir admirer le Golden Gate sous toutes ses facettes. Il fait 4 km mais il faut rouler quelques km pour y avoir accès. Il faut commencer par monter et tout va très bien. Que je suis heureuse d'avoir dépassée ma peur. C'est ici que la Baie de San Francisco rencontre l'Océan Pacifique.

Le pont Golden Gate que ces dames s'apprêtent à traverser en vélos électriques

Nous empruntons la petite route de gravier dans le Parc National pour ensuite monter jusqu'au pont. Je peux prendre des photos de près. Ce monument suspendu d'un rouge éclatant est un véritable monstre d'acier à la grâce incomparable. Mon homme serait heureux de voir comment les ingénieurs ont travaillé pendant 4 ans pour le construire dans les années 1930. 6 voies de circulation, 1 voie piétonne-cyclable et 42 millions de véhicules l'empruntent chaque année soit plus de 100 000 par jour. Et plus de 5 000 cyclistes par jour dont nous faisons partie aujourd'hui.

Raymonde sur la voie cyclable du pont

Le parcours de la piste cyclable est d'un côté seulement du pont. Les vélos partagent la zone piétons. Donc bien sur, pas de péage. S'arrêter est facile mais il faut quand même sécuriser nos arrêts car piétons et vélos sont omni présents. Un arrêt de péage pour les voitures est obligatoire, pas pour les vélos. J'admire ces fanatiques de photos et je pense à mon filleul Drew qui est dans ce mood. Ça passe de la caméra hyper sophistiquée au cellulaire mais la passion anime chacun à saisir ce moment précieux dans l'ici et maintenant. C'est mon cas.

Sausalito vue de la baie.

Un groupe d'élèves traverse en même temps que nous. Un jeune pousse son camarade pour qu'il empiète sur la portion vélo. Je ne peux l'éviter! Son professeur les ramène à l'ordre. Je roulais très lentement et en plus Guylaine m'avait bien informée de faire attention aux piétons. J'apprécie ses conseils qui sont toujours à points dans différentes connaissances acquises de ses expériences à San Francisco.

San Francisco, Bay Bridge et Alcatraz vue du pont Golden Gate à Sausalito.

Le vent s'engouffre là où il peut dans mon casque que je croyais visé sur ma tête tant il est bien attaché. Guylaine a aussi vérifié cet aspect. Nous parcourons quand même 15 km pour se rendre de l'autre côté jusqu'à Sausalito. Pour y arriver, il faut redescendre au pied du pont mais c'est pour mieux remonter ma belle. Tout ça pour aller admirer cette façon de vivre du mouvement hippie dans un passé qui semble bien lointain.

Maison-bateau à Sausalito

Comme d'habitude j'arrête pour savoir où se trouvent ces maisons à la réputation de "pot". 1 km et nous y sommes.

Maison-bateau à Sausalito

La première maison bateau fut transformée en restaurant tout juste à côté du Trident.

Maison-bateau transformée en resto

Mais devinez ce qui se trouve en face ? Le magasin où Guylaine aime acheter de belles dentelles lorsqu'elle vient ici. Je m'assois sur le banc pendant qu'elle trouve des trésors au 2Bella.

Boutique 2 Bella favorite de Guylaine

Mon amie est heureuse et moi aussi. Ces moments de bonheur me comblent de reconnaissance envers elle et sa fille qui m'accueillent si gentiment et avec beaucoup d'affection. Je suis touchée par leur générosité et celle de Matthew.

Et l'autre chance aujourd'hui, c'est que Guylaine ait eu la patiente de m'encourager de réessayer le vélo. J'aurais manqué une possibilité inouïe de vivre cet expérience unique. Nous sommes à quelques 10 minutes à pied des maisons-bateaux.

Quai du ferry à Sausalito

Quelques photos, humer l'odeur de mer et nous sommes reparties prendre le ferry qui se trouve à quelques pas. 12$ et billets en main, nous attendons l'une des trois montées quotidiennes. Nous sommes autant de cyclistes que de passagers piétonniers.

Embarquement sur le ferry Sausalito-San Francisco

Sur le pont, j'admire tout ce qui m'entoure. Je me laisse bercer par le mouvement de l'eau pendant 30 minutes, le nez au soleil, le vent dans les cheveux et le coeur léger. Je vis un moment d'éternité dans tout mon corps et mon coeur. Je pense aussi à mon amour Pascal ! Il est avec moi!

De retour à la maison par bus, nous jasons avec Marie-Ève. Je me retire afin de laisser mère-fille se raconter leur journée. Elles préparent un bon souper servi avec un petit shiraz pas piqué des vers. Nous fêtons la vie ! Ce soir, j'offre à Matthew un tour de son thème natal combiné à sa révolution solaire.

Le sommeil nous gagne toutes et c'est avec délice que je me glisse dans les draps pour ne me réveiller que le lendemain matin.

Bonne nuit!


 

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Nous débutons notre journée au rythme de personnes en vacance. Nous sommes loin de la course à la montre. Une fois prêtes, nous décollons! Ce matin le vent nous gèle. Il me faut porter foulard et coupe-vent avec un chemisier à manches longues. Je sens les roses sur notre chemin, je souris aux oiseaux du paradis le bec coloré tout fleuri et les odeurs de fleurs qui flotte dans l'air.

Journée autobus! Nous sommes heureuses d'apprendre comment ça fonctionne tous ces transports disponibles à nous dépanner pour nous amener là où nous désirons aller et venir. On débute par marcher une dizaine de minutes pour acheter nos billets. Je m'informe à une jeune fille dans le stationnement de Walgreens à savoir où, quand et comment. C'était comme Marie-Ève avait expliqué à Guylaine ce matin.

LA PASSE DE LA PASSE
Achat d'une PASSE d'un jour : 5$ chacune avec AC Transit après avoir vérifié à nouveau avec un employé de Walgreens où nous achetons nos billets. Les gens sont généreux de nous fournir les informations nécessaires pour notre bien-être. Nous ignorons à ce moment-là que cette PASSE ne nous servira de transport que d'Oakland à San Francisco. Pas l'inverse ! Pourtant, il me semble que j'ai bien vérifié que ça incluait tous les transports. Pas assez claire la Madame! Bon...

Nous devons prendre le parcourt NL de couleur pêche

LAC MERRITT
On monte en face du Heart and Dagger Saloon et nous sommes d'attaques à découvrir d'autres facettes de cette ville que j'aime déjà beaucoup.

Guylaine devant le Heart and Dagger Saloon où elles vont prendre le bus de AC Transit, ligne NL, pour traverser d'Oakland à San Francisco

Mais avant de traverser la rive, se trouve le lac Merritt où Wobi adore faire le tour avec ses amis Marie-Ève et Matthew et parfois Guylaine lorsqu'elle est en ville. Le sentier de 5,6 km qui l'entoure est très achalandé par des locaux faisant leur jogging, promener leurs enfants ou tout simplement venir relaxer vautrés sur les immenses pelouses vertes. J'ignorais qu'il était alimenté en eau salé. J'aimerais le voir illuminé le soir avec ses 126 lampadaires. Il doit être magique!

Notre billet sert au parcours NL couleur pêche. 11 options s'étirent sur la pancarte AC Transit. Le jeune noir est très sympathique à répondre à nos questions concernant l'achat de billet pour emprunter le Tramway au début de sa course. Si c'était de lui, il nous offrirait les billets! Belle jeunesse va!

FINANCIAL DISTRICT
Nous sommes maintenant à San Francisco et descendons au terminus. Nous sommes dans le Financial District. D'anciens bâtiments se mêlent aux immeubles les plus hauts et les plus modernes de San Francisco. C'est dans ce secteur qu'Obama a fait la file comme tout le monde au resto Tadich Grill, un resto Croate qui appartient toujours à la famille qui l'a fondé.

En marche vers le Ferry Building

MAUVAISE PASSE
Nous marchons jusqu'au Ferry Building où nous croyons pouvoir monter avec notre AC PASS. Une fois montées, Guylaine bien installée, la conductrice m'informe que ce billet ne me donne pas la permission de monter dans son bus. Billet avec départ d'Oakland seulement. Traversé Oakland, ce billet tombe invalide. Comme moi en face d'elle. Les conducteurs d'autobus ou de Tramway sont tous noirs. Elle me répond avec un sourire russe, donc aucun, et suite à toutes les questions que je lui pose, elle me laisse monter en me remettant même un transfert. Bon Dieu, à quoi servira-t-il? Je veux juste me rendre au Pier 39. Bon! Je transmet l'info à mon amie. Il faudrait bien qu'elle ait aussi un transfert. Mais voilà, nous sommes deux illégales. Je vais quand même lui en demander un deuxième! La Face ! vous dire!!! Elle m'en remet un pour se débarrasser de moi. Bien heureuse!

PIER 39
Nous descendons au fameux Pier 39. Un mélange de Wall Disney, d'Ogunquit et de fêtes foraines. Exactement ! Nous allons revenir par ce chemin. Donc, j'en reparlerai plus tard. Nous marchons pour expérimenter le Tramway. Vicky, Valérie et Pascal un resto Tarantinos m'invite à rentrer. Non, non, il est trop tôt. De la musique de ses films s'entend jusqu'à la rue. Je me demande bien ce qui fait que ce resto porte ce nom!

Le gripman, le conducteur, en train de retourner notre tramway qui va nous faire faire une balade mémorable!

TRAMWAY EXPERIENCE!
Nous voici arrivées au terminus du Tramway au Fisherman's Wharf . C'est à cet endroit que le processus de "turn around" se fait sur une plaque tournante afin de retourner l'engin sur l'autre voie et repartir dans ce nouveau sens. Deux hommes le tourne manuellement.

Raymonde a bien aimé voir au loin le Square Ghirardelli probablement nommé en l'honneur d'un Girard italien!

Nous montons quelques rues plus loin, dans le secteur Ghirardelli pour prendre place pour notre balade en tramway jusqu'à Chinatown. Guylaine connait le truc pour où prendre place afin d'avoir une bonne vue. Elle se tient debout accrochée au wagon. Moi, je suis bien assise et je ne désire pas bouger d'un iota.

J'ai les yeux qui roulent d'un côté à l'autre et aussi de haut en bas pour admirer tout ce qui m'entoure. Symbole de la ville autant que son pont rouge, les Tramways flottent dans les hauteurs de la ville. Inventés dans les années 1870 par un londonien à l'esprit éveillé, les trams sillonnent depuis presque 150 ans les collines de la ville sur Baie. Inoubliable. J'adore!

Le gripman conduit le tramway en actionnant deux leviers: un pour agripper le cable sous la chaussée et l'autre pour freiner.

Ce qui me fascine c'est le Gripman. Il est le conducteur du Tramway. Il doit veiller au bon fonctionnement de la poignée du levier de saisie du câble et de la poignée de freins. Il est important d'être très vigilant et de laisser le recul nécessaire au véhicule pour freiner aux arrêts ainsi qu'aux lieux de passage. Seules 30% des personnes qui envisagent une carrière de Gripman réussissent l'examen. Il n'y a qu'une femme, Fannie Mae Barnes, engagnée le 15 janvier 1998.

Oriels en façade des maisons victoriennes

Les maisons victoriennes équipées d'oriel se tiennent majestueusement afin que nous les prenions en photo. Et ça marche.

Oriels sur les maisons victoriennes

Ces oriels en surplomb de la maison en plus d'agrandir les pièces en façade, ajoutent une touche décorative intéressante. On dirait des yeux supplémentaires pour s'admirer l'une et l'autre.

QUARTIER CHINOIS
Le quartier chinois mieux connu sous le nom de Chinatown occupe 24 rues et foisonne de boutiques, de restos, de marchés, de temples et de petits musées chinois. Indéniable, les habitants aiment conserver leurs traditions et modes de vie chinoise. On dit que c'est le quartier de la plus grande communauté chinoise hors de Chine et le deuxième plus important après New York.

Maisons colorées dans le quartier chinois

Les multiples petites boutiques de souvenirs et autres bric-à-brac où j'aime dénicher quelque chose de différent et de très bien confectionné, pour un prix rabais comparé au Walmart de ce monde, se succèdent de rues en rues. Les lanternes chinoises se balancent au gré du vent. Leur couleur orangée me réchauffe juste à les admirer.

Guylaine est une guide pratique et elle fait aussi un travail d'éclaireur pour la prochaine fois. Nous empruntons, au retour, une rue qu'elle voulait visiter afin de connaître les restos et boutiques et les partager avec la prochaine invitée à San Francisco.Guylaine me demande si j'aimerais aller dans un resto déjà noté. Je n'ai pas encore eu le temps de préparer mes journées la soirée est consacrée au blogue.

Je rentre dans une pharmacie apothicaire et m'informe d'un endroit où les dim sum seraient délicieux. Je comprend Fifth East ce qui est très loin du Far East. Je suis les instructions au niveau des rues. Chemin faisant, je m'informe mais non on ne connait pas. Guylaine voit Far East Café. Oufff ! c'est bien ce resto. Deux accents qui se rencontrent risque une interprétation différente.

Le Far East Café

Belles petites nappes blanches, décor asiatique à souhait, service digne d'un premier ministre et mets vraiment délicieux. À chaque repas, il nous en coûte 25$ US que nous partageons. C'est amplement suffisant pour tenir jusqu'au soir. Quelques noix en après-midi tout en admirant la faune urbaine avec une petite gorgée d'eau, que du bonheur!

Au resto Far East

En déambulant, comme deux femmes qui se respectent, nous arrêtons juste voir ce que cette boutique chinoise désire nous offrir. Que de bonnes choses. On se fait plaisir. Moi avec mes achats pratiques et Guylaine, devinez quoi !!! Allez, essayez de trouver !! Des foulards... oui, oui des foulards en soie, en laine et soie. Elle est heureuse et moi aussi.

Guylaine et ses achats de foulards!

Quelques photos de murales géantes où des dragons nous regardent d'un oeil inquisiteur doivent certainement effrayées quelques enfants.

Dragon en murale

Nous arrivons à notre destination qui est le Portsmouth Square. J'adore! Des chinois(es) sont assis sur des caisses de lait renversées. Au centre, une caisse sert de table à jouer aux cartes. Ces personnes sont entourées de gens qui semblent prendre pour l'un ou pour l'autre. Je crois que des mises sont faites car un homme nous offre à s'asseoir. Il tient un crayon et un cahier. Il aurait le physique de l'emploi en plus des équipements.

Les joueurs de cartes...

Les cartes sont distribuées suivies de rires, de cris et de doigts qui s'élèvent vers le ciel en signe de protestation. Amusant comme tout de les regarder s'animer comme ça. Je me croirais au Vietnam lors des petits déjeuners pris sur la rue. Ils sont de tout âge.

..... et les parieurs!

Nous repartons le coeur joyeux de les entendre jusqu'au coin de la rue suivante. Ils s'amusent presque tous assis à l'ombre habillés en hiver portant des chapeaux de laine, des bérets et des tuques. Au diable la mode!

Abri pour joueurs de cartes

On dit que Portsouth Square est le coeur historique de San Francisco. Ce Chinatown est une des villes chinoises des plus anciennes après tout.
Nous remontons prendre le Tramway. Pas de place assisse. Allez ma Raymonde, accroche-toi et on y va. Surprise! après quelques minutes d'équilibre trouvé je peux admirer tout ce qui m'entoure. J'adore! L'ai-je déjà dit?

Retour en tramway

Retour au Pier 39 pour admirer les otaries aussi appelés éléphants de mer. Nous traversons Fisherman's Wharf, l'ancienne zone portuaire de San Francisco qui est devenue une petite croisette pour touristes.

Il est agréable de s'y promener car une jolie vue sur la baie se déroule sous nos yeux, à chaque pas. Guylaine est arrêtée quelques minutes dans une boutique de casquettes. Des milliers de casquettes. Je me dis que Frédéric, Nicolas et Vicky capoteraient ici. Vraiment quelque chose!

Les otaries sont protégées ici

PIER 39 ET LES OTARIES
Nous avons droit à un concert cacophonique des otaries en rut. Elles se sont installés là au début des années 1990, en plein milieu du port. Elles sont en totale liberté et sont protégées par la loi. Mon amie mentionne que c'est la première fois qu'elle les voit bouger. D'habitude elles se prélassent au soleil sans bouger et surtout sans crier comme des malades. Vive le temps des amours!

Certaines otaries bougent en période du rut!

Il donne l'opportunité de les regarder se départir des compétiteurs amoureux en les faisant glisser dans l'eau pour les enlever de leur plateforme où se trouve la femelle tant convoitée par tous. Même des coups de derrière bien appliqués ne découragent aucun des valeureux combattants qui veulent aussi profiter du butin qui ne demande qu'à l'accueillir.

La prison Alcatraz au loin

Photos de l'Alcatraz, l'ancienne célèbre prison, et retour au Pier 39 dans la partie foraine. Je suis surprise de voir l'île aussi proche.

La prison d'Alcatraz sur son île
Guylaine et le vent de la mer

Moi qui m'imaginais une immense place en bois traité face à la mer prenant un thé tranquille en admirant la Baie. Que j'ai désenchentée en voyant les boutiques pleines de gadgets à touriste qui ne veut pas payer cher et dont les objets achetés seront redonnés car ils sont indésirés. Les restos fast food sont en grands nombres ainsi que les chaudrées de palourdes ou de clams. C'est certain qu'il y a des boutiques qui vendent de beaux produits mais les prix sont exhorbitants. Je mangerais bien une chaudrée servie dans un bol en pain.

Retour au Ferry Building pour le retour à Okland

Nous arrêtons nous informer pour savoir comment revenir, surtout où prendre le bus. Une fois installées, le retour se fera en une heure et quart environ. Plus tranquille le retour. Mon amie guette où descendre. Pile ! Ouff!

San Francisco est la ville de toutes les villes. Chaque quartier EST une ville dans le sens de la population, de leurs spécialités, de l'atmosphère, de leurs coutumes mais aussi tous ces aspects intégrés à vivre en harmonie ensembles. Exemple: à New-York le quartier chinois est chinois mais américain aussi. Ici, ils sont chinois et ils le restent. L'exemple typique est celui du Paramouth Square où ils se rassemblent entre eux et elles pour jouer aux cartes, parier, rire et discuter. Ils parlent forts, se disputent une carte : ils sont entre eux. Pas d'étrangers dans ce parc.

BON SOUPER EN FAMILLE

À la maison, nos hôtes ont préparé un excellent souper de saumon servi avec une salade digne du resto Ciel à Québec! Belle équipe ces deux amoureux. Nous buvons un petit verre de blanc bio et sans sulfite, à l'exception de Matthew qui décline à mon grand plaisir hihihihi.

J'offre à mes hôtes une révolution solaire individuelle que j'ai préparée au Québec. Je passe donc quelques temps avec Marie-Ève pour lui décrire la sienne. Demain, je remettrai à Matthew la sienne, malgré le fait qu'un scientifique ne croit qu'aux faits. L'avenir nous le dira.

Une partie du blogue écrit, je pose la tête sur l'oreiller et je décolle en rêvant du Tramway où des images saisissantes m'ont émerveillées.
Bonne nuit!